III.5. Médias & Liberté d’expression


The Jerusalem Post, February 20

NYT coverage of war creates ‘imbalanced’ sympathy for Palestinian side, study finds

The study, published by Yale professor, Edieal Pinker, revealed that “Little mention is made of Israeli casualties post-October 7 or of Palestinian acts of violence post-October 7.”

Article intégral :      

The New York Times‘s coverage of the Israel-Hamas war has generated “sympathy for the Palestinian people” while at the same time “diminishing Hamas’s responsibility for their situation and the continuation of the war,” according to a recently published study by Yale professor, Edieal Pinker.

With the aim of assessing imbalances in coverage that may influence readers’ views, Pinker carried out a quantitative analysis of 1,561 New York Times articles published between October 7, 2023 and June 7, 2024, that referenced both “Israel” and “Gaza.”

Pinker’s analysis indicated a “dominant narrative” that revolved around the number of Palestinians killed as a result of Israel’s military response to the October 7 Hamas attack rather than the losses on the Israeli side.

“Little mention is made of Israeli casualties post-October 7 or of Palestinian acts of violence post-October 7,” the study added, noting as well that “very few articles mention any Israeli suffering that is not directly related to the events of October 7.”

The study revealed that, in the articles studied, the word “Israel” was mentioned three times more frequently than “Hamas.” 

Of the 1,561 articles in the sample, there were only 105 (7%) in which the number of times the word “Hamas” appeared was greater than or equal to the number of times the word “Israel” appeared. 

In total, the word “Israel” appeared 27,205 times vs 8,499 for “Hamas” across all articles in the analysis.

Pinker’s study dismisses the argument that the reason “Israel” appears more is because the Jewish State has “more independence than the Palestinians and thus will have more freedom of action.”

If this were to be the case, he argued, there would be less of an imbalance in the ratio of mentions of Hezbollah and Iran. However, the data indicated the imbalance was the same.

Furthermore, while personal stories of Palestinian or Lebanese suffering are generally featured on two out of every three days, “it is common to go a week at a time without a single mention of IDF deaths even when such deaths were frequent.”

Pinker argued that the “net result of these imbalances and others is to create a depiction of events that is imbalanced toward creating sympathy for the Palestinian side, places most of the agency in the hands of Israel, is often at odds with actual events, and fails to give readers an understanding of how Israelis are experiencing the war.”

It is worth noting, as Pinker does, that the Times coverage of the war has been criticized from both the pro-Palestinian and pro-Israeli sides. However, Pinker claimed that “academic works purporting to show an anti-Israeli or pro-Palestine bias in the media are rarer.”

Media bias since start of war

Pinker referenced a January 4 interview the Times held with former Secretary of State Antony Blinken, where he said he found it “astounding that for all of the understandable criticism of the way Israel has conducted itself in Gaza, you hear virtually nothing from anyone since October 7 about Hamas.”

Blinken questioned why there has not been a “greater sustained condemnation and pressure on Hamas to stop what it started and to end the suffering of people that it initiated.”

Pinker’s study is one of a few submitted since the war began months regarding international media outlets’ coverage of the Israel-Hamas War, several of which corroborate Blinken’s statements.

A now well-known September report into the BBC’s coverage, led by British lawyer Trevor Asserson, found a “deeply worrying pattern of bias against Israel” and that Israel was associated with genocide 14 times more than Hamas.

This led to the Asserson study’s conclusion that the BBC breached its editorial guidelines for news coverage more than 1,500 times since the beginning of the Israel-Hamas War.

The research also showed that BBC recognized Hamas as a terrorist organization just 409 out of 12,459 times, totaling 3.2%, over the four-month period.

On the other hand, an OSINT analysis carried out by American left-wing publication The Intercept in January 2024, which has also since been cited frequently, claimed that in the first six weeks of the war, the New York TimesWashington Post, and Los Angeles Times, “showed a consistent bias against Palestinians.”

The Intercept‘s analysis at the time claimed the words “Israeli” or “Israel” appear more than “Palestinian” and that mentions of deaths of Israelis outnumbered those of Palestinians.

https://www.jpost.com/diaspora/article-842801


L’Express, 11 février

A la Sorbonne, Gérald Bronner lance la “contre-offensive rationaliste”

Reportage. Le sociologue Gérald Bronner, chroniqueur à L’Express, entame une série de quatre conférences sur l’esprit critique, dans l’espoir de générer un sursaut contre la désinformation.

Article intégral :  

Le “ruissellement” est un concept scientifique intéressant, bien que capricieux. Il voudrait que l’accumulation de richesse finisse par profiter au plus grand nombre. Ce n’est que rarement le cas. est bien placé pour le savoir : il est sociologue, une science qui n’a de cesse d’étudier ces questions. Ce qui ne l’empêche pas d’y croire : “Notre ruissellement à nous va se faire, pas le choix”, assure-t-il à l’estrade, ce mardi. Au-dessus de lui, on peut lire : “Pacem Summa Tenant”. “Les choses supérieures, l’élévation par le savoir, soutiennent la paix”.

L’adage, gravé sur les murs de amphithéâtre Richelieu à l’université de la Sorbonne à Paris, lui va si bien : devant 500 personnes, l’universitaire – également chroniqueur à L’Express – y lançait ce jour-là “Développer son esprit critique”, une série de conférences sur la désinformation. Gratuit et retransmis en ligne, le séminaire a pour but de provoquer une impulsion, un “sursaut” collectif. “Faire ruisseler”, en somme, “l’esprit critique”, son objet d’étude, de façon à contrer fake news, ingérences, et manipulations.

Il faut lui reconnaître un bon départ. Ses quatre séances, toutes espacées d’un mois, sont complètes. Pour sa première, il harangue, amuse, appelle à prendre les “armes” – mentales uniquement. Le scientifique, que l’on dit libéral, croit profondément dans les pouvoirs de “l’individu”, du cerveau même, face aux périls des fausses informations. En témoignent ses livres, La démocratie des crédules , ou encore le best-seller Apocalypse cognitive. Il suffirait, à l’entendre, d’éduquer les consciences pour que la rationalité regagne les débats.

Son séminaire témoigne de son engagement pour les faits. Mais ne lui dites surtout pas que sa sociologie est un “sport de combat”. L’auteur a toujours préféré Raymond Boudon à Pierre Bourdieu, le père de cette expression. Comme le premier, il s’intéresse aux choix individuels plutôt qu’aux effets de système. Il voit son domaine d’étude comme une “ingénierie” plutôt qu’un militantisme. Sa proposition, à l’estrade, a pourtant tout l’air d’un début de mouvement : “J’aimerais que vous transmettiez ce que je vais vous dire, à vos proches, votre famille, vos collègues. Sans donner des leçons, sans dire quoi penser, sans se moquer, car tout le monde peut être sensible aux contre-vérités”.

Il entonne, bon orateur : “La crédulité a de très bons VRP, mais nous ne les laisserons pas faire”. Le public est facile. Des cadres supérieurs, en grande partie. “Peut-être pas ceux qui ont le plus besoin de cela!”, reconnaît-il. Le savoir qu’il voudrait voir couler – comment le numérique “libéralise” le marché de l’information, et comment les techniques comportementales aident à résister – a déjà éclaboussé ses auditeurs. “On sait quand même faire le tri”, souffle une dame, sa doudoune sur les genoux, ancienne ingénieure de recherche. “C’est plus pour nourrir les conversations qu’on y va. Et puis c’est beau, la Sorbonne”, ajoute un ancien médecin.

“Il faut bien commencer quelque part”, rétorque Gérald Bronner. Le format qu’il a choisi rappelle les cours d’autodéfense intellectuelle qui ont essaimé depuis mai 1968. Sauf qu’ici, l’ambiance est feutrée, et la menace n’est pas la propagande d’État ou les classes “dominantes” mais les “superspreader”, ces mauvais influenceurs et les algorithmes qui les encouragent. “1 % des profils existants sur les réseaux sociaux produit 30 % de l’information qui s’y échange. Et les plus actifs sont toujours les plus radicaux”, rappelle-t-il, citant les études de référence sur la diffusion des messages en ligne, toutes parues à la fin des années 2010.

Sur scène, Gérald Bronner ne désigne ni ennemi – ce n’est pas son genre – ni de mesures politiques – c’est déjà fait. En 2021, le président Emmanuel Macron lui a confié une commission sur le sujet. Avec un cénacle d’experts, il recommandait d’engager “la responsabilité civile du diffuseur de mauvaise foi d’une fausse nouvelle préjudiciable”, de renforcer l’éducation aux médias et demandait une plus grande transparence des plateformes. Des propositions écoutées, pour la plupart, mais qui n’ont pas empêché la défiance et l’attrait pour les théories alternatives.

Ce soir, le sociologue préfère défendre un pacte. Il fait promettre à son auditoire de prendre du recul, de penser contre lui-même, dans une sorte de “déclaration d’indépendance mentale”, façon contrat social de Jean-Jacques Rousseau. Et distille les petits “trucs” pour déjouer les biais cognitifs, les reconnaître. La première séance porte sur un rappel : corrélation n’est pas causalité. Derrière lui s’affiche une photo de canard. En fond, une barrière métallique haute de plusieurs mètres, défoncée. “On se doute que ce n’est pas l’animal qui a provoqué autant de dégâts”, s’amuse-t-il.

La salle, acquise à sa cause, rit à ses blagues. Elle se tend lorsqu’il évoque le “risque civilisationnel” que pose la crise. Actualité oblige, il parle longuement du retour de Donald Trump au pouvoir aux États-Unis, et de ses mensonges. Le sociologue voudrait, à terme, lancer de véritables universités populaires, “que l’on soit plusieurs à prendre la parole, avec des associations”. Il rêve que petit à petit se démocratisent des sortes de “réunions tupperware de la rationalité”. Que tous, du moins ceux qui le veulent, soient capables de décomposer les informations, et les analyser, pour éviter les pièges.

