Le Point, 3 décembre, article payant
Comment la drogue « tiers-mondise » l’économie française
LA CHRONIQUE DE WILLIAM THAY. La France reste un eldorado pour les consommateurs de drogue. Or, sa consommation excessive marque le déclin d’une civilisation, comme le montre la Chine du XIXe siècle avec l’opium.
Extraits:
La France est championne d’Europe de consommation de drogue, en étant premier pays consommateur de cannabis, le troisième d’héroïne, et le sixième de cocaïne. Avec 5 millions de consommateurs réguliers (au cours des 30 derniers jours) de cannabis et près de 650 000 consommateurs réguliers de cocaïne, nous avons atteint les plus hauts niveaux enregistrés. Plus inquiétant, le nombre de consommateurs réguliers de cannabis a été multiplié par 3 au cours des vingt dernières années, et celui de cocaïne par 4. Signe de cette attractivité néfaste, Paris est devenue avec Amsterdam l’une des capitales européennes du crack.
On l’oublie souvent mais la drogue obéit aux lois du marché, la baisse du prix a rendu le produit accessible à de nouveaux consommateurs. Or, le prix de la cocaïne a chuté, passant de 60 €/g en 2013 à 45 €/g depuis 2021, car l’offre est plus conséquente. La production en Amérique latine a explosé avec la décriminalisation de la politique américaine contre les barons de la drogue à partir de 2013. Depuis cette date, la production colombienne a été multipliée par 3.
La drogue n’est plus exclusive aux métropoles, mais touche toutes les zones rurales et périphériques. Depuis 2021, la diminution du prix de la cocaïne a mis fin au marqueur social de sa consommation, comme le souligne Bertrand Basset, président de l’association Addictions France. (…)
La consommation de drogue offre un débouché au trafic de drogue et ses dérivés. Selon l’Insee, le trafic engendrerait 2,7 milliards d’euros de chiffres d’affaires en 2020 et jusqu’à 6 milliards d’euros selon le rapporteur de la commission au Sénat sur le narcotrafic. Cela permet de faire vivre jusqu’à 210 000 personnes autour de 3 000 points de deal, selon les données de l’office antistupéfiants (Ofast).
La consommation de la drogue est le reflet de la paupérisation de notre économie. Elle alimente d’autres trafics plus ou moins criminels (contrefaçons, armes, êtres humains, etc.). Ainsi, l’économie souterraine représenterait le même poids que l’industrie pour notre économie. Elle représentait plus de 12 % du PIB en 2019, soit une fourchette haute des activités criminelles puisque cela comprend le travail non-déclaré. En comparaison, cela est plus qu’en Chine, pourtant considéré comme un pays en développement.
Le trafic de drogue provoque des conséquences que l’on rencontre dans les pays d’Amérique du Sud. Il crée des problèmes pour la société tels qu’une insécurité forte liée aux guerres de territoire entre les narcotrafiquants échappant au contrôle de l’État, comme le souligne Alain Bauer dans son audition au Sénat sur le narcotrafic. (…)
De même, les ravages en matière de santé publique sont connus avec des consommateurs qui commencent de plus en plus jeunes, ce qui soulève des questions sur l’éducation. Enfin, la drogue baisse la productivité du pays, ce qui a coûté 120 milliards de dollars en 2011 aux Américains.
Si l’on n’agit pas contre la consommation, le trafic de drogue va diriger la France vers une économie du tiers-monde, marquée par une faible productivité par habitant, une faible industrie, des problèmes sur le plan éducatif et une insécurité galopante. Loin d’être un horizon pour un pays qui préfère accueillir le tournage d’Emily in Paris que celui de Narcos.
Le Point, 2 décembre, article payant
États-Unis : pourquoi les démocrates ne laisseront pas tomber le wokisme de sitôt
LA CHRONIQUE DE YASCHA MOUNK. Pour la gauche américaine, changer de cap exigera des transformations structurelles qu’elle n’est pas prête à entreprendre.
Extraits:
Tant de raisons expliquent la défaite des démocrates. Ils ont pâti de l’impopularité d’un président sortant, ont été sanctionnés pour l’inflation élevée de ces dernières années et ont placé une candidate terne qui n’est jamais parvenue à exposer un programme clair.
Mais la raison la plus fondamentale pour laquelle tant de groupes d’électeurs supposés maintenir à flot la bonne fortune du camp des bleus ont viré au rouge – et aussi la raison la plus susceptible de mettre en péril les chances des démocrates lors des prochaines échéances électorales, lorsqu’ils ne seront plus embarrassés du fardeau d’un candidat sortant –, c’est qu’ils renvoient l’image d’un groupe évoluant à mille lieues des courants culturels majoritaires.
Les démocrates parlent désormais avec les inflexions et le vocabulaire élitiste de la méritocratie de la côte Est, celle qui est passée par la case université. Cela a un effet repoussoir radical sur un groupe multiracial composé de tous les Américains qui n’ont pas leur place dans cette haute société – plus tous ceux qui s’agacent de l’autosurveillance et de l’autocensure constantes requises si l’on veut ne pas en être exclu.
S’ils veulent faire cesser les dégâts causés par une image de marque de plus en plus toxique, les démocrates doivent changer leur façon de parler et le contenu de leur discours. Cela implique de se débarrasser de certains des éléments de la réflexion identitaire les plus impopulaires, connus sous le qualificatif de « woke », adoptés par la gauche ces dix dernières années – la mise en avant de la DEI (diversité, équité et inclusion), du vocabulaire des Bipoc (noirs, indigènes et personnes de couleur) et des Latinx.
Mais cela ne s’arrête pas là. Il faut que les démocrates convainquent les Américains qu’ils sont prêts à dire la vérité, quand bien même cette vérité choquerait-elle les groupes militants qui constituent une forte proportion de leur base, mais aussi qu’ils compatissent avec les citoyens ordinaires qui en ont ras le bol de la criminalité et du chaos plutôt qu’avec les petits délinquants qui troublent l’ordre public, et enfin qu’ils aient trouvé le moyen de défendre l’inclusion sans que ce soit au détriment du bon sens. (…)
La gauche américaine sera-t-elle capable de se transformer si profondément ? Il est tentant de croire que la gauche est enfin en train de se détourner du wokisme. En septembre dernier par exemple, The Economist a signalé un modeste déclin de la fréquence d’apparition de termes comme « intersectionnalité » et « microagression » dans les médias généralistes ou les articles universitaires. Le magazine en a dûment conclu que nous avions dépassé le cap du « pic woke ». (…)
De nombreux démocrates à qui j’ai parlé ces derniers jours ont bon espoir que ce changement d’ambiance à gauche se concrétise. À en croire Maureen Dowd, éditorialiste du New York Times, « certains démocrates se réveillent enfin et se rendent compte que woke is broke : le wokisme, c’est la ruine ». (…) Mais je doute fort que la tendance se confirme. (…)
Loin d’abonder dans le sens du diagnostic proposé par Gilberto Hinojosa et Seth Moulton, de nombreuses factions du parti sont totalement dans le déni quant à l’étendue des dégâts qu’est susceptible de provoquer, sur leurs perspectives électorales, ce que James Carville a très justement surnommé la « politique de salle des profs ». (…)
Au même moment, d’autres sections du parti ont estimé que les démocrates avaient perdu parce qu’ils n’étaient pas assez radicaux sur les questions culturelles ou parce qu’ils n’ont pas changé de cap au sujet du conflit au Moyen-Orient. Presque tous les démocrates haut placés pensent que le parti doit changer ; il se trouve juste que la plupart d’entre eux estiment qu’il doit s’aligner sur ce qu’ils disent depuis le début. (…)
La difficulté qu’éprouvent les démocrates à se rassembler autour d’un réel changement de cap s’explique en partie par le fait qu’un grand nombre de leurs prises de position impopulaires découlent de leur vision fondamentale du monde. Cela fait plusieurs dizaines d’années que les démocrates conceptualisent le pays avec une méthode profondément empreinte de catégories identitaires.
Plutôt que de s’adresser à des électeurs qui se trouvent être latino-américains, ils pensent devoir mobiliser « la communauté latino ». Plutôt que de reconnaître la fluidité de l’identité américaine, ils croient que le pays est essentiellement divisé entre Blancs et « personnes de couleur ». (…)
Ce qui nous conduit au principal obstacle qui s’oppose à un véritable changement de cap : le groupe des employés, des donateurs et des militants, qui sont les vrais décisionnaires au sein du Parti démocrate. Les démocrates dépendent dans des proportions excessives de jeunes employés frais émoulus d’universités prestigieuses.
Nombre d’entre eux ont fait leur éducation en socialisation au cœur de la stimulante culture activiste des campus, où une remarque supposément offensante peut vous valoir d’être longuement ostracisé. Et comme ils sont en tout début de carrière, signaler leur pureté idéologique leur importe souvent davantage que remporter la prochaine élection. (…)
La bataille des démocrates autour du wokisme va durer encore au moins quatre ans. Leur catastrophique échec de cette année laisse entendre que si elle finit par s’arrêter, ce sera probablement pour une de ces deux raisons : soit un représentant de la petite faction anti-woke du parti réussira à remporter les primaires de 2028 avec une vision nouvelle et plus inclusive pour l’avenir du pays, soit, cet automne-là, un successeur de Donald Trump trié sur le volet infligera une défaite encore plus cuisante au Parti démocrate.
* Yascha Mounk est professeur de politique internationale à l’université Johns-Hopkins, fondateur du site Persuasion et auteur sur Substack. Il est l’auteur du best-seller Le Peuple contre la démocratie (L’Observatoire, 2018 ; Le Livre de poche, 2019, traduit par Jean-Marie Souzeau). Dans son dernier livre publié en français, Le Piège de l’identité (L’Observatoire, 2023, traduit par Benjamin Peylet), il s’attelle à déconstruire le wokisme pour mieux camper la démocratie libérale sur ses appuis.
Le Point, 1 décembre, article payant
Alain Finkielkraut : « Ma mélancolie vient de l’état des choses »
INTERVIEW. Depuis des décennies, il alerte l’opinion sur les impasses de la modernité. Rencontre avec le philosophe, qui publie un recueil de ses textes politiques.
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Neue Zürcher Zeitung, 30 novembre, article payant
Digitaler Leninismus: der «neue Mensch» – ein antizivilisatorisches Projekt
Dass der Mensch entscheidend verbessert werden kann und soll, ist die Obsession vieler rechter und linker Totalitarismen. Versuche, den Plan in die Tat umzusetzen, endeten in einer Menschheitskatastrophe. Doch die Idee lebt fort, nur wird sie heute technologisch angegangen.
Extraits:
Eine der schrecklichsten Ideen der Menschheitsgeschichte ist jene des besseren oder neuen Menschen. Sie verleiht den ungeheuerlichsten Schandtaten die infame Dignität des Befugten, ja Heroischen. Der Weg zum besseren Menschen fordert seine Opfer. «Man kann kein Omelett machen, ohne Eier zu zerschlagen», lautet die Lenin zugeschriebene Devise. Viele, sehr viele Eier, dafür sorgte Stalin. Dafür sorgten Mao, Pol Pot und all die anderen mörderischen Eierzerschläger.
Die Crux der Idee des neuen Menschen lässt sich in zwei Fragen verdichten. Die erste: Wer definiert den neuen Menschen? Und die zweite: Was tut man mit dem alten Menschen? In den revolutionären Entwürfen der Menschenverbesserer manifestiert sich wiederkehrend die Anmassung, zu wissen, wie der Mensch tickt, was er will, welche Lebensform für ihn die beste ist, wie man sie verwirklicht. Ein intellektueller «Radikalismus» sondergleichen, der nur dann harmlos bleibt, wenn er nicht zur praktisch-politischen Durchsetzung drängt – und das tut er leider fast immer.
Die Geschichte braucht nicht noch einmal erzählt zu werden, welche realen Formen die Idee des neuen Menschen im 20. Jahrhundert annahm. Bisher hat sie ihr Biotop vor allem in totalitären Systemen gefunden. Und es ist durchaus richtig, Nationalsozialismus, Faschismus und Kommunismus als Warnbeispiele herbeizuziehen. In ihnen allen trieb der Keimgedanke des neuen Menschen sein Unwesen: des rassenreinen Ariers, des beliebig manövrierbaren Arbeitersoldaten, des «neuen Italieners», der vor allem glaubt, gehorcht und kämpft. (…)
Die Realisierung des Ideals erfolgt nun freilich nicht in der Reibungslosigkeit des Gedankens. Sie bedeutet realiter stets Homogenisierung der Bevölkerung, durch Propaganda, Manipulation, Erziehung, Dressur, Zwang. Der neue Menschentyp hat sich der Abstraktion zu unterziehen, und wer das nicht tut, spürt deren reale physische Gewalt. Sie bedeutet das Ausmerzen von Abweichlern, Minderheiten, «Feinden» der Gesellschaft. Man tötet nicht Menschen, man tötet Angehörige einer abstrakten Kategorie. (…)
So etwa Che Guevara, zur Zeit der Kubakrise und eines drohenden Nuklearkonflikts. Er gebrauchte ein der Omelett-und-Eier-Metapher verwandtes Bild. Er lobte die Fähigkeit des kubanischen Volkes, das sich, «geleitet durch einen Führer von historischer Grösse, bis zu einer selten in der Geschichte erlebten Höhe entwickeln konnte. Es ist das fiebererregende Beispiel eines Volkes, das bereit ist, sich im Atomkrieg zu opfern, damit noch seine Asche als Zement diene für eine neue Gesellschaft.»
Mit dem Mauerfall 1989 verloren die revolutionären Gesellschaftsentwürfe ihre utopische Strahlkraft. Nun bietet sich neuerdings nicht primär die Gesellschaft, sondern der individuelle Körper als Ansatzpunkt der Verbesserung an – des «Enhancement»: der Erweiterung, Verstärkung, Steigerung.
Der menschliche Körper – und zumal sein Gehirn – ist, da man seine Komponenten bis in die molekulare Struktur zu erkennen beginnt, beliebig gestaltbar. Die Spielräume, die moderne Digital- und Biotechnologien eröffnen, lassen jene der dystopischen Fiktionen eines Orwell und Huxley hinter sich. Man zerschlägt jetzt die Eier nicht mehr, man baut sie so um, dass sie inhärente Anlagen zum Omelett haben. Ein neuer Totalitarismus entsteht – mit humaner Schminke.
Eine flagrante Form ist die Verhaltenszurichtung nach chinesischem Modell. Die kommunistische Obrigkeit vertritt eine Art von digitalem Leninismus. Menschen sind lenkungsbedürftige Herdenwesen. (…)
Die Idee des neuen Menschen findet ihre zeitadaptierte Gestalt im Sozialkreditsystem. Es zielt darauf ab, das Verhalten des Bürgers so zu «zivilisieren», dass es sich ohne äussere Zwänge mit den politischen und ökonomischen Vorgaben der Regierenden verträgt. Kein offen sichtbarer Staatsterror (ausser bei solchen, die nicht mitmachen), sondern innere Disziplin, die man als Beglückung feiert. Es ist doch so schön, über die Scoring-App zu erfahren, wie sehr einen die Obrigkeit schätzt oder wie vertrauenswürdig eine Person ist, der man begegnet. (…)
Wir leben heute in einer Welt der Technikfrömmigkeit und Leichtgläubigkeit bei allem, was uns angeblich von unseren natürlichen «Fesseln» befreit. Wir haben ein Transzendenzbedürfnis nach dem «erlösten» Zustand. Aber wenn wir ihn in den Horizont des technisch Machbaren hereinholen wollen, dann ebnen wir dem Gegenteil den Boden. Schlimm genug sind schon Menschen, die wissen, was gut ist für uns. Schlimmer sind «bessere» Menschen. Die Hölle: Das ist der perfekte Mensch.
😮 Le Monde, 29 novembre, article payant
A l’éducation nationale, cafouillages en cascade sur l’éducation à la sexualité
Le ministre délégué à la réussite scolaire, Alexandre Portier, a défendu, mercredi devant le Sénat, que la « théorie du genre », marotte réactionnaire sans existence réelle, n’avait « pas sa place à l’école ». L’entourage d’Anne Genetet a ensuite assuré que la notion « d’identité de genre » avait été supprimée du programme, avant de rétropédaler.
Extraits:
A quoi joue l’éducation nationale sur l’éducation à sexualité ? Mercredi 27 novembre, devant les sénateurs, le ministre délégué à la réussite scolaire, Alexandre Portier, a déclaré que « la théorie du genre [n’avait] pas sa place à l’école ». Il répondait à une question du sénateur Max Brisson (Les Républicains, Pyrénées-Atlantiques) sur le programme d’éducation à la vie affective et relationnelle et à la sexualité (à partir du collège), que le ministre ne juge « en l’état pas acceptable ». (…) La formule a déclenché l’ire des syndicats d’enseignants et de diverses institutions et associations de défenses des droits des enfants et des minorités.
En effet, il n’existe pas de « théorie du genre », vocable utilisé comme repoussoir par un courant réactionnaire, mais des études sur le genre. De nombreux observateurs ont perçu dans cette formule la marque d’une droite qui refuse que l’éducation à la sexualité soit abordée au sein de l’école. (…)
Les propos d’Alexandre Portier, qui ont, à eux seuls, provoqué des réactions, ont en outre semé un véritable imbroglio gouvernemental. L’entourage de la ministre de l’éducation nationale, Anne Genetet, a pris l’initiative d’informer les journalistes, dans la soirée de mercredi, que les deux ministres étaient sur la même ligne : « La théorie du genre n’a pas sa place à l’école », indiquait-on, avant d’assurer que l’expression « identité de genre » ne figurerait pas dans la version définitive du programme. Lundi, pourtant, l’équipe de Mme Genetet affirmait encore au Monde que « l’identité de genre [faisait] partie des motifs de discrimination inscrits dans le code pénal ».
Que s’est-il passé ? Dans les couloirs de l’éducation nationale, on évoque un « moment de flottement ». (…) Faut-il voir dans l’utilisation du vocable « théorie du genre » par les équipes d’Anne Genetet une méconnaissance de la charge idéologique de cette expression ? La ministre a-t-elle été invitée à clarifier les choses par l’Elysée et Matignon ? Les deux hypothèses circulent parmi les acteurs du monde éducatif. De son côté, l’entourage d’Alexandre Portier récuse l’idée qu’il y aurait eu un « recadrage » à la suite de ses propos, qui sont « dans la ligne » de ce que souhaite le gouvernement, souligne-t-on.
Ce cafouillage en règle n’en révèle pas moins une ligne de fracture politique bien réelle, qui semble traverser le gouvernement, comme la société. D’un côté, une droite incarnée par Alexandre Portier qui donne la primauté à la sphère familiale en matière d’éducation à la sexualité et agite le chiffon rouge d’une approche « militante » dans la rédaction du projet. De l’autre, les défenseurs de la protection de l’enfance, de la lutte contre les discriminations et les violences sexistes et sexuelles, pour qui l’éducation à la sexualité permet, entre autres choses, d’appréhender des questions sociétales essentielles telles que le consentement et l’égalité filles-garçons, mais aussi de prévenir l’inceste en sensibilisant les enfants aux frontières de l’intimité. (…)
Le sénateurMax Brisson voit dans cette polémique la marque d’un clivage profond. « Que le débat sur l’identité de genre ait lieu, cela s’appelle la démocratie. Mais cette querelle n’a pas sa place dans les programmes scolaires », remarque-t-il. « Les réponses divergentes des deux ministres montrent que le clivage gauche-droite existe toujours et que le dépassement prôné par Emmanuel Macron tombe à l’eau. » (…)
Du côté de l’éducation nationale, les acteurs appellent à dépasser un clivage pensé pour provoquer une panique morale. « Si on ne parle que de l’épouvantail supposé − l’identité de genre −, on fait le jeu des associations hostiles au programme. Le projet est bien plus que cela », observe Frank Burbage, copilote du groupe d’élaboration du texte au sein du Conseil supérieur des programmes. « Il permet aux élèves, selon leur âge, d’acquérir une culture, des savoirs scientifiques, de réfléchir et de travailler sur leur sensibilité et leur éthique. C’est pourquoi le respect occupe une place centrale dans ce texte. » Le terme « respect » apparaît plus d’une centaine de fois dans la dernière version connue.
L’Express, 29 novembre, libre accès
La consommation de drogue est en forte hausse : découvrez les chiffres dans votre département
Carte interactive. Tous les territoires français sont touchés par le phénomène mais de manière inégale. L’Express a compilé plusieurs données du ministère de l’Intérieur.
The Guardian, Opinion, 29 novembre, libre accès
Questions of life and death are complex and messy. Let’s admit the assisted dying debate is too
Campaigners on both sides dub the bill ‘a matter of conscience’ – but profound ethical issues can’t be reduced to right v wrong
https://www.theguardian.com/commentisfree/2024/nov/29/assisted-dying-bill-debate-uk
The Guardian, 27 novembre, libre accès
France has the highest cannabis consumption in Europe. It’s high time to tax it
With the nation’s finances in a parlous state, decriminalisation could raise millions of euros – as well as cut crime
Extraits :
France might not be broke, but the state of its public finances is, well, definitely not good. Total debt stands at €3.2tn – 112% of GDP. Interest payments on that debt are the second largest public expenditure after education (which includes everything from crêche, or preschool, to universities) and are higher than the amount spent on defence. And this year’s budget deficit is projected to be 6%, three points above the EU’s 3% limit.
If it weren’t for the euro, France might very well be in the throes of a fiscal crisis – as it is, interest rates on some French debt are higher than for Portugal or Spain. (…)
I don’t necessarily agree with Barnier, but given the complexity of the challenge, I would sympathise with him if he were to throw up his hands, sprawl on a couch, light up a joint, and skip work. This actually raises a relevant question: why not legalise cannabis and tax it in order to save money on law enforcement and to raise money in taxes for government coffers?
I know that sounds far-fetched, and I’m under no illusions that Barnier is considering it, or ever would. So why bring it up? First, because crises provide openings for experimentation – something France needs rather than an endless replaying of the same debates over ending medical care for undocumented people or lowering the retirement age back to 60. And second, because the French are preoccupied with criminality and the economy, and this issue strikes at both.
Here’s a French paradox for you – though less fun than the one involving lots of cream and low incidence of heart disease. According to the EU drugs agency, France has the highest cannabis consumption in Europe, and also some of the continent’s strictest drug laws.
The French interior ministry reports that roughly 200,000 people a year pass through the criminal justice system on some sort of drug-related charge. And even if not all of those are cannabis-related, and even if most defendants don’t actually end up in prison, anti-cannabis enforcement still costs a pretty penny. (…)
A 2019 study by an economic advisory board within the French prime minister’s office found that the state spent €570m a year on anti-cannabis enforcement and legal proceedings. The same report recommended legalising recreational use, selling it through a state monopoly and using some of the resulting revenue to help former small-time dealers find productive and legal employment.
The report’s author, Emmanuelle Auriol, a professor at the Toulouse School of Economics, concluded that legalisation could create between 40,000 and 80,000 (legal) jobs, and result in €2.8bn in fiscal receipts for the French government. And add to that the savings in money currently spent on anti-cannabis policing.
“While enforcement costs wouldn’t completely go away, at least there wouldn’t be the problems with dealing on corners, stray bullets and score-settling between traffickers that monopolise the police’s time and cost them a lot of money,” Auriol told me.
(…) Even under different economic circumstances, spending €950 per cannabis user to fight consumption – only to end up with the highest use rates in Europe – is wildly inefficient, illogical and financially irresponsible. But in this context, isn’t it also just kind of dumb? (…)
Some opponents and public health professionals have offered words of caution, pointing to an increase in negative health effects in US states that have experimented with legalisation. But most of the cases of cannabis use disorder seem to be linked to a drastic increase in potency of products. (…)
Germany’s Cannabis Act has been described as “the dawn of a new era for cannabis policy in Europe”. Isn’t it time that France woke up to the economic benefits of a new approach? Like its neighbour, France could craft its own safer and more profitable approach to help plug the hole in the state’s finances.
The Guardian, Guest Essay, 26 novembre, libre accès
In Sweden, we’ve been told to prepare for war. But will 21st-century citizens still rally for the common good?
For decades, Swedish politics has promoted individual success. Now an official booklet urges us to unite ‘in case of crisis or war’
Extraits :
Swedes are generally not known to panic or overreact. But many of us are feeling a little shaken after a booklet with a soldier in camouflage holding a machine gun, with a fighter jet tearing through the sky in the background, landed on our door mats recently.
The government booklet, titled “In case of crisis or war”, was sent to every Swedish household as the threat of attack from Russia escalates. It signals the beginning of a new era in our country, with a bleak message about threats from war, natural disasters and pandemics.
“If Sweden is attacked, everyone must do their part to defend Sweden’s independence – and our democracy. We build resilience every day, together with our loved ones, colleagues, friends, and neighbours,” it states.
For more than two centuries Sweden maintained a policy of military non-alignment, but earlier this year the country joined Nato and the booklet was produced in response. (…)
It was written by the Swedish Civil Contingencies Agency, which is responsible for issues concerning emergency management, public safety and civil defence. And many of its 30 pages contain practical advice in the event of war or disaster, including a checklist of things to have at home, such as a week’s worth of drinking water (three litres a person a day) in storage containers, warm clothing and blankets, non-perishable food for people and pets, and a radio that isn’t reliant on mains electricity. It also lists places to seek shelter if there is an air raid, such as cellars, underground garages and metro stations, and the different sirens to listen out for that will indicate the level of emergency.
But primarily, it tells the citizens of Sweden to prepare for hard times, effectively saying: don’t ask what your country can do for you, but what you can do for your country.
The booklet’s bleak message stunned some of our European neighbours, where Sweden might still be known mainly for centuries of neutrality and peace. The French news magazine Le Point had news of the pamphlet on the top of its website, highlighting the contrast between its stark language and the lingering image of Sweden as peaceful, while a British tabloid claimed that the government’s message – along with similar instructions on how to prepare for emergencies recently issued by Norway and Finland – caused “panic” across Europe, which is an absurd exaggeration.
The challenge for the Swedish government is not that citizens might panic, but that many citizens have lost a sense of civic duty, in an increasingly atomised country. (…)
For many decades, Sweden has gradually moved away from precisely these ideas of solidarity and personal sacrifice for the common good. Instead, Swedish governments promoted a more self-centred, individualist society, with a narrative of personal success, rather than a strong nation.
“The ambition to get everyone prepared for war runs counter to the individualist ideals that dominated Swedish politics the last 40 years. We’ve come a long way from that idealistic spirit, where everyone sits in the same boat,” says Torbjörn Nilsson, co-author of High Above the Sea, a critically acclaimed book on Sweden’s Nato membership. (…)
But the problem for the government, and its attempt to raise awareness of the risks we face and to build domestic civic defence, is that Sweden’s surge of nationalism doesn’t necessarily translate into patriotism or civic solidarity.
The new government booklet has an urgent message and often employs the rhetorical flourishes of Winston Churchill and John F Kennedy to convey it. “We live in uncertain times. Armed conflicts are currently being waged in our corner of the world. Terrorism, cyber attacks, and disinformation campaigns are being used to undermine and influence us,” it warns. “To resist these threats, we must stand united.”
The problem is that Swedish citizens may no longer be particularly interested in unity or solidarity.
Martin Gelin writes for the Swedish newspaper Dagens Nyheter
https://www.theguardian.com/commentisfree/2024/nov/25/sweden-prepare-war-citizens-booklet-crisis
Frankfurter Allgemeine Zeitung, 26 novembre, article payant
So isst Politik: Gab es je ein belastbares deutsches Wirgefühl?
Wo Politik ist, wird gegessen. Unsere Autorin probiert alles durch. Diesmal auf einer Tagung zur Lage der Nation. Hier ist das Glas halb leer beziehungsweise halb voll. In beiden Fällen hilft nur: nachschenken!
Extraits :
Was verbindet die Deutschen? Sie wissen es zurzeit selbst nicht, denn der Mahlstrom der Krisen verschlingt das Wirgefühl. Das soll sich wieder ändern. Bloß wie? Da hat die Deutsche Nationalstiftung – gemeinnützig, honorig, auch ein bisschen grauhaarig – einige Ideen.
Oder vielmehr: Sie hat kluge Leute um Ideen gebeten. Diese sind nun zum Buch gebunden, es erscheint in der Reihe „Berichte zur Lage der Nation“. Fazit vorab: Das Glas ist halb leer beziehungsweise halb voll, was einen Unterschied macht, wenn es darum geht, wie dringend nachgeschenkt werden muss. (…)
Es gibt nicht die eine Antwort. Schade. (…)
Andererseits auch normal. Die eine Antwort gab es ja noch nie. Und gab es überhaupt je ein belastbares deutsches Wirgefühl? Wenn, dann war meist Fußball im Spiel, beim Wunder von Bern oder dem Sommermärchen 2006 – die Worte lassen schon anklingen, wie unwirklich selbst Zeitgenossen ihre kurzzeitig grandiose Laune schien. (…)
Frage an Kramp-Karrenbauer: Was ist an Ihnen deutsch? „Meine Pünktlichkeit.“ Auch als Ministerin: nie jemanden unnötig warten lassen.
Spät hinaus auf den eisigen Gendarmenmarkt, mit dem guten Gefühl: könnte schlimmer sein.
Frankfurter Allgemeine Zeitung, 26 novembre, article payant
Abgrenzung zum Antisemitismus: Darf man Israel hassen?
Antisemitismus tritt seit dem 7. Oktober immer mehr in Gestalt von Hass auf Israel auf. Aber gibt es diese Haltung auch ohne Judenhass? Eine Abgrenzung ist schwierig.
Extraits :
Die Zweite Intifada hatte gerade begonnen, da stürmte in Ägypten ein Lied des Volkssängers Schaaban Abdel Rahim die Charts. „Ich hasse Israel“, bekundete er – und galt sogleich als Stimme des Volkes. Ende des Jahres 2000 gab es noch keinen Streit über Antisemitismusdefinitionen, keine Bundestagsresolutionen zu dem Thema, keinen 7. Oktober und keinen Gazakrieg.
Der Hass auf Israel auf der Welt ist seither, wenn nicht größer, so doch offener geworden. Zugleich versuchen Länder wie Deutschland verstärkt, seine Verbreitung einzuhegen, auch mithilfe von Recht und Verwaltung. Dabei wird darauf verwiesen, dass Israelhass eine Verkörperung von Antisemitismus sei, ein Deckmantel für Judenhass.
Der Staat kann den Gefühlshaushalt seiner Bürger zwar kaum regeln. Hass zu äußern kann aber verboten sein, wenn etwa der öffentliche Frieden gestört wird. Die Grenzen sind nicht einfach zu bestimmen. Grundsätzlich, beteuert die Bundesregierung, würden „antisemitische Anfeindungen“ angeprangert und verurteilt.
Im öffentlichen Diskurs geht es dabei immer stärker um Anfeindungen gegen Israel. Aber auch die Debatte darüber, was Antisemitismus ausmacht und wo seine Grenzen verlaufen, kreist inzwischen maßgeblich um die Frage, ob „antiisraelisch“ immer eine Variante von „antisemitisch“ ist. Viele sind damit nicht einverstanden – nicht zuletzt manche liberal gesinnten Juden.
Dass Hass auf Israel stets mit einem antisemitischen Weltbild gleichzusetzen sei, ist zweifelhaft. So ist ohne Weiteres vorstellbar, dass eine 1948 vertriebene palästinensische Familie den dort gegründeten Staat ablehnt und hasst – ohne Antisemitismus. Und angesichts des israelischen Vorgehens im Gazastreifen wäre es nahezu überraschend, wenn dort (und anderswo) nicht allein deswegen Wut und Hass um sich griffen.
Auch die Gegnerschaft zum Zionismus ist nicht per se antisemitisch, sie war in den Anfängen dieser Bewegung vor allem unter Juden verbreitet. Es geht nicht darum, solche Einstellungen gutzuheißen. Hass macht blind, er führt in der Regel nur zu noch mehr Hass und kann in Gewalt umschlagen oder zu ihrer Rechtfertigung genutzt werden. Dennoch ist es wichtig, Abgrenzungen zu treffen, damit Antisemitismus als Kategorie nicht beliebig wird.
Das wird allerdings dadurch erschwert, dass Israelhass im wahren Leben eben doch oft mit antisemitischen Vorstellungen einhergeht. (…)
Gegen die Stimmung auf den Straßen wird sie wenig ausrichten. Dort wird sich weiter Hass auf Israel artikulieren, schwer erträglicher und unerträglicher. Das zu ändern liegt nur teilweise in der Macht des Staates. Die Verhältnisse im Nahen Osten sind ein verlässlicher Produzent von negativen Gefühlen aller Art.
Le Point, 26 novembre, libre accès
Un « shabbat-ramadan » pour faire dialoguer les communautés
C’est l’idée de Langage de femmes, dont les adhérentes sont musulmanes, juives, chrétiennes ou athées. Rencontre avec la cofondatrice de l’association.
Extraits :
Elles sont de cultures, de religions et d’horizons très divers et parviennent à lutter, ensemble, contre toutes les formes de discrimination… Lorsque nous les rencontrons, Suzanne Nakache, cofondatrice de l’association Langage de femmes, et Louise Hall, l’une de ses plus jeunes membres, ont conscience de porter le dialogue interculturel à bout de bras, dans une France parfois déchirée de tensions.
Créée en 2017 par Suzanne Nakache, de confession juive, et Samia Essabaa, de confession musulmane, l’association compte aujourd’hui un peu plus de 800 adhérentes, déterminées à « dépasser les fractures actuelles de la société française ». Avec des visites annuelles dans des lieux de mémoire, comme le camp d’Auschwitz ou le Mémorial de l’abolition de l’esclavage à Nantes, l’association se réunit également autour de dîners qui célèbrent aussi bien le shabbat et la rupture du jeûne du ramadan que la galette des Rois. (…)
« Nous essayons d’aller au-delà de l’actualité et de garder le contact. Notre association propose de se rencontrer, de réfléchir toutes ensemble, et nous avons en commun de vouloir la paix. Donc nous savons arrêter à temps certaines discussions et accepter que l’autre pense différemment », répond Suzanne Nakache, engagée de longue date dans la lutte contre le racisme et l’antisémitisme. (…)
Qu’il s’agisse de la cause des femmes iraniennes, afghanes, du génocide arménien ou encore de l’excision, Langage de femmes se mobilise sur tous les sujets de violences faites aux femmes à travers le monde. « Nous nous sommes aussi mobilisées pour les femmes kidnappées, violées et tuées lors du pogrom du 7 Octobre en Israël. Il s’agit de violences faites aux femmes, et nous sommes toutes pareilles face à la barbarie, que l’on soit chrétiennes, juives ou musulmanes », précise Suzanne Nakache.
Le conflit israélo-palestinien mis à l’écart
La vice-présidente est d’ailleurs transparente : lorsqu’elle a fondé Langage de femmes avec Samia Essabaa, toutes deux se sont mises d’accord pour ne pas aborder la question du conflit israélo-palestinien. Les membres respectent cette décision. (…)
Étudiante, Louise Hall constate une forme de radicalité nouvelle, propre à la jeune génération. « Notre jeunesse est très engagée, heureusement, mais j’observe qu’une partie de ma génération, très militante, peut manquer de tolérance, surtout dans le contexte actuel, regrette-t-elle. Sur les réseaux sociaux, on est très manichéens et j’ai l’impression que notre association ouvre les esprits. (…)
Si elles assument le fait de ne pas se présenter comme « féministes », l’association Langage de femmes réserve ses dîners-débats aux femmes uniquement. Elle s’ouvre cependant aux hommes lors de certaines activités. Un engagement à l’image de leur charte, qui affirme refuser « tous les communautarismes » et prône la connaissance de l’autre et les « valeurs de la République ».
Le Figaro, 25 novembre, article payant
Pierre-Henri Tavoillot: «Repas, sexualité, couple, famille, travail… tous les domaines du quotidien sont cernés par la méfiance»
ENTRETIEN – Dans son dernier livre, Voulons-nous encore vivre ensemble ? (Odile Jacob), le philosophe s’interroge sur la conflictualisation des rapports sociaux et décrit avec précision l’érosion du commun dans nos sociétés démocratiques.