Pourquoi ne pas commencer ailleurs que dans une des meilleures universités françaises, là où justement l’information de qualité est déjà abondante? “Je donne beaucoup de conférences vous savez”, nous rappelle-t-il. C’est vrai, Gérald Bronner écume les salles partout dans le monde, et pas que les amphithéâtres. Un jour à la SNCF, et le lendemain, à la Cour des comptes. Ce qui l’oblige même à faire de la “récup” : certaines slides de son diaporama n’ont pas changé en trois ans. Son show est filmé, pour un documentaire. A la fin, un scénariste l’approche. Il lui dit qu’il veut monter un spectacle sur le sujet de la désinformation, et demande quel ouvrage du sociologue il doit lire. Le début du ruissellement?

https://www.lexpress.fr/sciences-sante/a-la-sorbonne-gerald-bronner-lance-la-contre-offensive-rationaliste-CNMOMDHDIZF47D3HZ4P5FGLW5I/


Neue Zürcher Zeitung, 1. Februar, nur für Abonnenten     

Politischer Missbrauch von Faktenchecks: Deutschland ist ein abschreckendes Beispiel

Aktivistische Journalisten wollen mit einseitigen Faktenchecks die öffentliche Meinung beeinflussen. Diese Selbstherrlichkeit untergräbt die Glaubwürdigkeit der Medien.

Ein Kommentar von Lucien Scherrer

Ganzer Artikel: https://kinzler.org/wp-content/uploads/2025/01/1-fevrier-1.pdf

Link: https://www.nzz.ch/meinung/faktenchecks-z


Neue Zürcher Zeitung, 28. Januar, nur für Abonnenten     

Dubiose Quellen und Täter-Opfer-Umkehr: wie Israel zum Opfer unfairer Berichterstattung wird

Das kleine Land muss sich nicht nur gegen zahlreiche Feinde wehren, sondern auch gegen verzerrte Berichte. Das Problem sitzt besonders in Deutschland tief.

Extraits:

Israel kämpft seit dem verheerenden Terrorangriff am 7. Oktober 2023 nicht nur gegen die Hamas, den Hizbullah und gelegentlich gegen iranische Hilfstruppen in Syrien. Israel kämpft auch gegen unzutreffende und verzerrte Medienberichterstattung auf der ganzen Welt. Eine besondere Rolle nimmt dabei Deutschland ein.

Die Verstösse gegen die journalistische Sorgfaltspflicht und Ansprüche an Neutralität und Faktentreue sind bestens belegt, seit dem 7. Oktober ohnehin, aber auch schon in den Jahren davor. Man kann sie insbesondere in diesen Tagen, da Terroristen nach Gaza und entführte Kinder nach Israel zurückkehren, wieder beobachten. Man kann sie grob in Kategorien unterteilen:

Da ist zum einen die Auslassung von Fakten und Neuigkeiten, wenn sie den Gegnern Israels schaden und dem Land helfen. Gerade in den vergangenen Tagen hat sich ausserordentlich wenig die Nachricht verbreitet, dass drei aus der Gewalt der Hamas freigelassene Geiseln in Einrichtungen des Uno-Flüchtlingshilfswerks UNRWA gefangen gehalten wurden. Eine Nachricht, die – abermals – die umstrittene und von Deutschland finanzierte Institution infrage stellen müsste. Aber es lassen sich dazu kaum Leitartikel und Berichte finden.

Und trotz der klaren Lage bei der Verhandlung zwischen der Terrororganisation Hamas und dem Staat Israel ist in deutschen Medien nun regelmässig von einem «Geiselaustausch» die Rede – als hielte Israel nicht Terroristen in Haft, sondern Zivilisten als Pfand; der Begriff «Geiselaustausch» setzt entführte Kleinkinder, gefolterte Erwachsene, vergewaltigte Frauen auf der einen mit Terroristen auf der anderen Seite gleich.

Schaden. Oft scheint es sich um eine Nachlässigkeit von Nachrichtenredaktoren zu handeln, aber auch bewusste Manipulation kommt vor. Das Phänomen reicht von einer Verdrehung der Tatsachen wie in den regelmässig wiederkehrenden Überschriften, nach denen «Israel angreift» – wenn sich das Land nachgewiesenermassen gegen Beschuss wehrt und zum Beispiel Raketenabschussrampen ins Visier nimmt.

Derlei Irreführung und Opfer-Täter-Umkehr ist nahezu Alltag, Beispiele lassen sich zu fast jedem beliebigen Zeitpunkt finden. Im Herbst 2021 erschien zum Beispiel in der «Rheinischen Post» die Zeile: «Israelische Polizisten erschiessen Palästinenser am Tempelberg.» Ähnlich erschien sie auch in mehreren anderen deutschen Medien. (…)

Zuverlässig ist die Berichterstattung von kaum ernstzunehmenden Quellen beeinflusst oder beruht auf ihnen. «Nach Angaben der Hamas» war in den vergangenen zwei Jahren in vielen deutschen Medien ohne Einschränkung zu lesen, als handle es sich um das Statistische Bundesamt. Nur nach und nach setzte sich der Hinweis, dass es sich um eine Terrorgruppe handle, deren Angaben nicht ohne weiteres zu überprüfen seien, in einem Teil der Texte durch.

Obendrein ist der Nahostkonflikt komplex. Die vertrackte und oft schwer zu durchschauende Lage wird von Terroristen gezielt herbeigeführt, zum Beispiel, indem Kombattanten keine Uniformen tragen und ihre Anschläge und Angriffe auf zivile Infrastruktur – Krankenhäuser, Schulen, Kindergärten – ausführen. Schlägt Israel zurück, berichten deutsche Medien regelmässig von toten Zivilisten in Schulen. Korrekt wäre, je nach Lage, von Terroristen zu schreiben, die sich einer Schule bemächtigt haben. (…)

Wie kommt es, dass die Pro-Terror-Propaganda in Deutschland so gut, die sachlichen Argumente für Israel verhältnismässig wenig in vielen grossen Medien verfangen?

Ein klar erkennbarer Grund ist die politische Färbung der deutschen Medienszene. Ein Grossteil der Journalisten fühlt sich der politischen Linken zugehörig. Und die steht Israel nicht durchgehend, aber in weiten Teilen ablehnend gegenüber, weit jenseits normaler und wünschenswerter journalistischer Kritik. Gleichzeitig pflegt sie das Narrativ von den Palästinensern als ausschliesslichen Opfern, die unbedingte Solidarität verdienen. Häufig schwingt eine romantische – und nicht selten rassistisch konnotierte – Vorstellung vom edlen Widerstandskämpfer mit, der sich gegen eine westlich geprägte Besatzungsmacht erhebt. (…)

Wer sich heute fragt, warum von der Documenta bis in manche öffentlichrechtliche Redaktionen, von grossen Zeitungen bis in die Parteispitzen der Grünen und Linken israelfeindliche und teilweise antisemitische Haltungen vertreten werden, der kommt nicht umhin, auch diesen historischen Teil der Geschichte in seine Überlegungen mit einzubeziehen.

Das Ergebnis ist, dass ausgerechnet in Deutschland Israel häufig unfair in den Medien behandelt wird. Und natürlich hat die ständige verzerrte Darstellung von Israel, dem Land, in dem Juden während und nach dem Holocaust eine sichere Heimat gefunden haben, Auswirkungen auf das politische Handeln und auf die gesellschaftlichen Diskurse in Deutschland. Antisemitismus wächst in diesen Tagen stärker denn je seit 1945.

https://www.nzz.ch/international/hamas-und-geiselaustausch-wie-israel-opfer-verzerrter-berichterstattung-wird-ld.1867821


Décideurs Magazine, 23 janvier, article payant

Étude exclusive. Qui sont les stars du X de la politique française ?

Le réseau social d’Elon Musk est un terrain de jeu pour les populistes de droite. Mais ce sont bien les Insoumis qui “s’éclatent” le plus sur ce réseau controversé, révèle une étude exclusive menée par Visibrain et le master Progis de Sciences Po Grenoble.

Extraits:

C’est la grande controverse de ce début d’année chez les responsables politiques de l’Hexagone. X est-il un outil à éviter puisqu’il appartient à Elon Musk, qui utilise sa fortune et son réseau social à des fins idéologiques ? Est-il, au contraire, indispensable au débat démocratique ?

Voilà pour les questions théoriques. Si l’on se penche sur la pratique, d’autres questions intéressantes sont à poser. Quels députés utilisent le plus X ? Qui sont les plus suivis ? Quelles sont les thématiques les plus mises en avant ? Visibrain et des étudiantes du master Progis de Sciences Po Grenoble ont mené l’enquête en étudiant l’ensemble des posts sur les mois d’octobre, novembre et décembre 2024.

Écologistes et socialistes sont divisés sur le fait de demeurer sur X. Chez les Insoumis, en revanche, c’est clair, net et précis : on reste ! Cela peut se comprendre, puisque le réseau social d’Elon Musk est une pièce centrale de la stratégie politique du mouvement. Si les Insoumis n’occupent que 12 % des sièges de l’Assemblée nationale, ils sont particulièrement bruyants et sont à l’origine de 31 % des posts de députés. Un élu LFI tweete en moyenne 3,8 fois par jour, la moyenne étant de 1,6. (…)

Le RN arrive en seconde position, mais n’est pas forcément surreprésenté. Son groupe pèse 21 % des députés et 24 % des posts sur X. (…)

Inversement, les partis se targuant de combattre le populisme sont silencieux sur X. Le Modem représente 6 % des députés mais 3 % des tweets, tout comme Horizons. Ces deux composantes du bloc central manquent de snipers avec de gros comptes et une capacité à créer du buzz et du clivage. (…)

La palme du député le plus addict revient à Alexandre Allegret-Pilot. Le jeune ciottiste implanté dans la cinquième circonscription du Gard “tue le game” avec 1 408 messages publiés en trois mois, soit la bagatelle de quinze chaque jour. (…)

Mais ce sont les troupes de Jean-Luc Mélenchon qui sont les plus actives puisque le top 10 des serial twittos compte huit Insoumis. Le “meilleur d’entre eux” est Antoine Léaument, le Monsieur digital du mouvement (959 messages, soit dix par jour en moyenne), suivi de près par Thomas Portes qui, avec un total de 928, est aussi au-dessus de la barre des dix tweets quotidiens. 

Qui sont les députés les plus suivis ?

Un duo de tête se détache nettement. Marine Le Pen est loin devant avec 3 millions de followers, tandis que François Hollande occupe la seconde place (2 272 000). Gérald Darmanin complète le podium, loin derrière le duo de tête, avec 486 000 abonnés à son compte. Il est talonné par François Ruffin (467 000), le responsable du NFP le mieux classé.

Dans le top 20 des députés avec le plus de followers, on compte huit Insoumis, quatre écologistes (désormais au nombre de trois, Sandrine Rousseau ayant fermé son compte), trois membres du bloc central, deux socialistes, deux issus de la droite populiste ainsi qu’un LR classique en la personne de Laurent Wauquiez. (…)

Le dirigeant politique le plus suivi de France reste toutefois, et de loin, Emmanuel Macron qui approche les 10 millions d’abonnés. Soulignons aussi la grosse force de frappe de Jean-Luc Mélenchon qui, avec 3 millions de followers, est le plus suivi à gauche. (…)

Globalement, ce sont surtout les personnalités d’extrême droite qui prospèrent sur X (ce qui était déjà le cas avant le rachat par Elon Musk). Fun fact, certains affichent même plus de followers que de voix dans les urnes. Florian Philippot et François Asselineau ont respectivement 476 000 et 342 000 abonnés. Mais, aux dernières européennes, leurs listes ont récolté 229 000 et 243 000 bulletins…

“Gaza, Gaza, Gaza” : les Insoumis ne font pas dans la dentelle

Deux grands conflits internationaux sont en cours : celui entre l’Ukraine et la Russie et celui entre Israël et le Hamas. En trois mois, ils ont fait l’objet de 2 972 messages. 2 072 sont consacrés à la situation au Proche-Orient, notamment Gaza, soit 90 % du total.

Ce sont les Insoumis qui donnent le la puisque 70 % des posts consacrés au sujet viennent de leur groupe. Et les autres députés qui prennent la parole sur le sujet répondent aux troupes mélenchonistes qui dictent donc l’agenda. Certains LFI semblent même se consacrer à plein temps à Gaza. Citons notamment Thomas Portes, David Guiraud ou Aymeric Caron.

Inversement, plus de la moitié des prises de parole consacrées à l’Ukraine et la Russie sont le fruit de députés du bloc central.

https://www.decideurs-magazine.com/politique-societe/60362-etude-exclusive-qui-sont-les-stars-du-x-de-la-politique-francaise.html


The Wall Street Journal, January 22, pay wall

Trump Gives TikTok an Illegal Amnesty

The tech firms that host the app are putting their shareholders at risk by failing to comply with the law.

Extraits:

President Trump took the oath of office Monday promising to faithfully execute the duties of his office, which include implementing the laws passed by Congress. Yet in one of his first acts as President, Mr. Trump effectively suspended a law requiring TikTok to divest from its Chinese owner ByteDance by Jan. 19.

Mr. Trump issued an executive order on Monday promising not to enforce the law’s penalties against tech companies that host the TikTok app for 75 days. He said he needs this time to consult with advisers “on the national security concerns posed by TikTok, and to pursue a resolution” that saves the platform.

Congress spent years studying the security concerns and resolved them with the Protecting Americans from Foreign Adversary Controlled Applications Act, which passed with large majorities last spring. The law lets the President grant a one-time 90-day reprieve from a ban if TikTok demonstrates “a path to executing a qualified divestiture,” “evidence of significant progress,” and “relevant legal agreements to enable” its execution. (…)

In other words, TikTok must sever all ties with ByteDance and China. Mr. Trump can’t suspend laws like an English King before the 1689 Bill of Rights. It’s true that Barack Obama and Joe Biden refused to enforce some laws, but Mr. Trump just told the country he’s different.

Congress is a co-equal branch of government, not a subsidiary of the President. Members passed the law after finding that TikTok was collecting user data that would let Beijing spy on Americans.

Yet now he’s canoodling with CEO Shou Zi Chew, who was spotted at the inauguration next to Tulsi Gabbard, the President’s nominee for director of national intelligence, of all people. Talk about a horrible signal. Mr. Trump is relaying that he puts pleasing China’s Xi Jinping above a law passed by Congress.

Mr. Trump also promised not to enforce the law’s penalties on tech firms that carry TikTok, which can reach up to $850 billion. He directed his Attorney General “to issue a letter” granting broad immunity to providers that continue hosting TikTok. But Mr. Trump can’t rewrite the law by decree, and such a letter wouldn’t excuse companies like Apple, Google and Oracle from complying.

Arkansas Sen. Tom Cotton warned Sunday that “any company that hosts, distributes, services, or otherwise facilitates communist-controlled TikTok could face hundreds of billions of dollars of ruinous liability under the law.” He’s right. State Attorneys General could sue tech companies for putting their citizens’ data at risk. Shareholders could sue the companies for risking ruinous penalties if they fail to comply with law.

Mr. Trump directed his AG to “defend the Executive’s exclusive authority to enforce the Act.” But the Justice Department can’t stop others from suing. Mr. Trump’s TikTok order shows a Biden-like disdain for limits on his power that doesn’t bode well for the next four years.

https://www.wsj.com/opinion/donald-trump-tiktok-executive-order-bytedance-china-congress-46a66e50?mod=hp_opin_pos_0


Le Point, 20 janvier, article payant   

Gaspard Koenig : « On doit pouvoir tout dire sur les réseaux sociaux »

ENTRETIEN. Le philosophe, qui défend une conception « radicale » de la liberté d’expression, plaide pour la levée de l’anonymat sur Meta comme sur X.

Extraits:

Le Point : Les réseaux sociaux sont-ils vraiment une menace mortelle pour nos démocraties ?

Gaspard Koenig : Selon moi, ils ne sont pas tant le moteur que le révélateur d’une crise préexistante. Comme l’explique l’historien grec Polybe, les démocraties, qui reposent sur la délibération de citoyens libres et égaux, finissent toujours par dégénérer en ochlocratie, c’est-à-dire en règne de la foule. Nous en sommes là aujourd’hui. Un réseau social, c’est une foule, anonyme et grégaire.

Ceux qui se plaignent des réseaux sociaux pourraient tout simplement les quitter. Je suis parti de Facebook et de X il y a six ans après avoir lu l’excellent Jaron Lanier (un des meilleurs auteurs sur la technologie) et je ne m’en porte pas plus mal. Je ne rate aucune information et je ne perds aucune amitié – je pense au contraire que je les préserve. J’ai aussi retrouvé une vraie capacité à penser contre moi-même. Si j’étais resté sur ces réseaux, moi qui avais l’habitude d’alimenter ma communauté avec des contenus relevant d’un même paradigme idéologique, je n’aurais sans doute pas connu la même évolution intellectuelle. La liberté suppose un peu de discipline personnelle.

Les réseaux sociaux, sur lesquels les Français passent en moyenne plus de deux heures par jour, sont une véritable drogue. Comme toute drogue, je n’ai rien contre le fait qu’elle soit légale pour les adultes, mais il faut l’interdire aux enfants. L’Australie a mis en œuvre, à mon sens, la régulation la plus intelligente en interdisant ces réseaux aux moins de 16 ans.

Faut-il aussi réguler les contenus diffusés sur ces réseaux ?

Je reste fidèle à une conception radicale de la liberté d’expression : on doit pouvoir tout dire tant qu’on ne porte pas une atteinte directe à autrui (ce qui exclut donc l’insulte, la diffamation et l’incitation à la violence). Dans son livre De la liberté, John Stuart Mill explique comment la vérité naît de la libre confrontation des opinions, y compris les pires d’entre elles. Le meilleur moyen d’affaiblir une pensée idiote ou incorrecte, c’est de la laisser s’exprimer et de la contredire. De quoi avons-nous peur ? N’est-il pas aisé de réfuter les racistes et les platistes ? La fin des partenariats de fact-checking par Meta signifie seulement le retour des réseaux dans le droit commun de la liberté d’expression. C’est plutôt une bonne décision, même si elle n’est pas prise pour de bonnes raisons, le retournement de Zuckerberg reflétant surtout l’inconsistance intellectuelle du personnage et, plus largement, l’opportunisme de la Silicon Valley.

Sur le fond, aucune instance n’est à même de juger ce qui est vrai ou non : comme le disait Nietzsche, il n’y a pas de faits, seulement des interprétations. (…)

N’y a-t-il pas beaucoup d’hypocrisie sur ce sujet ?

Les politiques défendent généralement la liberté de leur propre expression. La droite semble soudain moins sensible à la liberté d’expression quand il s’agit des salafistes ou des écolos radicaux. Il faut absolument combattre l’extrême droite, qui porte aujourd’hui dans le monde entier un projet liberticide et écocidaire, mais en acceptant de débattre avec elle, pas en se lamentant entre convaincus. (…)

Peut-on se contenter d’interdire les réseaux aux plus jeunes et d’appeler à la responsabilité individuelle ?

Non. Il faut imposer la transparence du côté des locuteurs : on doit pouvoir tout dire, mais il faut savoir qui s’exprime. Il faut moins réguler les contenus que lever l’anonymat. La discussion démocratique doit se faire à visage découvert. LinkedIn, le seul réseau social sur lequel je suis resté et sur lequel beaucoup émigrent, est plus sage. Pourquoi ? Pas parce qu’il s’agit d’un réseau professionnel, ce n’est plus le cas depuis longtemps, mais parce que les internautes s’y expriment sous leur véritable identité. Il faut également assurer la transparence de l’algorithme, pour connaître ses biais : c’est l’équivalent de la ligne éditoriale d’un journal. 

Pendant que les Gafam prospèrent aux États-Unis, des responsables politiques européens envisagent l’interdiction de X… Sommes-nous trop frileux ?

Il me paraît souhaitable que chaque continent, et chaque pays en particulier, soumette la technologie à ses propres valeurs. Et l’opposition entre innovation et régulation me semble de courte vue. La régulation peut parfaitement être favorable à l’innovation : c’est par exemple en protégeant le droit d’auteur qu’on peut récompenser les vrais innovateurs, les créateurs de contenus, plutôt que les fabricants d’algorithmes. Sur le fond, l’Union européenne reste à mes yeux le continent où la liberté d’expression est la mieux pratiquée, avec un foisonnement de chaînes, de journaux, de revues, de débats et d’opinions… Aux États-Unis, malgré le premier amendement, la censure sociale et culturelle est étouffante. La liberté d’expression est notre ADN au moins depuis Montaigne, il faut en être fiers et la préserver.

https://www.lepoint.fr/debats/gaspard-koenig-on-doit-pouvoir-tout-dire-sur-les-reseaux-sociaux-19-01-2025-2580324_2.php


The Wall Street Journal, 20 janvier, article payant      

Elon Musk and MAGA’s Europe Problem

The Continent needs some shaking up, but leaping in without all the facts turns off European voters.

Extraits:

Does Europe have a MAGA problem, or does MAGA have a Europe problem?

MAGA, of course, is the acronym for President-elect Trump’s slogan “Make America great again,” shorthand for his political means and ends, and a demonym of sorts for those in his political orbit. Europe’s hidebound political and media class has long viewed Mr. Trump’s political style as a virus. Lately they worry their Continent’s immune system is weakening.