Maître de conférences à Sorbonne Université et président du Collège de Philosophie, Pierre-Henri Tavoillot publie « Voulons-nous encore vivre ensemble?» (Odile Jacob, novembre 2024, 416 p., 23,90 €).
Extraits :
LE FIGARO. – Vous dressez, dès le début de votre ouvrage, le constat d’une « crise du commun ». En quoi consiste cette crise ? Et pourquoi avoir décidé d’écrire à ce sujet ?
PIERRE-HENRI TAVOILLOT. – La crise Covid et le confinement ont été le révélateur d’une interrogation massive sur la vie commune : en vaut-elle la peine ? Cette expérience inédite a cristallisé, je crois, un sentiment général de montée des tensions : l’insécurité, l’enfermement identitaire, le durcissement des clivages d’opinion… jusqu’aux repas de famille, désormais pollués par une infinité de querelles qui vont au-delà des disputes classiques. Désormais, c’est sur le genre (à fluidifier), sur la masculinité (à désintoxiquer), sur la nature (à sauver), sur la Palestine (à déjudéiser), sur la langue (à dégenrer), et même sur la vérité (à déconstruire) que les oppositions se jouent, parfois avec furie. Puis, après l’engueulade, chacun remet son casque sur ses oreilles et le nez sur son écran personnel. La vie commune est ainsi mise en danger, au quotidien, par la double séduction du repli et du conflit. Le but de ce livre est de comprendre les raisons de cette mise en péril et de trouver les moyens de renouer le fil des relations. (…)
Ce serait une folie de nier les signes inquiétants et même de plus en plus inquiétants : l’épidémie de solitude, la fuite dans les liens virtuels, la difficulté accrue du débat, le goût du clash, le succès des scénarios de « guerre civile » qui ont le vent en poupe – lutte des classes, des sexes, des âges, des races, des civilisations. Ces tensions sont incontestables, mais, comme on dit, « on entend l’arbre tomber, mais pas la forêt pousser ». J’ai donc tenté, dans ce livre, de prêter l’oreille et de m’intéresser aux phénomènes de reconfiguration du lien : ce que j’appelle les (sept) piliers de la convivialité.
Dans un monde dépourvu de promesse transcendante – paradis ou avenir radieux -, nous sommes tentés de rechercher du sens dans le négatif. À défaut d’idéal, nous misons sur le pire. C’est paradoxal, mais la perspective d’une catastrophe certaine (climatique, budgétaire, migratoire, nucléaire, capitaliste, identitaire ou géopolitique – cochez la mention inutile et plusieurs choix sont possibles !) a quelque chose de rassurant : au moins, on voit clair. Avec ce défaut néanmoins que cela pourrit les relations humaines. Difficile de partager un steak avec vos amis, si vous êtes persuadé du cataclysme climatique ! Compliqué d’accepter qu’on vous tienne la porte, si vous êtes convaincue que la galanterie c’est du patriarcat ! Pas facile de cohabiter avec des Blancs si vous affirmez qu’ils sont tous racistes ou avec des musulmans si vous pensez qu’ils sont tous islamistes. Tous les domaines du quotidien sont concernés par ces méfiances : le repas, la sexualité, le couple, la famille, le travail, les débats, la spiritualité.
J’essaie pourtant de montrer que ces conflits sont superficiels et qu’il ne faut pas creuser beaucoup pour apaiser les relations et retrouver le cœur des choses. Le plaisir d’un repas partagé, l’espoir de l’amour, le goût du débat même vif, pouvoir compter sur les autres et être quelqu’un sur qui les autres peuvent compter. Tout cela, dénigré par les idéologies de la discorde, dont le wokisme est l’emblème, me paraît tenir bon envers et contre tout ! (…)
On ne peut pourtant pas se réconcilier avec tout le monde ?
Vous avez raison. Notre démocratie libérale, triomphante après la chute du mur de Berlin, a retrouvé des ennemis, mais elle peine à en prendre conscience. Parmi eux, il y a le fondamentalisme islamiste, dont le projet, explicitement formulé, est de détruire la démocratie et son pilier : l’école. Avec lui, il n’est pas question de « vivre-ensemble », car il se sert de nos libertés pour les fracasser. Il est conforté, pour cela, non seulement par notre mauvaise conscience postcoloniale, mais encore par le cynisme et la lâcheté d’une partie de la gauche, – et parfois aussi de la droite -, qui voient en eux des instruments de conquête du pouvoir. Nous devons, face à eux, réinvestir la laïcité, qui est une idée d’avenir. (…)
https://kinzler.org/wp-content/uploads/2024/11/25-novembre.pdf
Le Monde, 25 novembre, article payant
« Le crime des Afghanes ? Etre femme. Leur faute ? Exister » : les présidentes de Parlement, porte-voix des opprimées
A l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le 25 novembre, vingt présidentes de Chambres des députés, parmi lesquelles Yaël Braun-Pivet, en France, ou Roberta Metsola, au Parlement européen, réaffirment, dans une tribune au « Monde », leur engagement en faveur du droit à l’éducation des Afghanes.
Extraits :
« Quelque chose est mort en moi le 15 août 2021, ou du moins c’est ce que j’ai ressenti : mes espoirs ont été anéantis, mon éducation n’a servi à rien (…). Mais j’ai compris qu’il y avait encore beaucoup de femmes qui se battaient à l’intérieur du pays. Et j’ai choisi d’être l’une d’entre elles. » Ces mots sont ceux de Nasima [son prénom a été changé pour des raisons de sécurité], une militante des droits des femmes en Afghanistan. Après la prise de pouvoir par les talibans, elle a décidé de rester dans son pays natal pour y défendre les droits des femmes, au péril de sa vie.
« Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. » Tel est le premier article de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Tous les êtres humains, cela signifie : toutes les filles et toutes les femmes aussi. Et pourtant, sur leur propre sol, les Afghanes sont privées de leurs droits fondamentaux et dépossédées de leur humanité. Ces derniers mois, le dernier décret sur « la prévention du vice et la promotion de la vertu » a planté le dernier clou dans le cercueil des libertés des femmes. Désormais, il leur est interdit de sortir seule de chez elles, de faire entendre leur voix en public, de déclamer un poème. Leur crime ? Etre femme. Leur faute ? Exister.
Les filles et les femmes n’ont plus le droit de chanter ; elles n’avaient déjà plus
toute la liberté d’apprendre ou d’enseigner. L’Afghanistan est aujourd’hui l’unique pays à interdire l’éducation aux filles de plus de 12 ans et aux femmes. Selon les données de l’Unesco, 80 % des Afghanes en âge de fréquenter l’école, soit 2,5 millions, sont privées de leur droit à l’éducation. Les jeunes filles afghanes ne peuvent être privées d’un droit universel et fondamental ! (…)
Mais si les Afghanes sont devenues des ombres sur leur propre terre, leurs voix aujourd’hui étouffées doivent continuer de porter et de résonner dans nos Parlements. Depuis trois ans, nos débats se font l’écho de leur combat. (…) Et c’est aussi cet impératif d’humanité et d’égalité que porte avec constance l’Union interparlementaire, ce « Parlement des Parlements », qui a exigé l’abrogation de la « loi sur le vice et la vertu » dès sa publication. A notre tour, nous exhortons le régime taliban à abroger immédiatement ce décret, comme toutes les autres lois discriminatoires.
A l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, qui a lieu le 25 novembre, nous voudrions aussi prendre un engagement clair : nous n’abandonnerons jamais les femmes afghanes. Nous continuerons à être les porte-voix de celles qui sont réduites au silence. A tous les niveaux, la situation des Afghanes sera à l’ordre du jour de nos discussions au sein de nos Parlements. Le deuxième Sommet des présidentes d’Assemblée, au Québec, nous donnera aussi l’occasion de renforcer encore notre mobilisation commune. (…)
Nous nous engageons également à défendre les droits des femmes là où ils sont piétinés et annihilés : en Afghanistan, bien sûr, mais aussi en Iran, et partout où les fanatismes et les obscurantismes les menacent. Et ce jusque dans nos propres pays, où les mouvements anti-droits gagnent du terrain et où l’élimination de toutes les formes de violences envers les femmes n’est jamais acquise.
Ce combat pour l’égalité, pour la dignité, pour la liberté est celui de toutes les femmes. C’est un combat pour notre humanité commune. Nous ne cesserons jamais de le mener.
The Guardian, tribune, 24 novembre, libre accès
Gordon Brown: Spending time with people in their final days showed me that we need not assisted dying, but better end-of-life care
With investment in palliative care, we can improve on our current end-of-life options – ‘Switzerland, suicide or suffering’
Extraits :
Jennifer, the baby daughter my wife Sarah brought into the world a few days after Christmas 2001, died after only 11 days. By day four, when the extent of her brain haemorrhage had been diagnosed, we were fully aware that all hope was gone and that she had no chance of survival. We could only sit with her, hold her tiny hand and be there for her as life ebbed away. She died in our arms. But those days we spent with her remain among the most precious days of my and Sarah’s lives. The experience of sitting with a fatally ill baby girl did not convince me of the case for assisted dying; it convinced me of the value and imperative of good end-of-life care.
We were reassured that she was not in pain. At the heart of the debate on assisted dying is our desire to prevent suffering.Almost every family is able to talk from firsthand experience of heartbreaking moments when they want to do their best by their parents, grandparents or mortally ill children – and then feel they have failed. Our sympathies naturally flow to those fatally sick patients we know who themselves fear the suffering that lies ahead of them and losing control over their final months, days, or even hours.
So both sides in the assisted dying debate share a common concern: the genuine compassion felt for all those suffering painful deaths. Making possible a good death for all is one of the last great, yet unattained causes. Yet how best to achieve this divides our country, raising as it does profound ethical and practical issues. These include how best to strike the balance between the freedom to do as you desire and the kind of society we want to be and for many, it is about the sanctity of human life itself; and whether the choice is really between dying in agony or dying with assistance.For in my view, assisted dying is not the only option available, nor even a good option when set against the palliative support that could be available in ensuring a good death. (…)
https://www.theguardian.com/commentisfree/2024/nov/22/assisted-dying-palliative-care-end-of-life
The Economist, Leader, 23 novembre, article payant
It’s time : Why British MPs should vote for assisted dying
A long-awaited liberal reform is in jeopardy
Extraits :
This newspaper believes in the liberal principle that people should have the right to choose the manner of their own death. So do two-thirds of Britons, who for decades have been in favour of assisted dying for those enduring unbearable suffering. And so do the citizens of many other democracies—18 jurisdictions have passed laws in the past decade.
Despite this, Westminster MPs look as if they could vote down a bill on November 29th that would introduce assisted dying into England and Wales. They would be squandering a rare chance to enrich people’s fundamental liberties. (…)
You might think the debate over assisted dying would be about principles. But appealing to God or the sanctity of life would no longer succeed in today’s Britain. Such arguments, however sincere, operate in a space that is governed by individual conscience, not the state. (…)
What is more, the principle of assisted dying has already been established. The courts have ruled that doctors can withdraw life support from patients in a vegetative state. And Britons are free to travel to Switzerland for an assisted death. Between 2016 and 2022, about 400 people did so.
Ms Leadbeater’s bill extends this logic. Going to Switzerland to die costs about £15,000 ($19,000); companions risk prosecution. The bill would make assisted dying open to anyone who qualifies, rich or poor, including those who need their family to be with them. (…)
Critics also raise concerns about the risk of coercion. But that is not credible in this case. In Ms Leadbeater’s bill a person with around six months to live must make sustained requests approved by two doctors and a judge. The idea that an evil relative might go to great lengths to kill someone who will shortly be dead makes no sense.
Someone may choose an assisted death for fear of being a burden, which is cited as a reason in four out of ten cases in Oregon, which has had an assisted-dying law for longest. It would be better if people didn’t feel burdensome, obviously, but that does not stop them from making rational choices. Indeed, the option to die may be all the comfort people seek: a fifth of those handed the medication in Victoria never take it.
Ms Leadbeater’s bill would have been better if the government had helped her prepare it, or if Sir Keir had set up a citizens’ assembly that weighed up the evidence and presented MPs with an agenda. The fact that he did not is one more example of his passive style of government. But that is not a reason to reject it, either. We would sooner that more Britons benefit from greater freedom, choice and dignity than none does. MPs should reassure themselves about the details of the bill, and then they should vote for it. ■
https://www.economist.com/leaders/2024/11/21/why-british-mps-should-vote-for-assisted-dying
👎 SOS démocratie : «Abrogeons le contrôle d’identité» – La proposition de Douce Dibondo, essayiste
Les vérifications d’identité par la police visent en grande majorité les jeunes racisés, ce qui est une forme violente de discrimination. Il faut mettre fin à ces procédures en modifiant le code pénal, recommande l’essayiste afroféministe.
Extraits :
Puisque les termes «abolir la police» semblent faire frémir même les plus aguerris à gauche, commençons donc par démanteler les lois liberticides pour lutter contre les crimes policiers. Au-delà de la suppression des méthodes d’immobilisation, abrogeons le contrôle d’identité. Ce dernier, par sa contrainte, bafoue la liberté de circuler, la protection contre l’arbitraire, la non-discrimination des individus. En 2021, le nombre de contrôles réalisés en France a été évalué à près de 47 millions, selon le Défenseur des droits . Une pratique qui cible principalement les jeunes, mais pas n’importe lesquels : 80% des hommes perçus comme noirs ou arabes de 18 à 24 ans rapportent avoir été contrôlés au moins une fois par les forces de l’ordre sur cinq ans. Ces contrôles systématiques sont qualifiés de profilage racial ou de contrôle au faciès par les instances européennes (1).
Je plaide pour l’abolition des articles 78-1 et 78-2 du code pénal. Le premier alinéa oblige toutes personnes sur le territoire français à se soumettre à un contrôle policier. Le second confère aux agents de police le droit arbitraire de contrôler un individu s’il «existe une ou plusieurs raisons plausibles de soupçonner qu’il ait commis ou tenté de commettre une infraction, un crime ou un délit». Quid des enquêtes criminelles ? Le contrôle d’identité pourra toujours être ordonné par un procureur dans le cadre d’une enquête, avec traçabilité, évitant ainsi les abus. D’ailleurs, il est souvent évoqué de réglementer ce contrôle pour éviter les discriminations. Soulignons le caractère tautologique du propos. Contrôler, c’est discriminer et remettre en cause certains corps dans l’espace social. Le rapport de domination et de pouvoir que confère ce contrôle à peine cadré, nourrit un cycle de violences dans les quartiers populaires, sur les corps de jeunes adolescents et des manifestant·es.
Ce contrôle est, de fait, une source intarissable de crimes policiers. Sous prétexte d’une chasse managériale aux sans-papiers, aux délinquants, ces agents disposent d’un droit de vie ou de mort sur certains corps, en particulier ceux racisés. Lorsque la loi et la société permettent aux policiers de contraindre les corps racisés, elles deviennent complices d’actes criminels de ses agents. Soustrayons-nous à cette complicité. Le rôle de la police est d’être réactive face à une menace avérée, mais dans une société carcérale, la police est en plus sommée d’être proactive et de prévenir les troubles et les délits. De gardiens de la paix aux forces de l’ordre, le contrôle d’identité reste un rituel de la violence. L’abolir, c’est initier un retour fondamental à la dignité et à la liberté.
Libération, entretien, 23 novembre, article payant
Thomas Frank : «Les guerres culturelles sont toujours une forme de conflit de classes»
L’essayiste américain revient sur le réalignement politique des classes sociales dans leur rapport aux partis, que l’élection de Donald Trump a parachevé et clarifié.
Extraits :
(…) Il fut un temps où la classe ouvrière était l’épine dorsale du Parti démocrate, et l’élite économique, celle du Grand Old Party…
Les démocrates étaient le parti du New Deal, des travailleurs, des syndicats. Le parti qui a assommé Wall Street dans les années 30, le parti à l’origine de la sécurité sociale, de la GI Bill [loi qui a financé les études des soldats démobilisés de la Seconde Guerre mondiale, ndlr] .
Jusque dans les années 70, la politique de classe en Amérique était assez simple, puisque l’élite éduquée et dirigeante, elle, votait pour le Parti républicain, qui avait pour grand projet de renverser le New Deal. Ce qui a été rendu possible par l’élection de Ronald Reagan [en 1980] : les républicains ont alors supprimé un grand nombre d’initiatives réglementaires, notamment concernant Wall Street.
Quand est-ce que les choses ont commencé à changer ?
Un peu comme Trump, Reagan était parvenu à attirer un grand nombre d’électeurs de la classe ouvrière, les fameux «Reagan Democrats». Ce n’était pas un changement permanent : ils votaient pour lui parce qu’ils aimaient sa personnalité. Mais le phénomène de fond avait commencé avant. Dans les années 60, les Etats-Unis ont traversé une période très amère notamment à cause de la guerre du Vietnam. Nous avions alors un président très progressiste, Lyndon Johnson, qui avait fait des choses extraordinaires comme la création de l’assurance maladie, ou les lois qui ont soutenu les droits civiques des minorités. Mais il a aussi entraîné les Etats-Unis dans la guerre du Vietnam, qui a semé la discorde au sein des démocrates. (…)
C’est donc un phénomène de réalignement qui s’est enclenché il y a plus d’un demi-siècle ?
Oui, mais il a fallu beaucoup de temps pour que les effets politiques se fassent sentir. Ceux qui ont causé ce pivot l’ont fait de manière très ouverte. Si vous lisez la littérature de la contre-culture de la nouvelle gauche, il y a beaucoup de mépris pour la classe ouvrière, dans les débats sur les enjeux moraux et culturels de l’époque [droit à l’avortement, droit des homosexuels, discrimination positive, éducation…], une polarisation qu’on appellera plus tard «guerres culturelles». Or, les guerres culturelles sont toujours une forme de conflit de classes. Déguisé en autre chose, mais si vous grattez la surface, c’est toujours là. (…)
Quel regard portez-vous sur la campagne de Kamala Harris ?
Elle n’a pas mis l’accent sur la politique identitaire, ni sur son genre. C’est une très bonne oratrice, et elle s’est montrée persuasive et passionnée sur la défense de l’avortement ou l’inaptitude de Trump à exercer ses fonctions. Mais elle n’était tout simplement pas intéressée par les questions économiques, et n’en parlait que de manière superficielle.
Lors de leur convention cet été , les démocrates, qui avaient sans doute compris qu’ils allaient perdre le vote ouvrier, avaient fait venir sur scène des dirigeants syndicaux. Mais après, c’était terminé, on n’a plus entendu parler que de défense de la démocratie et des valeurs. (…)
Que devrait faire le Parti démocrate pour renouer avec les classes populaires ?
J’ai longtemps eu une réponse toute faite à cette question. Je disais que le parti devrait retrouver sa vision majoritaire d’autrefois pour une prospérité large et inclusive, avec une couverture santé universelle, une revalorisation du salaire minimum, une régulation sévère de la finance, des syndicats forts, des impôts plus élevés sur les riches. Qu’on fasse du progressisme un mouvement social, qui rassemble des gens ordinaires, et non des réformes imposées par le haut.
Aujourd’hui, je ne suis plus sûr que les démocrates puissent revenir à leurs racines, tourner le dos au néolibéralisme et au fantasme de la mondialisation. Dans un système bipartisan, il est impossible de défier un parti de l’extérieur. Il doit donc l’être de l’intérieur. Or, l’establishment démocrate s’est toujours arrangé pour faire taire la contestation à gauche. En attendant, les inégalités s’aggravent chaque année. Elles ont empiré sous Clinton, comme sous Bush, comme sous Obama, comme sous Trump, comme sous Biden.
Neue Zürcher Zeitung, 21 novembre, article payant
Die Sucht nach der Opferrolle hält die Gesellschaften im Nahen Osten im Klammergriff
Der israelisch-palästinensische Konflikt kann als ein ausser Kontrolle geratener Wettbewerb um den Opferstatus verstanden werden. Das zeigten die antisemitischen Übergriffe in Amsterdam.
Extraits :
«Ich verstehe, dass dies Erinnerungen an Pogrome weckt. Es ist unerträglich, dass dies in Amsterdam passiert ist», sagte Amsterdams Bürgermeisterin Femke Halsema nach den gewalttätigen antisemitischen Vorfällen rund um das Spiel Ajax gegen Maccabi Tel Aviv.
Als ich einige Tage später bei einer öffentlichen Diskussion in Brüssel leicht ironisch von einer «milden Form der Judenjagd» sprach, kam ein junger Mann auf mich zu und fragte mich leicht missbilligend, warum ich die israelische Staatspropaganda wiederholen würde. Ob ich denn nicht wisse, dass es sich bei den Maccabi-Anhängern um Soldaten der israelischen Armee (IDF) handle, die wahrscheinlich Kriegsverbrechen begangen und ausserdem ihre Angreifer in Amsterdam provoziert hätten?
Die Unerträglichkeit einer solchen Judenjagd mag für einige selbstverständlich sein, aber nicht wenige Menschen in den Niederlanden und anderswo sehen das anders. In einer Gesellschaft, in der es den Konsens über grundlegende Tabus nicht mehr gibt, wird Ironie zu einer komplizierten Angelegenheit, da sie auf einem gemeinsamen Verständnis der Grenzüberschreitung beruht.
Es ist schwer zu sagen, ob die jüngsten Judenjagden in Amsterdam auch ohne vorangehende Provokationen stattgefunden hätten. Sicher ist, dass die Judenjagd im historischen Kontext Europas einen schwerwiegenden Verstoss darstellt. Die Reaktionen von Halsema sowie von Macron und Biden machen dies deutlich. Gleichzeitig stelle ich fest, dass ein Teil der Bevölkerung – und keineswegs etwa nur Muslime – jeden Hinweis auf den Holocaust zunehmend als israelische Propaganda ansieht.
Die Folgen der Ereignisse in Amsterdam machen deutlich, dass es keine geteilte objektive Grundlage mehr gibt für die Beurteilung und Deutung von Tatsachen. Die Subjektivierung wurde im Zuge der Wokeness und ihrer Ideologien geheiligt. Man muss nicht mehr beweisen, dass man beleidigt worden ist; das Gefühl, beleidigt zu sein, reicht für eine Anschuldigung und manchmal sogar für eine Verurteilung. Man muss nicht beweisen, dass man in Gefahr ist; es reicht, sich gefährdet zu fühlen.
Die Glorifizierung subjektiver Gefühle und die Inthronisierung des Opfers als Held, ja die Sucht nach der Opferrolle gehen Hand in Hand, eine Sucht, die für die Gesellschaften im Nahen Osten charakteristisch ist. Das palästinensisch-israelische Problem kann als ein ausser Kontrolle geratener Wettbewerb des Leidens beschrieben werden, von dem auch ein Teil der jüdischen Gemeinschaft ausserhalb Israels seit einiger Zeit erfasst wird.
Wenn die Opferrolle zu einem Status verhilft und einem das Recht verleiht, für sich selbst zu sprechen, wird sich die Mehrheit früher oder später in Opfer verwandeln. Das ist unvermeidlich. (…)
Wenn man einen Schritt zurücktritt und den Emotionen nicht den Vorrang einräumt, sieht man, dass diese jungen Männer auf ihren Rollern und die glühenden Maccabi-Anhänger sich sehr ähneln. Die Leidenschaft nimmt unterschiedliche Formen an; in Tel Aviv bringt sie randalierende Maccabi-Anhänger und fanatische IDF-Soldaten hervor. In Amsterdam-West träumt sie von einem Motorroller. Die jungen Männer gerieten nicht deshalb aneinander, weil sie sich so sehr unterschieden, sondern weil sie etwas im anderen erkannten – sich selbst. (…)
Abel Herzberg, einer der klarsten Denker, die die Niederlande hervorgebracht haben, ein Überlebender von Bergen-Belsen und Zionist, sagte nach dem Zweiten Weltkrieg, dass er es vorziehe, nicht über die Deutschen zu urteilen, weil er als Jude gar nicht habe in Versuchung kommen können. Dieser Vorbehalt erscheint mir wesentlich. Er rechtfertigt oder erklärt nicht alles, aber er macht vieles verständlich. (…)
Es ist bedauerlich, dass diese Sichtweise durch die woke Ideologie, durch die Verherrlichung der Subjektivität behindert wird. (…)
Ich würde nicht mit Ajax-Fahnen durch Rotterdam rennen. Und wenn ich zu einer Trump-Kundgebung gehe, werde ich einen MAGA-Hut tragen. Klugheit ist in solchen Fällen kein Laster. Ein gewisses Mass an öffentlicher Unsichtbarkeit gehört meiner Meinung nach zu einem geglückten Leben. Als Maccabi-Fan hätte ich gedacht: Das ist nicht der richtige Moment, um mit israelischen Fahnen durch Amsterdam zu laufen. Auf jeden Fall würde ich mich nie in eine Fahne hüllen. (…)
Ob es um 9/11, den 7. Oktober 2023 oder die Jagd nach einem Fussballspiel in Amsterdam geht: Die Reaktion, die Überreaktion, ist unter Umständen schädlicher als der Vorfall selbst. Relativieren ist nicht nur eine Überlebensstrategie, sondern auch ein Weg, um zu koexistieren. Natürlich kann die Relativierung zu Verharmlosung führen, zum leichtfertigen Herunterspielen von schweren Verbrechen. Aber solange wir in einer Kultur leben, in der persönliche Subjektivität und Identität Götzen sind, in der jeder die Krone der Opferrolle tragen will, ist eine solche Relativierung eine nützliche Medizin.
Arnon Grünberg ist ein niederländischer Schriftsteller und Journalist. Er lebt und arbeitet in New York. – Aus dem Englischen von rbl.
The Jerusalem Post, editorial, 21 novembre, article payant
Empowered women: Female IDF trailblazers mark historic achievements in defense – editorial
Religious women join IDF combat units, breaking barriers and stereotypes.
Extraits :
On a chilly morning earlier this week, a team of female IDF soldiers gathered their gear and prepared to embark on a mission into southern Lebanon. Among them was Cpl. Tehila, 21, who adjusted her pack—laden with equipment that weighed nearly half her body weight—and exchanged determined glances with her comrades. For the first time in Israel’s history, women combat soldiers were about to cross the border into enemy territory. Their task was as monumental as it was dangerous: to gather intelligence, pinpoint Hezbollah positions, and direct fire to protect Israel’s northern communities.
Such scenes are becoming more common in the IDF, where women are not just breaking barriers but leading in roles traditionally dominated by men. Israel’s military has consistently demonstrated its commitment to equality, offering women meaningful opportunities to serve and contribute, even in combat positions. In a region dominated by radical ideologies that suppress women’s rights, the IDF’s pioneering approach sets it apart—not just from its neighbors but from many Western democracies.
This week, two groundbreaking events underscored the IDF’s leadership in empowering women. The first was the announcement of Israel’s first religious women-only combat unit, to be deployed within the Combat Intelligence Corps. As reported by The Jerusalem Post on Wednesday, this initiative addresses the surge of religious women eager to serve in the IDF, including 350 who joined combat roles in the aftermath of October 7. Led by Ohr Torah Stone, the unit will provide a supportive framework for religious women, complete with spiritual and halachic guidance from Rabbanit Hila Naor, marking a historic first in the IDF. (…)
On Monday, November 18, The Jerusalem Post reported another momentous achievement. Female combat soldiers from the Ayit Battalion carried out an operational mission in southern Lebanon, marking the first time women had participated in such an endeavor. Their work involved intelligence gathering, pinpointing anti-tank missile sites, and guiding fire against Hezbollah positions, showcasing their operational effectiveness in high-stakes scenarios. (…)
The IDF’s achievements in integrating women into combat roles are unparalleled. While many Western nations celebrate symbolic strides in gender equality, Israel delivers measurable results. Female soldiers are not relegated to token roles; they are actively shaping Israel’s defense strategies, often in some of the most dangerous arenas.
This commitment is particularly striking in a region where many societies deny women basic rights, let alone the opportunity to serve in their country’s defense. Israel’s example highlights the values it shares with other Western democracies: equality, freedom, and opportunity. Yet, these achievements are often overlooked or misunderstood by the international community.
Israel’s women in combat are more than soldiers—they are trailblazers, breaking barriers and challenging stereotypes while defending their nation. Their contributions reflect not only their own courage and determination but also the broader resilience of Israeli society.
As Cpl. Tehila put it, “Girls joining combat units are often told they won’t get meaningful missions, but this proves otherwise. If you push yourself and excel, incredible opportunities await.” Her words are a reminder that Israel’s fight is not just against external threats but also against outdated perceptions.
The world should recognize Israel’s unique position as a Western democracy in a challenging region and celebrate the extraordinary contributions of its female soldiers. By empowering women in its military, Israel continues to lead the way in demonstrating that equality and strength go hand in hand.
https://www.jpost.com/opinion/article-830063
Madame Figaro, 17 novembre, article payant
Solenne Gaucher, la polytechnicienne de 30 ans qui veut changer l’IA
PORTRAIT.- Polytechnicienne et docteure en mathématiques de l’Université Paris-Saclay, la chercheuse de 30 ans s’attaque aux discriminations produites par les algorithmes, et notamment l’intelligence artificielle.
Extraits :
Quel est le point commun entre le pape immortalisé en doudoune immaculée et ChatGPT ? L’intelligence artificielle (IA). Ces dernières années, pas une semaine ne passe sans qu’on en parle. Elle nous fascine autant qu’elle nous effraie. L’IA serait capable de presque tout : rédiger nos comptes rendus – voire nos articles -, écrire des programmes informatiques, créer des images de synthèse, réaliser des clips, conduire à notre place…
👎 L’IA pose des questions éthiques, de droits d’auteur et de manipulation de l’information. Nombreux sont ceux qui reprochent aux algorithmes, les boîtes noires au cœur des systèmes, d’avoir des «biais». Tantôt sexistes, tantôt racistes. «Si vous demandez à une IA de traduire de l’anglais au français “The doctor and the nurse are late”, vous obtiendrez… “Le médecin et l’infirmière sont en retard”», nous explique ainsi la chercheuse Solenne Gaucher. «Il y a ici une interprétation sexiste de la situation.» Du haut de ses 30 ans, la polytechnicienne a, elle, justement décidé de s’attaquer aux discriminations produites par les algorithmes. (…)
Wall Street Journal, 12 novembre, article payant
The Economics of Political Correctness
Scholars need incentives to tell the truth, not to hide it and promote socially acceptable ideas
Read full article: https://kinzler.org/wp-content/uploads/2024/11/12-novembre-II.pdf
New York Times, 10 novembre, quelques articles gratuits / semaine
Democrats and the Case of Mistaken Identity Politics
Extraits :
Some Democrats are finally waking up and realizing that woke is broke.
Donald Trump won a majority of white women and remarkable numbers of Black and Latino voters and young men.
Democratic insiders thought people would vote for Kamala Harris, even if they didn’t like her, to get rid of Trump. But more people ended up voting for Trump, even though many didn’t like him, because they liked the Democratic Party less. (…)
Democratic candidates have often been avatars of elitism — Michael Dukakis, Al Gore, John Kerry, Hillary Clinton and second-term Barack Obama. The party embraced a worldview of hyper-political correctness, condescension and cancellation, and it supported diversity statements for job applicants and faculty lounge terminology like “Latinx,” and “BIPOC” (Black, Indigenous, People of Color).
This alienated half the country, or more. And the chaos and antisemitism at many college campuses certainly didn’t help.
“When the woke police come at you,” Rahm Emanuel told me, “you don’t even get your Miranda rights read to you.” (…)
One thing that makes Democrats great is that they unabashedly support groups that have suffered from inequality. But they have to begin avoiding extreme policies that alienate many Americans who would otherwise be drawn to the party. (…)
A revealing chart that ran in The Financial Times showed that white progressives hold views far to the left of the minorities they champion. White progressives think at higher rates than Hispanic and Black Americans that “racism is built into our society.” Many more Black and Hispanic Americans surveyed, compared with white progressives, responded that “America is the greatest country in the world.” (…)
On CNN, the Democratic strategist Julie Roginsky said that Democrats did not know how to talk to normal Americans.
Addressing Latinos as “Latinx” to be politically correct “makes them think that we don’t even live on the same planet as they do,” she said. “When we are too afraid to say that ‘Hey, college kids, if you’re trashing a campus of Columbia University because you aren’t happy about some sort of policy and you’re taking over a university and you’re trashing it and preventing other students from learning, that that is unacceptable.’ But we’re so worried about alienating one or another cohort in our coalition that we don’t know what to say.”
Kamala, a Democratic lawmaker told me, made the “colossal mistake” of running a billion-dollar campaign with celebrities like Beyoncé when many of the struggling working-class voters she wanted couldn’t even afford a ticket to a Beyoncé concert, much less a down payment on a home.
James Carville gave Kamala credit for not leaning into her gender and ethnicity. But he said the party had become enamored of “identitarianism” — a word he uses because he won’t say “woke” — radiating the repellent idea that “identity is more important than humanity.”
“We could never wash off the stench of it,” he said, calling “defund the police” “the three stupidest words in the English language.”
“It’s like when you get smoke on your clothes and you have to wash them again and again. Now people are running away from it like the devil runs away from holy water.”
https://www.nytimes.com/2024/11/09/opinion/democrats-identity-politics.html
Neue Zürcher Zeitung, Kommentar von Josef Joffe, 10 novembre, article payant
Nun ist, wenn man Donald den Schrecklichen für bare Münze nimmt, die alte Ordnung unter dem Hammer
Die Amerikaner haben genug davon, dass man ihnen sagt, was sie zu denken und wie sie zu reden haben. Die täglichen Ausgaben interessieren sie dringender als die woken Ideologien.
Extraits :
(…) Trump ist gewiss ein Monstrum, das man in diesem Reigen kein zweites Mal findet. Wieso hat er dann eine so klare Mehrheit gewonnen? Wenn er ein Rassist ist, warum ist eine knappe Hälfte der Latino-Männer zu ihm übergelaufen, dazu ein Viertel der schwarzen Männer? Einst votierten Juden bis zu 90 Prozent für die Demokraten, diesmal waren es nur 70 Prozent. Wenn der Demagoge ein Macho ist, warum hat er eine knappe Mehrheit der Frauen kassiert? Er konnte sogar fast die Hälfte der Jungen einfangen. Alles faschistoide Wähler? Nein, sondern das klassische Machtfundament der Demokraten, das nun zerbröselt ist.
Die Gründe? Wirtschaft, illegale Migranten und «Wokeness». Der amerikanischen Ökonomie geht es inzwischen wieder blendend – Inflation runter, Wachstum hoch. Aber die Leute lesen nicht die Statistiken, sondern die Rechnungen für Lebensmittel, Benzin, Autos und Wohnraum. Sie erinnern sich an die Quasi-Öffnung der Grenze zu Mexiko unter Biden, die Abermillionen ins Land gebracht hat. Gerade die klassische Klientel der Demokraten leidet nach «Defund the Police» – nehmt der Polizei das Geld weg – am Kriminalitätsschub in den Ghettos der Grossstädte. Die Villenviertel blieben unangetastet.
Vom Klassen- zum Kulturkampf, wo die angeblich Unbelehrbaren das enger werdende Halsband der neuen Ideologie spürten. Die Leine befand sich in den Händen jener Hochgestellten, welche die Kulturhegemonie erobert hatten. In den postkolonialen Universitäten erfunden und von den vorherrschenden Medien verbreitet, geriet das postmoderne Credo zum Dogma der Staatsmacht, die den korrekten Glauben durchsetzte. (…)
Nur so, wie wir es vorschreiben, dürft ihr reden. Gendern. Indoktrination. Canceln, LGBTQ, Trans-Propaganda in den Schulen, eine soziale Gerechtigkeit, die alle möglichen Gruppen bediente, nicht aber die kleinen Leute. Unvergessen bleibt Hillary Clinton, welche Trumps Anhänger «erbärmlich» genannt hatte. Und Barack Obama, der ihnen vorgeworfen hatte, «sich an ihre Waffen und ihre (christliche) Religion zu klammern».
Den Kulturkampf haben die Wohlmeinenden am 5. November vorerst verloren, und Kamala Harris war nicht Frau genug, um ihre Partei in die Mitte zu bugsieren. Wer es gern historisch hat: Die sozialdemokratische Roosevelt-Koalition, die sich in den 1930er und 1940er Jahren formierte und seitdem den Ton angab, hat an diesem Wahltag ein spätes Waterloo erlebt. Der Schlachtruf der Pro-Trump-Mehrheit lautete: «We can’t take it anymore» – wir haben die Schnauze voll! Zu dumm, dass sie die Mehrheit waren. (…)
Le Figaro, 7 novembre, article payant
Eugénie Bastié : «Dieu n’existe plus mais rien n’est permis»
CHRONIQUE. Dans un petit livre vivifiant, le philosophe Rémi Brague explore les contradictions d’une époque qui juge en permanence tout en oubliant les fondements chrétiens de sa propre morale.
Extraits :
C’est l’un des paradoxes de notre époque. Elle se voudrait émancipée, libérée des vieux dogmes, affranchie de tous les codes. Elle crie « si je veux, quand je veux ». Elle déconstruit à tour de bras les traditions. Elle ne voudrait accepter que les principes qu’elle s’est elle-même donnés. Elle ne croit plus en rien, et pourtant, jamais elle n’a autant fait la morale. Partout les ligues de vertu jugent et condamnent. Les pouces levés, les index vengeurs se dressent par millions sur les réseaux sociaux. La peine de mort n’est plus réelle, mais virtuelle. Le moindre dérapage est sans rémission. La faute avouée n’est plus pardonnée. Le coupable est mis au ban de la société. C’est ce paradoxe d’une morale à la fois omniprésente et évanescente que le philosophe Rémi Brague creuse dans son livre La Morale remise à sa place (Gallimard), dans le style éclectique et primesautier qui est le sien. « Notre époque, si réfractaire qu’elle s’imagine être à la morale, est en fait travaillée par un moralisme peut être plus pesant que celui qu’elle attribue aux époques qui l’ont précédée et dont elle se flatte de s’être émancipée. »
Et Rémi Brague de citer Charles Péguy : « Les morales raides sont infiniment moins sévères que les morales souples. » En effet, une morale raide peut laisser échapper les replis du péché. Elle est intransigeante dans ses grands principes, mais laisse un loisir d’interprétation, et des trous dans la raquette. Une morale souple épouse les sinuosités d’échappement, comme l’est la morale progressiste de notre temps qui veut surveiller jusqu’au langage. Les systèmes normatifs rigides avaient au moins l’avantage d’ôter l’angoisse morale à l’individu qui n’a pas à se demander à chaque instant s’il a bien fait. Les morales souples sont « les seules qui ne s’absentent jamais. Les seules qui ne pardonnent pas. » À cet égard les écologistes qui pèsent au trébuchet les actions individuelles au regard du péché climatique font songer aux jansénistes qui s’examinaient sans cesse. En matière de sermons, Sandrine Rousseau est bien plus terrible que Benoît XVI.
Rémi Brague répond au plus tenace des préjugés progressistes : le relativisme, l’idée selon laquelle la morale aurait sans cesse changé et évolué au cours du temps. C’est vrai qu’à première vue, les critères de la morale semblent varier. (…)
Mais, nous rappelle Rémi Brague, en réalité la morale élémentaire des sociétés humaines n’a jamais beaucoup varié dans ces principes, qui sont ceux globalement ceux du Décalogue (« Tu ne tueras point », « Tu ne convoiteras point », etc.). « Jamais un vice n’a été considéré comme une vertu, écrit Brague, mais chaque époque à ses vices favoris, ceux qu’elle aime haïr ». La priorité change, pas le contenu. La règle d’or « Ne fais pas à autrui ce que tu ne veux pas qu’il te fasse », magnifiquement résumé par Kant : « Agis de telle sorte que la maxime de ta volonté puisse en tout valoir aussi comme le principe d’une législation universelle », est globalement présente dans toutes les civilisations. C’est ce que C. S. Lewis appelait le « Tao » ou George Orwell la « décence commune ». Seule une poignée de gauchistes occidentaux nihilistes semble en avoir oublié les fondements. Et si l’entreprise Gleeden promeut ouvertement l’adultère, chacun au fond de soi sait bien qu’il est immoral. (…)
Josef Joffe, ein deutscher Publizist, hat Politik in Harvard, Stanford und an der Johns Hopkins University unterrichtet.
Reduxx, 5 novembre, libre accès
Algerian Boxer Imane Khelif Has XY Chromosomes And “Testicles”: French-Algerian Medical Report Admits
Note: Reduxx is a gender critical website, voir Wikipedia : https://en.wikipedia.org/wiki/Anna_Slatz
Extraits :
A shocking new development has emerged in the case of Algerian boxer Imane Khelif after a French journalist reportedly gained access to a damning medical report revealing Khelif has “testicles.” The news comes months after Khelif seized a gold medal in women’s boxing at the Paris Olympics.
The report was drafted in June of 2023 via a collaboration between the Kremlin-Bicêtre hospital in Paris, France, and the Mohamed Lamine Debaghine hospital in Algiers, Algeria. Drafted by expert endocrinologists Soumaya Fedala and Jacques Young, the report reveals that Khelif is impacted by 5-alpha reductase deficiency, a disorder of sexual development that is only found in biological males.
The genetic abnormality influences the normal development of a child’s sexual organs. At birth, male babies impacted by 5-alpha are often incorrectly assigned female due to the presence of deformed genitalia that sometimes takes on the appearance of a “blind vaginal pouch.”
This disordered development typically becomes apparent by puberty, when 5-alpha adolescents begin to experience signs of masculinization such as muscle growth, hair growth, and an absence of breast tissue development or menstruation. Without access to a proper clinical examination, males with 5-alpha may incorrectly believe they are female into adulthood.
At the end of October, French journalist Djaffar Ait Aoudia obtained a copy of a thorough physical examination that was conducted on Khelif in order to verify the presence of a disorder of sexual development.
According to Aoudia, the clinical report reveals that an MRI determined that Khelif had no uterus, but instead had internal testicles and a “micropenis” resembling an enlarged clitoris. A chromosomal test further confirmed that Khelif has an XY karyotype, while a hormone test found that Khelif had a testosterone level typical of males. Aoudia also noted that doctors suggested Khelif’s parents may have been blood relatives.
The report concludes by recommending Khelif be referred for “surgical correction and hormone therapy,” to help him physically align with his self-perceived gender identity, and adds that psychological support would be required because the results had caused a “very significant neuropsychiatric impact.” (…)
NZZ, 1 novembre, article payant
In Deutschland tritt das Selbstbestimmungsgesetz in Kraft – was gilt jetzt?
Menschen in Deutschland können nun per Sprechakt ihren Geschlechtseintrag ändern lassen. Die wichtigsten Fragen und Antworten zum neuen Gesetz.
Extraits :
Wie schnell kann man Vornamen und Geschlechtseintrag ändern lassen?
Bereits seit dem 1. August können Bürger für die Änderung von Vornamen und/oder Geschlechtseintrag eine Erklärung beim Standesamt anmelden. Die Anmeldung kann je nach Amt mündlich, schriftlich oder auch online vorgenommen werden. Es gilt eine dreimonatige Bedenkzeit. Die Anmeldefrist beginnt am Tag nach der Anmeldung, das heisst, bei einer Anmeldung am 1. August 2024 kann die Erklärung frühestens am 2. November 2024 erfolgen. Nach der Änderung des Geschlechtseintrags und der Vornamen gilt eine Sperrfrist von einem Jahr für eine erneute Änderung. (…)
Gilt das Gesetz auch für Kinder und Jugendliche?
Ja. Allerdings dürfen für Kinder bis 14 Jahre nur die Sorgeberechtigten die Änderungserklärung gegenüber dem Standesamt abgeben. Jugendliche ab 14 Jahren können die Erklärung selbst abgeben, diese bedarf aber der Zustimmung der Sorgeberechtigten. Stimmen diese nicht zu, kann die Zustimmung von einem Familiengericht ersetzt werden, sofern die Änderung des Geschlechtseintrags und der Vornamen dem Kindeswohl aus Sicht der Richter nicht widerspricht. (…)
Wie viele wollen ihren Geschlechtseintrag ändern lassen?
Die Bundesregierung rechnete mit 4000 Menschen jährlich, die ihren Eintrag im Pass zu «männlich», «weiblich», oder «divers» ändern. Doch eine Umfrage der Katholischen Nachrichten-Agentur geht von rund 6600 Anträgen aus. Die meisten Eingaben kommen laut Erhebung aus Berlin, wo allein 1400 Bürger ihren Eintrag anpassen wollen. (…)
Von wem kommt Kritik an dem Gesetz und warum?
Das Selbstbestimmungsgesetz wird von einigen Medizinern, Frauenverbänden, Sicherheitsexperten und Juristen kritisch gesehen. Mediziner und Psychologen warnen davor, dass eine rechtliche Änderung des Geschlechts ohne ein vorheriges Gutachten gesundheitliche Risiken für die Betroffenen bergen könne. Auch das Kindeswohl sehen einige durch das Gesetz gefährdet, da beispielsweise durch die bekräftigende Wirkung einer Namensänderung eher der Weg der geschlechtsverändernden Therapie eingeschlagen wird. (…)
Feministische Organisationen lehnen den erleichterten Geschlechtseintragswechsel ab, da dadurch körperlich unveränderte Männer legal in Frauenschutzräume wie Garderoben und auch Frauengefängnisse eindringen könnten. Auch Sportwettkämpfe, die bisher exklusiv für Frauen waren, könnten beeinträchtigt werden. Der Verein Frauenheldinnen sagte in einer Stellungnahme: «Für die Sicherheit von Frauen ist es unverantwortlich, wenn Männer in Frauenschutzräume inkludiert werden oder wie jetzt bei Olympia im Boxen gegen Frauen antreten dürfen.»
WSJ, opinion, 31 octobre, article payant
Antisemitism Goes on a College Tour
Universities welcome U.N. Hamas apologist Francesca Albanese.
Extraits :
Political speakers on campus often face protests from activists who say their presence makes students feel “unsafe.” No such worry for United Nations Special Rapporteur Francesca Albanese, who is going on something of an American campus grand tour with her anti-Israel message.
The special U.N. rapporteur is appointed by the United Nations Human Rights Council, and the U.N. says Ms. Albanese’s role is to “report on the human rights situation in the Occupied Palestinian Territory.” On Monday she received a hero’s welcome at a Georgetown event, and her tour moves on to Princeton and Barnard College to discuss what she calls “the genocide in Gaza.”
Oct. 7 is “a tragic date” for the Israelis, Ms. Albanese told a crowd at Georgetown’s event at Washington, D.C., cafe Busboys and Poets, “but it is also what triggered the opportunity for the Israelis to complete . . . the project of what I call colonial erasure.” She means Israelis used Oct. 7 as an excuse to kill Palestinians and grab their land. The event was hosted by Georgetown’s Prince Alwaleed bin Talal Center for Muslim-Christian Understanding.
Ms. Albanese has a long record of trivializing the Holocaust and suggesting that the U.S. is controlled by the “Jewish lobby.” On Oct. 7, 2023, Ms. Albanese said on X that “today’s violence must be put in context. Almost six decades of hostile military rule over an entire civilian population . . . are in themselves an aggression.” (…)
The Biden Administration has called Ms. Albanese’s rhetoric antisemitic. Germany calls it “appalling” that Ms. Albanese can “justify the horrific terror attacks” and “deny their antisemitic nature.”
But not Princeton. The School of Public and International Affairs invitation said it is “honored” to host Ms. Albanese, who “will provide unique insights into the challenges facing the region.” (…)
As for the universities, by all means allow diverse voices. But Ms. Albanese’s warm welcome goes a long way to explaining why antisemitism is a problem on campus. Would a pro-Israel speaker get the same treatment?
Trans Ideology Has Women’s Sports on the Ropes
A U.N. report strikes a rare note of common sense. The next U.S. president should listen. (WSJ, 29 octobre, article payant)
Extraits :
You won’t be surprised to learn that a new United Nations report on “violence against women and girls in sports” says that “sports institutions are built on colonial and extractive structures.” That’s a fairly standard assumption among the international bureaucrats who work in places like Geneva and Turtle Bay. But you might be surprised by the report’s recommendation: Countries and institutions should do what they can to ensure that female sports competitions are limited to athletes “whose biological sex is female.”
Special rapporteur Reem Alsalem, a Jordanian appointed to the volunteer position in 2021, presented her report to a General Assembly committee this month. Her presentation turned heads precisely because she avoided the groupthink that international bureaucrats find so familiar. The report attracted criticism from those concerned “almost exclusively” with the report’s “recommendation to protect the female category in sport,” Ms. Alsalem says in an interview. At the assembly, U.S. delegate Dylan Lang accused Ms. Alsalem of using “demeaning language to refer to transgender persons,” although Ms. Alsalem didn’t do so. South Africa delegate Jonathan Passmoor said the report’s recommendations ran counter to U.N. resolutions on human rights.
Ms. Alsalem’s report is a recognition of reality, not a human-rights violation. Progressive activists may agree that forcing women to compete against men in sports is necessary to advance the transgender agenda. But Ms. Alsalem’s report is unequivocal: Female athletes are “more vulnerable to sustaining serious physical injuries when female-only sports spaces are opened to males.” She cites a 2021 study finding that “even in non-elite sport, ‘the least powerful man produced more power than the most powerful woman.’ ” (…)
Safety and privacy aren’t mutually exclusive. Mixed-sex spaces violate women’s right to privacy under international law. But according to the report, women “who object to the inclusion of men in their spaces” are “silenced or forced to self-censor.” This happens despite plentiful empirical evidence “that sex offenders tend to be male and that persistent sex offenders go to great lengths to gain access to those they wish to abuse.”
Those who would force women to use locker rooms alongside and take the field with men have powerful allies. Organizations like the International Olympic Committee have deemed it offensive to verify an athlete’s sex, though that can be done with a test as simple as a cotton swab in the cheek. In comments submitted to Ms. Alsalem ahead of the report, the IOC said sex-verification tests “create harmful environments for all women and girls.” Human Rights Watch chimed in to assert that “sex testing regulations” are “inherently degrading and humiliating.”
Feminist organizations like the Affiliation of Australian Women’s Action Alliances disagree. Letting athletes choose their own sex categories for competition “compromises safety, fairness, dignity, and participation” for women in sports, the group wrote to Ms. Alsalem. She notes that, at the 2024 Summer Olympics in Paris, female boxers had to compete against two competitors whose sex was contested. (…)
Ms. Alsalem’s report has no enforcement power, but the next U.S. president would be smart to pay attention. Last year Ms. Alsalem questioned the Biden administration’s proposed Title IX rule, which instructed schools to accommodate “gender identity” in sports. “I am concerned that the amendments to Title IX would also be contrary to the obligations of the US Government with regards to equality and non-discrimination,” she wrote in a letter. The White House punted on the sports regulation when it published its final Title IX rule this year, likely to avoid turning it into a campaign football, but the issue isn’t going away.
Whoever wins the election will have a decision to make: Protect women’s sports, or sacrifice sex-specific competition to transgender ideology.
Assemblée : un député NFP appelle à ne plus utiliser l’expression «travail au noir» sous prétexte de racisme
Refusant la surutilisation du mot «noir» dans les expressions de la langue française, trop connoté «négativement», Frédéric Maillot s’est dit ce jeudi plutôt partisan de la formulation «travail dissimulé». (Le Figaro, 25 octobre, libre accès)
Jérôme Fourquet : “Culturellement, nous sommes devenus des poke bowls”
Grand entretien. A l’occasion de la parution de son livre graphique, le politologue revient pour L’Express sur quarante années de métamorphoses françaises, dont l’avènement d’un “topping culturel” varié et mondialisé. (L’Express, 23 octobre, article payant)
Extraits :
Depuis la publication en 2019 de L’Archipel français – dont le titre a tant percolé le débat public qu’il en est devenu une expression courante -, Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion et stratégies d’entreprise de l’Ifop, fouille les transformations de la société française. Son originalité : mettre au jour nos bouleversements culturels, géographiques, ou politiques à travers une myriade d’indicateurs – parfois classiques, parfois insolites – qui permettent d’appréhender concrètement les tectoniques à l’oeuvre en profondeur.
Son dernier ouvrage Métamorphoses françaises(Seuil) revient par le biais de l’infographie sur ces transformations. Au fil des courbes, des cartes et des camemberts, se dessine la grande bascule des quarante dernières années.
L’Express : Ce livre synthétise, avec des infographies, vos travaux depuis L’Archipel français. Qu’est-ce qui vous a le plus marqué dans cette oeuvre d’observation du pays?
Jérôme Fourquet :L’ampleur et la vitesse des transformations. Tout n’était pas figé avant, bien sûr, mais depuis les années 1980, les mutations sont spectaculaires : c’est ce qui saute aux yeux. En une ou deux générations, les différents compartiments de la vie sociale ont été bouleversés : les croyances (la part des baptisés dans les naissances est passée de 70 % en 1980 à 27 % en 2018); le rapport au corps (42 % des 25-34 ans sont tatoués aujourd’hui, contre 20 % en 2010); la structure familiale (la part des familles monoparentales est passée de 10 % en 1990 à 25 % aujourd’hui); l’alimentaire; le modèle économique et, in fine, les comportements électoraux.
Dans son nouveau livre,Marcel Gauchet explique le bouleversement occidental des quarante dernières années par un double choc : la mondialisation d’une part et l’essor de l’individualisme de l’autre. C’est aussi ce que l’on retrouve dans votre ouvrage…
Ce sont effectivement les deux moteurs qui, pour reprendre une expression chère au sociologue Paul Yonnet, ont “perforé” tous les compartiments de la société. Quand il a décrit l’avènement du “peuple adolescent” avec son tropisme pour le rock made in USA et son sentiment d’absence de limites (1), Yonnet a été l’un des premiers observateurs des transformations puissantes qui ont arasé les barrières de classes comme les frontières géographiques.
Ajoutons que, pour ce qui est de l’hyperindividualisme, l’évolution s’est faite sans qu’on mette un pistolet sur la tempe de qui que ce soit : même si le marché a pu encourager cette évolution, elle a surtout correspondu à une aspiration individuelle et collective, ce qui en fait un mouvement d’autant plus irrésistible.
A la sortie de L’Archipel français, en 2019, vos statistiques sur les prénoms arabo-musulmans avaient fait débat. Avez-vous hésité à les publier à nouveau?
J’espère que nous avons contribué à faire avancer le débat, car le prénom est un indicateur robuste et valide, non seulement du degré d’assimilation culturelle mais aussi des dynamiques migratoires à l’œuvre. On est passé de 7 % de prénoms arabo-musulmans parmi les naissances de garçons en France en 1983 à 21 % en 2021 (il y a eu un tassement sur les deux dernières années, sans doute lié à l’arrêt des flux migratoires durant la période du Covid). Quand on travaille sérieusement, la question du prénom constitue un bon marqueur, permettant de mettre en lumière des évolutions démographiques ou culturelles. J’ai d’ailleurs constaté que pendant les émeutes de 2023, le ministre de l’Intérieur d’alors, Gérald Darmanin, avait fait valoir que parmi les émeutiers, “il y avait aussi beaucoup de Kevin et de Matteo”. (…)
Un récent livre du sociologue Vincent Tiberj a relancé le débat : la France s’est-elle droitisée, oui ou non?
On peut considérer trois axes. Le premier, c’est l’axe économique opposant étatisme et libéralisme. Nous enchaînons cinquante années de budget en déficit, accentué par le “quoi qu’il en coûte” macronien. Nous sommes le pays qui prélève le plus de l’OCDE, et nous comptons 5 millions de fonctionnaires. C’est un niveau de socialisation et d’étatisation sans précédent pour une nation occidentale. La dernière campagne électorale a aussi confirmé qu’il y avait un large consensus autour d’une politique de relance par le pouvoir d’achat, tout comme sur le fait de vouloir revenir sur la réforme des retraites. Dans le domaine économique, il n’y a donc clairement pas de droitisation à l’oeuvre.
Le deuxième axe est celui des valeurs sociétales, entre progressisme et conservatisme. Là aussi, nulle droitisation à l’horizon : il existe en France un large consensus sur la PMA, sur la fin de vie, sur le mariage homosexuel, etc. La remise en cause de l’IVG aux Etats-Unis par la Cour suprême a certes provoqué une émotion en France, montrant que par certains aspects, nous sommes bien le 51e Etat des USA. Pourtant, chez nous, on ne constate aucun mouvement culturel ou politique puissant (ni Marine Le Pen ni Jordan Bardella) qui voudrait donner des coups de boutoir à ce droit. Le recours à l’IVG est totalement normalisé. En revanche, quand on considère un troisième axe qui concerne le régalien, la sécurité et l’immigration, là, il y a une droitisation évidente.
Voilà pour le panorama. Maintenant, tentons d’expliquer le “ressenti”. Il y a bien, à gauche, des intellectuels qui dénoncent une “droitisation des médias”. Mais ils oublient qu’une chaîne comme CNews ne fait que conforter ceux qui la regardent, et qu’au reste ces derniers ne sont pas si nombreux (3 % de l’audimat). La gauche a longtemps bénéficié d’un monopole sur le plan culturel, et voit ces succès de niche comme une OPA. Je pense que c’est exagéré. Dans les médias aussi, on observe surtout une archipélisation, avec des audiences qui n’ont jamais été aussi morcelées sous l’effet du déploiement de la TNT et d’Internet. (…)
Vous accordez une grande place à l’essor des familles monoparentales, qui représentent aujourd’hui 24 % des foyers contre 9,2 % en 1975. Pourtant, c’est un sujet peu traité dans la conversation publique…
Je crois d’abord que la rapidité de cet essor explique une sorte de décalage dans la prise de conscience : la part des familles monoparentales est restée stable jusqu’au milieu des années 1980 avant de doubler dans les années 1990! Par ailleurs, si cette évolution traverse toutes les catégories socioprofessionnelles, elle concerne particulièrement la France populaire qui, de manière générale, ne bénéficie pas toujours de l’attention médiatique ni des largesses de la représentation culturelle. Enfin, il y a peut-être un verrou un peu soixante-huitard, qui considère que si on met en avant ce phénomène, c’est qu’on tient forcément un discours moralisateur (la chanson Elle a fait un bébé toute seule de Goldman est assez représentative de cette revendication à vouloir vivre sa vie comme on le souhaite). Mais il va bien falloir parler de cette tendance lourde! Car les mères célibataires se prennent de plein fouet les évolutions de la société. Des gilets jaunes (rappelons que la deuxième revendication des cahiers doléances concernait le paiement des pensions alimentaires!) aux émeutes de 2023 (60 % des mineurs arrêtés étaient issus de familles monoparentales), les mères célibataires sont la figure récurrente de l’actualité des dernières années : à la fois fortes et mises dans de grandes difficultés. (…)
Jérôme Fourquet : “Culturellement, nous sommes devenus des poke bowls” – L’Express
Paul Varry, victime d’un « vélocide » ou de l’ensauvagement de la France ?
ANALYSE – Après la mort de Paul Varry, écrasé par un automobiliste à Paris, certains élus de gauche s’indignent de la « haine systémique » dont les cyclistes feraient l’objet. Refusant de voir que ce geste illustre surtout une forme profonde de décivilisation. (Le Figaro, 23 octobre, article payant)
Extraits :
(…) Les rares observateurs qui visent la politique de la maire de Paris se trompent de cible et excusent l’inexcusable. Mais la tentative de récupération de cette affaire par une certaine gauche est tout aussi choquante. Celle-ci semble à deux doigts d’inventer le crime de « vélocide ». C’est Marine Tondelier qui dénonce « une violence à l’égard des cyclistes dans ce pays ». C’est le sénateur communiste Ian Brossat, qui réclame « l’interdiction des véhicules SUV pour protéger la vie des Parisiennes et des Parisiens et pacifier l’espace public ». C’est Anne Hidalgo qui entend renommer un lieu à Paris en hommage à Paul Varry.
Objectif : faire du jeune homme un martyr de la cause du vélo et ériger cette affaire en symbole d’une violence spécifique et systémique à l’égard des cyclistes. Se servir de ce meurtre pour faire le procès de tous les automobilistes (en particulier les conducteurs de SUV) comme certaines néoféministes se sont servis de l’affaire des viols de Mazan pour faire le procès de tous les hommes.
Un tel procédé est d’autant plus malhonnête qu’il vient d’une gauche qui n’a cessé de nier la réalité de l’insécurité.
(…) le meurtre de Paul Varry n’est pas non plus un simple « fait divers ». On aurait tort de la banaliser. Non pas parce que la victime est un cycliste, mais par ce que le profil du meurtrier présumé et son geste témoignent d’une forme de décivilisation, de déshumanisation à l’œuvre. « C’est de la barbarie, de la sauvagerie », a résumé la mère de Paul.
Si très peu d’informations ont circulé sur l’identité d’Ariel M., des sources policières indiquent tout de même que celui-ci serait déjà connu des services de police, et aurait été condamné plusieurs fois : pour des faits d’escroquerie, mais aussi de violence et de menaces. On est plus proche du délinquant ordinaire que du chauffard énervé. Ajoutons à cela qu’il a agi sous les yeux de sa propre fille mineure, ce qui ajoute à l’horreur de la situation. (…)
On le sait, on peut mourir en France pour un mauvais regard ou encore pour une simple altercation qui tourne mal dans les transports en commun ou sur la route. « Toutes les deux minutes, une plainte est déposée à la police pour une violence gratuite et tout citoyen peut être confronté à une telle agression », rappelle souvent le psychiatre et spécialiste de l’ultraviolence Maurice Berger, qui décrit ainsi le processus d’ensauvagement auquel nous sommes confrontés : « C’est lorsque la parole ne fait plus tiers, lorsque existe un différend même minime entre individus… L’impulsivité prime, l’autre n’est plus considéré que comme un objet sur lequel décharger la tension qu’on ressent dans l’immédiateté, comme une gêne à éliminer. Le plus grave est l’absence d’empathie, de capacité de comprendre ce que l’autre peut ressentir. »
Non, Paul Varry n’a pas été victime d’un « vélocide », ni d’une quelconque forme de « vélophobie », mais de l’ensauvagement de la France. Un ensauvagement qu’une certaine gauche refuse obstinément de voir.
Paul Varry, victime d’un « vélocide » ou de l’ensauvagement de la France ?
Why do you Tok like that? TikTok is changing how Gen Z speaks
On social media new words spread far and fast (The Economist, 22 octobre, article payant)
Extraits :
THE WORD “demure” is old—it describes the sort of modest lady Victorians esteemed—but it is freshly fashionable. There are some 800,000 posts on TikTok with the tag #demure. Youngsters today are using the word with lashings of irony, invoking it to describe everything from Saturn to sunset to New York City’s bin service.
TikTok is changing how young people talk. Other fusty words, such as “coquette”, are fashionable again. Colloquialisms are on the rise: members of Gen Z say “yapping” instead of “talking” and trim “delusional” to “delulu”. New words have also become popular. Take “skibidi”, a term popularised by a meme of an animated head singing in a toilet; it means “cool”, “bad” or “very”, depending on the context.
On social media words spread far and fast. At least 100 English words are produced, or given new meaning, on TikTok a year, reckons Tony Thorne, director of the Slang and New Language Archive at King’s College London. Some linguists think the platform is changing not just what youngsters are saying, but how they are saying it. A “TikTok accent”, which includes “uptalk”, an intonation that rises at the end of sentences, may be spreading. (…)
The mutation of language on TikTok is also due, in large part, to the age of its users. Most are 18-34 years old. That matters because “Young people are language innovators,” says Christian Ilbury, a linguist at the University of Edinburgh. For decades youngsters have created words to distinguish themselves from adults. On social media such neologisms find a big audience. Mr Ilbury describes this as “linguistic identity work”; parents have long called it attention-seeking. (…)
All of this speeds up the evolution of language. That delights logophiles but befuddles dictionary-makers, who must keep a record of the ever-expanding lexicon. The Oxford English Dictionary (OED), Britain’s most illustrious chronicler of language, only adds a word after it has been used for about five years. That is too slow to keep up with modern parlance. The OED is just now adding words such as “binge-worthy”, which already feels tired; its own “word of the year” for 2023, “rizz” (charm), which originated and was popularised online, has not yet made the cut. TikTok has just the phrase to describe such a modest approach: very demure. ■
TikTok is changing how Gen Z speaks
The Racial Identity of Americans Is Rapidly Blurring. Politics Hasn’t Caught Up.
More people are identifying as multiracial, taking on more complex identities that researchers and politicians are struggling to understand (WSJ, 19 octobre, article payant)
Extraits :
In the final weeks before Election Day, the campaigns have targeted their fight for votes to particular racial and ethnic groups, with Vice President Kamala Harris rolling out an “opportunity agenda for Black men” and Donald Trump courting Latino voters in a town hall hosted by Univision in the past week.
Yet increasingly, the categories familiar to recent generations—white, Black, Asian, Native American, Native Hawaiian and Hispanic—are dissolving rapidly, yielding to more fluid and complex identities that researchers and politicians are struggling to understand.
By one definition, the U.S. multiracial population surged from nine million to almost 34 million from 2010 to 2020, or from about 3% to more than 10% of the population, according to the Census Bureau.
Vice President Kamala Harris’s own mixed-race background has repeatedly come up since her Democratic nomination. Trump asked at the National Association of Black Journalists’ annual convention in July, “So I don’t know, is she Indian, or is she Black?” and earlier this week he said that “a lot of people didn’t know” she was Black. Harris, who for years has publicly identified as Black American and South Asian American, has said in this campaign that incessant talk of racial divisions is bad for the country. (…)
As racial categories blur, factors such as education levels, class, religion and geography are rising in voter salience, say political scientists.
A host of developments has propelled the transformation: census-processing shifts; changing family makeups; accelerated immigration from Asia, Africa and the Americas; ancestry research; and intensifying demand for government statistics to document more about each person. (…)
“We’re just going to get to the point where we’re like Brazil, where everybody is a little bit of everything, and what does it matter?” added Sanchez DeRossett, who heads Nuestra Georgia, a conservative group reaching out to the Hispanic community and backing Trump’s election. (…)
More changes are coming on Census forms and in other forms of government data that will capture even more diversity. This dramatic reshaping of how people identify has profound implications for politics, society and how people think and talk about “race” in America. (…)
The traditional “white-only” racial category will shrink in coming years, as people reclassify themselves and intermarry, said William Frey, demographer and senior fellow at the Brookings Institution in Washington. Political parties that rely on conventional racial identities to move voters will have to rethink their strategies, Frey said.
“It’s a country that is not the ’50s anymore,” he added. “All racial categories will become a little more blended, especially for people who call themselves white only.” (…)
“Politicians have to rethink their categories,” he said. “That is where the country is moving, into subgroups and smaller subgroups, to the individual level, because that’s what we are really experiencing.”
The Racial Identity of Americans Is Rapidly Blurring. Politics Hasn’t Caught Up. – WSJ
Julia de Funès sur les nouveaux dogmes du management: «La bien-pensance étouffe l’entreprise»
Pleines de bonnes intentions, les nouvelles règles en vigueur dans le management peuvent engendrer un conformisme moral et intellectuel au sein des entreprises, affirme l’essayiste. Qui appelle à résister aux excès de cette «vertu dangereuse». (Le Figaro, entretien 18 octobre, article payant)
Extraits :
Depuis son best-seller La Comédie (in) humaine, écrit avec l’économiste Nicolas Bouzou, Julia de Funès s’est affirmée comme l’analyste de référence des dérives du management contemporain. Elle débusque comme personne les dangers des manifestes vertueux qui promettent le bien-être au travail grâce à l’inclusion, la diversité, l’intelligence collective et autres concepts généreux. Docteur en philosophie et diplômée d’un DESS en ressources humaines, Julia de Funès est moins une polémiste qu’une lanceuse d’alerte: son nouveau livre, La Vertu dangereuse, est un appel précis et argumenté à la résistance contre le prêt à penser. Et pas seulement au sein de l’univers professionnel, tant le politiquement correct imprègne la société dans son ensemble. (…)
Comment se manifeste le malaise des salariés face à ce que vous appelez la bien-pensance?
La bien-pensance substitue à la réflexion l’expression de l’opinion majoritaire. La valeur d’une idée, d’un raisonnement ou d’un argument n’est plus liée à sa pertinence ou à sa subtilité mais à sa conformité au credo moral du moment, à son accréditation collective. De sorte que, sur certains sujets, seule la pensée unique dans sa sottise satisfaite a voix au chapitre. Essayez de remettre en question la parité, la diversité, l’inclusion, la pensée positive, des méthodes de communication non violentes, l’antiracisme, l’antisexisme et toutes ces nouvelles exaltations managériales auprès de certains groupes, vous êtes immédiatement bannis. Car, pour le camp du bien, avoir de l’esprit critique est immédiatement pris pour de la critique, faire preuve de discernement est immédiatement vu comme réactionnaire, ne pas afficher un optimisme béat face aux modes managériales, immédiatement perçu comme un conservatisme têtu.
Ce qui fait qu’un grand nombre de collaborateurs préfèrent s’autocensurer et suivre docilement les formations bien-pensantes que d’émettre leur avis. En ce sens, la bien-pensance étouffe la pensée, muselle la parole et engourdit les esprits des collaborateurs dans ce dogmatisme positif. J’entends par ce manque de liberté d’esprit une forme de conformisme à la fois moral et intellectuel. Par peur, par mimétisme, par facilité, par désir de plaire, les voix les plus dissidentes se répriment face aux gardiens du bien qui imposent une moralisation terrorisante de la pensée sous leurs discours bien-pensants. Cette ostentation de bien-pensance est devenue hégémonique dans le monde professionnel. Elle encercle la pensée de chacun au point de docilement l’éteindre.
Est-ce que c’était vraiment mieux avant? La diversité, l’inclusion, la parité ne sont-elles pas des progrès?
Non, ce n’était pas mieux avant. L’histoire avance certes par des crises, des violences, des conflits, mais s’oriente tendanciellement dans le sens du mieux. Qui aurait envie de vivre ne serait-ce que cent ans en arrière? Nous sommes mieux soignés, mieux logés, mieux nourris, mieux managés, relisons Zola pour nous guérir définitivement de toute nostalgie. Le progrès n’est donc pas une idée morte. Mais ce n’est pas une raison pour tout rejeter du passé! La question devient celle-ci: comment progresser sans être aveuglément progressiste pour créer du neuf tout en gardant du passé ce qu’il a produit de meilleur? L’enjeu est de rester vigilants car nos progrès peuvent se retourner en périls, nos bienfaits, en écueils. (…)
Si cette absence de liberté d’esprit est dangereuse, pourquoi les dirigeants continuent-ils à s’y soumettre?
Les managers comme les politiques continuent de s’y soumettre car la bien-pensance est difficile à combattre. Elle est très largement partagée, ce qui fait sa puissance ; elle est pétrie de bons sentiments donc la critiquer revient immédiatement à passer pour quelqu’un de négatif ; enfin, elle est docile, elle ne fait pas de vagues, elle n’est qu’obéissance aux idées majoritaires. Résister à une obéissance exige une certaine dose de courage, qui n’est pas la chose du monde la mieux partagée. (…)
Wie wirkt Gendern auf den Sprachgebrauch?
Nach einer Studie des Instituts für Deutsche Sprache verändert das Gendern die Sprache nur unwesentlich. Die Belege sind allerdings dünn. (FAZ, 17 octobre, article payant)
Extraits :
Das Gendern betrifft in Pressetexten weniger als ein Prozent aller Wörter. Zu diesem Ergebnis kommt eine Studie des Instituts für Deutsche Sprache (IDS) in Mannheim. Für das Forscherteam um die Germanistikprofessorin Carolin Müller-Spitzer stellt dieser niedrige Wert wesentliche Argumente der Gendergegner infrage. Die Kritik, das Gendern mache Texte länger und komplizierter und erschwere das Verstehen und Erlernen der deutschen Sprache, verliert nach Ansicht der Autoren viel von seiner Überzeugungskraft.