The vector of viral transmission is Elon Musk, the billionaire industrialist and Trump confidante who lately has cast his eyes toward Europe. In the U.K., Mr. Musk triggered a political crisis this month with posts on X about organized groups of men of Pakistani Muslim background accused of sexually grooming, abusing and raping girls and women in communities across England. He also championed the cause of imprisoned right-wing provocateur Tommy Robinson, whose real name is Stephen Yaxley-Lennon.

In Germany, Mr. Musk has thrown his weight behind Alternative for Germany (AfD), a party sometimes accused by political opponents of Nazi tendencies. After conducting last week a long interview on his X platform with party leader Alice Weidel, Mr. Musk posted, “Only the AfD can save Germany.”

The conventional wisdom holds that these are examples of Europe’s MAGA problem, meaning the intrusion of Trumpian themes and methods into Europe. (…)

Don’t feel too much sympathy for the Europeans. The “problem,” from stodgy Europe’s perspective, is that the MAGA method often works. That method is to state surprising truths in a controversial manner that gulls one’s mainstream opponents into defending indefensible positions. Mr. Musk’s rape-gang interventions in Britain are a prime example, as I noted in this column last week.

But don’t overlook the ways in which these recent Musk episodes also highlight MAGA’s Europe problem. The perceptions and concerns of European voters aren’t perfectly aligned with those of Americans, and a lot of egg can collide with a lot of face when a blundering outsider gets it wrong. (…)

MAGA’s Europe problem is that viewing foreign politics through a Trumpian lens creates a distorted view. Mr. Trump owes his victory in part to revulsion at Democratic lawfare against him, but it doesn’t follow that foreign publics will be equally sympathetic to imprisoned political figures of all stripes, or that they should be. Mr. Trump’s screechy opponents preposterously decry him as a fascist, but it doesn’t follow that other politicians or movements that get such labels are equally undeserving.

The danger for MAGA figures is that they discredit themselves in the eyes of the European voters they seek to persuade when they rush to Trump-inspired political judgments. Europe needs a MAGA-style shake-up, and it is getting one in many countries. Americans eager to help are best advised to move carefully.

https://www.wsj.com/opinion/elon-musk-and-maga-europe-problem-uk-tommy-robinson-rape-gang-germany-afd-5683406d?mod=opinion_recentauth_pos2&mod=opinion_recentauth_pos_2


Neue Zürcher Zeitung, 20 janvier, article payant     

Interview zum Buch: Ex-«Tagesschau»-Redakteur Alexander Teske über seine ehemaligen Kollegen bei der ARD: «Sie sind die klassische Stammwählerschaft der Grünen»

Im Bericht «Inside Tagesschau» zeigt ein langjähriger Mitarbeiter der ARD auf, wie einseitig gebührenfinanzierte Medien berichten – und dass das ein strukturelles Problem ist.

Alexander Teske: Inside Tagesschau. Zwischen Nachrichten und Meinungsmache. Langen-Müller-Verlag, München 2025. 292 S., Fr. 33.–.

Larges extraits:

Ein bisschen nervös ist Alexander Teske schon, auch wenn man es ihm nicht anmerkt. «Klar schläft man da auch mal schlecht», sagt er, als er mit der NZZ via Zoom über sein Buch spricht. «Inside Tagesschau» heisst der Bericht, der am Montag erscheint, «Zwischen Nachrichten und Meinungsmache». Teske ist 1971 geboren und in der DDR aufgewachsen. Schon als Kind hörte er Westsender, später hat er beinahe sein halbes Leben für den öffentlichrechtlichen Rundfunk gearbeitet, zuerst für den Mitteldeutschen Rundfunk, seit 2018 für die «Tagesschau» der ARD.

Die einst renommierte Sendung ist in den letzten Jahren zunehmend in die Kritik geraten. Auch intern, wie Teskes Bericht zeigt. «Angepasst, aktivistisch und abgehoben» ist die «Tagesschau» seiner Meinung nach geworden, seine These untermauert er mit zahlreichen Beispielen. Er beschreibt Kollegen, die mit Pullovern der linksextremen Band Feine Sahne Fischfilet an Konferenzen erscheinen, Ostdeutsche als Hinterwäldler betrachten und Verbrechen herunterspielen, wenn die Täter keine Rechtsextremen, sondern Migranten sind. (…)

Herr Teske, Sie sind in der DDR aufgewachsen, wie hat Sie das geprägt?

Als 17-Jähriger habe ich in Leipzig noch gegen die SED demonstriert. Dass ich da Geschichte miterlebt habe, wurde mir erst später bewusst, ich hatte noch anderes im Kopf. Es war eine prägende Zeit, ich war jung genug, mich dem Neuen anzupassen. Im Erziehungssystem der DDR wurde wenig Wert auf Individualismus und freies Denken gelegt. (…)

Bei der «Tagesschau» waren Sie aufgrund Ihrer Herkunft ein Aussenseiter. In Ihrem Buch charakterisieren Sie die Redakteure der «Tagesschau» so: «Sie haben ähnliche politische Ansichten, kommen fast ausschliesslich aus dem Westen.» Wie wirkt sich das auf die Berichterstattung aus?

Im Gegensatz zu den privaten Leitmedien steht der öffentlichrechtliche Rundfunk in der Pflicht, ausgewogen zu berichten und auch für das Publikum im Osten da zu sein. Ich habe bei der «Tagesschau» in der Planung gearbeitet, das ist eine Gruppe von zwölf Leuten, die Themen auswählen. Ich war der einzige Ostdeutsche. Entsprechend schwer war es, einen etwas anderen, «ostdeutschen Blick» in die Sendung zu bringen. Es erstaunt mich nicht, wenn viele Gebührenzahler im Osten den Eindruck haben, es werde auf sie herabgeschaut, sofern man sie überhaupt zur Kenntnis nehme. Ich sehe das bei meinem Vater. Er hatte irgendwann den Eindruck, die «Tagesschau» blende bestimmte Sachen aus und berichte meist auf Regierungslinie. Ihn erinnert das an die Propaganda, die er aus DDR-Zeiten kennt. Ich finde diesen Vergleich übertrieben, auch wenn ich vieles kritisiere.

Sie schreiben, die «Tagesschau» sei politisch einseitig, Meinungen von SPD und Grünen würden klar bevorzugt, manche Redakteure hegten Sympathien für Linksradikale.

Natürlich setzt sich niemand in der «Tagesschau» hin und denkt: «So, jetzt beeinflusse ich die Menschen.» Das passiert wohl eher unbewusst. Es zeigt sich darin, welche Themen sie gerne aufgreifen und welche nicht. Zu sehen war das etwa im Wahlkampf, als die «Tagesschau» erst gar nicht über zu spät deklarierte Nebeneinkünfte von Annalena Baerbock berichtete und sie später unter dem Titel «ein blödes Versäumnis» abhandelte. Viele Journalisten wachsen in ähnlichen Kreisen auf, ihre Freunde denken gleich wie sie. Sie haben einen hohen Bildungsabschluss, erzielen ein hohes Einkommen, gehören zu städtischen Milieus – die klassische Stammwählerschaft der Grünen. Es gibt sicher Redakteure, die anders denken. Nur überlegen die sich wohl dreimal, ob sie den Mund aufmachen.

Die Grünen werden von «Tagesschau»-Redakteurinnen wie Tina Hassel auch auf X bejubelt. Gibt es interne Diskussionen über solche Sympathiebekundungen?

Kaum. Die eigene Arbeit wird selten reflektiert, leider. Wenn die «Tagesschau» öffentlich angegriffen wird, etwa in der «Bild»-Zeitung, gibt es eine Wagenburgmentalität: Man sagt lieber, wie ungerecht diese Angriffe seien, als sich mit der Kritik auseinanderzusetzen. Mir wäre es egal, wenn 80 Prozent der Redakteure die Grünen wählten, sofern man das in den Sendungen nicht bemerken würde. Ich habe zum Teil auch linke Ansichten, schreibe auch für die «TAZ», ein linkes Medium. Es ist jedoch wichtig, offen zu bleiben und sich die Argumente der anderen anzuhören. Und vielleicht auch einmal der FDP oder der CDU recht zu geben. Diese Offenheit fehlt mir bei der «Tagesschau» total.

In Ihrem Buch beschreiben Sie, wie zum Teil schwerste Verbrechen von Islamisten, Asylsuchenden und Migranten ignoriert oder «maximal kleingehalten» würden. Wie erklären Sie sich das?

Da wohl niemand die wahren Gründe nennt, kann ich nur mutmassen. Wahrscheinlich glaubt man, solche Nachrichten würden die Integration erschweren, eine fremdenfeindliche Stimmung schüren und der AfD Futter geben. Also sagen sie, das seien Einzelfälle, die Kriminalität nehme ab und Deutsche seien doch auch kriminell. Wenn ein Migrant eine Straftat begeht, heisst es schnell, er sei schuldunfähig oder der Fall zu «klein» und regional, um darüber zu berichten.

Haben Sie konkrete Beispiele?

2019 schlug ich vor, über den Fall Köthen zu berichten, wo ein Mann einen Streit schlichten wollte und nach einer Prügelattacke von einem Afghanen einen Herzstillstand erlitt. Als ein 50-jähriger Deutscher im selben Jahr im Ruhrgebiet in eine Menschenmenge fuhr, berichtete die «Tagesschau», der Fahrer sei wahrscheinlich ein Rassist. Dass er später vor Gericht wegen einer schweren psychischen Krankheit für schuldunfähig erklärt wurde, erfuhren die Zuschauer nie. Diese ungleiche Betrachtung gibt es auch bei anderen Themen, etwa bei Corona. (…)

Faktenchecker sind gerade ein grosses Thema. Mark Zuckerberg will bei Meta auf ihre Dienste verzichten, weil sie politisch einseitig seien. Wie weit tragen Faktenchecks zur politischen Einseitigkeit der «Tagesschau» bei?

Grundsätzlich frage ich mich, weshalb die Faktenfinder in die Redaktion der «Tagesschau» integriert sein müssen. Sie wären besser bei einer Rechercheredaktion aufgehoben. Die «Tagesschau» soll Nachrichten möglichst objektiv und neutral verbreiten. Als Reaktion auf Zuckerbergs Ankündigung hat die «Tagesschau» verlauten lassen, sie werde den Faktenfindern noch mehr Gewicht geben. Sinngemäss wurde das damit begründet, dass man sich um den öffentlichen Diskurs sorge. Ich finde das anmassend.

Warum?

Die Ausrichtung des Faktenfinders war schon immer sehr einseitig. Am Anfang haben sie sich fast nur auf die AfD fokussiert, später auch auf Rechtspopulisten in anderen Ländern und seit neustem auch auf das BSW von Sahra Wagenknecht. Ich kann mich nicht erinnern, dass sie Aussagen der SPD zur Russlandpolitik und zu den Rüstungsausgaben überprüft haben. Allgemein wäre der Faktenfinder glaubwürdiger, wenn er öfter kritisch auf Linke schauen würde. Damit will ich nicht sagen, alle Parteien würden gleichermassen Fake News verbreiten. Zu glauben, ausser der AfD verbreite niemand Populismus, ist jedoch Unsinn.

Der öffentlichrechtliche Rundfunk wird zum Teil mit massloser Kritik überzogen. Die «Bild»-Zeitung behauptete 2023, die «Tagesschau» wolle den Begriff Mutter «verbieten», weil in einem Beitrag von «gebärenden Personen» die Rede war. Wie geht man damit um?

Ich war selber einmal bei der «Bild»-Zeitung und finde es schade, dass sie immer so übertreiben muss. Denn oft stellt sie berechtigte Fragen. Der Begriff «gebärende Personen» war auch intern umstritten. Aufgrund eines einzigen Beitrags zu behaupten, die «Tagesschau» wolle irgendetwas verbieten, ist natürlich Quatsch. Und so zu tun, als wären im öffentlichrechtlichen Rundfunk alle bescheuert, wohl eher kontraproduktiv. Die «Bild»-Zeitung macht es den Verantwortlichen leicht, Kritik zu ignorieren. Die Frage ist doch, ob das System hat. Viele Zuschauer, das zeigen die Reaktionen auf den «Bild»-Artikel, trauen der «Tagesschau» offenbar jeden Aktivismus zu. Das ist leider auch selbstverschuldet. (…)

In Deutschland führen wir eine falsche Diskussion. Die Verleger und der öffentlichrechtliche Rundfunk bekriegen sich, die Ministerpräsidenten diskutieren, ob die Gebühr um einige Cent erhöht werden soll. Das ist in den nächsten 20 bis 30 Jahren jedoch nicht die relevante Frage.

Sondern?

Immer weniger Leute werden erreicht, egal ob mit privaten Zeitungen oder der «Tagesschau». Die Medien müssen sich überlegen, was sie Musk, Zuckerberg und Co. entgegensetzen. Ist es schlau, wenn sie ihre Inhalte teilen auf Social Media, wenn man die ausländischen Plattformen damit noch grösser macht? Die Abkehr von den traditionellen Medien ist ein grosses Problem, auch für die Demokratie. Ohne Frage ist der öffentlichrechtliche Rundfunk sehr mächtig, und ich hätte viele Sparideen. Es ist jedoch gut, dass es diese Sender gibt, gerade weil in kleineren und weniger dicht besiedelten Bundesländern kaum noch Zeitungen gelesen werden. Mein Buch soll keine Abrechnung sein, ich führe keinen Rachefeldzug. Viele Kollegen leisten gute Arbeit. Es wäre aber schön, wenn es die Verantwortlichen zum Nachdenken bringt.

https://www.nzz.ch/feuilleton/ex-tagesschau-redaktor-alexander-teske-inside-tagesschau-haltungsjournalismus-aktivismus-corona-migration-ard-ld.1866083


Neue Zürcher Zeitung, 20 janvier, article payant     

Wie Faktenchecker die Unwahrheit verbreiten und die Debatte vergiften

Immer wieder heisst es, das Ende der Faktenprüfer gefährde die öffentliche Diskussion bei Facebook und anderswo. Doch wer genau hinsieht, erkennt: Es ist genau andersherum.

Extraits:

Als Mark Zuckerberg vor kurzem ankündigte, die Zusammenarbeit mit Faktencheckern auf Facebook und Instagram in den USA zu beenden, waren deutsche Politiker entsetzt. Der Europaabgeordnete der SPD Tiemo Wölken sprach von einer «Katastrophe», sein Parteikollege, der Bundestagsabgeordnete Andreas Schwarz, hörte gar «das Totenglöcklein der Wahrheit» schlagen. Alexandra Geese von den Grünen teilte mit, Zuckerberg flute nun seine Plattformen mit «Hass, Hetze und Desinformation».

Aber stimmt das? Verbreitet sich ohne Faktenprüfer, die Inhalte auf den digitalen Plattformen durchleuchten, die Lüge? Andersherum gefragt: Verhelfen Faktenprüfer der Wahrheit zum Durchbruch?

Eine genaue Bestandsaufnahme der NZZ ergibt ein anderes Bild. Sie zeigt, dass Faktenprüfer in Deutschland häufig gar keine Tatsachen prüfen, sondern Meinungen bewerten. Sie belegt, dass selbst umstrittene Einschätzungen solcher Prüfer prominent auf Facebook oder Instagram platziert wurden und so die Diskussion verzerrten. Und dass Gerichte Facebook bereits in mehreren Fällen untersagt haben, sie weiterzuverbreiten.

Ein solches Urteil fällte etwa im vergangenen Jahr das Oberlandesgericht Karlsruhe. Es ging um die Prüfung eines Artikels des politischen Blogs «Achse des Guten», der unter anderen vom jüdischen Autor Henryk M. Broder gegründet wurde. Der Text erschien auf dem Höhepunkt der Corona-Krise im Winter 2021. Das ganze Land diskutierte damals darüber, wie stark die Belastung der Krankenhäuser war. Davon hing ab, welche Massnahmen die Politik verhängen musste. Das Ziel war, einen Zusammenbruch des Gesundheitssystems zu verhindern.

In dem Artikel ging es um staatliche Unterstützung, die Krankenhäuser für positiv getestete Corona-Kranke bekommen sollten. Die Prämie von mehreren tausend Euro wurde fällig für jeden Patienten, der sich mindestens zwei Tage lang stationär im Krankenhaus aufhielt. Der Autor fand, so werde ein Anreiz geschaffen, auch Patienten zwei Tage lang dazubehalten, die gar nicht schwer an Corona erkrankt waren. Denn dafür gab es dann ja Geld vom Staat. Das sei «grotesk». (…)

Wer diesen Artikel auf Facebook verbreiten wollte, bekam einen Warnhinweis eingeblendet. «Einem Beitrag von achgut.com fehlt Kontext», hiess es da. Der Beitrag könne deshalb «irreführend» sein. Dann wurde auf einen Artikel des Medienunternehmens Correctiv verlinkt, mit blauer Signalfarbe unterlegt: «Correctiv Faktenprüfung». Das Problem war nur: Der Text stellte die These des Blog-Autors gar nicht in Abrede. Er bestätigte sie indirekt sogar.

Das Oberlandesgericht verbot Facebook die Verbreitung dieses Faktenchecks. Der genaue Wortlaut ist für Facebook, insbesondere aber für Correctiv vernichtend. Der Begriff Faktenprüfung lege nahe, schrieb das Gericht, «dass Tatsachenangaben innerhalb des Beitrags» geprüft würden. Aber die beanstande Correctiv im Kern gar nicht. Es befasse sich stattdessen mit Werturteilen. Diese aber könnten «nicht Gegenstand einer Faktenprüfung» sein. Mit anderen Worten: Der Vorwurf von Correctiv, der Beitrag sei «irreführend», traf vor allem auf seinen eigenen Faktencheck zu.

Es gibt noch mehr solche Beispiele. (…)

Welche Konsequenzen hat es, wenn ein Gericht ausgerechnet eine Faktenprüfung als «unwahr» bezeichnet? Wenn diejenigen, die doch besonders viel Wert auf Tatsachen legen, selbst falsche verbreiten, noch dazu, wo sie mit solcher Macht ausgestattet sind? Sie können einen Artikel für Millionen von Nutzern mit einem Warnhinweis versehen. Ihre Einschätzung kann dazu führen, dass Facebook die Reichweite von Beiträgen einschränkt.

Mit anderen Worten: Faktenprüfer sind Gralshüter der öffentlichen Debatte. Wenn sie falschliegen, dann nimmt die Diskussion selbst Schaden. Schlimmstenfalls sogar die Wertschätzung von Fakten beim Publikum. Wer Schindluder mit Tatsachen betreibt, muss sich nicht wundern, wenn sie am Ende keiner mehr glauben will. Natürlich sind viele Faktenprüfungen korrekt. Aber schon einige wenige fehlerhafte entfalten eine verheerende Wirkung.

Aus Sicht von Fachleuten ist schon die Annahme irrig, dass Faktenchecks Menschen bekehren könnten. Der Kommunikationswissenschafter Christian P. Hoffmann von der Universität Leipzig weist gegenüber der NZZ darauf hin, dass Faktenchecks vor allem bei unpolitischen Aussagen gut funktionierten. Wenn ein Text erklärt, dass Spinat weniger gesund ist als behauptet, dann ändern die Leute ihre Einstellung.

Aber die Beurteilung eines politischen Konflikts sei in der Regel «nicht faktenbasiert», sagt Hoffmann. Sondern «normativ». Natürlich gebe es «eine Faktenbasis, aber die Fakten müssen interpretiert werden, und dann müssen Schlussfolgerungen daraus abgeleitet werden. Und schon bei der Interpretation spielt das Normative eine Rolle, da kommen Werte ins Spiel.»

Deshalb laufen Faktenprüfer nach seinen Worten regelmässig in eine Falle: Sie versuchen politische Einstellungen zu bewerten. Sie wollen nicht nur prüfen, ob bestimmte Straftaten wegen Migration zugenommen haben. Sie wollen eine Aussage darüber treffen, ob Einwanderung gut oder schlecht ist.

Hier kommt die politische Schlagseite der Faktenprüfer ins Spiel. Nach Aussage von Hoffmann gibt es eindeutige Belege dafür, dass Faktenprüfer noch linker sind als Journalisten ohnehin schon. (…)

Der Medienanwalt Joachim Steinhöfel hat zahlreiche erfolgreiche Klagen gegen Faktenchecks auf Facebook geführt, unter anderem auch in den hier zitierten Fällen. Er geht mit Faktenprüfern hart ins Gericht. Schon die immer wieder behauptete Unabhängigkeit stellt er infrage. Schliesslich werden sowohl Correctiv als auch DPA von der Bundesregierung unterstützt.

«Ich möchte nicht», sagt er der NZZ, «dass staatlich unterstützte ideologisch kontaminierte Wahrheitsfinder darüber befinden, was richtig oder falsch ist.» Die Plattformen müssten Inhalte, die gegen ihre allgemeinen Geschäftsbedingungen verstiessen, schon selbst entfernen. Besser sei es aber, «sie akzeptieren diese so weit wie irgend möglich zur Wahrung der Meinungsfreiheit».