Grundlage der Studie bildet eine Sammlung von 261 Texten aus den vergangenen zwanzig Jahren. Zum größten Teil handelt es sich um Meldungen und Berichte der Deutschen Presse-Agentur (DPA). Zudem wurden Artikel aus den Magazinen „Brigitte“, „Zeit Wissen“ und „Psychologie Heute“ einbezogen. Das gesamte Korpus ist eine Zufallsstichprobe aus insgesamt 2,3 Millionen Texten. Die IDS-Linguisten ließen sich von der Frage leiten, wie stark die Texte umgeschrieben werden müssten, um sie gendergerecht zu machen. Dafür wurden in jedem Text alle Wörter identifiziert, die zu diesem Zweck zu ändern wären. Erwartungsgemäß stehen generisch gebrauchte maskuline Substantive (die Anwohner, die Kinobesucher) im Fokus. Gezählt wurden aber nicht nur sie, sondern auch die sie begleitenden Artikel, Adjektive oder Pronomen, sofern sie umgewandelt werden müssten. (…)
Die Botschaft der IDS-Studie, die Kritik an den sprachlichen Auswirkungen des Genderns sei stark übertrieben, wird durch die empirischen Ergebnisse am Ende nicht gedeckt, entspricht aber der Tendenz der Autoren, etwa ihrer Auffassung, das generische Maskulinum marginalisiere Frauen und andere Genderidentitäten. Die Wissenschaftler berufen sich dafür auf psycholinguistische Studien, ohne zu erwähnen, dass deren empirischer und methodischer Wert stark umstritten ist. Eingriffe in die grammatischen Strukturen werden weichgezeichnet: Wenn die Autoren behaupten, Gendersymbole würden bei Pluralformen problemlos funktionieren, gilt das allenfalls für Ausdrücke wie Arbeiter/innen. In Zeug:innen oder Kund:innen zersplittert das Wort in zwei unselbstständige Fragmente – einen Stamm ohne Genus und Numerus und eine amputierte feminine Pluralendung. Dass das Deutsche in der politisch getriebenen Komplikationssteigerung zur Weltmeister:insprache geworden ist, verdankt es dem Gendern.
Gendern in Texten ist einfach umzusetzen? Die Belege sind dünn (faz.net)
Is Free Speech Ever Violence?
Students discuss what distinguishes allowable speech from hate speech and incitement to riot. (WSJ , opinion, 16 octobre, article payant)
Extraits :
Does Anyone Know What It Is?
The debate over what constitutes harmful speech reflects a nationwide misunderstanding of the First Amendment. During the vice presidential debate, Tim Walz insisted that hate speech isn’t constitutionally protected. This error came from a former teacher—the well-meaning type of teacher we all had, who takes pride in knowing all the constitutional amendments and Civil War battles. But Mr. Walz got the First Amendment completely wrong—an error that would be remedied by a cursory glance at Brandenburg v. Ohio. If a man who educated thousands and might soon be a heartbeat away from the presidency can be so mistaken about something so fundamental, it is no surprise that progressive students and professors, as well as Republican state legislatures, make the same mistake.
Most of my classmates and professors equate speech challenging their worldview with calls to violence or assault. This politically fashionable error runs counter to what the university stands for: to foster a marketplace of ideas aimed at truth. We should reassert what the university ought to do and be, rather than attempt to contort it into a center for orthodoxy and compliance. Universities must be radically heterodox and free or they simply aren’t universities in the way they should be. The return to intellectual curiosity and rigor starts with administrators. They must appeal to freedom, rather than submit to the fury of the moment.
Wilson Bailey, Colby College, government
Is Free Speech Ever Violence? – WSJ
Dérives féministes à Sciences Po: l’effrayant témoignage d’un étudiant harcelé et exclu sans preuves
EXCLUSIF – Dans Terreur violette, Pablo Ladam raconte la chasse à l’homme orchestrée contre lui par des activistes radicalisés avec la complicité de l’administration. (Le Figaro, 11 octobre, libre accès)
Extraits :
Lors de mon arrivée sur l’un des campus de Sciences Po Paris (celui de Poitiers – NDLR) il y a deux ans, je fus accueilli par une énorme vulve, érigée dans le hall d’entrée par une association étudiante – avec, bien entendu, l’assentiment de l’administration. Autant dire que cette image contrastait quelque peu avec la coupole Sainte-Geneviève du lycée Henri-IV, mon ancien établissement. Passé la stupéfaction, je poursuivis ma visite et arpentai les couloirs du campus. C’était surréaliste. Les murs étaient parsemés de photographies des poitrines nues des étudiantes des promotions précédentes et d’affiches anxiogènes : «Mon corps, Ta gueule !», «#SciencesPorcs», «Présomption de culpabilité», «Violeur on te voit». Dans une promotion composée à 80% de femmes, cela annonçait la couleur. (…)
Ce Pôle violet, genre de milice auto-constituée qui n’a ni existence légale ni statut officiel, s’est arrogé un pouvoir disproportionné dans la communauté étudiante. Avant et après chaque soirée, ses membres inondent le groupe de promotion de messages «d’alerte urgence VSS», martelant que «la honte doit changer de camp» et que «la peur ne doit plus être de [leur] côté». Reconnaissables en soirée à leurs brassards jaune fluo, les membres du Pôle violet scrutent les faits et gestes des hommes et, le cas échéant, engagent à leur encontre d’intenses campagnes de dénigrement, déchaînant la haine et les passions les plus décomplexées.
Le Pôle violet met également à disposition des étudiants des formulaires de dénonciation anonyme en ligne. Au moindre signalement, ses membres mettent immédiatement en garde les amis des accusés et livrent leurs noms à la meute militante qui, sans jamais s’embarrasser de vérifier les faits, organise méthodiquement leur exclusion sociale. Ils constituent alors une liste noire d’hommes «problématiques», à qui ils interdisent l’accès aux soirées étudiantes, publiques comme privées. Les hommes marqués du sceau des VSS sont instantanément mis au ban de la promotion : leurs amis sont contraints de s’en détourner (sans quoi ils sont entraînés avec eux dans leur chute) et on les écarte des cercles associatifs. Face à cette justice kafkaïenne, les accusés sont impuissants, condamnés à subir chaque jour les regards accusateurs et infamants de leurs camarades et à finir leurs études seuls, isolés, dans la honte et l’opprobre. À Sciences Po comme au Far West, on pend d’abord, on juge ensuite. (…)
Un autre cas, le mien, témoigne de l’influence pernicieuse des associations féministes à Sciences Po, et en particulier sur le campus de Poitiers. Le 22 septembre 2023, l’emblématique association d’éloquence, Sciences Polémiques, organisait un concours. Durant près de deux heures, une vingtaine de candidats se sont succédé au pupitre pour déclamer devant l’ensemble de la promotion (souvent maladroitement) les discours qu’ils avaient préparés.
Ce jour-là, il est possible que je me sois montré un poil trop provocateur, ce qui ne me fut pas pardonné. Mon discours, dont le lyrisme n’avait rien à envier à celui des autres candidats, critiquait sévèrement les mécanismes patriarcaux – ce qui devait leur plaire ! Je commençai par décrire en termes crus le comportement prédateur d’une certaine élite masculine, pour le dénoncer ensuite sans ambiguïté. Mon parti pris littéraire était d’incarner moi-même un anti-héros répugnant, qui exploitait cyniquement les femmes et la nature pour servir ses ambitions et assouvir ses pulsions.
(…) Je n’aurais jamais imaginé que ce coup de canif à la doxa sciencepiste puisse me coûter si cher. (…) Dans les jours qui suivirent cet incident, des dizaines de mails furent envoyés à l’administration pour signaler des «propos sexistes prônant le viol et la pédophilie». Tour à tour, les membres du Pôle violet, affolés, se rendirent dans le bureau de la directrice du campus pour protester et exiger que des sanctions soient prononcées.
(…) J’avais sous-estimé la détermination des militants néo-féministes à anéantir les ennemis qu’ils se choisissent collectivement. Une guerre totale me fut déclarée. Totale, car conformément à leur radicalité revendiquée, mes détracteurs n’exclurent aucun moyen pour me nuire. (…)
En quelques jours, le monde semblait s’effondrer autour de moi. Je fus exclu des associations et des clubs sportifs dans lesquels j’étais engagé. Les organisateurs de soirées étudiantes, qui recevaient d’intenses pressions de la part du Pôle violet, me supprimèrent des groupes WhatsApp et m’interdirent l’accès à l’ensemble de leurs événements.
(…) Le plus grand scandale, qui justifierait à lui seul l’existence de cet ouvrage, est la complicité coupable de l’administration de Sciences Po.
(…) J’ai moi-même fait les frais de ce voyeurisme obscène. Lors de ma première année à Sciences Po, j’ai entretenu une relation amoureuse avec une étudiante de la promotion supérieure à laquelle j’ai mis fin en juin 2023, ce qu’elle ne m’a pas pardonné. Blessée dans son orgueil et animée d’un furieux désir de vengeance, elle a effectué un signalement pour des faits totalement inventés d’agression sexuelle, instrumentalisant cyniquement la CEIP à ses fins personnelles. Les enquêtrices de la cellule n’ont pas hésité à passer ma vie au crible, en interrogeant mes amis, mes colocataires, mes camarades, mon administration locale, et en récoltant minutieusement des centaines de messages privés, sans jamais rien trouver de compromettant. Elles ont tout de même produit un rapport malhonnête, partial et biaisé, et ont décidé de saisir la Section disciplinaire compétente à l’égard des usagers.
(…) J’implore enfin tous les étudiants écœurés par les délires d’une minorité bruyante d’affirmer avec moi leur refus du sectarisme et de la violence politique, et de défendre face aux extrémistes la cause la plus essentielle, celle dont dépendent toutes les autres : la justice.
Femmes afghanes, les damnées de la terre
LA CHRONIQUE DE KAMEL DAOUD. Au pays des talibans, les femmes valent moins que les écureuils. Un scandale qui ne suscite pas l’indignation de nos décoloniaux patentés et autres néoféministes. (Le Point, 10 octobre, article payant)
Extraits :
Le 23 septembre dernier, à l’assemblée générale des Nations unies, c’est l’icône hollywoodienne Meryl Streep, qui a repris la plus tragique des comparaisons de notre siècle : les femmes afghanes ne vivent même pas comme des animaux. En réalité, les animaux jouissent de libertés que ces femmes n’ont plus. « Un oiseau peut chanter à Kaboul, mais une fille, une femme, ne le peut pas », lança-t-elle à la face du monde. Le « monde » a-t-il réagi ? Non. Pour avoir un impact dans les médias et les consciences, pour arriver aux oreilles et aux âmes, les Afghanes ne devaient peut-être pas porter (contre leur gré) le voile intégral, mais un keffieh.
C’est sinistre et injuste pour ceux qui meurent à Gaza et ceux qui y sont otages. Mais c’est le cas : la guerre que subissent les Gazaouis, la contre-offensive d’Israël pour récupérer ses citoyens et celle menée contre les mercenaires « iraniens » du Hezbollah ont une meilleure « cote ». Les Afghanes sont voilées par les talibans, mais le reste du monde l’est aussi avec la burqa de l’indifférence. Autant que les Iraniennes. D’où cette question qui intrigue l’âme : pourquoi le féminisme occidental, les empêcheurs d’accès aux universités pour « Sauvez Gaza » sans y mettre les pieds ni la main, les consciences folkloristes et les antisémites universels débridés ne réagissent-ils pas, là encore, à cette injustice inhumaine ? Pourquoi les droits de femmes afghanes sont-ils moins importants que ceux des écureuils et des chats errants sur les toits, et pourquoi cela ne suscite-t-il pas plus d’indignation ? Pourquoi le néoféminisme, morcelé par la passion portée aux minorités, ne s’en soucie-t-il pas ?
Réponse possible : à cause du jeu de rôles. C’est-à-dire du casting, de la pitié et des scénarios de culpabilisation dans lesquels l’Afghane muette n’est pas un personnage intéressant.
Dans leur tragédie au bord du monde utile, les femmes afghanes ne rejouent pas l’affect des décolonisées, que l’on veut revoir dans la guerre entre Israël et le Hamas. Les femmes afghanes ne sont pas voilées de force par des Juifs. Les femmes afghanes ou iraniennes mettent un peu à mal l’ingénierie de la culpabilisation en Occident. Pire, selon certaines prudences, défendre une Afghane pour de droits égaux à ceux des écureuils ou des chats risque de vous rapprocher des galaxies diffuses de l’islamophobie et de vous incriminer. (…)
On leur préfère les décolonisés, les décolonisateurs, le décolonial et ses postures. En Occident, le néoféminisme a scellé sa passion pour la radicalité à gauche. Celle-ci a depuis un moment décidé et identifié qui seront ses clients électoraux. Elle a depuis un moment conclu que ses « champs de coton » communautaires sont du côté des musulmans et des islamistes. Alors, il n’y aura pas de vague dans ce désert qui ne contient ni pétrole ni récit. Inutile de se fatiguer à marcher pour les femmes afghanes et contre les talibans ! (…)
Pauvres Afghanes ! Vous devriez peut-être vous faire violer par les talibans et coloniser par la France pour avoir droit à la parole. Et puisque ce n’est pas le cas, que l’on vous interdise de rire dans les rues, comme femmes, fait à peine sourire sur nos terres !
D’ailleurs, cette posture comique, Suhail Shaheen, le porte-parole des talibans, l’a bien saisie. À la BBC, il explique, en réponse à Meryl Streep, avec un sérieux admirable finalement, que le pays respectait « les femmes dans leur rôle de mère, de sœur et d’épouse ». Précisant ceci : « Elles sont un élément essentiel de la famille et de la société, mais nous ne les comparons jamais à des chats. » (…)
Femmes afghanes, les damnées de la terre (lepoint.fr)
The Economics of Identity
Who we think we are affects how we learn, what kind of work we do, and even the shoes we wear. (WSJ, opinion, 8 octobre, article payant)
Extraits :
‘Identity may be the most important economic decision people make.” I read those words, written by Nobel Prize-winning economist George Akerlof and his collaborator Rachel Kranton, while sitting uncomfortably on the floor in the stacks at the Regenstein Library at the University of Chicago in 2001. It was both obvious and revolutionary: How you view your role in the world will affect your choices. Yet even the great economic thinkers hadn’t incorporated identity—a concept well known to sociologists and psychologists—into a formal economic model.
In this polarized presidential election, seeing yourself as a “Trump voter” or a “Harris voter” doesn’t simply reflect coldly calculated policy preferences or even behavior in the voting booth. It’s an expression of identity that goes along with many other such expressions, from the car or truck you drive to the clothes you wear.
And it’s subject to considerable social pressure. As Mr. Akerlof and Ms. Kranton explained, your identity can be buttressed, threatened, changed or influenced by others, not merely by your own preferences and decisions. Kamala Harris’s repeated acknowledgment that she is a gun owner has little to do with policy and a lot to do with signaling her identity.
Social scientists often segment identity into three different types: personal (Who am I?), social (How do I want others to see me?), and collective (Who are we?). This categorization is helpful in understanding not only why people change their behavior to fit their identity, but also why they submit to peer pressure or pressure others when their behavior seems out of line.
In highlighting such dynamics, Mr. Akerlof and Ms. Kranton’s innovative framework expands the traditional view of economic actors as simple, rational decision-makers. They imagine a set of social “categories” that people belong to and “prescriptions” describing a set of behaviors that align with a category. “Academic economist” would be a social category, and the prescriptions might include owning a “practical” car and wearing comfortable shoes. Splurging on a Porsche or a pair of Berluti loafers would not only cause a “real economist” to feel bad but immediately attract scorn from his colleagues. In traditional economics models, it’s hard to rationalize why anyone cares so much about shoes.
The Akerlof-Kranton model posits that individuals gain from both material outcomes and actions that conform to their identities. In the labor market, workers are motivated by wages as well as by how well their jobs align with their identities. A corporate job might offer financial stability, but if it conflicts with an individual’s identity as an environmentalist, the mismatch can lead to dissatisfaction and underperformance. In this vein, trying to train coal miners to be nurses may be futile. (…)
The Economics of Identity – WSJ
«Pour elles, les agresseurs sont des opprimés» : après le 7 octobre, deux féminismes irréconciliables
RÉCIT – Le silence des milieux associatifs et des grandes figures féministes sur les viols commis lors de l’attaque du Hamas a acté la rupture définitive entre féministes intersectionnelles et féministes universalistes. Une opposition assumée, et parfois violente. (Le Figaro, 7 octobre, article payant)
Extraits :
Le 7 octobre a été un point de bascule total, soupire Mona Jafarian, féministe franco-iranienne. Car jusqu’alors, les féministes intersectionnelles insultaient et invectivaient, certes, mais elles n’allaient pas plus loin. Après l’attaque du Hamas, elles se sont montrées violentes, dans leurs actes et dans leurs prises de parole contre celles avec qui elles n’étaient pas d’accord». Un an après le raid terroriste, la cofondatrice du collectif Femme Azadi n’a plus d’espoir pour le combat qui guide pourtant sa vie : «J’ai compris que le féminisme sous sa forme actuelle était mort.»
Son constat est le fruit d’une réflexion menée il y a près d’un an, dans les jours qui ont suivi le 7 octobre 2023. Ce samedi-là, les forces armées du Hamas, groupe terroriste palestinien, attaquaient par surprise l’État hébreu, par la terre, l’air et la mer. À l’aube, des centaines d’islamistes tuèrent simultanément – à l’occasion d’un festival de musique Nova et jusque chez eux – 1180 citoyens israéliens et en kidnappèrent des centaines d’autres. Quelques jours seulement après l’assaut, des images commencent à circuler sur les réseaux sociaux. Parmi elles, celle d’une jeune femme, au corps désarticulé et à moitié-nu, allongée à l’arrière d’un pick-up circulant à travers la foule. Comme symbole absolu d’une violence débridée. Cette femme s’appelait Shani Louk.
S’accumulent parallèlement des témoignages et récits directs ou indirects de femmes ayant subi des agressions, des mutilations et des viols lors de l’attaque des terroristes. La colère s’exprime dans le monde entier y compris en France où la communauté juive – et bien au-delà – pleure les victimes de l’attaque surprise. Parmi l’objet des contestations, se niche un sujet de politique national : celui du silence assourdissant ou de propos jugés ambigus d’une partie de la gauche sur les crimes du Hamas.
C’est par la voix d’Aurore Bergé, alors ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, que cette crainte a été verbalisée sur Radio J dès le 11 octobre : (…) «Être féministe c’est dire les choses, être féministe c’est soutenir les femmes qui ont été mutilées le 7 octobre. (…) Si le drame qui s’est produit le 7 octobre à l’encontre des femmes s’était produit ailleurs, est-ce que les réactions auraient été plus fortes ? Malheureusement, je crains que ça aurait pu être le cas», avait-elle ajouté.
Suscitant l’ire des milieux associatifs : «Il n’y a pas d’ambiguïté de la part des féministes, on croit toutes les victimes, on est les premières à dénoncer toutes les violences masculines faites aux femmes, d’où qu’elles viennent», avait déclaré dès le lendemain à l’AFP Amy Bah, présidente de NousToutes à Lille. Cette association nationale, marquée très à gauche et se qualifiant d’« intersectionnelle » [reconnaissance de l’existence de discriminations plurielles où s’entremêlent «race», genre et classe sociale, NDLR], était particulièrement visée par les accusations d’ambiguïté. (…)
Le 26 octobre, sur son compte Instagram suivi par des centaines de milliers d’internautes, le collectif s’est ainsi senti sommé de se justifier : «Nous pensons aux civil.es palestinien.nes et israélien.nes, nous pensons aux civil.es congolais.es, nous pensons au civil.es ukrainien.nes (…)», peut-on lire. Avant de découvrir sur le post suivant : «Nous condamnerons toujours la colonisation et ses effets post-coloniaux. Nous condamnerons toujours les tueries, le terrorisme (qu’il soit étatique ou non), les génocides et crimes de guerre. Nous condamnerons toujours l’islamophobie et l’antisémitisme. Nous prendrons toujours position du côté des victimes, des peuples minorisés et opprimés».
Car dans la logique intersectionnelle, les individus accumulent les caractéristiques qui font d’eux des personnes opprimées. Dans cette perspective, «les Juifs sont au top de la pyramide intersectionnelle des oppresseurs», s’insurge Sarah Aizenman, porte-parole du collectif Nous Vivrons. C’est-à-dire, détaille la féministe et romancière Tristane Banon, «des suprémacistes blancs ou des colons». Au contraire, les Palestiniens, sont, selon leurs termes, un peuple «opprimé et minorisé» et donc nécessairement victimes. À ce jour, plus de 40.000 Palestiniens sont morts sous les frappes israéliennes dans la bande de Gaza, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas. (…)
Why Do the Young Vote Left?
Socialist teachers lead them to think of government as a free-money tree. (WSJ, opinion, 7 octobre, article payant)
Extraits :
(…) Why do our youth gravitate toward progressive idealism and a nanny state? Is it sloganeering like “new way forward” or “opportunity economy”?
Nah. It’s the gifts. The progressive vibe is that big government will take care of you. It knows what’s best for you. It will redistribute money how it pleases. You need to put a smile on your face while it takes away your laurels, guns and money. “We believe in the collective,” Ms. Harris declared, much like Hillary Clinton’s “it takes a village.” Equity in Schenectady. Handouts for all.
You want proof? Ms. Harris’s Senate voting record is leftward of socialist Bernie Sanders. Vice-presidential candidate Tim Walz fawns over China, saying “everyone is the same and everyone shares.” Viva la revolución and Che Guevara T-shirts for all. This is antifreedom. (…)
My conversations with young folks who do exhibit some actual drive show their confusion: “I want to do a startup.” Great! To do what? “A sustainable something or other. To save the planet.” OK, is it productive? “What’s that?” Does it scale? “Huh?” Will it do more with less? “Not really, it needs lots of money to keep going and save more of the world.” Sounds like a nonprofit. (That usually invokes a smile.) Actually, wealth comes from delivering ever-cheaper stuff to millions of people, not handouts. “I don’t care about money.”
OK, I say, but progress and societal wealth happen when you delight customers and postpone consumption to reinvest profits into better products. The looks on their faces are as if I’m describing Chinese arithmetic.
Our youth aren’t lazy but lost. Progressives have strong opinions about society but no viable solution beyond handing out other people’s money—taken from the few who actually are productive, drive progress and generate wealth by fulfilling customer needs. It’s a downward spiral: When progressives tax—screaming “fair share!”—they cripple the productive few who actually create the real non-burger-flipping, get-out-of-your-parent’s-basement jobs. (…)
To aggressive progressives, government is simply a magic money tree. Vote left and dollars appear. (…)
This is a false endgame. There is so much more to be invented: drugs, immunotherapy, fusion, self-folding clothes, humanoid robotics, flying cars. Hard brain work plus quality recharging leisure time is the goal, not a nation of welfare queens.
I feel sorry for the youth that do care, do work hard, are productive and help push the boulder of progress up that steep slope, while essentially carrying all the others on their backs. It’s you against the collective, the village, which is always about being supported, pampered, living off someone else’s hard work and then complaining that the handouts aren’t big enough. So, yeah, get off my lawn, while lawns are still allowed.
Why Do the Young Vote Left? – WSJ
How the wolf went from folktale villain to culture-war scapegoat
The startling return of wolves in Europe raises hackles (The Economist, 7 octobre, article payant)
Extraits :
For centuries an ancestral fear has haunted the bedtime stories and the ensuing dreams of Europe’s children: the wolf. A devourer of youngsters wandering in folktale forests, the stealthy carnivore once loomed large in the public imagination. Modernity put paid to the dread peddled by the Brothers Grimm. By the early 20th century wolves had all but disappeared from Europe, driven to extinction by poaching and loss of habitat. But in recent decades a remarkable resurgence has been lauded by green campaigners as a form of ecological atonement: the first step to reversing centuries of man-made environmental carnage. Rural types, more likely to hear lupine howls in the dead of night and to find mutilated livestock and pets come morning, are less enthused. The wolf is now dividing Europeans, rather than eating them, as they argue over whether humans should once again share their cramped peninsula with a rival predator.
Humans still rule the European roost. But the return of the wolf has been startling. From a few isolated packs at the start of this century, there are now an estimated 20,000 wolves at large, from Spain to Poland. The number has roughly doubled in the past decade alone; wolf packs can now be found prowling and howling in every country in mainland Europe. (…)
For environmentalists the lupine return is welcome not just because it marks the return of a native species. As “apex predators”, wolves play a cascading role in fostering biodiversity. Their presence helps regulate the population of the deer and boars they naturally feed on. (…)
The trouble is, wolves are unfussy about their diet, and are as likely to eat farm animals or pets if that is what is at paw. They attack an estimated 65,000 sheep, goats, cows and horses every year. Though that is a tiny fraction of the continent’s livestock—well below 0.1% in the case of sheep—it has produced lots of local angst. Farmers are already convinced they live in polities misruled by urban types with little clue about what happens beyond the suburbs (they also have a knack for protesting and plenty of manure on hand to make their point). That the issue is dealt with at European Union level scarcely reassures them: being forced by some distant Eurocrat to cohabit with wolves is to add insult to neglect. City slickers who will happily vote for culls of pigeons lest one poop on their cargo-bike now cheer the reintroduction of wolves that terrorise rural folk and prey on their livelihoods. (…)
Ultimately the battle is one over the role not just of wolves, but of humans. Rural people identify with ancestral efforts to tame the land, to transform the frontier into settled pastures fit for unmolested human occupation. Giving a once-defeated foe a chance to reassert itself is inexplicable, they think, like inviting a convicted burglar back into your house. Why volunteer for that? Yet there may be sense in the seeming madness: it is something about keeping us humans on our toes, a reminder that we are part of the environment we live in, not its undisputed master. ■
How the wolf went from folktale villain to culture-war scapegoat (economist.com)
Pourquoi le conflit israélo-palestinien déchaîne-t-il tant de passions en France ?
Enquête« 7-Octobre, un an après ». La virulence des opinions sur l’affrontement inextricable entre l’Etat hébreu et ses voisins arabes est le fruit d’une multiplicité de facteurs issus de l’héritage de la seconde guerre mondiale, des luttes coloniales ou encore de l’instrumentalisation de l’histoire par les responsables politiques. (Le Monde, 5 octobre, article payant)
Extraits :
C’est une anecdote que raconte souvent Bertrand Badie, professeur émérite à Sciences Po Paris. La scène se passe en pleine crise des « gilets jaunes ». Il prend un café à une terrasse parisienne quand soudain passe un cortège de manifestants vêtus du célèbre gilet de sécurité fluorescent. Dans le cortège, l’enseignant de sciences politiques, aujourd’hui à la retraite, distingue un drapeau palestinien. Il se précipite et aborde la femme qui le brandit. Il lui demande pourquoi. « Parce qu’ils sont comme nous, ils souffrent », lui répond-elle en substance.
Cette scène, qui se passe bien avant le 7 octobre 2023, révèle combien sont puissants les symboles charriés par le conflit israélo-palestinien. (…)
La France est particulièrement sensible au conflit israélo-palestinien. Outre le nombre particulièrement élevé de victimes depuis le 7-Octobre (plus de 1 500 morts côté israélien en comptant les soldats en opération à Gaza, plus de 41 000 côté palestinien et près de 2 000 au Liban), quelles sont les raisons de cette passion déchirante ?
La réponse à ces questions simples, en apparence, est multiple plus que complexe. Premier constat : la France compte la troisième communauté juive du monde (environ 400 000 personnes, dont 10 % de religieux) et la première communauté arabe d’Europe (entre quatre et huit millions de personnes), dont une majeure partie de musulmans. Cette présence de coreligionnaires des belligérants dans un même pays y rend les risques d’importation évidemment plus grands. (…)
« On sent une grande confusion dans le public, confesse Alain Gresh, fondateur du site Orient XXI et ancien journaliste au Monde diplomatique, qui anime régulièrement des rencontres sur la question palestinienne. Depuis le 7-Octobre, je vois beaucoup de gens en quête de réponses aux questions qu’ils se posent dans un contexte de propagande et d’anathèmes. » (…)
A ceux qui reprochent aux militants propalestiniens de se focaliser sur les victimes causées par l’Etat hébreu et de ne pas se préoccuper de celles des guerres de Syrie (plus de 500 000 morts en dix ans) ou du Soudan (au moins 150 000 morts en un an et demi), Alain Gresh répond : « La différence, c’est que notre pays est complice. Il a vendu des armes à Israël [notamment des composants entrant dans la fabrication de missiles], il soutient diplomatiquement son gouvernement. Il nous implique. » (…)
L’Occident contre l’Orient : un affrontement plus conceptuel et politique que géographique, qui réveille l’imaginaire des croisades. (…)
Le politologue franco-libanais Gilbert Achcar, professeur à la School of Oriental and African Studies de Londres, identifie également une forme de « compassion narcissique », c’est-à-dire tournée vers ses semblables. Un concept qu’il a développé dans Le Choc des barbaries. Terrorismes et désordre mondial (Complexe, 2002). Tout comme les Occidentaux se sont identifiés aux New-Yorkais après le 11 septembre 2001, ils se sont projetés dans la jeunesse de la rave-party décimée le 7 octobre 2023, plus que dans les Gazaouis bombardés sans relâche. Israël devient ainsi non plus l’Etat des juifs, mais le rempart de l’Occident. (…)
A l’inverse, les descendants d’immigrés maghrébins en France se ressentent comme les descendants de colonisés dans un pays où leur degré d’acceptation semble de plus en plus difficile, au nom d’une « identité nationale » capturée par la droite et l’extrême droite. « Chacun projette ses souffrances passées et ses hantises pour l’avenir sur le conflit israélo-palestinien », regrette Esther Benbassa. (…)
Le massacre du 7-Octobre − souvent qualifié de « pogrom », malgré le caractère européen et ancré dans le temps de ce concept − a été l’occasion d’un renversement fondamental : l’antisémitisme, longtemps l’apanage de l’extrême droite, est devenu, dans l’imaginaire politique, celui de l’islamisme et, par extension, de l’islam et des Arabes. (…)
Pour Danny Trom, la transformation symbolique des victimes en bourreaux est « une manière de restaurer l’image de soi dégradée des Européens et de se défaire de leur mauvaise conscience historique. D’où l’assimilation de Nétanyahou à un nazi et l’usage appuyé du mot “génocide” », estime-t-il. « Depuis les années 1990, il y a une forme de déjudaïsation de la Shoah qui est à l’œuvre à travers la popularisation de la figure du supplicié en pyjama rayé, qu’il soit le migrant ou le travailleur exploité. Aujourd’hui, c’est le Palestinien. Le gauchisme laïque comme la droite chrétienne se retrouvent sur ce point : la Shoah n’appartient pas aux juifs, alors qu’Israël est relié par toutes ses fibres à cet événement. » (…)
Toutefois, dans cette concurrence des mémoires et des récits prompte aux exagérations, Denis Charbit voit des facteurs de « modération », des freins : « L’islamisme fait qu’une bonne partie de l’opinion ne peut pas être entièrement propalestinienne. Et la colonisation [en Cisjordanie] limite le soutien à Israël. » Dans un monde politique désidéologisé, la question palestinienne est l’un des derniers marqueurs de la gauche tiers-mondiste, estime Danny Trom, et l’Etat hébreu est devenu le symbole de tous les impérialismes : « Quoi qu’il fasse, l’Etat d’Israël est coupable », estime le sociologue, avec un brin de provocation. Alors qu’à l’inverse, pour les Français juifs, il représente un refuge incritiquable : « Le simple fait qu’Israël existe leur donne un sentiment de tranquillité mentale. Souvent, on trouve parmi ses défenseurs les plus farouches des gens très assimilés qui, du jour au lendemain, comprennent que la disparition d’Israël est possible. »
Pour définir l’affrontement israélo-palestinien, Denis Charbit aime à paraphraser Albert Camus : la différence entre le drame et la tragédie, c’est que « dans le drame il y a des bons et des méchants, alors que dans la tragédie Antigone a raison et Créon n’a pas tort. Personne n’y est juste et tous sont justifiables ». Le conflit israélo-palestinien relève incontestablement de la tragédie.
Pourquoi le conflit israélo-palestinien déchaîne-t-il tant de passions en France ? (lemonde.fr)
«Vous vous sentez tout seul ; vous êtes obligé de raser les murs» : depuis le 7 octobre, cet antisémitisme décomplexé qui outrage la France
Un an après la frappe du Hamas sur Israël, les actes antisémites ont explosé en France. Pas un lieu où il ne puisse ramper, agresser ou s’afficher, attisé par des prosélytes haineux. Dans la rue, la sphère politique, à la fac et jusque dans les écoles, il ne se tient plus dans l’ombre de la vie publique. (Le Figaro, 5 octobre, article payant)
Extraits :
En France, on peut donc tranquillement appeler à célébrer un massacre antisémite. Ce dimanche 6 octobre, le collectif Urgence Palestine invite, à Pantin, en Seine-Saint-Denis, à une réunion publique baptisée «Le jour d’avant». «Une injure faite aux victimes des attentats du Hamas et une forme de légitimation du terrorisme», s’est ému Yonathan Arfi, président du Crif, sur X. «Au-delà d’être une ignominie, a renchéri la députée des Français hors de France, Caroline Yadan, cette réunion publique sape les fondements mêmes de notre démocratie». Malgré plusieurs recours, elle n’a pas été interdite.
Depuis l’attaque du Hamas en Israël, le 7 octobre 2023, après les marches et les bougies, qu’est-ce qui a changé dans la société française ? Dans plusieurs villes, de Paris à Marseille, en passant par Nice ou Nantes, des tags antisémites et des croix gammées sont apparus sur des habitations ou des commerces. Des slogans haineux, comme «Mort à Israël, mort aux juifs», des banderoles «Sionistes hors de nos facs», se sont immiscés dans les universités. À deux reprises cette semaine, dans le hall de Sciences Po Paris, des militants masqués, keffiehs sur la tête, ont manifesté aux cris de «Free Palestine» et «Résistance !». Quant aux affiches des otages, placardées dans les rues, elles ont régulièrement été arrachées. Se souvient-on que le petit Kfir Bibas a eu un an en captivité ? (…)
Ce sont 887 actes antisémites qui ont été recensés par le ministère de l’Intérieur au premier semestre 2024. Presque cinq faits par jour. Près de trois fois plus qu’en 2023 sur la même période. «L’antisémitisme, qui a toujours existé, désormais ne se cache plus», a dénoncé cet été Gérald Darmanin. En raison de l’anniversaire de l’attaque du 7 octobre, des fêtes juives et de la crise au Proche-Orient, son successeur, Bruno Retailleau, a demandé la sécurisation renforcée «des offices et des sites d’intérêts» de la communauté juive pendant tout le mois d’octobre.
Inégalités hommes-femmes : une bascule préoccupante
Article du jour ?
Éducation, emploi, insertion dans la société… Les hommes sont en train de décrocher dans plusieurs pays riches. Un déclassement nouveau et inquiétant. (Kévin Badeau, Le Point, 5 octobre, article payant)
Extraits :
Parfois, le creusement des inégalités entre hommes et femmes ne se manifeste pas de la manière à laquelle on pourrait s’attendre. Au sein des pays de l’OCDE, par exemple, les jeunes femmes sont désormais plus nombreuses que les jeunes hommes à poursuivre des études supérieures, elles qui ont longtemps été minoritaires sur les bancs de l’université.
Ce phénomène est bien connu. Les courbes hommes-femmes se croisent au tournant des années 1990 dans plusieurs pays développés, avant de s’écarter année après année. Aux États-Unis, au Royaume-Uni et au Canada, par exemple, la différence est aujourd’hui d’environ 10 points. La France n’échappe pas à ce phénomène d’inversion croissante. D’après les derniers chiffres de l’OCDE, 54 % des femmes âgées de 25 à 34 ans sont diplômées du supérieur, contre seulement 46,5 % des hommes.
Dans les pays riches, le niveau d’études n’est pas le seul réceptacle du creusement des inégalités hommes-femmes. L’écart s’inverse et se renforce également dans bien d’autres domaines socio-économiques, comme s’en est récemment inquiété le Financial Times.C’est le cas du marché du travail. Au Royaume-Uni, au sein de la population des jeunes actifs (15-24 ans), 14,2 % des hommes étaient au chômage en 2023, contre 9,5 % des femmes, selon l’OCDE. Jamais, au XXIe siècle, le taux de chômage masculin n’a été inférieur à celui des femmes chez les jeunes.