Steinhöfel ist nicht grundsätzlich gegen Faktenchecks. Er hält aber schon den Begriff für «anmassend und dünkelhaft». Das Problem sei, «wenn etwas als absolute Wahrheit verkauft und so der Diskurs hoheitlich eingeschränkt wird». Er ist verwundert darüber, wie die Debatte in Deutschland verläuft. Zuspitzung gehöre nun einmal zum Diskurs. «Ich brauche nicht einen Robert Habeck, der sagt, politische Polemik gefährdet die Demokratie. Das ist lupenreiner verfassungsrechtlicher Unsinn.»

Trotzdem findet Steinhöfel es richtig, Tatsachenbehauptungen oder Aussagen von Politikern zu überprüfen. Er schlägt allerdings einen altmodischeren Begriff dafür vor.

Er lautet Journalismus.

https://www.nzz.ch/feuilleton/facebook-und-zuckerberg-wie-faktenchecker-die-unwahrheit-verbreiten-ld.1844804


The Economist, 18 janvier, article payant      

Art of the deal, Chinese edition : TikTok’s time is up. Can Donald Trump save it?

The imperilled app hopes for help from an old foe

Extraits :

The campaign to ban TikTok has been going for almost as long as the viral video app has been operating in America. Now, after six years of fending off security investigations, executive orders and legal threats, the Chinese-owned company faces being outlawed within days. On January 17th the Supreme Court upheld a law which prohibits social networks controlled by “foreign adversaries”, singling out TikTok and China. The ban will take effect on January 19th.

The Supreme Court’s ruling represents the end of TikTok’s legal fight for survival. Its faint hopes now rest on a political solution. Donald Trump, who is due to become president on January 20th, the day after TikTok’s banishment, has said he wants to “save” the app. China’s government, meanwhile, is anxious to forestall a trade war with America, which Mr Trump has threatened. Can a deal be done?

The Protecting Americans from Foreign Adversary Controlled Applications Act (PAFACA) makes it illegal to “distribute, maintain or update” proscribed apps, so Apple and Google are expected to remove TikTok from their app stores and stop offering updates or fixes. American companies hosting TikTok’s data or serving its ads will probably also pull the plug. Rather than letting its app die a slow death, TikTok has indicated that it may switch off its service on day one of the ban, to maximise the outcry from its 170m American users.

To avoid permanent prohibition, TikTok is banking on an unlikely ally. Mr Trump, who tried to kill off the app during his first presidential term, in 2020, has become a fan of TikTok, reportedly inviting its chief executive, Shou Chew, to his inauguration. Mr Trump’s change of heart reflects a change in public opinion. Whereas in early 2023 half of American adults wanted to ban TikTok, by last summer the figure had fallen to one-third, according to the Pew Research Centre, a think-tank. Mr Trump, who joined the app last year and has 15m followers, has credited it with helping him win votes from youngsters, as well as providing competition to social-media incumbents such as Mark Zuckerberg’s Meta. “If you get rid of TikTok, Facebook and Zuckerschmuck will double their business,” Mr Trump warned last year.

The incoming president has few options, however. (…)

TikTok’s surest route to survival would be for its Chinese owner, ByteDance, to sell up. The company has long said that TikTok is not for sale; even if ByteDance were willing to give up its prized possession, TikTok’s acquisition is opposed by China’s government, which has links to ByteDance via a stake in one of the company’s subsidiaries. Chinese officials have described America’s efforts to buy the app as “plundering” and classified TikTok’s recommendation algorithm as a sensitive technology that cannot be exported. (…)

The return of Mr Trump to the White House may make a deal of some kind more likely. (…)

If none of these gambits works out and TikTok vanishes for good in America, the race will be on to capture the attention of its users, who spend an average of nearly an hour a day on the app. Most analysts believe that the main beneficiary would be Meta, whose Facebook and Instagram would get perhaps half of those minutes, with Google’s YouTube the runner-up. The biggest winner in relative terms may be Snapchat, a smaller app. If it were to inherit 10-20% of TikTok’s lost American viewers—and the ad dollars that would follow them—its domestic revenue would increase by 25-50%, according to Madison and Wall, an advertising consultancy. (…)

The wider consequences of a TikTok ban could be profound. China would surely respond. American social-media apps such as Facebook and YouTube are already banned there, but other American companies may be vulnerable. Apple has been hastily moving production to India, but still makes most of its gadgets in China. Tesla has a giant factory in Shanghai. (Mr Musk is rare among social-media bosses in having spoken out against the TikTok ban.)

China has an arsenal of new laws it can deploy against foreign firms. (…)

There may be aftershocks in America, too. TikTok is not the only Chinese app to prove popular there. Social networks such as Lemon8, also made by ByteDance, and Xiaohongshu, China’s privately held answer to Instagram, have risen up the download charts recently. Chinese e-commerce platforms like AliExpress and games such as Whiteout Survival have likewise proved international hits. How America tackles its TikTok problem is a sign of how it will manage the many dilemmas yet to come. ■

https://www.economist.com/business/2025/01/17/tiktoks-time-is-up-can-donald-trump-save-it


New York Times, 18 janvier, article payant   

The TikTok Economy Is All Americans Have Left

Extraits :

The looming TikTok ban has convened an interesting group of strange bedfellows: lawyers, politicians, journalists, commentators and activists have been joined by rank-and-file social media influencers in watching — and critiquing — the move.

Some of those incensed content creators are following the legal arguments about civil liberties and market competition. But a lot of them are throwing something else into the mix: They see the ban as an attack on their economic viability. TikTok is how they pay their bills.

The truth of that statement is a case study in the obscure economics of online hustling. For every viral social media star who translates 15 seconds of fame into a substantial payout, there are untold millions of users who will either never go viral or go viral but not make any money. Even the infrastructure of influencer stardom is convoluted. White influencers make more money than nonwhite influencers. There are credible charges that platforms and user biases unfairly promote white creators over minority-group creators. There is also a parallel star-making system in Hollywood. Agencies and representatives cherry-pick influencers for the real-world endorsements and live events that can turn marginal celebrity into actual money.

Very few viral influencers break through, and that is kind of the point. Influencing looks a lot like a Ponzi scheme. A small group of winners justifies the millions of people who will never make a dime being popular online. So the question is, why do so many people see social media influencing as an economic opportunity?

Influencers tap into the folk economics that a lot of young people believe in. They intuitively sense that the prescribed route to success — a college degree, student debt and an ever more nonexistent entry-level job market — is precarious. My college students frequently report that they would leave their professional paths if they could hit it big as an influencer. They probably do not have the right assessment of their personal risk. Their degrees are a better bet. (…)

But even with good odds in that structure of sorting or allotting income, jobs and status, a lot of younger people will find it harder to secure housing, save money, get health care and afford to start a family than previous generations. For them, influencing is about as risky as obtaining a middle-class lifestyle. TikTok and other social media platforms — and the influencer fantasy — seem like they are spackling over the deep cracks in our social mobility ladders.

When users complain about their app being banned, a lot of them are also decrying the circumstances that make virality their best shot at economic security.

The rage around banning TikTok poses a lot of political problems. There is the sense that out-of-touch politicians dislike young people who like and use the app. There are also big issues about the First Amendment, proxy wars with China and executive overreach (should Donald Trump intervene as he implies he will). But there is also a less-observed problem: Young people feel trapped. Their sense that they don’t have a shot at economic opportunity is being funneled into their online influencer fantasies. They seem desperate for anything that promises a way forward, even if it is just an algorithm.

Shutting down TikTok won’t solve that existential crisis and it may, for many, make it worse.

https://www.nytimes.com/live/2025/01/09/opinion/thepoint#tiktok-influencer-economy


The Wall Street Journal, 17 janvier, article payant      

‘Fact Checkers’ Become Rent Seekers

The decline of journalism may have hit rock bottom with the end of Meta’s censorship regime.

Read full article here: https://kinzler.org/wp-content/uploads/2025/01/17-janvier.pdf

Link: https://www.wsj.com/opinion/fact-checkers-become-rent-seekers-meta-announcement-mainstream-media-decline-61e82502?mod=hp_opin_pos_6#cxrecs_s


Le Figaro, 16 janvier, article payant

Eugénie Bastié: «La liberté d’expression est-elle une menace pour la démocratie?»

CHRONIQUE – L’hystérie que déclenche la libération de la parole sur les réseaux sociaux trahit une panique chez un camp progressiste habitué au monopole médiatique qui a oublié les fondements du pari démocratique.

Lire l’article intégral ici : https://kinzler.org/wp-content/uploads/2025/01/16-janvier-2.pdf

Link : https://www.lefigaro.fr/vox/medias/eugenie-bastie-la-liberte-d-expression-est-elle-une-menace-pour-la-democratie-20250114


Le Figaro, 16 janvier, article payant

David Lisnard et David Angevin : «L’interdiction de X serait un aveu de faiblesse de la part d’une caste à l’agonie»

TRIBUNE – Des voix se font entendre pour supprimer le réseau social d’Elon Musk en Europe, où il représenterait une menace pour les démocraties. La réalité est tout autre, martèlent le maire de Cannes et l’écrivain* : les démocraties occidentales ont été fragilisées, non par la liberté d’expression, mais par des décennies de négation du réel.

* Président de l’Association des maires de France et maire de Cannes, David Lisnard est président de Nouvelle Énergie. David Angevin est écrivain. 

Extraits :

(…)Le triomphe de Trump, malgré ses casseroles judiciaires, malgré l’hostilité de la majorité des médias traditionnels (télé, presse écrite) et du monde de la culture (Hollywood, les stars de la musique, les intellectuels, etc.), en dit long sur la perte d’influence des faiseurs de roi. Le décalage entre les aspirations des citoyens et le projet progressiste s’est transformé en gouffre. C’est la grande leçon de ces dernières années : les canaux officiels d’information, considérés à tort ou à raison comme des outils ringards, de propagande, ou de maintien du statu quo, ont perdu le monopole de l’influence. Qu’on le veuille ou non, l’opinion publique se fait désormais aussi sur les réseaux sociaux. Bienvenue dans un monde où un « like » d’un influenceur fait vendre plus de disques, ou ramène plus de bulletins de vote, qu’une couverture des Inrockuptibles ou un passage télé.

Les aspirations conservatrices des électeurs, en France comme à peu près partout en Europe, boostées par les victoires de Milei, Trump ou Meloni, provoquent naturellement la panique des pouvoirs en place. Si le peuple pense mal, et n’adhère plus aux politiques de Joe Biden, Emmanuel Macron ou Angela Merkel, comment pour la caste changer le peuple ? À défaut de calmer la fièvre, l’idée de casser le thermomètre X se fait entendre. S’exprime depuis quelques semaines, dans la bouche de Thierry Breton, Marine Tondelier ou la ministre du numérique Clara Chappaz (et de bien d’autres), l’idée de l’interdiction du réseau social X. La grande vague conservatrice exprimée dans les sondages et dans les urnes serait le fruit d’une manipulation des esprits par les méchants milliardaires de la tech, Elon Musk en tête. Si les peuples se détournent des partis traditionnels, il ne faudrait surtout pas y voir une sanction des politiques menées. Rien à voir donc avec le bilan des politiques socialistes : dette massive, effondrement industriel, vagues migratoires incontrôlées, excès de normes, ou dogmatisme écolo qui détruit nos industries nucléaires et chasse les voitures des plus modestes des centres-villes… Le responsable de nos malheurs s’appelle Elon Musk, et son réseau social ne serait rien de moins qu’une menace pour les démocraties.

Si les provocations d’Elon Musk sont parfois pénibles, en faire le responsable de nos propres turpitudes n’est pas sérieux. C’est aussi une insulte à l’intelligence et au sens civique des électeurs qui se déplacent encore dans les urnes, malgré des décennies de promesses non tenues et de mépris de leurs revendications. Alors, que reprochent ses opposants politiques au patron de X, réseau social librement utilisé quotidiennement par tous les responsables politiques de la planète, de gauche et de droite ? D’abord son succès, dont l’ampleur remet en cause le monopole et l’entre-soi du vieux système médiatique que les élites imaginaient pérenne pour l’éternité. Utilisé quotidiennement par des centaines de millions de personnes, X est un média qui propose une intéressante multiplicité de point de vue et de témoignages. 

Le qualifier de média au service « d’une internationale réactionnaire » n’a aucun sens, puisqu’il est – contrairement aux aux médias traditionnels, qui tous défendent une ligne éditoriale – ouvert à toutes les sensibilités politiques. L’extrême gauche française n’utilise-t-elle pas X pour cogner sur notre police nationale, relativiser les crimes du Hamas, ou critiquer Israël en toute quiétude, y compris depuis le rachat par Musk ? Autre grief, Musk a décidé de se passer (suivi par Mark Zuckerberg, patron de Facebook et Instagram) des « factcheckers », dont la neutralité idéologique s’est avérée un leurre, au profit des fameuses « notes de communauté », rédigées par l’ensemble des utilisateurs. Ces « notes de communauté », redoutées par les diffuseurs de « fake news » et autres conspirationnistes, ont fait la preuve de leur efficacité. (…)

Les cris d’orfraie du camp progressiste contre Elon Musk traduisent avant tout une inquiétude. Celle d’un camp qui ne voyait aucune ingérence quand George Soros finançait sa vision du monde, et qui exige désormais la neutralité des milliardaires et de leurs médias quand sa survie en dépend. L’honnêteté intellectuelle oblige à admettre que la neutralité des médias, privés ou publics, n’a jamais existé, y compris avant l’invention des réseaux sociaux. Le banquier de gauche, et grand patron de presse Mathieu Pigasse – actionnaire du journal le Monde, du géant Mediawan, des Inrocks, ou encore de Radio Nova –, admettait avec une louable franchise, dans un entretien accordé à Libération, qu’il faisait exactement comme Vincent Bolloré, George Soros ou Elon Musk : mettre son argent au service de ses opinions politiques. Rien de nouveau depuis l’invention de l’imprimerie. L’important est dans la liberté d’expression et le pluralisme des supports d’information et d’opinion. Plutôt que d’interdire X, concurrençons-le !

À force d’ignorer la volonté d’une partie croissante des citoyens (le fameux « cette fois nous devons entendre le message des Français », classique des soirées électorales depuis 2002), les sociaux-démocrates au pouvoir ont créé de la défiance, de la rancœur, et fait prospérer les populismes. (…)  L’interdiction de X, ou demain d’Instragram, idée liberticide et totalitaire, ne changerait rien à la gronde, bien au contraire. (…)

L’Homme n’ayant jamais renoncé dans son histoire à une technologie qui fonctionne, nous ne renoncerons ni au smartphone, ni à l’IA, ni à X, ou aux réseaux sociaux en général. Mais ce nouveau monde doit être accompagné d’une révolution éducative. Il est plus que temps de réarmer notre jeunesse par l’éducation, la raison critique, le décryptage des médias, et tout ce qui permettra demain au citoyen augmenté de disposer du bagage nécessaire pour préserver notre démocratie, notre culture, et nos valeurs humanistes les plus essentielles.

https://www.lefigaro.fr/vox/monde/david-lisnard-et-david-angevin-l-interdiction-de-x-serait-un-aveu-de-faiblesse-de-la-part-d-une-caste-a-l-agonie-20250115


The Economist, 12 janvier, article payant      

Meta’s makeover : Mark Zuckerberg’s U-turn on fact-checking is craven—but correct

Social-media platforms should not be in the business of defining truth

Extraits :

Apart from the million-dollar wristwatch, it had the look of a hostage video. On January 7th Mark Zuckerberg posted a clip to Facebook and Instagram in which he announced changes to his social networks’ content-moderation policies in response to what he called the “cultural tipping point” of Donald Trump’s election. There have been “too many mistakes and too much censorship”, he said, adding that Mr Trump’s return provides an “opportunity to restore free expression”. He also appointed Dana White, an ally of Mr Trump’s, to Meta’s board (as well as John Elkann, the boss of Exor, which part-owns The Economist’s parent company).

For all the talk of freedom, Mr Zuckerberg’s video was another example of the capture of American business by the bullying incoming president. Mr Trump has called Facebook an “enemy of the people” and threatened to ensure that Mr Zuckerberg “spends the rest of his life in prison”. Mr Zuckerberg is not the only executive to submit: everyone from Apple’s Tim Cook to OpenAI’s Sam Altman is said to have donated to Mr Trump’s inauguration vanity fund. This week Amazon announced a $40m biopic of the incoming First Lady.

The circumstances may be grotesque and the motives suspect. But the substance of Meta’s sweeping changes is, in fact, correct. Speech online urgently needs to become freer. Making it so will shore up America’s democracy against whatever tests it faces in the years to come.

Mr Zuckerberg was once a free-speech enthusiast, allowing content such as Holocaust denial on Facebook even as many urged him to block it. But following claims of Russian online interference in Mr Trump’s first election, in 2016, and an outbreak of misinformation around the covid-19 pandemic, in 2020, the company cracked down on a broad range of “lawful but awful” content, from quack medicine to crackpot groups such as QAnon.

What first seemed like common sense has placed a growing cost on users’ freedom of expression. Never mind the freedom to be wrong; in some cases perfectly accurate claims have been blocked, as when Facebook suppressed a New York Post story about Joe Biden’s son, Hunter, which turned out to be true. The definition of hate speech has expanded in a way that limits debate about subjects such as transgender rights. Automated filters are so strict that even Meta says 10-20% of the content it removes is taken down in error. Mr Zuckerberg’s promise to replace fact-checking with user-led “community notes”, and loosen the rules on what can be said about testy topics like gender, is welcome.

There are risks. Mr Zuckerberg acknowledges that moderation involves trade-offs and that his new rules will mean more “bad stuff” online. (…) On X, where Elon Musk has dismantled much of the moderation apparatus, posts inciting violence—a criminal offence—spread rapidly during a recent spate of rioting in Britain. Telegram, a libertarian network popular in Russia, has become a haven for crooks owing to its hands-off approach.

The best way to guard against these dangers is to be transparent about how rules are set. Meta’s Oversight Board, an independent standards watchdog set up in 2020, appears to have been wrongfooted by this week’s announcement, first supporting the measures and then expressing concerns. The rules on what can and cannot be said online should be explained and defended transparently, not overturned by the company’s chief executive in a pre-inauguration panic.

For all that, Meta’s moves are a step in the right direction. Social networks should stamp out illegal content. For the sake of advertisers’ business and users’ enjoyment, they will probably want to keep things civil. But it is past time that they got out of the business of ruling on what is right and wrong. Only a fool would claim that his social network was the truth.■

https://www.economist.com/leaders/2025/01/08/mark-zuckerbergs-u-turn-on-fact-checking-is-craven-but-correct


Frankfurter Allgemeine Zeitung, 12 janvier, article payant        

Schlagen Community Notes die Faktenchecker?

Faktenchecker genossen lange das Vertrauen der sozialen Medien, nicht aber das aller Nutzer. Nun ersetzt Meta sie durch das Modell Community Notes. Zu Recht?

Extraits :

Meta schafft die Faktenprüfer ab, zumindest im amerikanischen Betrieb seiner Plattformen Facebook und Instagram. Die Ankündigung von Meta-Chef Mark Zuckerberg hierzu erging am vergangenen Dienstag. Die Änderung ist Teil weitreichender Maßnahmen, die laut Zuckerberg die freie Meinungsäußerung auf seinen Plattformen entfesseln soll. Faktenprüfer mit politischer Schlagseite seien ihm zu stark in den Bereich der Zensur vorgedrungen. Stattdessen sollen es nun die Nutzer richten. Phasenweise will Zuckerberg ein System von „Community Notes“ oder Gemeinschaftsnotizen einführen, wie es auch schon auf der Plattform X von Unternehmer Elon Musk gängig ist. (…)

Der Ansatz mit Community Notes soll den Prozess „demokratisieren“. Auf der Plattform X wird der Ansatz schon rege genutzt und gelangte nach der Übernahme der Plattform durch Unternehmer Elon Musk zu Prominenz. Musk sieht in der Kombination maximaler Redefreiheit und kollektiver Intelligenz das beste Mittel zur Wahrheitsfindung, weswegen er stark für Community Notes wirbt. Dabei können für das Programm registrierte Nutzer gut sichtbare Fußnoten für Beiträge auf der Plattform verfassen und sie so mit Kontext versehen oder sie gar widerlegen. Zunächst sind die Fußnoten nur für im Programm angemeldete Nutzer sichtbar. Stufen genügend von ihnen die Fußnote als hilfreich ein, wird sie für die Allgemeinheit freigeschaltet. Auch 110 von Musks Beiträgen wurden schon mit Fußnoten versehen. (…)

Aber wie gut taugen die Community Notes als Ersatz für institutionelle Faktenprüfer? (…)

Eine Studie der Universität Luxemburg unter der Federführung von Yuwei Chuai kam im vergangenen Jahr zu dem Ergebnis, dass Community Notes nicht die Interaktionen mit markierten Beiträgen mindern. Demnach würden die Faktenchecks in der Regel erst durchgeführt, nachdem die Beiträge mit Falschinformationen sich schon verbreitet haben. Die Autoren der Studie merken auch an, dass Nutzer auch mit Beiträgen interagieren, denen sie misstrauen, und solche teilen, die nicht ihren Ansichten entsprechen. Eine Interaktion bedeutet also nicht zwingend, dass ein Nutzer den Inhalt eines Beitrags glaubt oder unterstützt.