La détérioration de la situation des hommes est encore plus marquée quand on se penche sur la catégorie sociale des NEET. Cet acronyme anglais désigne les personnes sans emploi, ne poursuivant pas d’études et ne suivant pas de formation. Il est un bon indicateur pour observer la part des personnes « désengagées » dans l’économie. D’une manière historique, les femmes représentent la catégorie la plus touchée par cette situation, mais la tendance s’inverse depuis le début des années 2020 dans plusieurs pays de l’OCDE.
C’est le cas en France, où 17,29 % des hommes âgés de 20 à 24 ans sont déscolarisés et sans emploi, contre 16,02 % des femmes. (…)
Ce grand déclassement des hommes n’est pas sans conséquence. Il alimente un ressentiment masculin, en particulier chez les plus modestes, qui se sentent exclus. (…)
Quelques intellectuels ont tenté d’alerter sur ce phénomène naissant et préoccupant. C’est le cas de Richard V. Reeves. Ce chercheur anglo-américain, spécialiste des inégalités de genre, explique qu’ignorer ce problème pourrait conduire à une fracture sociale importante. Dans Of Boys and Men (Brookings Institution Press, 2022), il plaide alors pour des politiques publiques visant à créer un environnement où les garçons et les hommes peuvent réussir sans que cela nuise aux progrès des femmes.
À l’école, où les petits garçons échouent plus que les petites filles, Richard V. Reeves propose de décaler d’un an l’âge de scolarisation de ces derniers, moins matures sur le plan cognitif et émotionnel, pour leur laisser le temps de se développer. Dans le secondaire, il insiste sur la valorisation des filières techniques adaptées aux garçons peu enclins à suivre un parcours académique. L’objectif : élargir l’accès à des emplois bien rémunérés sans pour autant passer par l’université. (…)
« Après avoir soutenu le développement d’un féminisme nécessaire, il faut maintenant envisager des politiques publiques hoministes », insiste le sociologue Julien Damon, conscient que sa position, bien que fondée sur des faits, est loin de figurer à l’agenda politique. (…)
L’état du débat sur l’égalité de genre ne permet pas, lui non plus, de tendre vers ces politiques publiques en faveur des hommes. Celui-ci se concentre encore sur les thématiques de la « masculinité toxique » et de la « virilité problématique ». Or viser l’égalité ne doit ni stigmatiser ni opposer les deux sexes. L’égalité entre les hommes et les femmes consiste à bâtir une société où chacun peut s’épanouir sans que la réussite des uns se fasse au détriment des autres.
Inégalités hommes-femmes : une bascule préoccupante (lepoint.fr)
Gewalt gegen Frauen: Täter, die es nicht geben darf
In der F.A.Z. haben Cem Özdemir und Ninve Ermagan ein Tabuthema der Linken aufgegriffen: Die Gewalt von patriarchal geprägten Männern an Frauen. Wie wichtig das ist, deuten die Reaktionen an. Insbesondere ein offener Brief. (FAZ, 5 octobre, article payant)
Extraits :
Es kann nicht sein, was nicht sein darf. Und was nicht sein darf, das sollte man gefälligst auch nicht ansprechen. Schon gar nicht, wenn es Wasser auf die Mühlen der „Rechten“ ist.
Auf diese Leier im „Wir schaffen das“-Modus“ lautet ein Teil der Reaktionen im Netz, die Cem Özdemir auf seinen in der F.A.Z. publizierten Artikel „Sprache, Arbeit und Gesetzestreue“ hin erfahren hat. Besonders krumm nehmen ihm linke Realitätsverblenderinnen wie die Autorin Annika Brockschmidt, dass Özdemir zum Thema Zuwanderung und wie unsere Gesellschaft diese bewältigt, auch die negativen Erfahrungen seiner Tochter aufruft: „Wenn sie in der Stadt unterwegs ist, kommt es häufiger vor, dass sie oder ihre Freundinnen von Männern mit Migrationshintergrund unangenehm begafft oder sexualisiert werden.“
Sorge um seine Tochter „wegen ‚illegaler Migranten‘“ sei „das sexistischste, rassistischste Klischee schlechthin“, meint die Publizistin. Der Historiker Jürgen Zimmerer findet, Özdemir bestätige „xenophobe Stereotype“ und sei „ein Gesicht der völkischen Wende in der Bundesrepublik“: Der Professor aus Wörth an der Donau wirft dem Grünenpolitiker Cem Özdemir (gebürtig in Bad Urach), dessen Eltern aus der türkischen Provinz Tokat stammen, vor, die „völkische Wende“ zu personifizieren – das hat schon was. (…)
Dass man selbst im grausamsten Fall mit der Warnung beschieden wird, man möge nicht Vorurteile schüren, schildert Michael Kyrath in seinem offenen Brief an Cem Özdemir. „Im Gegensatz zu Ihrer Tochter, lieber Herr Özdemir, kommt unsere Tochter nicht mehr nach Hause!“, schreibt Kyrath. Seine siebzehnjährige Tochter Ann-Marie und ihr 19 Jahre alter Freund Danny wurden am 25. Januar 2023 in einem Regionalzug bei Brokstedt von dem abgewiesenen, mehrfach vorbestraften, staatenlosen Palästinenser Ibrahim A. ermordet; 38 Mal hatte er auf die beiden eingestochen.
„Man hat uns wissen lassen, wir sollten darauf achten, dass der Mord an unserer Tochter nicht von Rechtsradikalen missbraucht wird!“, schreibt Kyrath an Özdemir. „Von einem Ihrer Koalitionspartner bekamen wir die Nachricht, es tue ihm leid, dass ,diese Leute‘ ums Leben gekommen sind.“ „Diese Leute“ waren unsere Kinder, schreibt Kyrath. Er erzählt, dass sich bei ihm 300 Elternpaare gemeldet hätten, die ihre Kinder verloren haben, und davon, dass sich bei den zu beklagenden Verbrechen Täterprofil, Tatwerkzeug, Tatmotive, Tathergang wiederholten sowie „immer die gleichen Floskeln der verantwortlichen Politiker nach einer solchen Tat!“.
Von Floskeln hat sich Cem Özdemir verabschiedet. In der woke-empathiefreien Netzblase herrscht an ihnen indes weiterhin kein Mangel.
Offener Brief an Özdemir nach FAZ-Artikel zu Gewalt gegen Frauen
From witchcraft to woke : How humans invented good and evil, and may reinvent both
Over thousands of years humans domesticated themselves (The Economist, 5 octobre, article payant)
Extraits :
The Invention of Good and Evil. By Hanno Sauer. Translated by Jo Heinrich. Oxford University Press; 416 pages; $29.99. Profile; £25
Trial by boiling water was not as bad as it sounded. In medieval Europe, those accused of grave crimes might be ordered to plunge an arm into a bubbling cauldron to retrieve an object. If they were scalded, that was God’s way of revealing their guilt. The chance of acquittal would seem to be zero, but 60% of those who underwent this ordeal got off. How come?
The answer is that defendants believed in divine judgment. The guilty, convinced that God knew all, confessed to avoid the extra punishment of scalding. The innocent assumed they would be acquitted, so they refused to confess. The priests who prepared the cauldron knew this, and did not want to undermine their own authority by condemning someone who might later prove innocent. So they did not heat the water as much as they pretended to.
Hanno Sauer of Utrecht University has made a heroic effort to chart how morality has changed since the first humanlike animals began to populate Africa 5m years ago, and to predict how it might change in the future. It is a rich, complex narrative, full of unexpected twists like the inquisitors’ tale. His book is as sweeping as Steven Pinker’s “The Better Angels of Our Nature” or Yuval Noah Harari’s “Sapiens”. He is less optimistic than Mr Pinker, who describes a dramatic reduction in violence over millennia, and more tightly focused on ethics than Mr Harari. He blends insights from evolutionary biology, cognitive science and anthropology to ask what makes people good, evil, or a bit of both?
Much of his argument hinges on a trait that sets humans apart from other animals: the extraordinary complexity of their social relations. People’s early ancestors lived in an unstable environment, the African savannah, and developed “an unusually spontaneous and surprisingly flexible capacity for co-operation”. (…)
The rise of individualism paved the way for modernity, with contract-based business, participatory politics, impersonal bureaucracies and the pursuit of science unconstrained by religious dogma. This has made the world richer, and richer countries are happier than those that remain poor.
The idea that rules can govern a society has spread far beyond Europe, albeit unevenly. Fully 70% of Norwegians say they trust strangers, whereas only 5% of people from Trinidad and Tobago agree. Mr Sauer thinks universal norms will probably keep spreading but is unsure. As the Holocaust proved, humankind’s ancient suspicion of out-groups has not vanished, and skilful demagogues can harness it in catastrophic ways. Examples are too numerous to list.
Looking at the past five years, the author finds much to worry about. “Morality seems to be boiling over” in the West, he writes. People’s moral vocabulary has become “mangled”. Woke activists describe words as “violence” and use this claim to try to justify restrictions on free speech. They also divide the world simplistically into “oppressors” and “oppressed”, sometimes ascribing original sin by skin colour. And political tribes of left and right have come to see the other lot not merely as misguided, but evil.
Yet despite the fury of the culture wars, Mr Sauer sees “an enormous… unrealised potential for reconciliation”. After hundreds of thousands of years of evolution, people share more moral values than they think, and this could help them cast off the identity politics that tells them they are enemies. “Between the extremes of ‘being on time is white supremacy’ and ‘we must revitalise Western Christianity’s cultural hegemony,’ there is a silent majority of reasonable people,” he concludes. He is surely right. ■
How humans invented good and evil, and may reinvent both (economist.com)
Giovanni Maria Vian: «Il y aura une fin des temps mais la Bible ne dit rien de précis»
ENTRETIEN – À l’occasion de l’ouverture du synode romain sur la réforme de l’Église, le spécialiste du Vatican estime que beaucoup de chantiers ouverts par le pape François attendent toujours des réalisations concrètes. (Le Figaro, 4 octobre, article payant)
Extraits :
(…) Vous publiez un livre au titre intrigant, Le Dernier Pape: que voulez-vous dire?
L’idée m’est venue d’une réponse surprenante que Benoît XVI avait donnée en 2016 dans un livre interview où on lui demandait s’il se sentait être le «dernier pape». C’était une allusion à la fameuse prophétie de Malachie. Le pape avait répondu qu’il ne se voyait pas appartenir au vieux monde mais que le monde nouveau n’était pas encore commencé. Autrement dit, Benoit XVI considérait que même pour son successeur, élu en 2013, l’Église n’avait pas encore assumé les conséquences de la transformation rapide du monde actuel. Pour lui, le problème n’était pas tant le pape que la portée du message et du témoignage de l’Église dans le monde «nouveau». (…)
L’Église envisage toutefois une «fin des temps» dans son catéchisme?
Il est certain qu’il y aura une fin des temps mais, dans la Bible, il n’y a rien de précis: on évoque des scénarios sur lesquels il faudrait réfléchir. Dans la vision chrétienne de l’histoire tout est déjà accompli avec l’incarnation du Christ. Avec lui, les derniers temps sont déjà commencés mais pas encore achevés parce que nous, les chrétiens, nous attendons la deuxième venue du Seigneur. Nous vivons alors dans une tension permanente entre le «déjà» et le «pas encore», pour reprendre une formule très connue en théologie. Pour cette raison, le livre de l’Apocalypse, qui clôt la Bible chrétienne, ne parle pas tellement de l’avenir mais du présent, affirment plusieurs biblistes, anciens et modernes. (…)
Giovanni Maria Vian: «Il y aura une fin des temps mais la Bible ne dit rien de précis» (lefigaro.fr)
The Economist reads : What to read about modern feminism
An introduction to a large, evolving and controversial subject (The Economist, 2 octobre, article payant)
Extraits :
FEMINISTS HAVE a basic belief: that men and women are in all important respects equal. But getting people, especially men, to accept that truth and act on it has been the work of centuries. Feminists have made the case through activism, politics, economics, journalism and art. The work is unfinished. Western feminist theory has divided the movement’s history, and writing about it, into “waves”. In this interpretation feminism began in the late 1840s with the campaign for women’s suffrage in America. The second wave came in the 1960s with the call for women’s “liberation” and equality under the law. A third wave in the 1990s was more rebellious than reformist, more anarchically individualistic than disciplined and legalistic. Some think we are in the midst of a fourth wave, sustained by the internet and social media; the #MeToo movement, which calls out sexual misconduct by powerful men, is its characteristic expression.
Many commentators now regard the “waves” framework as too rigid, too white, too Western and too middle class and too recent (feminism did not begin in the 1840s) to take account of all important aspects of feminist history. The waves framework leaves out thinking about how sex discrimination combines with other sorts that are based on race, class, sexual orientation or disability (a phenomenon sometimes called “intersectionality”). The books we’re recommending will acquaint readers with the classics and with writings by or about women who are not Western, white or rich.
The Penguin Book of Feminist Writing. Edited by Hannah Dawson. Penguin Classics; 720 pages; £14.99
Feminisms: A Global History. By Lucy Delap. University of Chicago Press; 256 pages; $30. Pelican; £10.99
Men Explain Things to Me. By Rebecca Solnit. Haymarket Books; 176 pages; $40 and £28.99
We Should All Be Feminists. By Chimamanda Ngozi Adichie. Knopf; 64 pages; $10. Fourth Estate; £6.99
Hood Feminism: Notes from the Women White Feminists Forgot. By Mikki Kendall. Viking; 288 pages; $16. Bloomsbury; £9.99
Trans: When Ideology Meets Reality. By Helen Joyce. Oneworld; 320 pages; $25.95 and £18.99
Invisible Women: Exposing Data Bias in a World Designed for Men. By Caroline Criado Perez. Abrams Press; 448 pages; $18. Vintage; £16.99
What to read about modern feminism (economist.com)
Comment éviter une nouvelle vague de wokisme ?
Trois chercheurs, spécialistes de l’enseignement supérieur, analysent comment les universités américaines ont pu si vite dévisser dans l’illibéralisme. (Le Point, 2 octobre, article payant)
Extraits :
Ces prochaines années, la façon dont les progressistes des campus réagiront à la réaction de plus en plus vive contre la DEI – y compris les législations conservatrices pour la contrecarrer – promet d’avoir un impact majeur sur l’environnement intellectuel des universités américaines. Certains administrateurs pourraient se plier aux lois et à la pression populaire, mais d’autres risquent de s’enfermer toujours plus hermétiquement dans leurs biais, convaincus que leur « noble » cause l’emporte sur toute autre considération.
Nous espérons voir nos recherches alimenter le débat et aider à stopper le virage illibéral d’un nombre bien trop important d’universités américaines. Mais, comme avec beaucoup d’autres problèmes sociaux, si on veut les résoudre, il n’y a pas de meilleure première étape que d’en déterminer l’ampleur et les causes.
* Nathanial Bork, titulaire en 2022 d’un doctorat de l’université d’État du Colorado, vit dans l’Arkansas, où il milite pour une réforme du système éducatif.
** Robert Maranto, spécialiste en réforme éducative, est titulaire de la chaire du leadership pour le XXIe siècle au sein de l’université de l’Arkansas.
*** Martha Bradley Dorsey est chercheuse au sein de l’Institute for Objective Policy Analysis.
**** Cet article est paru dans Quillette.
Comment éviter une nouvelle vague de wokisme ? (lepoint.fr)
Oui, le wokisme décline, mais il n’est pas mort !
L’idéologie woke perd du terrain aux États-Unis, d’après des données compilées par « The Economist ». Elle reste cependant solidement enracinée dans la société. (Le Point, 27 septembre, article payant)
Extraits :
L’idéologie woke est-elle en déclin ? Il y a quelques mois, le célèbre politologue américain Francis Fukuyama émettait l’hypothèse selon laquelle nous aurions « sans doute passé le pic du wokisme ». Il faut croire que l’auteur de l’incontournable La Fin de l’histoire et le Dernier Homme a du flair.
L’hebdomadaire britannique The Economist, dans un récent numéro, s’est plongé dans les chiffres pour vérifier cette impression que d’autres intellectuels américains partagent également, comme le conservateur Sohrab Ahmari. Verdict : « Back to sleep ! » Du moins, aux États-Unis… (…)
Pour démontrer que le wokisme décline, The Economist a d’abord épluché les sondages d’opinion. L’hebdomadaire commence en scrutant les thématiques liées à la « race ». Les opinions « woke » grimpent à partir de 2015, année de l’annonce par Donald Trump de sa candidature à la présidentielle américaine, puis atteignent leur pic en 2021, soit un an après la mort de George Floyd.
Ainsi, selon Gallup, de moins en moins d’Américains se disent « préoccupés par les relations raciales » (48 % en 2021, contre 35 % cette année). Ils sont, selon Pew, un peu moins nombreux à penser que les Blancs ont des privilèges que les Noirs n’ont pas : 33 % en 2021, contre 31 % en 2022. (…)
C’est ce que montre une étude commandée par The Economist à David Rozado, professeur associé à Otago Polytechnic (Nouvelle-Zélande). The New York Times, souvent critiqué pour son virage woke, a presque arrêté de parler de « privilège blanc ». Ce vocable ne compte plus que 0,4 apparition à chaque million de mots en 2023, contre 2,5 trois ans plus tôt. (…)
Le wokisme s’affaiblit, certes, aux États-Unis, où il est né, mais il n’est pas complètement mort. Aucun des indicateurs mentionnés n’a retrouvé son niveau d’avant 2015, preuve que cette idéologie est enracinée malgré un certain sursaut à gauche après les attentats du 7 octobre en Israël.
« Il y a aussi des chances que la Gen Z, la plus woke des générations, conserve cette idéologie en vieillissant, ce qui conduirait à une augmentation progressive des opinions woke dans la population », prévient The Economist.
En France, pour l’heure, le wokisme serait loin d’avoir atteint son pic. Dans Quand il aura vingt ans (Fayard), la politologue et sondeuse Chloé Morin montre que les Français sont toujours plus nombreux à adhérer aux idées associées à la nébuleuse woke. Aujourd’hui, 24 % des sondés considèrent qu’il vaut mieux « arrêter de caricaturer les religions » au nom du « pas d’offense », selon OpinionWay.
C’est 5 points de plus qu’en 2015. Autre exemple, 41 % des sondés estiment également que le racisme est pratiqué à tous les niveaux de l’organisation sociale et politique. Enfin, 37 % adhèrent à l’idée qu’il faut arrêter de célébrer, dans notre histoire, des personnages qui ont commis à l’époque des actes condamnables aujourd’hui. À quand le pic en France ?
Oui, le wokisme décline, mais il n’est pas mort ! (lepoint.fr)
A worrying turn : Turkey wants the EU to regulate the döner kebab
Germans’ version would not qualify, and they are steaming (The Economist, 27 septembre, article payant)
Extraits :
Turkey and Germany have tussled over issues like Turkey’s human-rights record and protests by Kurds in German cities. Their latest dust-up concerns the döner kebab. Two years ago, Turkey applied to the European Union to have the döner, made from seasoned meat roasted on a vertical spit, protected under the bloc’s “traditional specialty guaranteed” (TSG) scheme. If the EU agrees, the döner would have to be prepared to Turkish specifications, including the type of meat (beef, chicken and lamb are fine, veal and turkey are not) and how it is marinated and sliced.
This has not gone down well with döner fans elsewhere. Germany lodged an objection to the Turkish proposal. (Turkey is not an EU member, but can apply under the scheme.) On September 19th the European Commission gave the sides six months to hash out a compromise. If they cannot, the commission will decide the döner’s TSG status on its own.
The döner kebabs wolfed down by Germans are a far cry from those in Turkey. The German variation, introduced and refined by Turkish guest workers in the 1970s and then adopted in other countries in Europe, usually comes wrapped in pitta bread, topped with cabbage or lettuce, and splashed with sauces. In Turkey, the döner is generally served on a bed of rice or wrapped in lavash (a different flatbread), along with fries, tomatoes and hot peppers. A few maverick döner masters in Istanbul add melted cheese. But most would rather fall on their knives than use garlic sauce.
Such differences matter. Döner sales across Europe amount to some €3.5bn (around $3.9bn) per year, including €2.3bn in Germany. But if Turkey gets its way, the dish most Europeans have come to know as the döner kebab would have to be sold under a new name.
Turks and Germans can agree on one thing. The döner has become too expensive. Prices at some eateries in Germany and Turkey now approach €10 a pop. In Turkey, that comes to roughly half the daily minimum wage. Chew on that. ■
Turkey wants the EU to regulate the döner kebab (economist.com)
Guest Essay : Both My Abortions Were Necessary. Only One Gets Sympathy. (NYT, 26 septembre, article payant)
Extraits :
Here are two abortion stories. Both are mine. Both came with heartache and upheaval — and both prevented heartache and upheaval. One was an experience common to many abortion patients, but one that people often look on with disdain. The other was the sort that generally garners public sympathy. I wish they both did.
I had my first abortion one day after I turned 28. I was a single mom to a 5-year-old daughter. We lived in Washington, D.C., in a one-bedroom basement apartment. I was a recent law-school graduate, studying for the bar exam, living off a loan and small scholarship, and working a full-time unpaid internship hoping it might open doors to job opportunities. I knew I could not raise another child while being the mother I wanted to be for my daughter, or while pursuing the career I wanted in public service. It’s the kind of story that people tend to judge rather than champion.
My second abortion was this past November. This time I was married and happily and intentionally pregnant. The only surprise was that it was twins. Now, 37 years old, I had routine prenatal testing — which revealed that fetus B had Trisomy 18, a fatal fetal anomaly. I knew that continuing the unviable pregnancy of fetus B would have put fetus A, and me, at a high risk of serious complications, including miscarriage, stillbirth and preterm birth.
My husband and I were heartbroken. We knew there was only one way to protect fetus A and myself. But we live in Texas. And because of our state’s abortion ban, I had to travel to Colorado for abortion care. The Texas ban provides no exception for an abortion in the case of fatal fetal abnormalities — even for the purpose of protecting a second, healthy fetus.
My two abortions were a decade apart and different in so many ways. But my choice to have them hinged on the same innate desire to exercise the freedom to determine my future. Both allowed me to care for my children, protect my health and pursue my career in the ways I determined were best. (…)
Frauen an der Waffe: Die Debatte um die Wehrpflicht verdient feministische Perspektiven
Wenn der Wehrdienst kommt, sollten dann auch Frauen verpflichtet werden? Mitglieder der CDU sagen „Ja“ und argumentieren mit Geschlechtergerechtigkeit. Doch die Diskussion lässt einen zentralen Punkt außen vor. (FAZ, 26 septembre, article payant)
Extraits :
Die Frage nach der Wehrpflicht stellt sich in den vergangenen Monaten immer wieder. Während ein Krieg in Europa wütet, fehlen in Deutschland Hunderttausende Reservisten. Das Thema emotionalisiert. Junge Männer fragen sich, ob sie bereit wären, für ihr Vaterland zu kämpfen. Es drängt in hitzige Talkrunden, und manchmal fällt ein großes Wort: Gleichberechtigung.
Abgeordnete der CDU oder der Generalinspekteur der Bundeswehr argumentieren, dass im derzeit ausgesetzten Artikel 12a des Grundgesetzes die Geschlechtergerechtigkeit fehle. Es sei diskriminierend, Frauen von der Pflicht auszuschließen, und bedeute einen Nachteil für Männer in einer Zeit, in der Frauen auf Gleichberechtigung bestehen. Insofern fordern sie mehr Feminismus, was mitunter etwas hämisch klingt. Dabei stimmt es ja: Die Debatte um die Wehrpflicht verdient feministische Perspektiven. Solche, die ergründen, wie Geschlechtergerechtigkeit hergestellt werden kann, wenn es um die gesellschaftliche Pflicht an der Waffe geht. Doch es geht dabei auch um eine grundlegende Unterscheidung: die zwischen Gleichbehandlung und Gleichberechtigung.
Vertreter eines liberalen Feminismus könnten die Verpflichtung beider Geschlechter im Sinne einer formalen Gleichbehandlung befürworten. Die amerikanische Philosophin Susan Moller Okin schrieb 1989 in ihrem Werk „Justice, Gender, and the Family“ , eine gerechte Zukunft sei eine ohne Geschlecht: „In ihren sozialen gesellschaftlichen Strukturen und Praktiken wäre das Geschlecht ebenso wenig relevant wie Augenfarbe oder die Länge der Zehen.“ Nach Okin wäre Geschlechtergerechtigkeit demnach erreicht, wenn Männer und Frauen gleichermaßen an allen Lebensbereichen teilhaben. Egal ob in Fragen der Kinderbetreuung, der Lohnarbeit oder im Rahmen politischer Entscheidungen: eine formale Gleichbehandlung, unabhängig von geschlechtsspezifischen Lebensrealitäten also. Übertragen auf den Wehrdienst, hieße das auch hier eine Pflicht für alle.
Doch nicht ohne Grund betont Okin die geschlechtsneutrale Auferlegung gesellschaftlicher Pflichten auch im Bereich der Kinderbetreuung. Sie schreibt: „Solange keine Gerechtigkeit in der Familie herrscht, werden Frauen keine Gleichberechtigung in der Politik, bei der Arbeit oder in irgendeinem anderen Bereich erfahren.“ Okin fordert eine Neuverteilung von Pflichten zwischen allen und die Befreiung aus klassischen Rollen. (…)
Seit Okins Argumentation sind Jahrzehnte vergangen, doch von einer gleichberechtigten Aufteilung privater Pflichten kann auch heute nicht die Rede sein (…)
Dieser Gedanke ist in abgeschwächter Form im Hinblick auf die Institution Bundeswehr interessant, den Ort also, an dem Frauen im Falle einer Wehrpflicht arbeiten müssten und von dem sie aufgrund ihres Geschlechts lange Zeit ausgeschlossen waren. Während Männer kämpften, durften Frauen nur helfen, etwa als Sanitäterinnen. Erst ein Urteil des Europäischen Gerichtshofes im Jahr 2000 öffnete auch ihnen die militärische Laufbahn uneingeschränkt. Inzwischen zählt die Bundeswehr etwas mehr als 24.000 Soldatinnen. Ein Frauenanteil von 13 Prozent – viel zu wenig, findet die Wehrbeauftragte. (…)
Wehrpflicht: Sollten auch Frauen verpflichtet werden? (faz.net)
Suisse: plusieurs arrestations après l’utilisation d’un dispositif d’aide au suicide controversé
Cette capsule d’assistance au suicide est une sorte de sarcophage qui permet de se suicider soi-même la vie sans l’aide d’un médecin. (Le Figaro, 25 septembre, libre accès)
Extraits :
(…) Le parquet du petit canton situé dans le nord de la Suisse, près de l’Allemagne, a été informé ce lundi par un cabinet d’avocats «qu’un suicide assisté à l’aide de la capsule Sarco avait eu lieu dans une cabane forestière à Merishausen dans l’après-midi», selon la police. Selon les médias suisses, c’est la première fois que cette capsule, appelée «Sarco» pour sarcophage, est utilisée. «La capsule suicide Sarco a été saisie et (le corps de la) personne décédée a été transporté (…) pour une autopsie», a indiqué la police.
Cette capsule se présente sous la forme d’une mini-cabine dans laquelle la personne qui souhaite mettre fin à ses jours doit s’allonger, puis répondre à une série de questions pour confirmer qu’elle comprend ce qu’elle fait avant d’actionner elle-même un bouton qui libère de l’azote. Elle doit perdre conscience après quelques respirations et mourir au bout de quelques minutes, selon l’association qui promeut cette capsule. (…)
Le nombre d’IVG a augmenté en 2023, atteignant son plus haut niveau depuis trente ans
Depuis l’épidémie de Covid-19 marquée par une baisse exceptionnelle, le recours à l’interruption volontaire de grossesse poursuit sa hausse. Les 25-29 ans sont particulièrement concernées. (Le Figaro, 25 septembre, libre accès)
Extraits :
Après une nette baisse pendant la pandémie de Covid-19, le nombre d’interruptions volontaires de grossesse (IVG) poursuit sa hausse, selon une nouvelle étude de la Drees, le service statistique du ministère de la Santé. Ce rapport – qui propose une photographie instantanée de l’IVG en France – indique que 243 600 ont ainsi été réalisées l’année dernière. C’est 8600 de plus qu’en 2022, soit 16,8 IVG pour 1000 femmes en âge de procréer (contre 16,2 ‰ en 2022).
Le ratio d’avortement (rapport entre le nombre d’IVG et le nombre de naissances vivantes une année donnée) a également augmenté, atteignant 0,34 (+0,03 par rapport à 2022). En d’autres termes, pour 100 naissances, il y a eu 34 avortements en 2023. Une hausse que les chercheurs expliquent par « la baisse du nombre des naissances , d’une part, et la hausse du nombre des IVG, d’autre part ».
Avant mars 2022, il n’était possible d’avorter en France que jusqu’à la fin de la 12e semaine de grossesse. Depuis cette date, le délai a été allongé de deux semaines, mais uniquement pour les IVG réalisées en établissement de santé (en ville, le délai maximum est de neuf semaines). Mais selon les auteurs de l’étude, cela « ne suffit pas à expliquer cette augmentation » du nombre d’IVG. En effet, les IVG réalisés entre la 14e et la 16e semaine d’aménorrhée représentent une part minime de la hausse (2900 sur 8600 IVG supplémentaires). La majorité des IVG sont pratiquées à un stade plus précoce, entre 5 et 9 semaines d’aménorrhée.
Le nombre d’IVG a augmenté en 2023, atteignant son plus haut niveau depuis trente ans (lefigaro.fr)
Chantal Delsol : «Le ministère de la Famille, énième victime du magistère moral de la gauche»
TRIBUNE – Pressentie pour être nommée ministre de la Famille, Laurence Garnier a finalement été écartée en raison de ses positions sur la constitutionnalisation de l’IVG et le mariage pour tous. Elle a hérité du secrétariat d’État à la Consommation. Cet épisode est le symbole de l’influence croissante du «progressisme» dans la société, estime la philosophe. (Le Figaro, 23 septembre, article payant)
Extraits :
Les sociétés occidentales sont aujourd’hui polarisées à l’extrême, à ce point qu’on peut les croire parfois à la limite de la lutte civile. Une situation qui s’explique par la vitesse avec laquelle la vision du monde – notamment sur le plan dit sociétal – a changé depuis le milieu du XXe siècle. Ou si l’on préfère, par la différence immense entre les mœurs modernes et celles postmodernes. (…)
En France, contrairement à ce qui se passe dans d’autres pays occidentaux ou voisins, les « progressistes » profitent de leur ascendant pour empêcher leurs adversaires de parler. C’est ainsi que nous voyons se lever une indignation véhémente dans les rangs de la gauche dès qu’il est question de confier un portefeuille, par exemple, à une marcheuse de la Manif pour tous. Quand on parle de Laurence Garnier pour un ministère de la Famille, c’est tout comme si on nous annonçait l’arrivée au pouvoir de Hitler en personne.
Cela signifie que, dans une société pourtant en principe démocratique, certaines questions sont interdites de débat. On peut mentionner deux exemples. L’inscription de l’IVG dans la Constitution montre bien la volonté de ne plus pouvoir discuter cette question, devenue une évidence morale que tous doivent admettre. D’ailleurs celui qui met en cause l’IVG est désormais passible de délit d’entrave. Ou encore, la manière dont les médias parlent des anciens marcheurs de la Manif pour tous, les désignant clairement comme des fanatiques antimodernes dont aucune institution ne veut plus (on a même vu des institutions catholiques, par souci de conformisme, se débarrasser de certains enseignants marqués Manif pour tous). Cela signifie qu’on ne peut plus débattre sur le sujet, et que tous ont désormais le devoir de défendre le mariage homosexuel. (…)
L’évolution des mœurs dans les sociétés modernes, depuis deux siècles, fait état de ce qu’on a pu appeler une moralisation grandissante (…)
Faut-il croire à une nécessité quasi ontologique par laquelle toujours plus de liberté individuelle traduirait toujours plus de morale ? Certes non. (…)
Enfin, il arrive autre chose, qui met en cause l’origine du processus décrit plus haut : le courant woke et décolonial construit une morale nouvelle où il s’agit moins de sacrer la liberté individuelle toute-puissante que la liberté de la victime historique, au détriment du dominant historique. C’est ainsi que la gauche peut se permettre de regarder avec indifférence l’oppression des femmes iraniennes ou afghanes, parce que leurs oppresseurs sont d’anciennes victimes… Le combat pour l’émancipation vient de prendre un autre tour, tortueux et abject. On doit en conclure que ce n’est pas la liberté individuelle qui est défendue en réalité, mais plutôt : la gauche comme détentrice permanente de la morale du temps.
Dernier livre paru de Chantal Delsol : « La Fin de la chrétienté » (Éditions du Cerf, 2021). Chantal Delsol est chroniqueuse pour Le Figaro.
Back to sleep : America is becoming less “woke”
Our statistical analysis finds that woke opinions and practices are on the decline (The Economist, 20 septembre, article payant)
Extraits :
Regina Jackson and Saira Rao achieved a degree of fame at the height of the backlash in 2020 after police killed George Floyd, an unarmed black American accused of buying cigarettes with a counterfeit $20 note. For a hefty fee, rich white women would hire the pair to help them confront unconscious biases at dinner parties that featured such ice-breakers as, “Raise your hand if you’re a racist.” Guests may often have broken down in tears when told that their claims to be colour-blind were simply another brick in the edifice of white supremacy, but there was lots of interest. The two women were featured in many news reports and made a film about their dinners, “Deconstructing Karen”, in which a guilt-stricken participant confesses, “I am a liberal white woman. We are absolutely the most dangerous women.”
The media scrum has since subsided. The last “Race2Dinner” event took place a year ago. The pair now host screenings of the film instead. The problem, says Ms Rao, is not just that they are fed up with having to “sit across from a white person to tell them why they can’t use…the N-word”. It is also that public interest in matters of racial injustice has cooled. “The pulse of anti-racism, anti-colonialism, anti-imperialism, anti-genocide, is dead. There is no pulse,” Ms Rao laments.
In fact, discussion and espousal of woke views peaked in America in the early 2020s and have declined markedly since. The Economist has attempted to quantify the prominence of woke ideas in four domains: public opinion, the media, higher education and business. Almost everywhere we looked a similar trend emerged: wokeness grew sharply in 2015, as Donald Trump appeared on the political scene, continued to spread during the subsequent efflorescence of #MeToo and Black Lives Matter, peaked in 2021-22 and has been declining ever since (see charts). The only exception is corporate wokeness, which took off only after Mr Floyd’s murder, but has also retreated in the past year or two.
The term woke was originally used on the left to describe people who are alert to racism. Later it came to encompass those eager to fight any form of prejudice. By that definition, it is obviously a good thing. But Democrats seldom use the word any more, because it has become associated with the most strident activists, who tend to divide the world into victims and oppressors. This outlook elevates group identity over the individual sort and sees unequal outcomes for different groups as proof of systemic discrimination. That logic is then used to justify illiberal means to correct entrenched injustices, such as reverse discrimination and the policing of speech. It is this sort of “woke warrior” that Republicans love to lambast. (…)
The simplest way to measure the spread of woke views is through polling. We examined responses over the past 25 years to polls conducted by Gallup, General Social Survey (GSS), Pew and YouGov. Woke opinions on racial discrimination began to grow around 2015 and peaked around 2021. In the most recent Gallup data, from earlier this year, 35% of people said they worried “a great deal” about race relations, down from a peak of 48% in 2021 but up from 17% in 2014. According to Pew, the share of Americans who agree that white people enjoy advantages in life that black people do not (“white privilege”, in the jargon) peaked in 2020. In GSS’s data the view that discrimination is the main reason for differences in outcomes between races peaked in 2021 and fell in the most recent version of the survey, in 2022. Some of the biggest leaps and subsequent declines in woke thinking have been among young people and those on the left.
To corroborate the trend revealed by opinion polls, we measured how frequently the media have been using woke terms like “intersectionality”, “microaggression”, “oppression”, “white privilege” and “transphobia”. At our request, David Rozado, an academic based in New Zealand, counted the frequency of 154 of such words in six newspapers—the Los Angeles Times, New York Times, New York Post, Wall Street Journal, Washington Post and Washington Times—between 1970 and 2023. In all but the Los Angeles Times, the frequency of these terms peaked between 2019 and 2021, and has fallen since. Take the term “white privilege”: in 2020 it featured roughly 2.5 times for every million words in the New York Times, but by 2023 had fallen to just 0.4 mentions for every million words.