Forscher von der Universität Gießen haben das Nutzervertrauen in die Community Notes untersucht und sie mit einfachen Markierungen für Falschinformationen verglichen. Nach einer Befragung von 1810 US-Amerikanern zu mehreren Faktencheck- und Community-Note-Markierungen kamen die Forscher zu dem Ergebnis, dass über alle Bevölkerungsgruppen hinweg den Community Notes mehr Vertrauen geschenkt wird.

Das liege vor allem an dem Kontext und den weiterführenden Links, welchen die Fußnoten Platz einräumen. (…)

Drolsbach und Pröllochs stellen zudem fest, dass einfache Hinweise von Faktencheckern einen belehrenden Charakter haben, der zu Misstrauen führt. Empfänglicher seien Nutzer für Hinweise und Kontext, die ihnen bei der Entscheidungsfindung helfen. (…)

Die EU bevorzugt derzeit das Modell der Faktenchecker. Das EU-Gesetz DSA schreibt vor, dass Social-Media-Plattformen die über sie verbreiteten Inhalte so moderieren, dass von ihnen keine Gefahr für den öffentlichen Diskurs und Wahlen ausgeht oder Desinformation verbreitet wird. Die Kommission hat keinen Zweifel daran gelassen, dass sie Faktenchecker dafür als Mittel der Wahl sieht. (…)

Meta hat in der Zwischenzeit aber den ersten Schritt zur Abschaffung der Faktenchecks auch in der EU gemacht. Den dafür nötigen Bericht zur Risikobewertung der Inhaltsmoderation hat das Unternehmen schon an die EU-Kommission übermittelt. Die Europäische Kommission gehe aber davon aus, dass Meta noch keine Entscheidung gefällt habe, auch in der EU zum Ansatz der Community Notes zu wechseln, hieß es am Donnerstag aus der Behörde. Meta selbst hatte mitgeteilt, das Verfahren erst in den USA testen zu wollen, bevor es auf andere Länder ausgeweitet werde.

https://www.faz.net/aktuell/wirtschaft/unternehmen/faktenchecker-oder-community-notes-was-ist-besser-110221249.html


The Economist, 11 janvier, article payant      

Free speech in France : Ten years after the Charlie Hebdo attack, satire is under siege

Public support is waning for the right to offend

Extraits :

On the morning of January 7th 2015 two men, Chérif and Saïd Kouachi, stormed the offices of Charlie Hebdo, a French satirical newspaper. Armed with Kalashnikovs, the pair murdered 12 people, including eight editorial staff, in less than two minutes. The perpetrators, who were linked to al-Qaeda, did not pick Charlie Hebdo by chance. For years the irreverent newspaper had poked fun at religion, including Islam. It was the start of the worst-ever year of Islamist terrorist attacks in Paris, which killed nearly 150 people.

A decade on, Charlie Hebdo is unbowed and unrepentant, turning out a weekly as tasteless, silly and provocative as ever. But the paper now operates from a secure and undisclosed location. Laurent Sourisseau, a cartoonist known as Riss, survived the massacre and took over the editorship after the attack. Radical Islamists have called for his death, and he lives under police protection. The Economist met him at an unmarked third-party office.

Nothing has since been quite the same for Charlie Hebdo. Yet the paper has nurtured a new generation of cartoonists and published every week since that awful winter morning. Its circulation today is some 50,000—over 25% higher than before the attack. “We think about it all the time, but we don’t talk about it all the time,” says Riss. “You can’t be crushed by this history.” (…)

The merit of drawings, says Riss, is that they are a “simple visual language, understood by everyone, to speak about difficult things”. Founded in 1970, Charlie Hebdo spares nothing and no one. Its caricatures range from the irreligious (the Prophet Muhammad displaying his pimply bottom) to the political (Marine Le Pen shaving her pubic hair). The paper regularly irks the regimes in Iran and Turkey, either for mocking their leaders or for joking about Islam. (…)

In secular France, the law forbids hate speech or incitement to violence but protects blasphemy. Yet Charlie Hebdo is still controversial in its home country. Mediapart, a left-wing newspaper, recently denounced a caricature of the conflict between secular France and hard-line Islamism, which Charlie Hebdo represented as a woman wearing a burqa and a bearded man. It was, said Mediapart, a “sinister” form of Islamophobia lifted straight from the far-right playbook. (Charlie Hebdo dismisses such charges as absurd.)

Today French support for the defiant Charlie Hebdo spirit—known as “Je suis Charlie”—seems more fragile. It was strong in 2020 after Samuel Paty, a school teacher, was decapitated by a terrorist. (He had shown pupils caricatures of Muhammad in a class about free speech.) Yet by 2023 only 58% of the French told a poll “Je suis Charlie”, down from 71% in 2016.

This may reflect a general trend in the West of growing intolerance for causing offence. American stand-up comics including Dave Chappelle have criticised censorious attitudes towards satire. “We can’t say anything anymore!” laments a character in a cartoon in the latest issue of Nouvel Obs, a French magazine; “You can’t say that!” replies his companion. In 2019, after a caricature of Binyamin Netanyahu, Israel’s prime minister, prompted an outcry, the New York Times stopped publishing political cartoons. On January 3rd a cartoonist resigned from the Washington Post after the paper rejected her depiction of its owner, Jeff Bezos, and other bosses kneeling before a statue of Donald Trump.

Self-censorship, rather than the law, now tempers satire. Plantu, a cartoonist at Le Monde, has argued that dessinateurs “no longer [have] the same freedom”. Riss suggests that Charlie Hebdo is “not extraordinarily provocative”, but seems so because “the margin of tolerance” is narrowing. Ten years on, the paper’s voice is gross but precious. “We’re doing exactly the same thing we did before,” Riss insists. “But around us people are much more timid.” ■

https://www.economist.com/culture/2025/01/04/ten-years-after-the-charlie-hebdo-attack-satire-is-under-siege


Neue Zürcher Zeitung, 11 janvier, article payant     

Wie stichhaltig war der «Correctiv»-Beitrag über das «Geheimtreffen» in Potsdam? Ein Jahr später wachsen bei deutschen Medien Zweifel

Dass Rechte am Lehnitzsee die millionenfache «Vertreibung» von Migranten geplant haben sollen, galt vielen deutschen Medien fast als unumstössliche Tatsache. Dieser Konsens existiert nicht mehr.

Extraits :

Vor genau einem Jahr veröffentlichte die Plattform «Correctiv» den Beitrag «Geheimplan gegen Deutschland». Laut den Autoren hatten sich ranghohe «AfD-Politiker», «Neonazis» und «finanzstarke Unternehmer» in einer Villa am Potsdamer Lehnitzsee getroffen. Dort sollen sie «nichts Geringeres als die Vertreibung von Millionen von Menschen aus Deutschland» geplant haben, heisst es in dem Artikel, und zwar aufgrund rassistischer Kriterien.

Er enthielt alle Zutaten, um Politiker, Medien und Hunderttausende Menschen in ganz Deutschland in helle Aufregung zu versetzen. Doch die Zweifel daran, ob die Darstellung stimmt, sind mittlerweile so gross wie nie. Und es sind nicht allein bürgerliche oder liberale Medienhäuser in Deutschland, die skeptisch auf den Beitrag blicken.

Am Mittwoch veröffentlichte die «Zeit» eine kritische Recherche zum Beitrag von «Correctiv». Sie sprach unter anderem mit dem Reporter Jean Peters, der sich unter falschem Namen in der Villa eingemietet hatte, in der sich die Runde traf. Als er gefragt wurde, ob in Potsdam das Wort «Vertreibung» gefallen sei, verneinte Peters. «Aber natürlich war es gemeint», schob er hinterher.

Dabei ist es aus Sicht der «Zeit» bis heute offen, ob die Kernthese des Artikels zutrifft. Was mit dem vermeintlichen «Geheimplan» in Potsdam gemeint gewesen sein könnte, nehme im Beitrag sehr viel Raum ein. Was tatsächlich gesagt worden sei, werde dafür «an den entscheidenden Stellen nur sehr knapp wiedergegeben». (…)

Zuvor hatte das Hamburger Landgericht beziehungsweise das dortige Oberlandesgericht dem ZDF, dem für die «Tagesschau» zuständigen NDR sowie dem SWR mehrere Falschaussagen über das Treffen in Potsdam untersagt. Alle drei öffentlichrechtlichen Sender hatten die Wertungen des «Correctiv»-Beitrags in ihren Beiträgen irreführend wiedergegeben.

Noch am Erscheinungstag des «Correctiv»-Textes berichtete die ZDF-Moderatorin Marietta Slomka im «Heute-Journal», in Potsdam sei die «Deportation von Millionen Menschen, auch solcher mit deutscher Staatsbürgerschaft» geplant worden.

In den Folgetagen und -wochen gingen über eine Million Menschen in ganz Deutschland auf die Strasse, um gegen die angeblichen Vertreibungspläne zu protestieren. Deutsche Regierungspolitiker setzten sich an die Spitze der Proteste. Der Kanzler Olaf Scholz warnte in einer Videoansprache vor «Fanatikern mit Assimilationsphantasien», die Innenministerin Nancy Faeser fühlte sich gar an die Wannseekonferenz der Nationalsozialisten erinnert. (…)

Aus juristischer Sicht meldet nun auch der renommierte Staatsrechtler Christoph Degenhart Zweifel am «Correctiv»-Artikel an. Er schreibt in einer Kolumne für die «Neue Juristische Wochenschrift», vor allem bei öffentlichrechtlichen Sendern habe in der Berichterstattung über das Treffen in Potsdam der «Haltungsjournalismus» über die journalistische Sorgfalt triumphiert. Der Beitrag von «Correctiv» sei «offensichtlich unrichtig» gewesen.

https://www.nzz.ch/feuilleton/ein-jahr-nach-dem-geheimplan-text-von-correctiv-der-wind-hat-sich-gedreht-ld.1865586


Articles du 27 décembre au 15 juillet 2024