In academia, which is often thought of as a hotbed of wokeism, the trend is much the same. (…)
Wokeness is also in retreat in corporate America, even though it appeared there only relatively recently. (…)
Although our analysis shows a clear subsidence in wokery, there are several reasons for caution. For one thing, although all our measures are below their peak, they remain well above the level of 2015 in almost every instance. What is more, in some respects, woke ideas may be less discussed simply because they have become broadly accepted. According to Gallup, 74% of Americans want businesses to promote diversity, whatever the troubles of DEI. Over time, attitudes to wokeness will doubtless change again. (…)
America is becoming less “woke” (economist.com)
Elon Musk’s Quest to Make Men Great Again
The billionaire puts his interpretation of masculinity on display—from strong-man leaders to Bro culture (WSJ, 19 septembre, article payant)
Extraits :
Elon Musk is making things really clear: He is a Bro.
He is such a Big Time Bro that this past week he tweeted an apparent offer to impregnate America’s Sweetheart, Taylor Swift, and publicly detailed a raunchy joke about male and female anatomy that he wanted to tell on national television.
Before that, there was an X user’s post he amplified suggesting high-testosterone, alpha men were better equipped for parsing information than women and weak men. “That is why a Republic of high status males is best for decision making,” the post read, to which Musk added: “Interesting observation.”
It is all part of his public embrace of an idea of tough-guy masculinity made popular through social-media memes—white, heterosexual males with money, power, success and female conquests. A public version of Musk has emerged that is warm to strong-man leaders and pushes back against what he describes as runaway political correctness hemming in men and their natural predilections. (…)
Making lots of babies is another hot topic for today’s Bros. Musk, who has 12 children by his count, has been increasingly vocal on the issue as he warns against population collapse and advocates for having more children. (…)
Following Tuesday’s presidential debate, pop star Swift posted her endorsement of Harris on Instagram, signing it “Childless Cat Lady”—a retort to Trump running mate JD Vance’s earlier jab about women without children.
Musk quickly tweeted on his own social-media platform: “Fine Taylor…you win…I will give you a child and guard your cats with my life.”
Some thought the joke was in bad taste and offensive to women. “Your little circle jerk of sycophant yes dudes have convinced you that you’re funny,” Brooke Hammerling, a communications consultant, posted in response. “When in fact you’re not funny. You’re just a creepy old man. Gross.”
But, for Musk these days, he appears undeterred, focused on making being a man great again.
Elon Musk’s Quest to Make Men Great Again – WSJ
Sexleben: „Wenn ihr Gefühle für Männer habt, seid ihr schwach“
Die Jüngeren haben immer weniger Sex. Genervt von der Datingkultur und enttäuscht von der sexpositiven Bewegung ihrer Vorgänger, finden einige in bewusster Enthaltsamkeit ihr Glück. Und ein Druckmittel gegen aufdringliche Männer. (FAZ, 19 septembre, article payant)
Extraits :
Schluss mit schlechtem Sex und schlechtem Benehmen: „Alle Mädchen gehen in den Zölibatsstreik und hungern die Männer sexuell aus, bis sie lernen, sich richtig zu verhalten.“ Punkt. (…)
Auf Tiktok und in den sozialen Medien lässt sich beobachten, was auch zahlreiche Studien belegen: Immer mehr junge Menschen verzichten freiwillig auf Sex. Viele von ihnen waren wohl nie glücklicher, glaubt man den Beiträgen. Der Hashtag „celibacy“, englisch für Zölibat, hat mehr als 195 Millionen Views auf Tiktok.
Spricht hier eine „Generation Zölibat“? Ist das eine Art informeller globaler Sexstreik? Was ist aus dem Erbe der sexuellen Revolution geworden?
(…) Generation Z für Zölibat? Junge Menschen haben immer weniger Sex (faz.net)
Olivier Postel-Vinay: «La bêtise des gens intelligents est la plus dévastatrice»
ENTRETIEN – Dans Homo cretinus, le journaliste s’interroge sur ce qui fait le propre de la bêtise. Les élites et les démocraties sont loin d’être préservées de ce fléau consubstantiel à l’homme… (Le Figaro, 18 septembre, article payant)
Extraits :
Définir la bêtise? Vaste programme! Nullement liée à l’intelligence et à l’instruction, elle relève plutôt de l’enfermement des cerveaux qu’engendrent les idéologies, le conformisme ou encore la vanité. (…)
Voir « Article du jour » !
Olivier Postel-Vinay: «La bêtise des gens intelligents est la plus dévastatrice» (lefigaro.fr)
Die Kleinbürger und Arbeiter gelten im linksliberalen Weltbild als die neuen Wilden. Sie müssen belehrt und bekehrt werden wie einst die exotischen «Orientalen»
Vor etwa fünfzig Jahren erschien mit Edward Saids «Orientalism» die einflussreichste Kritik des westlichen Imperialismus. Sein Werk steht am Beginn des gegenwärtigen Kulturkampfs. (NZZ, opinion, 14 septembre, article payant)
Extraits :
«Damit ist belegt, dass jeder Europäer in dem, was er über den Orient sagen konnte, ein Rassist, ein Imperialist und fast völlig ethnozentrisch war.» So urteilte der Literaturwissenschafter Edward Said in seinem 1978 veröffentlichten Buch «Orientalism». Mit Orientalismus meinte er die eurozentrische Aneignung einer fremden Kultur. So hätten Generationen von gebildeten Europäern seit dem 18. Jahrhundert die Unterwerfung insbesondere des Islam betrieben.
Mithilfe derselben Ideologie sei die westliche Herrschaft nach dem Zweiten Weltkrieg über das Zeitalter der Dekolonisierung hinaus befestigt worden. Mit seiner Diagnose entlarvte Said die Wissenschaft der Orientalisten als Fake News aus dem Abendland.
Mit seinem Buch überspannte der begabte Intellektuelle mit palästinensisch-christlichen Wurzeln den Bogen der guten Analyse. Es ist dieses Überdehnen einer fruchtbaren Perspektive, das sein Buch zum Pamphlet geraten lässt. Denn es trifft ja zu: Macht ist in der Moderne nicht nur eine Funktion von Reichtum und Kampfflugzeugen. Ebenso wichtig ist ein Narrativ, in dem das fremde Andere als rückständig und inferior ausgewiesen wird. Wer wissen will, wie das vonstattengeht, dem seien die originellen Beiträge von James C. Scott, Dipesh Chakrabarty, Reinhart Koselleck, Johannes Fabian oder Pierre Bourdieu empfohlen.
Doch Edward Said hat ungleich stärker gewirkt als diese Gelehrten. Sein Buch machte den in Jerusalem geborenen Sohn eines reichen Unternehmers zum Liebling der einen und zum Feind der anderen Seite. Diese Vereinnahmung seines Schaffens scheint den politisch bewegten Professor überrascht zu haben. 1994 beklagte er sich in «The Culture of Imperialism» über die schrecklichen Simplificateurs.
In der kurz darauf erschienenen Neuauflage von «Orientalism» bezeichnete er sein Buch als Plädoyer für den Multikulturalismus. Als Forschungsbereiche zur Weiterentwicklung seiner These nannte er die Situation von Schwarzen und viktorianischen Hausfrauen, den Patriarchalismus sowie die postkolonialen Nationen der Entwicklungsländer.
Es wäre naiv, Said für das linksliberale Weltbild verantwortlich zu machen, das heute in Politik, Medien und Hochschulen dominiert. Mit seinem Weltbestseller bediente er aber zweifellos das Bedürfnis, das Defizitäre nicht mehr im Orient zu finden, sondern vor der eigenen Haustür. Heute wissen wir, dass damit nicht die eigene Haustür gemeint war, sondern jene der weniger aufgeklärten und deshalb noch uneinsichtigen Nachbarn ausserhalb der urbanen Zentren. (…)
Die linksliberale Losung lautet: Wer unsere Vision des Multikulturalismus herausfordert, stellt sich ausserhalb des Tolerierbaren. Dieser missionarische Multikulturalismus ist dem Nationalismus verwandt, der die Kulturkämpfe des 19. Jahrhunderts befeuerte. Hier wird die Exklusion der Fehlbaren zum Aufnahmeritual ins neue Juste Milieu, das sich trotz seiner hegemonialen Stellung unentwegt radikal gibt. Zu den Auszugrenzenden gehören die Kritiker von «Black Lives Matter» oder der geschlechtsneutralen Aufladung des olympischen Frauenboxkampfs genauso wie die Skeptiker der «Brandmauern gegen rechts» oder die Sympathisanten von Donald Trump und Brexit.
Im Englischen hat sich für diese Gruppierungen der Begriff der «Left Behinds» eingebürgert, also der Abgehängten. Es geht um jene Männer und Frauen, die man früher Kleinbürger und Arbeiter nannte. Aus ihren Restbeständen rekrutieren sich die neuen Unbelehrbaren, die sich mit ihren populistischen Neigungen und ihren mitunter brachialen Protestritualen gegen den Zeitgeist auflehnen. Sie sind die neuen Wilden, die sich im Fegefeuer des missionarischen Multikulturalismus politisiert haben.
Um diese zerstörerische Dynamik an einem britischen Beispiel aufzuzeigen: In einem Leitfaden der National Education Union zur Ausbildung von Lehrern ist rund 400 Mal von «white» (mit Bezug auf die Hautfarbe) und 121 Mal von «whiteness» (dito) die Rede. Der Leitfaden will die Lehrer über den allgegenwärtigen Rassismus in der britischen Gesellschaft aufklären und ihnen antirassistische Unterrichtstechniken vermitteln. Das Ziel besteht darin, die «Zentralität der weissen Vorherrschaft» zu brechen. (…)
Kleinbürger und Arbeiter sind die neuen Wilden (nzz.ch)
Jeannette Bougrab: «Iran et Afghanistan, la cruelle indifférence de la communauté internationale à l’égard des femmes»
TRIBUNE – Alors que les talibans ont rétabli la lapidation et interdit aux femmes de chanter ou de lire à haute voix y compris lorsqu’elles sont chez elles, l’essayiste et ancienne secrétaire d’État rappelle le devoir des États occidentaux de ne pas céder devant des pays qui bafouent les droits fondamentaux des femmes. (Le Figaro, 14 septembre, article payant)
Extraits :
Vous n’avez pas pu oublier le visage éblouissant de cette athlète qui gagna la médaille de bronze au taekwondo aux Jeux paralympiques de Paris. Elle s’appelle Zakia Khudadadi, elle est réfugiée afghane. Elle a dû fuir son pays lors du retour des talibans au pouvoir en 2021 parce qu’elle est une femme. Elle dédia sa victoire à toutes les filles et les femmes en Afghanistan. Elle déclara devant les journalistes : « Aujourd’hui dans mon pays, il n’y a aucune possibilité pour les femmes de faire du sport, d’aller à l’école. Mais je sais que beaucoup de femmes et de filles ont pu me voir à la télévision aujourd’hui. Je pense que cette médaille nous donne de la force pour combattre les talibans, les politiques, pour faire face à toutes ces choses qu’ils nous interdisent. Ensemble, on ne lâchera pas, jusqu’à la paix et la liberté. » Quelle résilience !
Les talibans ont rétabli la lapidation au cours de cet été et déjà plusieurs dizaines de femmes ont péri sous les jets de pierres. De nouvelles lois liberticides ont été prises. On interdit aux femmes de chanter ou de lire à haute voix y compris lorsqu’elles sont chez elles. La folie n’a pas de limite. Albert Camus écrivait « je suis en état de révolte ce n’est pas bon ». Moi aussi je suis en état de révolte notamment quand je lis que les Nations unies ont accepté les exigences des talibans qui conditionnaient leur participation à une réunion à Doha au Qatar à l’absence des femmes. Le sort de vingt millions de femmes est sacrifié sur l’autel de la realpolitik par une organisation censée promouvoir les droits de l’homme. C’est infâme.
Comment ne pas parler des Iraniennes qui luttent au péril de leur vie contre le régime des mollahs ? En 2022, la mort de Mahsa Amini, tout juste âgée de 22 ans, tuée par la police des mœurs pour avoir enfreint les règles du code vestimentaire – elle avait laissé dépasser quelques mèches de ses cheveux de son voile – a déclenché une véritable révolte en Iran. Depuis, des femmes et des hommes manifestent dans tout le pays pour dénoncer la tyrannie islamique avec un slogan « Femme. Vie. Liberté ». Des centaines de personnes ont été tuées lors des manifestations et d’autres ont été condamnées à la peine capitale par pendaison. (…)
Les femmes ne peuvent plus être les éternelles oubliées de la politique internationale. Les femmes ne peuvent plus être sacrifiées pour tenter d’amadouer des tyrans qui ne connaissent pas de frontières. Marzieh Hamidi, une autre athlète afghane de taekwondo, en sait quelque chose. Pour avoir dénoncé le régime des talibans instaurant un apartheid de genre, elle reçoit des milliers de menaces de viol et de mort alors qu’elle vit en France. Certains des auteurs de ces menaces vivent en France. Depuis 2019, la France dispose officiellement d’une diplomatie féministe, ce qui signifie qu’un des principaux objectifs de son action extérieure est la défense et la promotion des droits des femmes et plus généralement, la solidarité avec toutes les femmes. Il serait temps d’en tirer les conséquences. Plus que jamais comme l’écrivait Léon Tolstoï, ce géant de la littérature : « Femmes, c’est vous qui tenez entre vos mains le salut du monde. »
Can you tell the truth? The information wars are about to get worse, Yuval Noah Harari argues
The author of “Sapiens” is back with a timely new book about AI, fact and fiction (The Economist, 14 septembre, article payant)
Extraits :
“Let Truth and falsehood grapple,” argued John Milton in “Areopagitica”, a pamphlet published in 1644 defending the freedom of the press. Such freedom would, he admitted, allow incorrect or misleading works to be published, but bad ideas would spread anyway, even without printing—so better to allow everything to be published and let rival views compete on the battlefield of ideas. Good information, Milton confidently believed, would drive out bad: the “dust and cinders” of falsehood “may yet serve to polish and brighten the armory of truth”.
Yuval Noah Harari, an Israeli historian, lambasts this position as the “naive view” of information in a timely new book. It is mistaken, he argues, to suggest that more information is always better and likely to lead to the truth; the internet did not end totalitarianism, and racism cannot be fact-checked away. But he also argues against a “populist view” that objective truth does not exist and that information should be wielded as a weapon. (It is ironic, he notes, that the notion of truth as illusory, which has been embraced by right-wing politicians, originated with left-wing thinkers such as Karl Marx and Michel Foucault.) (…)
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Nexus: A Brief History of Information Networks from the Stone Age to AI. By Yuval Noah Harari. Random House; 528 pages; $35. Fern Press; £28
“Let Truth and falsehood grapple,” argued John Milton in “Areopagitica”, a pamphlet published in 1644 defending the freedom of the press. Such freedom would, he admitted, allow incorrect or misleading works to be published, but bad ideas would spread anyway, even without printing—so better to allow everything to be published and let rival views compete on the battlefield of ideas. Good information, Milton confidently believed, would drive out bad: the “dust and cinders” of falsehood “may yet serve to polish and brighten the armory of truth”.
Yuval Noah Harari, an Israeli historian, lambasts this position as the “naive view” of information in a timely new book. It is mistaken, he argues, to suggest that more information is always better and likely to lead to the truth; the internet did not end totalitarianism, and racism cannot be fact-checked away. But he also argues against a “populist view” that objective truth does not exist and that information should be wielded as a weapon. (It is ironic, he notes, that the notion of truth as illusory, which has been embraced by right-wing politicians, originated with left-wing thinkers such as Karl Marx and Michel Foucault.)
Few historians have achieved the global fame of Mr Harari, who has sold more than 45m copies of his megahistories, including “Sapiens”. He counts Barack Obama and Mark Zuckerberg among his fans. A techno-futurist who contemplates doomsday scenarios, Mr Harari has warned about technology’s ill effects in his books and speeches, yet he captivates Silicon Valley bosses, whose innovations he criticises.
In “Nexus”, a sweeping narrative ranging from the Stone Age to the era of artificial intelligence (AI), Mr Harari sets out to provide “a better understanding of what information is, how it helps to build human networks, and how it relates to truth and power”. Lessons from history can, he suggests, provide guidance in dealing with big information-related challenges in the present, chief among them the political impact of AI and the risks to democracy posed by disinformation.
In an impressive feat of temporal sharpshooting, a historian whose arguments operate on the scale of millennia has managed to capture the zeitgeist perfectly. With 70 nations, accounting for around half the world’s population, heading to the polls this year, questions of truth and disinformation are top of mind for both voters—and readers. (…)
Nexus: A Brief History of Information Networks from the Stone Age to AI. By Yuval Noah Harari. Random House; 528 pages; $35. Fern Press; £28
The information wars are about to get worse, Yuval Noah Harari argues (economist.com)
Why Trump Is the Abortion Moderate
Harris wants to impose a national law without late-term restrictions. (WSJ, opinion, 13 septembre, article payant)
Extraits :
Here’s a fact check that ABC’s eager debate moderators missed Tuesday night: Of the two candidates on stage, Donald Trump is the abortion moderate. This is easy not to notice, amid the rapid-fire competing claims, but it’s true.
Mr. Trump bragged about his role in ending Roe v. Wade, which protected abortion access through fetal viability, or about six months into pregnancy (23 or 24 weeks). Yet he also has repeatedly criticized Florida’s law restricting abortions at six weeks. “Six weeks is too short,” he recently said. “I’ve told them that I want more weeks.”
Broadly speaking, this is in step with public opinion. Look at Gallup’s 2023 numbers: 69% of Americans want abortion “generally legal” in the first three months. In the second three months, however, only 37% agree; 55% say abortion should be “generally illegal,” and that includes 52% of women. (…)
Does Ms. Harris believe in any restrictions at all? She refused to say. Her response Tuesday was to call for reimposing Roe v. Wade nationwide, as if that’s all voters need to know. (…)
But she has backed the Women’s Health Protection Act, which mirrors the Florida ballot measure by reinstating the viability line with the same undefined “health” loophole late in pregnancy.
The bill is more radical than laws in many European countries that have reached a middle ground on this difficult moral issue. Ms. Harris is staking out the extreme position favored by the left that no restrictions on abortion are tolerable, not even on late-term abortions long after a fetus is viable in the womb. (…)
Why Trump Is the Abortion Moderate – WSJ
‘They are unnatural’: Arab channel TV show guest calls for the execution of gay people
Among other things, Badran said that “homosexuals are outside of nature” and that he supports killing them. (The Jerusalem Post, 13 septembre, article payant)
Extraits :
An explicit call for the murder and execution of LGBT people was made in KAN 11 corporation’s broadcast, according to a complaint filed earlier this week by The Aguda – The Association for LGBTQ Equality in Israel.
The complaint concerns a program on the state-owned Arabic-language channel “Makan 33“, which is the sister channel to the primary state-owned KAN 11.
During the interview with media personality Saeed Badran, which was broadcast on Monday night, he made unprecedented statements against the gay community in Israel for several minutes.
Among other things, Badran said that “homosexuals are outside of nature” and that he supports killing them.
He also said that it wouldn’t matter if it were an Islamic (Shariah) state, Judaic (Halachic) state, or Christian state; all would execute gay people if they ruled by religion. (…)
KAN 11 responded, “The words that were said on the broadcast in Arabic are intolerable, and it was not appropriate for them to be broadcast. We immediately removed the segment from the network. The guest who said the things on the broadcast will not return to our broadcasts.”
Elon Musk Fights for Free Speech in Brazil
A ban on X is aimed at gagging influencers who buck the state’s version of the truth. (WSJ, opinion, 11 septembre, article payant)
Extraits :
If free speech is a measure of a modern liberal democracy, Brazil is in trouble. A crackdown on expression and the denial of due process for those who contradict the state’s version of the truth dates back to 2020. Now it’s getting worse.
The latest example is Supreme Court Judge Alexandre de Moraes’s Sept. 1 shutdown of Elon Musk’s X social-media site (formerly Twitter). As part of the court’s order, anyone caught using a virtual private network to evade the ban is subject to a fine of 50,000 reais (nearly $9,000) a day. Judge de Moraes also announced a freeze of the financial accounts of Starlink, the satellite system belonging to Mr. Musk’s SpaceX. Starlink is used by internet providers that serve millions of Brazilians. (…)
Elon Musk Fights for Free Speech in Brazil – WSJ
Pourfendeuse du wokisme et pro-russe : Sahra Wagenknecht, nouvelle star de la gauche allemande
PORTRAIT – Ancienne du parti communiste, cette Allemande nostalgique de la RDA a créé une formation qui s’est imposée comme la première à gauche lors de deux élections régionales. Pour éviter l’extrême droite au pouvoir, les chrétiens-démocrates veulent pourtant s’allier avec elle. (Le Figaro, 11 septembre, article payant)
Extraits :
Quand le mur de Berlin est tombé, elle avait à peine 20 ans. Au lieu de jubiler comme une grande partie de la jeunesse est-allemande, Sahra Wagenknecht en a été atterrée. Moins d’un an plus tard, alors que la RDA disparue fusionnait avec la grande et riche République fédérale, elle s’est mise à porter le deuil du régime communiste. Depuis la réunification, militante, puis dirigeante et élue du PDS/Die Linke – héritier du parti unique de la défunte République socialiste–, elle s’est imposée comme la pasionaria de l’« Ostalgie », concentré des mots « Ost »(Est) et « nostalgie ». À 55 ans, elle domine désormais la gauche allemande dans les Länder de l’ancienne RDA et son parti négocie avec les chrétiens-démocrates pour former des coalitions régionales.
Der Spiegel, le célèbre hebdomadaire d’outre-Rhin, ne s’y était pas trompé. « En Allemagne de l’Est, un nouveau système politique est en train d’apparaître », écrivait-il au mois d’août dans un éditorial. Les élections du 1er septembre dans les Länder de Thuringe et de Saxe ont apporté une confirmation éclatante à sa prophétie. Et celle-ci devrait se répéter le 22 septembre dans le Brandebourg où les sondages dessinent un paysage politique similaire. Bien sûr, le score du parti d’extrême droite Alternative für Deutschland (AfD) – 32,8 % en Thuringe et 30,6 % en Saxe – a créé un choc. Mais il était attendu. Et c’est le Bündnis Sahra Wagenknecht (BSW, Alliance Sahra Wagenknecht) qui a créé la sensation en raflant 11,8 % des voix en Thuringe et 15,8 % en Saxe, et auquel les sondeurs prédisent un score de 17 % aux élections brandebourgeoises. (…)
Épouse depuis 2014 du vieux grognard de la gauche Oskar Lafontaine, elle a sans doute peaufiné sa stratégie à ses côtés et bénéficié de ses conseils. Cet automne, Sahra Wagenknecht aborde un autre mariage, celui de la carpe et du lapin. Car, étant donné que la CDU s’est juré de ne pas former de coalition avec l’extrême droite, la seule majorité possible en Thuringe comme en Saxe passe par une alliance avec l’extrême gauche. Chez les chrétiens-démocrates, cette perspective est loin de faire l’unanimité. Un député a même parlé du BSW comme d’une « succursale du Kremlin ». Il faut dire que Sahra la rouge n’a jamais été effarouchée par les régimes autoritaires. Depuis trente-cinq ans, elle n’a cessé de réfuter le mot « dictature » pour qualifier celui de l’ex-RDA.
«Der Niedergang der Familie ist der Ursprung ganz vieler sozialer Probleme»: Der Nobelpreisträger James Heckman weiss, woran die Welt krankt
Der amerikanische Ökonom James Heckman kritisiert, dass die Sozialpolitik die Familie zu stark vernachlässige. Zudem beklagt er eine zunehmende Opferhaltung gegenüber dem Staat. (NZZ, tribune, 9 septembre, article payant)
Extraits :
Herr Heckman, in den westlichen Gesellschaften leisten wir uns immer teurere Wohlfahrtssysteme, besonders die Altersrenten kosten viel Geld. Sie erforschen die Wirksamkeit von Sozialprogrammen. Wie gut setzen wir diese Gelder ein?
Mit der Alterung der Gesellschaft gewinnt die Wählergruppe der Rentner immer mehr an Gewicht. Dass diese Vorteile für sich erkämpfen, erstaunt daher nicht. Diese Entwicklung ist symptomatisch für die Sozialpolitik generell: Sie wird zunehmend von den partikulären Interessen einzelner Gruppen dominiert. Doch leider verliert die Gesellschaft dadurch das Gemeinwohl mehr und mehr aus den Augen. Sie kennen bestimmt den Ausspruch des früheren US-Präsidenten John F. Kennedy . . .
Frage nicht, was dein Land für dich tun kann – frage, was du für dein Land tun kannst.
Kennedy plädierte dafür, dass man als Staatsbürger eine breitere Sichtweise einnehmen sollte, welche über die eigenen Interessen hinausgeht. Diese Haltung ist zunehmend am Verschwinden. Das zeigt sich nicht nur bei den Altersrenten. Wir alle wissen, dass unsere Wohlfahrtssysteme nicht nachhaltig finanziert sind. Dennoch wird diese Tatsache in der Politik weitgehend ignoriert. (…)
Ich gebe Ihnen ein Beispiel: Ich habe den Sozialstaat in Dänemark über viele Jahre hinweg erforscht. Dieser zählt zu den grosszügigsten und teuersten überhaupt. Wenn man dort allerdings die soziale Mobilität nach Bildungsstufen analysiert, so schneidet das Land nicht besser ab als etwa die USA. Offensichtlich gelingt es trotz den ausgebauten Transferleistungen nicht, die Chancengleichheit im Hinblick auf die weniger qualifizierten Teile der Bevölkerung wesentlich zu verbessern.
Was also schlagen Sie vor, um mehr Chancengleichheit zu erreichen?
Wann immer in der Politik ein Problem auftritt, wollen wir es mit Geld lösen. «Wir brauchen mehr Budget», lautet die übliche Forderung. Doch solche Subventionen sind oftmals eine Verschwendung, wenn sie lediglich die Symptome bekämpfen, statt bei den Ursachen anzusetzen. Nehmen wir die Kinderarmut, mit der ich mich intensiv beschäftigt habe: Üblicherweise definieren wir Armut als Mangel an Geld. Doch die Armut der betroffenen Kinder ist oft viel umfassender. Ihnen fehlt es ebenso sehr an einer intakten Familie und einem Umfeld, das ihre Talente fördern? (…)
Dass sich fehlende familiäre Strukturen ungünstig auf das Kind auswirken, leuchtet ein. Ist es aber nicht heikel, wenn sich der Staat in diese privaten Belange einzumischen beginnt?
Nein, denn mit der frühkindlichen Förderung erzielt man mit Abstand die grösste Wirksamkeit. Dazu gibt es eindrückliche wissenschaftliche Studien: Kinder, die im Alter von drei bis vier Jahren mehr Zuwendung erhalten, meistern ihr späteres Leben deutlich erfolgreicher. Ebenso ist dokumentiert, dass ein dreijähriges Kind, das ein aggressives Verhalten zeigt, als Erwachsener mit einer grösseren Wahrscheinlichkeit kriminell wird. (…)
Warum sind die familiären Strukturen so wichtig, um die Chancengleichheit in einer Gesellschaft zu verbessern?
Weltweit befindet sich die Familie als Institution im Niedergang. Und diese Entwicklung steht am Ursprung ganz vieler sozialer Probleme. Besonders wenn eine Familie stark fragmentiert ist, fehlt es an der elterlichen Zuwendung für die Kinder. Die mütterliche Betreuung ist zu einem knappen und teuren Gut geworden. Die Integration der Frauen in den Arbeitsmarkt bedeutet zwar eine Errungenschaft. Allerdings hat dies zu einer Kommerzialisierung der Familie geführt – die Preismechanismen gelten jetzt ebenso in diesem Bereich. Dass es aber auch zu den Aufgaben der Familie gehört, unsere zukünftigen Generationen heranzuziehen, ist plötzlich in den Hintergrund gerückt. Diese Arbeit erhält keine Wertschätzung mehr.
Nobelpreisträger Heckmann: Vernachlässigung der Familie fördert Ungleichheit (nzz.ch)
Welcome Back to Protest University
Will college officials tolerate the antisemitic disgraces of the spring? (WSJ, 5 septembre, opinion, article payant)
Extraits:
(…) Protesters claim free speech protection, but there are legal limits. Private universities aren’t government actors for First Amendment purposes, and public and private colleges can restrict the time, place and manner of protests.
Several schools in the spring showed how to strike a proper balance. Vanderbilt emphasized official neutrality on noneducational issues in line with the University of Chicago principles. The University of Florida suspended students for violations of school policy. The University of North Carolina Chapel Hill told protesters that law enforcement would step in when the law was broken, then followed through.
More schools this autumn are banning or limiting encampments and promising discipline. Rutgers and the universities of Pennsylvania and Virginia have issued restrictions or outright bans. UVA will also require students “wearing a mask or another device whereby a substantial portion of the face is hidden or covered” to present ID or establish their identity if requested.
This is progress. The failure of school officials to protect Jewish students and liberal intellectual principles was a disgrace. There’s no excuse for failing again.
Welcome Back to Protest University – WSJ
Pourquoi Aurélien Bellanger a tort d’accuser les « laïcards » d’islamophobie
Liberté de conscience et sécularisation du politique relèvent de la science-fiction dans le monde musulman. Or, les « laïcards » sont accusés d’être hostiles à l’islam. Ça n’a que trop duré. (Point, tribune, 4 septembre, article payant)
Extraits:
(…) Le silence assourdissant des musulmans modérés
Sur le 1,8 milliard de musulmans qui foulent cette planète, seuls 3 % vivent en effet dans des régimes plus libéraux que la moyenne mondiale, relevait en 2020 le magazine britannique The Economist. Naturellement, c’est dans les pays non musulmans que les mahométans ont le plus de droits et de libertés. « Dans les pays où ils sont minoritaires, les musulmans sont obsédés par les droits des minorités. Dans les pays où ils sont majoritaires, les minorités n’ont plus aucun droit », résume Kamel Daoud pour rendre compte de cette hypocrisie.
« La moitié des 49 pays à majorité musulmane possèdent également des lois interdisant l’apostasie, ce qui signifie que leurs citoyens peuvent être jugés pour avoir abandonné l’islam. Tous les pays dont la législation comporte des lois réprimant l’apostasie sont à majorité musulmane, à l’exception de l’Inde », relevait le chercheur Ahmet T. Kuru en 2020.
Le monde musulman entend désormais exporter l’islam dans les pays qui ont mis des siècles à s’en débarrasser. De la condamnation à mort de Salman Rushdie à Dominique Bernard en passant par Samuel Paty et Charlie Hebdo, on ne compte plus les victimes de ces enturbannés qui entendent imposer leurs normes dans l’espace public, en bénéficiant du silence assourdissant de leurs coreligionnaires prétendument modérés.
La laïcité, qui entend protéger la liberté de conscience et tenir les religions à l’écart de la politique, entretient, il est vrai, un rapport conflictuel avec ce qu’Atatürk désignait comme « la théologie absurde d’un Bédouin immoral ». De là à dire que ces conflits sont de son fait, il n’y a désormais plus que les ignorants et les lâches pour soutenir pareille bêtise.
Pourquoi Aurélien Bellanger a tort d’accuser les « laïcards » d’islamophobie (lepoint.fr)
Universités, entreprises… et si le wokisme était en fin de vie ?
FIGAROVOX/TRIBUNE – Aux États-Unis, l’université de Cornell vient d’affirmer le principe de neutralité dans sa communication, tournant ainsi le dos au wokisme. La professeur de droit privé Morgane Daury-Fauveau explique que d’autres universités et entreprises anglo-saxonnes semblent suivre le même chemin. (Le Figaro, tribune, 4 septembre, article payant)
Extraits:
(…) Cette tendance au reflux du wokisme dépasse l’université. Aux États-Unis, on assiste à un changement de paradigme dans les entreprises. Des années de politiques diversité, équité et inclusion (DEI) dans les entreprises américaines ont eu des répercussions sur leurs résultats financiers. Et s’il y a bien un langage que les Américains comprennent, c’est celui de l’argent. Or, à force de communiquer sur le bien-être au travail des employés issus de diverses minorités, les entreprises ont pour le moins agacé leurs clients dont les préoccupations sont souvent à des années-lumière des thèmes wokes.
Il faut dire que certaines de ces entreprises n’y sont pas allées avec le dos de la cuillère. On apprend, à la lecture de l’Index du wokisme en entreprise (publié par l’Observatoire du wokisme), qu’en France, elles sont nombreuses à dispenser des formations afin de «sensibiliser l’ensemble des salariés aux stéréotypes et biais inconscients» (par exemple, Air France, Danone, Pernod Ricard, Michelin, Orange) ou leur demande de ne pas utiliser le mot «Noël» mais de préférer le terme de «fêtes» et abondent de multiples associations LGBTQI+. Le PDG de Carrefour regrette de ne pas pouvoir discriminer à l’embauche afin de promouvoir la diversité d’origine de ses salariés.
Aux États-Unis, la législation le permettant, la pratique des quotas est appliquée par de nombreuses entreprises. Elles imposent parfois une telle pratique à leurs fournisseurs et les boycottent s’ils ne satisfont pas celle-ci. Le mouvement de reflux du wokisme dans les entreprises américaines s’est amorcé récemment.
En mai 2022, après avoir perdu 200 000 utilisateurs, une note interne de Netflix rappelle aux salariés que leur travail est d’abord de divertir et que si certains contenus sur lesquels ils doivent travailler les dérangent, le mieux est de quitter l’entreprise. Quelques mois plus tard, en avril 2023, le brasseur Anheuser-Busch (Budweiser) perd 5 milliards en bourse après un partenariat avec une influenceuse trans. Le président de la compagnie s’excuse par un tweet : «Nous n’avons jamais eu l’intention de prendre part à un débat qui divise les gens. Notre métier consiste à rassembler les gens autour d’une bière». Fin novembre 2023, le président de Disney déclare : «les créateurs ont perdu de vue ce que devrait être leur objectif numéro un. Nous devons d’abord divertir. Il ne s’agit pas d’envoyer des messages».
Depuis 2024, les déclarations sont suivies d’actes. Des entreprises n’hésitent plus à déclarer publiquement qu’elles abandonnent leur politique woke afin d’être davantage en adéquation avec les aspirations de leurs clients. Ainsi, Tractor supply dont la clientèle est essentiellement composée d’agriculteurs, a annoncé sa décision d’arrêter sa politique de diversité et d’inclusion. Un autre géant du marché agricole, Deere & Co, adopte la même démarche dans la foulée. Tout récemment, coup sur coup, Jack Daniels (Whisky), Harley Davidson (motos) et Ford (automobile), ont déclaré se recentrer sur les besoins de la clientèle et annonce mettre fin à leur politique de Diversité, d’Équité et d’Inclusion. Le mouvement est donc nettement amorcé aux États-Unis. Il faudra donc sans doute attendre quelques années pour qu’il arrive en France…
Morgane Daury-Fauveau est professeur de droit privé, secrétaire générale de l’UNI et présidente du Centre d’études et de recherches universitaires (Ceru).
Universités, entreprises… et si le wokisme était en fin de vie ? (lefigaro.fr)
L’inquiétante hausse de la consommation d’antidépresseurs chez les jeunes
DÉCRYPTAGE – Elle a bondi de 60% chez les 12-25 ans entre 2019 et 2023, d’après un récent rapport de l’Assurance-maladie. (Le Figaro, 4 septembre, article payant)
Extraits:
(…) Mais comment expliquer cette hausse fulgurante ? Selon les professionnels de santé, la réponse la plus évidente réside dans la détérioration significative de la santé mentale des jeunes. « Depuis 2020, la demande de soins a explosé au département psychiatrie des urgences. Nous constatons un niveau élevé de souffrance et de pathologies chez les plus jeunes », indique le Pr Michel Lejoyeux. Pour le chef du service psychiatrie-addictologie de l’hôpital Bichat, « il y a eu deux pandémies : l’une infectieuse, celle du Covid-19, puis une autre, d’ordre psychiatrique, dont nous ressentons encore les effets aujourd’hui ». (…)
En cause ? Les trois confinements de 2020 et 2021, qui ont duré plus de cinq mois au total, provoquant « une perturbation des rythmes scolaires, la disparition des loisirs, du sport, et la rupture des liens sociaux », souligne Frank Bellivier, professeur de psychiatrie à l’université Paris Cité et délégué ministériel à la Santé mentale et à la Psychiatrie.
Pour lui, cette « désorganisation » a entraîné des troubles du rythme circadien, exacerbés par une surconsommation d’écrans. (…)
« Passer de nombreuses heures sur les réseaux sociaux a nourri des états anxieux et dépressifs, amplifiés par la privation de sommeil, particulièrement néfaste pour les enfants. On ne peut pas exclure que le virus lui-même, étant neurotrope (qui atteint le système nerveux, NDLR) ait contribué à ces troubles », complète Frank Bellivier. Aux conséquences de la pandémie se superposent « un contexte économique et écologique anxiogène » et « une jeunesse en perte de repères, d’espoir et de sens, ce qui rend difficile la capacité à se projeter dans l’avenir », indique la psychologue clinicienne Delphine Py, auteur du livre Le Guide de ta santé mentale. (…)
« Sans un suivi adapté, les antidépresseurs peuvent entraîner des risques de rechute, surtout si la prescription n’est pas correctement ajustée », rappelle Delphine Py. Il est alors « essentiel » que cette prescription s’accompagne d’une prise en charge et d’un suivi psychologique adéquat, indique Michel Lejoyeux. C’est dans cette optique que, en 2022, le dispositif Mon psy a été mis en place, offrant aux patients de plus de 3 ans atteints de troubles psychiques légers à modérés la possibilité de bénéficier de 12 séances avec un psychologue conventionné, remboursées par l’Assurance-maladie.
Sur une note plus positive, le Pr Lejoyeux encourage la promotion « des facteurs de protection contre les maladies mentales », comme l’activité physique, le lien social et familial et des activités « qui donnent un sens à la vie ».L’inquiétante hausse de la consommation d’antidépresseurs chez les jeunes (lefigaro.fr)
Young People Are Taking Over the Workplace, and That’s a Problem for Bosses
Chiefs cater to younger workers’ needs and give them advice; ‘nobody told them how to be’ (WSJ, 3 septembre, article payant)
Extraits:
Gen Z workers are expected to outnumber baby boomers in the U.S. workforce this year. If only their bosses could understand them.
Companies find their youngest employees the most difficult to work with, surveys show. Now executives are making efforts to engage them more. They are arranging mentorship for employees who entered the workforce remotely during the pandemic; they are giving guidance on how to communicate and when to keep their thoughts to themselves; and they are offering new kinds of perks, like an on-site therapist.
Each new generation coming up in the workforce tends to confuse corporate management, at least initially. Members of Gen Z—generally defined as born between 1997 and 2012—are no exception. Dozens of board members from public companies gathered in June at the Sheraton hotel in Palo Alto, Calif., to discuss the questions this latest cohort raises.
Christine Heckart, who has worked as an executive in Silicon Valley for more than 25 years, told the audience that younger generations want meaning, mentorship and a sense of purpose.
The message didn’t go over well with everyone in the room. One board member in attendance asked why any of those things should be the company’s responsibility. (…)
Last summer, credit-card issuer Synchrony Financial asked dozens of new Gen Z hires at its headquarters in Stamford, Conn., to tell executives what benefits and culture they hoped to find in an employer.
The answer surprised Synchrony’s executives: Some in the cohort of about 100 people said they wanted free, on-site therapy at work.
“Maybe 25 or 30 years ago, it would have been a gym,” said DJ Casto, Synchrony’s chief human resources officer. “Now, it’s someone to help me figure out how to have the right mental wellness.” (…)
“What they want is this meaningful way of working,” said Vashist. “Even though we pay very handsomely,” he added, “it’s not enough to do that.”
The design-software developer Canva has put supervisors through a leadership coaching academy in the past year, aiming to reinforce that younger employees expect clear goals and guidance on how to develop new skills, said Jennie Rogerson, the company’s global head of people.
Rogerson said Canva is already reaping the benefits of giving Gen Z employees, in particular, more conversations around their long-term goals and how their work plays into the company’s purpose. Managers frame conversations around: “What are the goals that we’re going to take on together?” she said. “How do you contribute towards that?”
Young People Are Taking Over the Workplace, and That’s a Problem for Bosses – WSJ
Mehr Urlaub, weniger Geld: Hälfte der Berufstätigen will weniger arbeiten
Die Bereitschaft der Arbeitnehmer, für weniger Arbeit auf einen Teil des Gehalts zu verzichten, wächst – trotz vieler unbesetzter Stellen in den Unternehmen. Dabei zeigen sich deutliche Unterschiede zwischen den Generationen. (FAZ, 3 septembre, article payant)
Extraits:
Mehr als die Hälfte der Beschäftigten in Deutschland will nach einer Umfrage weniger arbeiten. Rund ein Drittel ist bereit, sich dafür freizukaufen. Für mehr Urlaubstage wären 34 Prozent der Befragten sogar bereit, weniger Geld zu bekommen, wie eine Umfrage im Auftrag des Karrierenetzwerks Xing ergab.
Viele Mitarbeiter spüren die Folgen unbesetzter Stellen in ihrem Unternehmen: Über 40 Prozent der Befragten gaben an, dass ihr Unternehmen Schwierigkeiten habe, geeignetes Personal zu finden, während 30 Prozent von einer erhöhten Arbeitsbelastung und einer schlechten Atmosphäre am Arbeitsplatz sprachen.
Bis zum Jahr 2035, so hat es das Institut für Arbeitsmarkt- und Berufsforschung ausgerechnet, gehen dem deutschen Arbeitsmarkt 7 Millionen Arbeitskräfte aus demographischen Gründen verloren. Die staatliche Förderbank KfW warnte: Wegen der fehlenden Arbeitskräfte drohe Deutschland noch in diesem Jahrzehnt eine Ära stagnierenden, womöglich sogar schrumpfenden Wohlstands.
Allerdings lehnten sechs von zehn Befragten die Idee ab, mehr zu arbeiten, um diesen Problemen entgegenzuwirken. Während die älteren Generationen der „Babyboomer“ und „Gen X“ jeweils zu 63 Prozent sagten, dass Mehrarbeit nicht notwendig sei, hielten „Millennials“ und „Gen Z“ dies mit jeweils knapp über 50 Prozent für etwas wichtiger. (…)
Mehr Urlaub, weniger Gehalt: Hälfte der Berufstätigen will weniger arbeiten (faz.net)
Laut Duden ist das Wort «Flittchen» häufig, «Eskimo» teilweise diskriminierend. Seit wann ist messbar, wie stark Worte verletzen?
Die Neuauflage des Dudens führt eine Diskriminierungsskala ein. Warum das grössenwahnsinnig ist. (NZZ, opinion, 3 septembre, article payant)
Extraits:
Der Duden will Ordnung in der Sprache schaffen. Eigentlich nichts Neues, nun aber will die Redaktion nicht nur Zweifelsfälle in Orthografie und Grammatik klären, sondern auch ermessen, welche Wörter die schlimmsten Finger sind.
In der jüngst erschienenen 29. Auflage versucht sich die Redaktion deshalb an einem Diskriminierungsbarometer. Seither trägt eine von der Redaktion auserkorene Gruppe an Wörtern den Zusatz «teilweise diskriminierend», «häufig diskriminierend», «stark diskriminierend», «derb diskriminierend» oder «vulgär diskriminierend».
Zum Beispiel «Fettsack». Laut Duden-Redaktion ist das Wort im Jahr 2024 «derb diskriminierend», in der vorherigen Ausgabe galt es noch schlicht als «derb». «Flittchen» ist neuerdings «häufig diskriminierend», und «Eskimo» schätzt die Redaktion als «teilweise diskriminierend» ein. Und schon tut sich ein Abgrund auf. Was, bitte schön, sollen «häufig» und «teilweise» bedeuten? Ein versteckter Hinweis darauf, dass es einen Unterschied macht, wer das Wort in den Mund nimmt? Oder verbirgt sich dahinter eine numerische Analyse der Verletzungsgrade? Wohl kaum.
Die Liste der Irritationen ist lang: Was hat es zu bedeuten, dass «Schwuchtel» und «Schlampe» als «diskriminierend» gewertet werden, aber das Wort «zwergwüchsig» den Zusatz «stark diskriminierend» verdient? Sind «Schwuchtel» und «Schlampe» etwa weniger beleidigend? Und wie soll man sich das vorstellen? Führt die Duden-Redaktion intern eine Excel-Tabelle zum vermeintlichen Verletzungsgrad von Schimpfwörtern?
Grundlage für die Diskriminierungsskala ist laut Duden-Redaktion der Duden-Korpus, eine riesige Sammlung aus verschiedensten Textgattungen. Der Wortgebrauch werde analysiert und mit anderen Wörterbüchern verglichen. Die Redaktion spricht von einem «dynamischen Prozess», der nie abgeschlossen sei.
Eigentlich aber ist es die Duden-Skala selbst, die schrecklich undynamisch und steif ist. Woher kommt das Verlangen, jedes Wort haargenau aufzudröseln, gegen andere Wörter abzugrenzen und aufzuwiegeln? Und woher der Grössenwahn, das auf eine sinnvolle Weise leisten zu können? (…)
Duden-Neuauflage: Brauchen wir eine Skala für diskriminierende Wörter? (nzz.ch)
India’s women problem : The rape and murder of a doctor in India is fuelling outrage
But public protests about violence against women have not achieved much (The Economist, 23 août, article payant)
Extraits:
THERE WERE nearly 32,000 rapes reported in India in 2022, the latest year for which data are publicly available, according to the national crime records bureau. That number hugely understates how common sexual violence is in the country. Most incidents are never reported. Those that are rarely make the news.
Once in a while a particularly gruesome case leads to national outrage. So it went in 2012, when a 23-year-old student was gang-raped on a bus in Delhi before being left for dead by the side of the road. She later died of her injuries. Or in 2020, when a 19-year-old Dalit farmworker was gang-raped in the northern state of Uttar Pradesh, allegedly by a group of upper-caste men from her village. She, too, died.
And so it has been over the past couple of weeks, following the rape and murder on August 9th of a 31-year-old trainee doctor during her night shift in a hospital in Kolkata, the capital of the eastern state of West Bengal. Women across the country have taken to the streets demanding safety from violence and equality at work and in public life. Doctors have gone on strike for better working conditions. The outrage is important, says Vrinda Grover, a lawyer and activist: “It says this is wrong, and we as a society won’t condone this violence.”
Yet outrage has done little in recent years to improve the lives of Indian women. The number of reported rapes in the country was higher in 2022 than a decade before. (…) One reason is that the government is not enforcing its own laws. (…)
Meanwhile, violence against women is still widely considered acceptable. Nearly half of Indians surveyed by the government between 2019 and 2021, men and women both, said that a husband was sometimes justified in beating his wife for offences such as “disrespecting” his parents or going out without asking his permission. Marital rape is not a crime. (…)
Narendra Modi, the prime minister, alluded to the problem of violence against women in his Independence Day speech on August 15th, without specifically mentioning the case in Kolkata. His main recommendation was to “instil fear” through harsher punishments. Rekha Sharma, chairwoman of the National Commission for Women under Mr Modi’s previous government, blamed the government of West Bengal, which is led by an opposition party. She has previously said that highlighting the problem of sexual violence was akin to “defaming” the country. India is hardly alone in needing to tackle violence against women. But politicians remain unserious about curbing it. ■
The rape and murder of a doctor in India is fuelling outrage (economist.com)
Endangering human rights: The pitfalls of cultural relativism and critical race theory
Cultural relativism’s empty notions of justice, rights, and welfare have defeated objective truths brought by realism in political argument. (The Jerusalem Post, 24 août, tribune, quelques articles gratuites / sem.)
Extraits:
Philosopher Bernard Williams once said that “we all have a good idea of what human rights are,” echoing Saint Vincent’s Catholic notion of “what everyone, always and by everyone is believed.” However, in a world where people can justify, and even celebrate human butchery in the name of justice, resistance, and liberation, any such standardized “good idea” of human rights has been perverted – overly subjectified and relativized.
In the words of Iranian human rights advocate, lawyer, and former judge Shirin Ebadi: “The idea of cultural relativism (the view that ethical and social standards reflect the cultural context from which they are derived) is nothing but an excuse to avoid human rights.” (…)
While cultural distinctions must be considered in shaping global decisions, a minimalistic and realistic attitude toward human rights is imperative to upholding global order and civility.
Philosopher Thomas Hobbes famously stated that, “before politics can secure anything else, it must first secure order, protection, safety, trust, and the conditions of cooperation.” With no order, protection and safety, no trust or condition of cooperation can develop. Most important for Hobbes is the right to life, which marks the transition between the state of nature and civil society.
Legitimation narratives, such as cries for “decolonization” and “resistance,” are often used to justify violence and spark disputes between who is in the right and who is in the wrong. Such narratives should rest upon facts and context – and take right to life into account.
The unbridled use of critical theory and cultural relativism to justify a cause “by any means necessary” has overstepped its bounds to infringe upon human rights, to our collective detriment. (…)
THEORISTS LIKE Mutua would likely champion third world legitimation narratives of resistance and liberation no matter the human rights breaches on other individuals with the same right to life.
This narrative posits that terrorism perpetrated toward a Western society is acceptable in the name of resistance, liberation, and justice. Such a mindset foments polarization and revenge, rather than healing, empathy, compromise, and collaboration securing basic freedoms.
Mutua’s anti-hierarchical approach aims to balance power dynamics due to past or present circumstances. While the tragic legacies of white supremacy, imperialism, and colonization should be corrected, the binary characterization of pinning sole blame on the “oppressor” often deprives third-world nations from examining the internal situations that may contribute to their oppression.
Such a notion describes the disastrous linkage between the Hamas terrorist organization and the legitimate grievances of the Palestinian people. Its corrupt leadership has exploited the Gazan population for its own self-enrichment, misappropriating international aid, using its civilians as human shields, and indoctrinating children to wage jihad. (…) Human rights endangered during the Israel-Hamas war – The Jerusalem Post (jpost.com)
Zwischen der Verteufelung und der Verklärung des «Wilden» durch den Westen tun sich oft Abgründe auf; vieles bleibt tabu
Schöne neue postkoloniale Welt: Wer Aufklärung leistet, sieht sich oft als Täter denunziert; Opfer kollaborierten oder wurden zu Tätern. Der Traum der Vernunft neigt dazu, Monster zu gebären. (NZZ, 24 août, article payant)
Extraits:
Nicht nur die Atomphysik, auch Humanwissenschaften und Philosophie sind undenkbar ohne die wegweisenden Beiträge jüdischer Gelehrter im späten 19. und frühen 20. Jahrhundert. Es genügt nicht, Sigmund Freud und Albert Einstein zu nennen – ohne Edmund Husserl, Henri Bergson, Émile Durkheim, Lucien Lévy-Bruhl, Ludwig Wittgenstein und Franz Boas gäbe es keine moderne Philosophie, Psychologie, Soziologie und Ethnologie, so wie es ohne Robert Oppenheimer und Edward Teller keine Atom- oder Wasserstoffbomben gäbe. Was Fluch und Segen zugleich ist, denn die Ächtung jüdischer Wissenschafter hinderte Nazideutschland daran, zur Atommacht zu werden. (…) Der aufklärerische Impuls der Kulturanthropologie stand von Anfang an im Widerspruch zur Selbstwahrnehmung ethnischer Gruppen, die, was Aussenstehende über sie zu Papier brachten, entweder unkritisch übernahmen oder empört verwarfen – oft im selben Atemzug, beides zugleich. (…)
Für die Wokeness-Bewegung sind alle Weissen Rassisten, egal, was sie lehren und forschen, denken oder reden: ein postkoloniales Narrativ, das Fanatiker und Extremisten von links und rechts vereint, von der Hamas, Hizbullah- und Huthi-Milizen bis zu Alt- und Neonazis, wobei der Antisemitismus als Bindemittel fungiert.
Wem die Gleichsetzung von Jihadisten mit Terroristen zu undifferenziert erscheint, der oder die möge bedenken, dass schon die erste Generation der Rote-Armee-Fraktion in Lagern der PLO das Handwerk des Tötens erlernte – selbst eine Ikone der Linken wie Ulrike Meinhof nahm aktiv daran teil. Und es überrascht auch nicht, dass und wie Horst Mahler vom RAF-Anwalt zum Nazi-Sympathisanten wurde; schon 1969 mokierte der Kommunarde Dieter Kunzelmann sich über den «Judenknax» seiner Generation und plante einen Sprengstoffanschlag auf die Synagoge in Westberlin.
Trotzdem ist es fahrlässig und falsch, alle Mordbanden und Attentäter der Gegenwart in ein und denselben Sack zu stecken in der trügerischen Hoffnung, wenn man diesen fest genug zuschnüre, herrsche Ruhe im Kontor. Wer Drachen bekämpfe, werde leicht selbst zum Drachen, sagte Nietzsche, und der Endsieg über die Hamas, den der israelische Ministerpräsident Netanyahu in Aussicht stellt, ist wie der ewige Friede eine Utopie ausserhalb der von Menschen gemachten Geschichte. Strategien zur vollständigen Ausmerzung des Terrors führen diesem leicht neue Unterstützer zu. Man kann sehr wohl auf Hard Power setzen, sollte aber auch die Möglichkeiten von Soft Power weder vergessen noch vernachlässigen.
Hand Christoph Buch lebt, wenn er nicht auf Reisen ist, in Berlin. 2024 erschien im Arco-Verlag der Band «Vom Bärenkult zum Stalinkult».
Verteufelung und Verklärung: schöne neue postkoloniale Welt (nzz.ch)
Einfach nicht mitmachen – wie man sich gegen die woke Kulturrevolution wehrt
Auf ihrem langen Marsch durch die Institutionen hat die woke Kulturrevolution neue Dogmen und Tabus etabliert. Die Bewegung ist klar illiberal, doch nutzt sie geschickt die Sprachmaske von Toleranz und sozialer Gerechtigkeit, um kritische Stimmen zu diffamieren. (NZZ, 22 août, tribune, article payant)
Extraits:
Man muss zunächst anerkennen, dass woke Menschen es zumeist gut meinen. Doch sie folgen einer Moralideologie mit manichäischen und maoistischen Zügen, die hochkomplexe soziopolitische Zusammenhänge auf eine simple Formel aus Unterdrückern und Unterdrückten reduziert. Andersdenkende gelten als moralisch schlecht und sollen kein Gehör finden. Als doktrinäre Strömung mit wenig philosophischem Tiefgang muss sie den öffentlichen Diskurs kontrollieren, was ihren Hyperfokus auf politisch korrekte Sprache erklärt.
Anstatt evidenzbasiert zu argumentieren, bedient sie sich in kruder Weise der Diskurskritik Michel Foucaults, in deren Zentrum diskursimmanente Macht und Marginalisierung stehen, und folgt dem Postmodernismus in die Negierung objektiver Wahrheitsfindung. Was epistemisch und moralisch zählt, ist der relative Unterdrückungsstatus gesellschaftlicher Gruppen – die Grundlage woker Identitätspolitik.
Einer Bewegung, die objektive Beweisführung ablehnt, mit rationalen Argumenten beizukommen, ist ein Kampf gegen Windmühlen. Es gibt aber Wege, sie zu entzaubern, ohne ihre puritanischen Tabus direkt zu verletzen und sich damit zur leichten Zielscheibe woker Cancel-Culture zu machen.
Der erste Schritt, sich einem politischen Kult zu entziehen, ist immer, nicht aktiv mitzumachen. Es gilt, sprachliche Codes zu erkennen und zu vermeiden. Niemand muss von «Cis-Frauen» sprechen, wenn er Frauen meint, oder öffentlich seine «Pronomen» kundtun. Wer sich dem woken Sprachgebrauch anpasst oder ideologisch gefällige Aussagen tätigt, an die er nicht wirklich glaubt, zeigt vorauseilenden Gehorsam. (…)
Es bringt wenig, denjenigen, die heute «Queers for Palestine» skandieren und sich dabei mit der radikalislamischen Hamas solidarisieren, die Widersprüchlichkeit ihres Standpunkts zu erklären oder mit ihnen über Antisemitismus und die Komplexität des Nahostkonflikts zu diskutieren. Ebenso lohnt es sich nicht, einen tieferen Sinn hinter Parolen wie «No climate justice on stolen land» zu suchen. Schliesslich kann jede noch so pointierte Kritik an der Bewegung durch moralisch codierte Beschimpfungen und gebetsmühlenartiges Wiederholen ideologischer Losungen neutralisiert werden. Am besten, man lässt sich gar nicht erst aufs intersektionale Glatteis führen. (…)
Viele Firmen und Organisationen unterziehen heute ihre Belegschaft Diversitäts- und Inklusionstrainings zu Themen wie Antirassismus oder Gender. Ein Einfallstor für woke Indoktrinierung. In solchen Fällen ist es sinnvoll, den oft ahnungslosen Verantwortlichen klarzumachen, dass man zwar für Toleranz und gegen Diskriminierung eintrete, sich aber nicht ideologisch vereinnahmen lassen möchte. Denn was als neutrale Bildungsleistung daherkommt, basiert häufig auf den radikalen Glaubenssätzen einer fundamentalistischen Ideologie. Wer der woken Kulturrevolution die Stirn bietet, ohne dabei in andere Extreme zu verfallen, verteidigt das hohe demokratische Gut der Glaubens- und Meinungsfreiheit.
Gerfried Ambrosch lebt als Literatur- und Kulturwissenschafter in Wien.
Einfach nicht mitmachen – wie man sich gegen die woke Kulturrevolution wehrt (nzz.ch)
Amerikafeindlichkeit – die populärste Ideologie des Westens
Lange war Antiamerikanismus eine Domäne der Linken. Nun stimmen rechte Politiker wie Roger Köppel und Björn Höcke in den Chor ein. Damit hofieren sie Russland und verraten die liberale Gesellschaft. (NZZ, 22 août, opinion, article payant)
Extraits:
(…) Es waren jahrzehntelang vor allem linke Aktivisten, die im Westen eine ausbeuterische Macht sahen. Während die rechten Europäer Amerika als Beschützer vor den Kommunisten und als einen Garanten für die Demokratie sahen. Eine Reihe von amerikanischen Kriegen – in Vietnam, Afghanistan, Irak – haben die Skepsis in Europa vergrössert und dem Ansehen des Landes zu Recht geschadet. Zudem stören sich kleinere Staaten generell an einem Weltpolizisten, der sich in alles einmischt und stets sein Gewicht in die Verhandlungen wirft, um eigene Vorteile zu erlangen – die Schweiz bekam dies im Bankenwesen zu spüren. Amerika ist die Macht, die die Souveränität der Europäer schützt, sie im Einzelnen aber auch immer wieder beschränkt.
Die kriegerischen Interventionen der Amerikaner haben ausserdem zu Flüchtlingswellen geführt – auch hier haben viele rechte Politiker den Eindruck, sie müssten ausbaden, was die Amerikaner angerichtet haben. Die Folgen des europäischen Kolonialismus werden hingegen eher übersehen.
Nun aber, vor dem Hintergrund des Krieges in der Ukraine, dienen amerikanische Verbrechen primär dazu, russische Verbrechen zu relativieren und zu verharmlosen. Konservative Politiker haben plötzlich Mühe damit, zuzugeben, dass liberale, demokratische Länder wie die Schweiz und Deutschland natürlicherweise Amerika viel näher stehen als Russland. Linke Politiker, die ihre Herkunft herunterspielen, sind eine Normalität. Konservative Politiker aber, die ihre Herkunft verleugnen, müssten die Wähler misstrauisch machen. Denn wer bereit ist, Russland – vor Amerika – zu verteidigen, hat offensichtlich keine zuverlässig freiheitliche Gesinnung.
Bei der deutschen AfD spiegelte sich dies zuletzt in Parteiaustritten von gemässigten Politikern wie Georg Pazderski und Joana Cotar. Letztere nannte als Grund die Anbiederung der Partei «an die diktatorischen und menschenverachtenden Regime in Russland, China und Iran». Rechte Politiker, die sich auf die Seite Russlands schlagen, sagen gerne, dass sie sich nicht für Werte, sondern einzig für Recht interessierten. Das Argument ist besonders zynisch, wenn man bedenkt, wie schlecht es um die Rechte der Menschen in diesen Ländern bestellt ist.
Die AfD frönt nun fast geschlossen der Multipolarität. Das klingt wunderbar. Aber wer glaubt, dass die Welt ein besserer Ort wird, wenn Staaten wie China und Russland an Einfluss gewinnen, dürfte sich täuschen. Der AfD-Politiker Björn Höcke bezeichnet Amerika – nach Carl Schmitt – als «raumfremde Macht», die in Europa nichts zu suchen habe. Ausserdem würden die Amerikaner «ein deutsch-russisches Zusammengehen» verhindern. Die Rede, dass Deutschland ein Vasall der Amerikaner sei, gehört zur AfD-Standardrhetorik. (…)
In Deutschland kam 2024 eine Studie zum Befund, dass eine kritische Einstellung gegenüber den USA bei den Anhängern der AfD und dem BSW – der Partei von Sahra Wagenknecht – am verbreitetsten ist. Das Gerede vom «Vasallen» kennt auch das BSW. Im Programm zur Europawahl hielt die Partei ausserdem fest, Europa dürfe «nicht länger eine digitale Kolonie der Vereinigten Staaten sein». (…)
Die Ablehnung Amerikas kommt von links und von rechts, sie kommt aber auch von aussen – mit Einwanderern aus arabischen Ländern, die zwar im Westen leben wollen, diesen jedoch verachten. Als lose antiliberale Koalition haben sie das Potenzial, den Westen zu schwächen. Gerade den angeblich bürgerlichen Politikern, die sich als Relativierer betätigen, müsste dies zu denken geben. Sie warnen vor der Aufgabe der eigenen Kultur, dabei scheinen sie ihre Kultur selbst schon aufgegeben zu haben.
Antiamerikanismus – die populärste Ideologie des Westens (nzz.ch)
👎 Les préjugés sur des jeunes mal éduqués, paresseux, égoïstes : épisode 2, le mythe d’une génération trop gâtée
« Jeunesses et préjugés » (2/4). Dans une série d’entretiens, des chercheurs détricotent les clichés qui collent à la peau des jeunes. Aujourd’hui, le sociologue Camille Peugny. (Le Monde, 20 août, entretien, article payant)
Extraits:
L’antienne est revenue en force pendant la pandémie de Covid-19. « Il leur faudrait une bonne guerre » à ces jeunes qui ne savent pas ce qu’est une existence difficile, ont rétorqué certains, lorsque des médias ont relayé le malaise grandissant des jeunes générations. Le préjugé est tenace : les jeunes d’aujourd’hui seraient trop gâtés et auraient toujours eu tout ce qu’ils voulaient sans effort. Pour cette raison, ils ne supporteraient plus aucune frustration, voire se montreraient capricieux et paresseux.
Mais les anciens enfants rois qu’on aurait trop choyés ont-ils vraiment la vie plus facile que leurs parents ? Le chercheur Camille Peugny, professeur de sociologie et auteur de Pour une politique de la jeunesse (Seuil, 2022), rappelle au contraire que les jeunes d’aujourd’hui subissent des conditions d’entrée dans la vie active de plus en plus drastiques, avec une précarisation croissante lors des études, des emplois précaires ou une difficulté d’accès au logement.
(…) Pour autant, vous tenez à rappeler que tous les jeunes ne connaissent pas les mêmes difficultés. En quoi certains, moins favorisés, se confrontent-ils à une forme de double peine ?
Il y a toute une partie de la jeunesse qui, effectivement, s’en sort très bien, quand elle vient d’un milieu aisé, qu’elle a fait des études valorisées. Quand une autre, de l’autre côté, se heurte à un durcissement des inégalités, au sein de sa propre classe d’âge. Le diplôme n’a, en effet, jamais eu autant de valeur pour protéger des trajectoires précaires. On constate même que l’écart entre diplômés et non diplômés s’est fortement creusé, en matière de risque de chômage ou de possibilité d’obtenir un CDI. Mais l’accession à cette protection est grevée par une forte reproduction sociale. La France demeure un des pays européens dans lequel l’origine sociale pèse le plus dans le parcours des jeunes. Et cette réalité s’aggrave.
Une des particularités de notre pays est de voir, chaque année, 100 000 jeunes sortir du système scolaire sans qualification, et venir grossir les rangs des jeunes NEET (ni en emploi, ni en études, ni en formation). Ceux-ci sont alors en proie à une vive précarité, dans une société qui demande toujours plus de diplômes. Aujourd’hui, 21 % des jeunes de moins de 25 ans vivent au-dessous du seuil de pauvreté, contre 12 % dans la population générale.
RIP adulthood: Is Western culture stopping people from growing up?
Kidults are all around you (The Economist, 20 août, book review, article payant)
Extraits:
An older boss was correcting a younger female employee. “There is no P in ‘hamster’,” said the boss. But “that’s how I spell it,” the 20-something objected. The boss suggested they consult a dictionary. The employee called her mother, put her on speakerphone and tearfully insisted that she tell her boss not to be so mean.
It is an arresting vignette. The tearful employee appears to have imbibed the notion of “my truth”, a popular phrase intended to rationalise the speaker’s beliefs and shield them from criticism based on facts. You may say that 1+1=2, but “my truth” is that it makes three. Post-modernists deem this way of thinking sophisticated. Keith Hayward calls it childish. He is right. (…)
But Mr Hayward, a criminologist at the University of Copenhagen, goes much further. In “Infantilised”, he contends that young people today are less mature than previous generations, and that Western culture is to blame. He offers plenty of examples of “kidulting” to reinforce his case. Some people like to recreate their childhood pleasures by dressing up as “My Little Pony” and buying tickets to places where they can jump into ball pits and do pillow-fights. Some carry on pursuing teenage kicks in nightclubs well into early middle age.
Over many years as a lecturer, Mr Hayward grew concerned that his 18-year-old students “resembled less mature teenagers on the cusp of adulthood and more fearful schoolchildren adrift in an alien world of adult autonomy”. One arrived in class dressed in a onesie, noting that it was cold and he liked to feel comfortable. Was he not “concerned about the infantilising overtones of such a garment?” asked Mr Hayward. “No, I want to be treated like a kid,” came the reply. “Adulting is hard.” (…)
But Mr Hayward’s argument has two flaws. One is that it is so grumpy. Why shouldn’t adults dress up as comic-book characters, if they enjoy it? What is wrong with liking the “Wallace and Gromit” animated films? Being grown-up means taking responsibility for your actions; it does not mean only ever seeking fun in highbrow places.
The second, bigger flaw is that Mr Hayward glosses over more compelling explanations for the supposed surge of “infantilism” he decries. Perhaps there is more memorable evidence of adults behaving childishly these days because everyone has a camera and posts amusing clips to social media. The idiotic things that the Boomers and Generation X did in their 20s are nearly all forgotten, thank heaven. The silliest antics of the silliest members of Gen Z tend to go viral.
And perhaps the reason why young people are finding jobs and having children later in life than earlier generations is that they are remaining longer in education. A whopping 40% of Americans aged 25 and over now have college degrees, up from 8% in 1960. This is a huge change, and usually considered a good thing, even if some degrees are costly and pointless. Those who are still studying at 25 are unlikely to be financially independent, and may therefore hesitate to have children. This is not childish; it is wise.
Other writers, such as Jonathan Haidt and Jean Twenge, have compiled interesting and sometimes troubling research about the young, from their apparently high levels of mental anguish to their threadbare support for free speech. But to dismiss a whole generation as big babies seems like name-calling. ■
Is Western culture stopping people from growing up? (economist.com)
Abtreibungsstreit: Eine Frage des Glaubens
Der Streit über den Schwangerschaftsabbruch wird mit hohen Einsätzen ausgetragen. Den einen geht reproduktive Selbstbestimmung über alles, andere halten es mit der Menschenwürde des Embryos. Kann es einen Ausgleich geben? Ein Gastbeitrag. (FAZ, 20 août, tribune, article payant)
Extraits:
Am 15. April dieses Jahres hat die von der Bundesregierung berufene Kommission zur reproduktiven Selbstbestimmung und Fortpflanzungsmedizin ihren Abschlussbericht vorgelegt und vor allem mit ihrem Vorschlag zur Neuregelung des Schwangerschaftsabbruchs Aufsehen erregt. Dieser soll danach während der Frühphase der Schwangerschaft vollständig entkriminalisiert und von allen rechtlichen Bindungen freigestellt werden; für die mittlere, bis zur selbständigen Lebensfähigkeit des Fötus reichende Phase, ist eine Abwägung mit den Rechten der Frau vorzunehmen.
Vielleicht wird dies irgendwann so Gesetz, vielleicht auch nicht. Was die derzeitige Lösung anbelangt, die den Abbruch während der ersten zwölf Wochen schon noch irgendwie missbilligt, aber ihm sachlich keine ernsthaften Grenzen mehr setzt, so hat sich die Gesellschaft damit im Großen und Ganzen eingerichtet und ihren Frieden gemacht; nur einige religiöse Kleinstgruppen führen noch in Mahnwachen vor den einschlägigen Beratungsstellen oder Arztpraxen ihren Kampf für das Leben fort, von dem auch sie wissen könnten, dass er verloren ist.
Darin unterscheidet sich die Lage in der Bundesrepublik von den Vereinigten Staaten von Amerika, wo er mit unverminderter Heftigkeit tobt und die weitere Entwicklung derzeit völlig offen ist. Die Gesellschaft ist dort hochgradig polarisiert, das politische Klima ist erhitzt und feindselig, und der kulturelle Graben, der das Land durchzieht, macht sich bis heute wesentlich an der unterschiedlichen Haltung zur Abtreibungsfrage fest. (…)
Es spricht deshalb einiges dafür, dass sich der Streit rational gar nicht entscheiden lässt, sodass am Ende weniger die Argumente zählten als vielmehr das Rechtsgefühl und die Intuition. In einem kleinen Text zum Thema hat Bernhard Schlink dieses Intuitive unseres Urteils einmal sehr schön in die Frage gekleidet, woher wir eigentlich wüssten, was ein anderer Mensch ist und was seine Würde als Person ausmacht. Wir wissen es, so seine Antwort, im Zweifel deshalb, weil es uns möglich ist, ihn zu erleben und uns in ihn hineinzuversetzen.
Für den Embryo im Mutterleib ist dies von einem Zeitpunkt, den Schlink – übrigens unter ausdrücklicher Anleihe bei Thomas von Aquin – auf die 12. bis 13. Schwangerschaftswoche datierte, grundsätzlich möglich: Der Embryo wird zusehends menschenähnlicher, die Schwangere spürt seine Bewegungen und tritt zu ihm in eine innere Beziehung.
Für die gerade eben befruchtete Eizelle oder auch die spätere Blastozyste, schrieb Schlink, gelte das nicht: sich in eine solche einzufühlen sei schlechterdings unmöglich. Für andere wiederum bestimmt sich die Haltung in diesem Punkt von vornherein nach ihren religiösen Überzeugungen, die man, weil sie zur innersten Persönlichkeit gehören, auch in juristischen Diskussionen nicht einfach ablegen kann wie einen Stock oder Hut. (…)
Auf den Satz von der Menschenwürde trifft das geradezu exemplarisch zu, sodass Theodor Heuss ihn einst völlig zu Recht als „nichtinterpretierte These“ bezeichnete. Mit jeder Interpretation, die über ganz allgemeine Aussagen hinausgeht, beginnen dann aber die Schwierigkeiten, weil dann immer die jeweiligen moralischen, teils auch religiösen Vorstellungen hineinspielen, die durchaus unterschiedlich sein können.
Gerade dies erklärt die Affekte, die sich mit jeder ernsthaften Diskussion über die Würde verbinden: Vielfach rühren solche Diskussionen an existenzielle Fragen, die zugleich die Wurzeln des eigenen Menschseins, überhaupt des Menschen und seiner Stellung in der Welt, betreffen. Dass die Menschenwürde diese Wurzeln nicht abstreifen kann, ist zugleich ihr Problem wie der Grund unseres Glaubens an sie.
Streit um Schwangerschaftsabbruch: Eine Frage des Glaubens (faz.net)
Trotz aller Warnungen hat die deutsche Regierung Cannabis auf die Schnelle legalisiert. Nun bewahrheiten sich die schlimmsten Befürchtungen
Die Bundesregierung hat den Konsum von Cannabis straffrei gestellt, aber keinen legalen Markt für den Verkauf geschaffen. Das nutzen Kriminelle jetzt aus. (NZZ, 20 août, opinion, article payant)
Extraits:
Nach der Freigabe von Cannabis im April dieses Jahres feierte die Szene in Deutschland. Hunderte jubelten am Brandenburger Tor und reichten einen riesigen Joint durch die Reihen. Seit diesem Tage dürfen Erwachsene legal Cannabis konsumieren und 25 Gramm des Rauschmittels bei sich tragen.
Doch seither ist eine Welle der Drogenkriminalität über das Land hereingebrochen. Im Bundesland Nordrhein-Westfalen direkt an der Grenze zu den Niederlanden liefert sich die sogenannte Mocro-Mafia Revierkämpfe mit der kriminellen Konkurrenz, foltert und entführt Menschen.
Diese Entwicklung hätte die Bundesregierung vorhersehen können, sagen Sicherheitsfachleute und Oppositionspolitiker. Einer von ihnen, der Christlichdemokrat Erwin Rüddel, arbeitete im Gesundheitsausschuss des deutschen Parlaments am Cannabisgesetz mit. Er sagt, die Ampelkoalition sei von allen Seiten gewarnt worden, insbesondere von Sicherheitsexperten. Doch sie habe die Warnungen in den Wind geschlagen. Es sei ihr einzig und allein darum gegangen, ihr Prestigeprojekt noch in dieser Legislaturperiode zu vollenden, koste es, was es wolle. (…)
Peglow ist all diesen Überlegungen gegenüber mehr oder minder aufgeschlossen. Eines aber weiss er sicher: Die jetzige Gesetzeslage müsse schleunigst wieder geändert werden. Er hält das Cannabisgesetz nicht nur für eine «ernste Gefahr für den Jugendschutz», sondern auch «für die innere Sicherheit in Deutschland».
Cannabis jetzt legal: Die «Ampel» ignorierte Warnungen vor der Mafia (nzz.ch)
Jean-Éric Schoettl: «Arcom, néoprogressistes… Le règne des nouveaux bigots n’est pas éternel»
Pour l’ancien directeur général du Conseil supérieur de l’audiovisuel*, la décision de l’Arcom de ne pas renouveler la fréquence TNT de la chaîne C8 est révélatrice de l’ambition du néoprogressisme, qui cherche à s’approprier le monopole du débat public et ériger un monde parallèle. Mais l’histoire a montré que cette stratégie ne dure qu’un temps. (Le Figaro, 14 août, tribune, article payant)
Voir article du jour !
Le CIO contre les femmes ?
Les choix de l’instance olympique, notamment lors des JO de Paris 2024, menacent l’équité sportive femme-homme. Explications. (Le Figaro, 14 août, article payant)
Extraits:
(…) Des pudeurs juridiques de l’AIBA, on peut déduire que les tests auxquels Khelif a été soumise sont de nature génétique et ont révélé un profil caractéristique des humains mâles, avec des chromosomes sexuels XY. Une information confirmée le 2 août par Istvan Kovacs, ancien secrétaire général de l’AIBA et actuel vice-président de la WBO Europe. « Le problème ne concernait pas le taux de testostérone de Khelif, car on peut aujourd’hui l’ajuster, mais le résultat à son test de genre, qui a clairement révélé que la boxeuse algérienne est biologiquement mâle », déclarait-il dans le quotidien hongrois MagyarNemzet. Biologiste du sport et préparateur de Khelif, Georges Cazorla a reconnu cette réalité à mots couverts auprès de notre collègue du Point Beatrice Parrino : « Imane est bien une femme, malgré son caryotype et son taux de testostérone. »
Ce que l’AIBA écrivait noir sur blanc dans son courrier, confidentiel, envoyé au CIO le 5 juin 2023. Dans cette lettre, l’AIBA informait l’instance organisatrice des JO de Paris que les tests effectués sur Khelif avaient « conclu que l’ADN de la boxeuse était celui d’un mâle composé de chromosomes XY » et que la participation mettait donc « en danger » ses concurrentes. Une affirmation que l’AIBA ne sortait pas de son chapeau ou de son amour pour Poutine. Selon une étude de référence, les hommes ont une force de frappe 2,6 fois supérieure à celle des femmes, avec des performances qui ne se chevauchent pas : dans cet échantillon, l’homme le plus faible est toujours plus fort que la femme la plus forte. Les femmes ayant également des muscles moins solides, notamment du côté du cou, et des os du visage plus fragiles, on comprend sans peine les « inquiétudes » de l’AIBA à voir un « mâle » monter sur le même ring qu’une « femelle ». « Je n’ai jamais été frappée aussi fort de ma vie, ce n’est pas juste », déclarait, dans un flot de larmes, l’Italienne Angela Carini, après avoir abandonné en quarante-six secondes le huitième de finale qui l’opposait à Khelif, le 1er août. (…)
Sur le sujet, la CIO n’en est pas à son premier plantage. En 2016, aux JO de Rio, le tollé avait été général quand le podium du 800 mètres féminin s’était vu entièrement trusté par des individus biologiquement mâles, dont Caster Semenya, sud-africaine et médaille d’or. Elle aussi était au cœur de la polémique depuis son apparition-victoire, en 2009, aux Championnats du monde de Berlin. Là aussi, la dimension factuelle de la bronca fut poussée sous le tapis, et ses défenseurs ne parlèrent que de racisme et d’homophobie – sans doute que le lobby sioniste n’était pas vaillant à l’époque. Et puis, étrangement, les orfraies turent leurs cris quand, en 2019 et devant le Tribunal arbitral du sport, il fut prouvé que Semenya avait des chromosomes XY et des testicules internes produisant un taux de testostérone la plaçant dans la norme masculine – c’est-à-dire au moins 10 fois celle des femmes. Une information, comme elle le révèle elle-même dans son autobiographie parue en octobre dernier, The Race to Be Myself (non traduit), en sa possession depuis 2009. (…)
Ce 10 août, quelques heures après la victoire d’Imane Khelif, Manizha Talash, breakeuse née à Kaboul et membre de l’équipe des réfugiés, était disqualifiée par le CIO. En cause, la cape « Libérez les femmes afghanes » qu’elle avait arborée la veille à la Concorde, un « message politique » contraire à la règle 50 de la charte olympique. Avec son choix d’autoriser des individus XY à concourir dans des catégories féminines, et qui plus est dans des disciplines où ils mettent la santé, et même la vie, de leurs concurrentes en danger, le message que le CIO envoie aux femmes ne saurait être plus clair.
JO de Paris 2024 : le CIO contre les femmes ? (lepoint.fr)
Gazakrieg und queere Szene: Geht es hier noch um die Rechte von Homosexuellen?
Der Antisemitismus hat einen tiefen Graben in die queere Szene geschlagen. Widersprüche in Bezug auf Islamismus und fortschrittliche Politik werden ignoriert. Eindrücke aus der Pride Season in Berlin. (FAZ, 5 août, article payant)
Extraits:
(…) Die Soziologin Karin Stögner untersucht, ob Intersektionalität Antisemitismus bedingt oder begünstigt und warum die vermeintliche Unvereinbarkeit von Antisemitismus und Intersektionalität nur eine scheinbare ist. Ursprünglich bedeutete Intersektionalität, dass Diskriminierungen aufgrund von „Rasse“ und „Geschlecht“ ineinanderwirken. Heute werde Intersektionalität oft instrumentalisiert, „um sexistische kulturelle und religiöse Praktiken zu legitimieren“, sagt Stögner. „Jene Formen jüdischer Identität, die sich auch positiv auf Israel beziehen, werden in intersektionalen Zusammenhängen regelmäßig ausgegrenzt.“
Das erfährt An am eigenen Leib. Für sie war der Dyke* March ein Ort, an dem sie sich unterstützt fühlte. Dass sie solidarisch mit denen ist, die den Krieg auf beiden Seiten erleben, dass sie als linke Pazifistin Netanjahu hasst und wegen seiner Politik Israel verlassen hat, scheint keine Rolle mehr zu spielen. Denn An ist auch Zionistin. Zionismus fungiert hier als Sinnbild für White Supremacy – nicht als Begriff für eine Bewegung, die den jüdischen Staat schützt, den einzigen sicheren Ort für Juden weltweit. Auch beim Dyke* March war immer wieder die Rede von den weißen jüdischen Kritikern.
Teile der queeren Szene beschäftigen sich intensiv mit Opfer- und Machtstrukturen. Aber im intersektionalen Weltbild haben Juden als Minderheit und Betroffene von Diskriminierung keinen Platz. Dabei sei Israel auch Heimat Hunderttausender Jüdinnen und Juden, die vor dem Antisemitismus im arabischen Raum flohen, sagt Stögner. „Es ist also ein Staat von Geflüchteten.“
Stögners Untersuchungen zeigen: Die vorherrschende Spielart des Intersektionalismus kann ihren eigenen Antisemitismus nicht begreifen. Die binäre insektionale Logik findet sich auch vielen Reden auf dem IQP. Die Juden sind die kolonialen weißen Unterdrücker, der Staat Israel der Apartheidstaat, Queere stehen neben den Palästinensern aufseiten der Unterdrückten. Dahinter stecke ein reduziertes Verständnis von Rassismus, das ihn auf die Hautfarbe beschränke. Anerkannt würden meist nur die Juden, die sich explizit negativ zu Israel positionieren. „Dieses negative Bekenntnis gegen einen Nationalstaat wird sonst von niemandem verlangt, nur von Jüdinnen und Juden und nur in Bezug auf Israel.“ (…)
Wie der Gazakrieg die queere Szene spaltet (faz.net)
En Grèce, ce paradis de la randonnée est toujours interdit aux femmes et aux enfants
Depuis près de 1000 ans, une règle interdit à la gent féminine et à tous les animaux femelles de pénétrer sur le mont Athos, au nord du pays. (Le Figaro, 4 août, libre accès)
Extraits:
L’information ne manque pas de susciter l’indignation de la gent féminine. Pourtant, cette règle, quasi millénaire, semble prévaloir sur toute logique contemporaine. Au sud de Thessalonique, en Grèce, le mont Athos est considéré comme l’un des lieux les plus importants du monde chrétien orthodoxe. Une péninsule abritant 20 monastères, où vivent hors du temps environ 1500 moines, à plus de 2000 mètres d’altitude. Et où il est interdit aux femmes de pénétrer. Selon l’article n°186 de la charte statutaire du mont, « l’entrée des femelles à la péninsule du mont Athos est interdite conformément à la tradition en vigueur ». Cette dénomination d’un autre temps inclut non seulement les femmes, mais aussi les enfants et les animaux femelles. Seules les chattes, utiles pour chasser les rongeurs, et les poules, pour pondre les œufs, sont tolérées.
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Les raisons invoquées ? Leur présence compliquerait la tâche des moines, qui ont fait vœu de célibat. De plus, le mont Athos revêt une importance symbolique dans la religion orthodoxe. La tradition veut que la Vierge Marie, alors qu’elle tentait de rejoindre Chypre avec l’Apôtre Jean, s’échoua sur le mont. Elle aurait tellement aimé le lieu qu’elle demanda à Dieu de lui donner la montagne en présent. L’endroit devint alors le « jardin de la Vierge Marie », seule femme jamais admise (officiellement) sur la péninsule grecque. Un récit à l’origine d’une norme discriminatoire, érigée en 1046 et toujours en vigueur en raison du statut particulier de la presqu’île. (…)
En Grèce, ce paradis de la randonnée est toujours interdit aux femmes et aux enfants (lefigaro.fr)
What led to the bitter controversy over an Olympics boxing match?
A mighty punch by an Algerian boxer has revived a politically charged dispute (The Economist, 3 août, article payant)
Extraits:
THE BEST boxing matches often go to the final bell. But in the opening round of a women’s welterweight (66kg) contest at the Olympics, Angela Carini, an Italian boxer, abandoned her bout against Algeria’s Imane Khelif after taking a hard right hand to the head, just 46 seconds in. Ms Carini wept, refused to shake hands, said “it’s not right!” in the ring and said she believed her life was in danger, though the next day the Gazzetta dello Sport, an Italian paper, reported that she later apologised to Ms Khelif and said she would embrace her the next time she saw her.
The reason for the controversy was that Ms Khelif, and a Taiwanese boxer, Lin Yu-ting, had both been banned from competing as women by the International Boxing Association (IBA) after two tests of their eligibility in 2022 and 2023. (Ms Lin also won her first fight, on August 2nd.) Who sets the rules of such cases and how?
Many details are unknown. Ms Khelif has competed only as a female and has always lived as one. She took part in the Olympics in Tokyo in 2021, where she lost in the quarter-finals. The IBA has not said what kind of tests it administered, citing privacy concerns, saying only that they did not include a testosterone examination but a “separate and recognised” test, and that Ms Khelif and Ms Lin had a “competitive advantage”. The head of the IBA, however, once told Russian media that the two had tested positive for XY—that is to say, male—chromosomes.
Some athletes in similarly controversial circumstances have “differences in sex development” (DSD), although no evidence has been presented that the two boxers have this condition. DSD is a range of rare conditions involving genes, hormones and the development of the sex organs and secondary characteristics in a variety of ways. Some such conditions are evident at birth; others can go undiscovered until puberty or adulthood. Some DSDs can confer the sporting advantages of undergoing male puberty. These can include higher bone density, larger hearts and lungs, and increased lean-muscle mass, including as a proportion of any given body-weight. (…)
Delegating responsibility to each governing body is meant to ensure that those who know the sport best are the ones to decide how to balance inclusion, fairness and safety. The controversy over the Carini-Khelif bout has brought the last of these, safety, to the fore in a way that previous controversies, over sports like swimming and weightlifting, have not. The IOC says that it would be unjust to change criteria as the games continue. But a growing number of athletes are calling for more scrutiny of those competing in women’s sports. For them, relying on the assertion in a person’s passport is unlikely to be satisfactory.
What led to the bitter controversy over an Olympics boxing match? (economist.com)
Cérémonie d’ouverture des JO: «Paris est un théâtre, et la vraie vie est ailleurs»
Pour la philosophe Chantal Delsol, la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques est l’incarnation du théâtre qu’est devenu Paris, une ville où se concentre à l’excès ce qui se croit la crème de l’élite française très éloignée des réalités de notre pays. (Le Figaro, 2 août, tribune, article payant)
Extraits:
(…) Un spectacle d’ouverture des Jeux a pour mission de produire du rêve, et on produit du rêve avec ce que l’on est. Trop d’esprit et aucun bon sens : voilà la France. Un esprit éthéré qui soliloque dans sa chambre (c’est-à-dire entre le 1er et le 7e arrondissement de Paris) en exécrant la réalité vivante (les paysans, les « gilets jaunes », les permanentes attaques au couteau dans les villes) – et produit forcément des monstres. Chacune de nos époques a ses monstres, et nous les célébrons continuellement – c’est le « ça ira » sous les fenêtres de Marie-Antoinette. Si les Jeux olympiques avaient eu lieu à Paris en 1969, la ville aurait été parée d’immenses photographies de Mao Tsé-toung, et probablement aussi de Lénine, et on aurait distribué le petit livre rouge dans les rues et dans toutes les langues. Aujourd’hui, nous avons, de la même manière, un spectacle de drag-queens affichant une vulgarité volontaire afin d’affoler le bourgeois, et une parodie de la Cène pour ridiculiser les chrétiens, « écrasons l’infâme ».
Le wokisme a remplacé le marxisme comme tête d’affiche, rien d’extraordinaire puisqu’il est son héritier intellectuel, substituant l’utopie/fiction individuelle à l’utopie/fiction collective, dans le style tout aussi fanatique. Le rêve que peut produire Paris, qui dans un pays jacobin pense pour la nation entière, est idéologique, parce que l’esprit qui déteste la réalité vivante ne peut inventer que cela. Et – c’est la raison essentielle des critiques – ce rêve provient seulement d’une petite coterie. Tout ce qui se fait à Paris donne le la d’un peuple entier. La ville a conscience de ne pas prescrire seulement la mode du vêtement, mais celui de la pensée. C’est Paris qui a éduqué aux idéologies totalitaires et violentes un grand nombre de Polpot destinés à la terre entière. C’est ici que s’est développé le courant de la déconstruction qui inspire le wokisme d’aujourd’hui. (…)
Cérémonie d’ouverture des JO: «Paris est un théâtre, et la vraie vie est ailleurs» (lefigaro.fr)
👎 The Paris Olympics may look fair and inclusive on TV. The truth is much darker
From a headscarf ban for French athletes to social cleansing in the capital, these Games rest on a foundation of injustice (The Guardian, tribune, 2 août, libre accès)
Extraits:
The Paris Olympics opening ceremony was a stunning spectacle for global audiences, projecting an image of a proudly inclusive and festive France – even if the awkward truth is that, just a few weeks earlier, our country was on the verge of putting a racist far-right party into government. The ceremony’s various tableaux were presented as a triumphant display of our different cultures performed by artists of diverse cultural and ethnic backgrounds and genders, and fuelled by references to historical struggles against oppression.
But this unifying narrative introduced an Olympic and Paralympic Games that in reality are not all that inclusive.
A few days before the ceremony, Sounkamba Sylla, a French Muslim relay runner, was told that she would be banned from the event if she wore her headscarf. A compromise was finally found: she was allowed to wear a cap for the parade on the Seine – but her situation echoes a larger exclusion. France is the only Olympic participating country in the world to prohibit its female athletes from wearing hijabs. (…)
But the exclusion doesn’t take place only on the track or in the stadium. To make these Games happen, Paris had to undertake a programme of intense social cleansing.
According to an investigation by a collective named Le revers de la médaille (The other side of the coin), 12,545 people (including 3,434 minors) were evicted – some of them forcibly – across the Paris region between April 2023 and May 2024, which is a 38.5% increase on the 2021-22 period (twice as many as last year, and almost three times more than in 2021-22 for the minors). The group alleges that on top of evictions, “harassment” of communities living near the sites hosting Olympic events has been widespread. (…)
Another odious policy that has accompanied preparations for the Olympics and Paralympics is that homeless people have been hidden or driven away by such measures as the installation of anti-homeless urban furniture. (…)
The surveillance extends well beyond QR codes. The legalisation of algorithmic surveillance, which allows for real-time behaviour analysis using AI to anticipate supposedly suspicious acts, is a “violation of the right to privacy”, according to Amnesty International. This system, fuelled by human biases against certain populations, will be amplified. Moreover, it will persist beyond the Olympic Games.
The majestic and captivating fable presented to the world during the opening ceremony barely conceals the many injustices on which these Olympic and Paralympic Games have been built. Paris shone brightly, showcasing its best face, but at what cost?
👎 Why the Netherlands seems unfazed by sending a child rapist to the Olympics
Very little thought seems to have been given to how Steven van der Velde’s presence might affect victims of sexual abuse (The Guardian, 30 juillet, opinion, libre accès)
Excerpt:
For weeks now, controversy has surrounded the Dutch beach volleyball player Steven van de Velde, who was sentenced to four years in prison in England in 2016 for raping a 12-year-old girl when he was 19. He has served his time and openly expressed regret for what he called “the biggest mistake of my life”. But is that enough for him to be allowed to represent the Netherlands at the Olympic Games, a contest in which participants are also expected to serve as role models?
International media andsupport groups for victims of sexual violence certainly do not think so. Many condemned the decision to let Van de Velde play, and even called on the International Olympic Committee to investigate how he had been allowed to compete.
Remarkably, in the Netherlands itself, the case has not caused much commotion. The news hasn’t made the front pages and there were no columnists or opinion-makers expressing astonishment or indignation. (…)
JO – Boxe : deux boxeuses qui ont échoué au test de féminité participeront aux Jeux
Deux boxeuses ont été autorisées à participer au tournoi de boxe féminin. Elles ont été suspendues par l’Association internationale de boxe pour avoir échoué au test d’éligibilité sexuelle. (Le Figaro, 30 juillet, libre accès)
Extrait:
(…) L’Algérienne Imane Khelif a été disqualifiée quelques heures avant son combat pour la médaille d’or aux Championnats du monde féminins de New Delhi l’année dernière, car elle ne répondait pas aux critères d’éligibilité de l’Association internationale de boxe (IBA).
La double championne du monde taïwanaise Lin Yu-ting a également perdu sa médaille de bronze lors de la même compétition, car elle ne remplissait pas non plus les critères d’éligibilité. À l’époque, le président de l’IBA, Umar Kremlev, avait déclaré à l’agence de presse russe TASS que les boxeurs avaient des «chromosomes XY». Une particularité qui peut augmenter la production de testostérone. Un taux élevé de cette hormone peut avantager ces athlètes par rapport aux autres concurrentes, selon World Athletics. (…)
JO – Boxe : deux boxeuses qui ont échoué au test de féminité participeront aux Jeux (lefigaro.fr)
Sciences Po, du service de l’État au Starbucks universitaire
SCIENCES PO, UNE INSTITUTION DANS LA TOURMENTE (1/6) – Après les scandales qui ont émaillé l’année 2024, enseignants et anciens étudiants s’interrogent sur l’identité et l’avenir de l’école. (Le Figaro, 29 juillet, article payant)
Excerpt:
L’école qui s’est donnée pour mission de former l’élite politique française est secouée par une succession de crises depuis la mort de Richard Descoings . Trois ans après le scandale de l’affaire Duhamel, Mathias Vicherat a été à son tour contraint à la démission. Et l’activisme militant de certains étudiants pro-palestiniens a terni l’image de l’institution au point d’éloigner d’importants mécènes. Enquête sur Sciences Po , un symbole en proie à une grave crise d’identité, entre inquiétudes sur les finances de l’établissement, errances idéologiques et baisse des exigences académiques.
Une image « profondément écornée ». De l’aveu même de Jean Bassères, administrateur provisoire de Sciences Po, la succession de scandales qui ont émaillé l’année 2024 a touché l’institution dans sa chair. Au mois de mars dernier, elle perdait son directeur – Mathias Vicherat, renvoyé devant le tribunal correctionnel pour des faits de violences conjugales mutuelles – et suscitait la stupéfaction après que des propos antisémites ont été proférés dans son enceinte, en marge d’une mobilisation de soutien à la Palestine. Jadis admirée et révérée, l’école de la rue Saint-Guillaume s’est retrouvée conspuée : accusée de devenir un lieu en proie à une déconstruction qu’elle aurait suscitée avant de la subir. (…)
Sciences Po, du service de l’État au Starbucks universitaire (lefigaro.fr)
Why did the Olympics ditch their amateur-athlete requirement?
And why weren’t the games professional from the start? (The Economist, 29 juillet, article payant)
Excerpt:
WHEN BARON PIERRE DE COUBERTIN had the idea of reviving the Olympic games of ancient Greece, he envisaged a strictly amateur affair. The Frenchman was deeply influenced by British attitudes to sport, or at least those of the British upper classes. These saw athletic pursuit in classical terms. That meant noble amateurism, underpinned by values such as fair play, stoicism and self-improvement for self-improvement’s sake (all infused, no doubt, with a snobbish disdain for working-class professional footballers, cricketers and the like). De Coubertin thought this attitude, drummed into the ruling class in Britain’s posh boarding schools, was the pillar on which its empire was built. He wanted his Olympic games to spread that ideal.
The early modern games—the first of which were held in Athens in 1896—reflected this. The rules stated that participants must never have competed for money nor, indeed, ever would. Jim Thorpe, one of America’s most famous athletes at the time, was stripped of his decathlon and pentathlon gold medals, won in 1912 in Stockholm, after it was discovered he had been paid (a pittance) for playing semi-professional baseball while he was in college. (…)
But it was authoritarian regimes that saw the biggest opportunity to prove their superiority to the world. Communist Bloc countries, for example, pushed “state amateurism” to its limit. Athletes behind the Iron Curtain were nurtured from a young age, given spurious jobs, allocated full-time coaches, and were prepared under the direction of state scientists (who were not averse to doping). Ever more people came to believe that amateurism had run its course. (…)
By the 1960s, television companies—able to broadcast live and in colour—were shelling out large sums to screen the games. Athletes, understandably, wanted their share. Sportswear brands such as Adidas and Puma began paying competitors to wear their goods. Western countries saw ending amateurism as a way to nullify the methods of Eastern Bloc regimes. (The Economist argued, in August 1980, that only full professionalisation would stop sport from falling “into communist hands”.) (…)
And so, in the late 1980s, having spent decades ignoring de facto professionalism, IOC federations began dropping their formal amateur requirements, letting the governing bodies of each sport decide who could compete. Professionalism, they reasoned, would help to attract the world’s biggest stars, and thus improve the Olympics’ commercial prospects. (…)
Today, athletes are still not directly paid by the organisers of the games to compete. But even that last vestige of amateurism is easily got around, as individual countries reward success. Amateurism had tied the IOC in knots for decades. When it was resolved, the public barely raised an eyebrow.
Why did the Olympics ditch their amateur-athlete requirement? (economist.com)
Cérémonie d’ouverture, organisation des JO… Qui va payer la facture de plusieurs milliards d’euros ?
Si le coût des Jeux olympiques est estimé à 8,8 milliards d’euros, hors sécurité et primes des fonctionnaires, certains s’interrogent sur son financement «extrêmement tabou depuis le début» (Le Figaro, 29 juillet, article payant)
Excerpt:
(…) La cérémonie d’ouverture s’est tenue en grande pompe vendredi soir et les premières médailles commencent à tomber pour la délégation française. Les organisateurs et la ville de Paris ont vu les choses en grand avec une cérémonie sur la Seine et des épreuves dans les plus beaux bâtiments de la capitale. Le coût de cet événement, lui aussi, a de quoi faire tourner la tête.
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Dans une note interne, révélée par le Canard Enchaîné , le comité organisateur aurait ainsi déboursé la somme de 122 millions d’euros, uniquement pour la cérémonie d’ouverture. Une facture trois fois plus élevée que pour les cérémonies d’ouverture et de clôture de Londres 2012, estimées à 40 millions de dollars (36,65 millions d’euros), selon les économistes Robert Baade et Victor Matheson.
Mais ce chiffre de 122 millions reste une estimation, qui n’a été ni confirmé ni infirmé par le Comité d’Organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques (Cojop). «Le financement de ces Jeux olympiques est extrêmement tabou depuis le début», déplore Thierry Vildary, journaliste d’investigation chez France Télévisions Sports et auteur du livre «La Face cachée des JO» avec Sébastien Chesbeuf et Jean-François Laville. (…)
Quel que soit son montant, la cérémonie d’ouverture est incluse dans le budget total alloué aux Jeux olympiques. Pour l’heure, celui-ci s’établit à 8,8 milliards d’euros mais ne comprend pas les coûts liés à la sécurité, ni les primes d’activité versées aux fonctionnaires. (…)
Au total, le coût public des Jeux olympiques s’élève ainsi à 2,5 milliards d’euros, soit environ un quart du budget total. Mais en avril dernier, le premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, a lui estimé que les Jeux devraient au final coûter entre trois et cinq milliards d’euros d’argent public. «Il y a fort à parier […] que la facture du contribuable avoisine une somme comprise entre 3,5 et 4 milliards d’euros», indiquait dans nos colonnes l’économiste du sport Jean-Pascal Gayant. Réponse finale à la rentrée, où la Cour des comptes doit publier un rapport précis sur le financement de ces Jeux olympiques et paralympiques, qui seront désormais terminés.
Paris Olympic Games opening ceremony: a high-kitsch, riverside spectacle
An armada of boats carrying athletes along the Seine, dangling dancers and parading drag queens – all under torrential rain (The Guardian, 27 juillet, opinion, libre accès)
Excerpt:
(…) France had promised its opening ceremony would be the biggest open-air show on Earth. (…)
The show had promised to light-heartedly deconstruct French stereotypes, and the US singer Lady Gaga was the first star to set the tone for a tongue-in-cheek kitsch spectacle. She appeared from a giant golden staircase on the edge of the Seine surrounded by pink pompoms and giant pink feather fans, for a high-kicking cabaret performance of France’s famous 1960s music-hall number Mon Truc en plumes by Zizi Jeanmaire. (…)
Not since the time of Louis XV has a ceremony seen a formation of boats sailing the same direction down the Seine, and it was cheered on by people hanging from windows. (…)
The show, which culminated at the Eiffel Tower, took place amid an unprecedented security operation in the city, with 45,000 police officers and thousands of soldiers.
Tony Estanguet, the three-time Olympic canoe champion who is the Paris Olympics’ chief organiser, told the athletes: “Welcome to your moment in history – live it and love it.”
At the end, Charles Coste, the oldest French Olympic champion at 100, took the flame from his wheelchair, then passed it on to French judo great Teddy Riner and sprinter Marie-José Pérec. They lit a cauldron attached to a giant balloon, before Celine Dion sang Edith Piaf’s Hymn to Love, in her first public performance in years, drawing huge cheers from the crowd.
Ein Bild von einem Land
Bunt, bewegt, eindimensional – wenn die Eröffnungszeremonie von Paris in die Geschichte eingeht, dann nicht wegen künstlerischer Brillanz (NZZ, 27 juillet, opinion article payant)
Excerpt:
„Im Allgemeinen langweile ich mich nach anderthalb Minuten“, sagt Thomas Jolly gern und oft. Ein Ausspruch, nach dessen Elle man versucht ist, die Eröffnungszeremonie der Olympischen Sommerspiele 2024 zu messen, die der 42 Jahre alte französische Theater- und Opernregisseur gestaltet hat. Um den Eindruck in einem Satz zusammenzufassen: Zu lang (wie alle Olympiafeiern) und nicht selten wenig kurzweilig; manchmal zauberhaft, öfter jedoch prosaisch; durchweg bunt, bewegt und eindimensional – kurz: ebenso unausgeglichen und unausgegoren wie Jollys Inszenierungen von Shakespeare und Gounod, Seneca und Marivaux. Die Zeremonie wird, wie auch immer man sie beurteilen mag, in die Geschichte eingehen: Sie ist die erste, die nicht in einem Stadion, sondern auf (und an) einem Fluss ausgerichtet wurde, der Seine. (…)
Leider zerfaserten die abschließenden Kapitel dann in quälender Langatmigkeit. Zehn güldene „große“ Frauenfiguren, von der mittelalterlichen Dichterin und Denkerin Christine de Pizan bis zur neuzeitlichen Menschenrechtlerin Gisèle Halimi, eine queere She-DJ, ein stummer tanzender Gebärdenpoet, bis zur Karikatur schrille Jungdesigner, Dragqueens wie Piche, die bärtige „Königin von Zigeunerland“, Electro-, Krump-, Voguing- und Waacking-Tänzer sowie der singende Sonderling Philippe Katerine, quasi nackt und schlumpfblau gefärbt unter einer Käseglocke, hakten alle rechten, pardon: linken Kästchen ab. (…)
Aber der kesse Camp-Ungeist verschwamm im Dauerregen, Rhythmus und Struktur des Spektakels wurden so flau wie im Abenddunst die tropfenverhangenen Linsen der Kameras. Nachdem eine metallisch-mechanische Reiterin mit der olympischen Fahne die Seine hinaufgaloppiert war, fuhr Rafael Nadal im Boot dieselbe Strecke noch einmal ab, reichte die Flamme an nicht weniger als zehn Hände weiter; vor lauter Hinauszögern des Höhepunkts wirkte das Entzünden des olympischen Kessels durch Marie-José Pérec und Teddy Riner am Schluss schier antiklimaktisch. Unvergesslich indes der finale Aufstieg einer goldleuchtenden Montgolfiere mit dem Kessel in den Pariser Nachthimmel.
Olympia 2024: Die Eröffnungsfeier von Paris war künstlerisch enttäuschend (faz.net)
Rechter Segen, linker Protest – die Unterscheidung von rechts und links ist Ausdruck sakraler und weltlicher Hierarchie
Alle Menschen der Welt benutzen rechts und links als räumliche Orientierungsmarker. Aber auf den metaphorischen Begriffen rechts und links baut eine kulturspezifische Wertehierarchie auf (NZZ, 27 juillet, tribune, article payant)
Excerpt:
Rechts und links stellen wie oben und unten oder vorn und hinten zentrale Kategorien dar, mit denen wir uns in der Welt verorten und orientieren. Wir leben in Raum und Zeit und benötigen daher Koordinaten. Als Teil der materiellen Welt sind wir dem Fluss der Zeit und der Ausdehnung des Raumes ausgesetzt.
Es sind relationale Begriffe, und wir markieren mit ihnen imaginäre Stellen im Raum, indem wir Bezüge herstellen. In jeder Kultur hat sich ein sprachlicher Konsens herausgebildet, wie solche Ausdrücke zu verstehen sind. Die Frage, wo man sei, wird oft mit ihnen beantwortet. Denn sich verorten heisst zugleich sich in Beziehung setzen. Was bekannt sein muss, ist das perspektivische Zentrum.
Betrachtet man diese Begriffspaare etwas näher, entdeckt man jenseits ihrer nüchternen Funktionalität auch eine kulturelle Dimension, die ihnen mit der Zeit zugewachsen ist. Es geht um eine eigene Bedeutungsschicht, die für die Ordnung der Gesellschaft relevant ist.
Oben und unten wurden etwa zu Metaphern für soziale Schichtungen, und wer oben ist, gilt als mächtig und ist angesehener als der, der unten ist. Wer vorne sitzen oder gehen darf, hat oft eine privilegierte Position. (…)
Rechts und links besitzen eine eigene Schicht symbolischer Bedeutung. In den kulturellen Unterschieden, die auch hier bestehen, kann man die Differenz der Weltanschauung erkennen. Die meisten Kulturen folgen der Vorgabe der Natur, die den Körper des Menschen nicht ganz symmetrisch geschaffen hat. Denn die Hände und Beine sind von der Kraft und vom Geschick her je ungleich ausgestattet.
Was die Evolution mit dieser Asymmetrie bezweckt hat, lässt sich nicht sagen. Aber die Frage bleibt, ob die Natur die Hierarchie bevorzugt. Bei den meisten Menschen ist die rechte Hand die dominante. Sie ist stärker, geschickter und aktiver, während die linke, wie die Bezeichnung linkisch im Deutschen besagt, schwach, unbeholfen und passiv ist. (…)
In der europäischen Tradition lässt sich auch früh die Bevorzugung der rechten Seite feststellen. Die Griechen ordneten auch rechts und links ins Positiv-negativ-Schema ein. Bei der Divination bedeuten Vögel, die von rechts kommen, Glück, aber die von links Unheil.
Der Unterschied zwischen Mann und Frau wurde auch mit links und rechts in Verbindung gebracht. Parmenides nahm an, dass es im Uterus einer Frau eine linke und eine rechte Kammer gibt, die jeweils für weiblich und männlich zuständig ist. Die linke Seite galt als kalt, sinister, gefährlich und eben weiblich. Die Römer übernahmen diese griechische Sichtweise. Folglich entwickelten sich sowohl griechische als auch lateinische Idiome mehr in diese Richtung und bestärkten sie. (…)
Auch im Alten Testament wird rechts nicht nur viel häufiger genannt, sondern auch positiver besetzt. In der Nennung heisst es auch stets rechts und links und nicht umgekehrt. Die rechte Hand spendet Segen, während die linke zum Protest erhoben wird.
Dies bleibt durchwegs so in der christlichen Tradition. Jesus sitzt nicht umsonst zur Rechten des Vaters. In der Darstellung des Jüngsten Gerichts von Michelangelo in der Sixtinischen Kapelle zeigt sich dies ebenso deutlich. Jesus hebt die rechte Hand, und auf der rechten Seite steigen die Geretteten vom Boden in den Himmel, während auf der linken Seite die Verdammten in die Tiefe der Hölle stürzen. Das dualistische Weltbild des Christentums kommt in dieser Rechts-links-Dichotomie gut zum Vorschein. Dass das Wort rechts auch mit rechtens, richtig und gerecht assoziiert wird, liegt in der Logik dieser Sichtweise. (…)
Rechts und links – weit mehr als nur eine Raumunterscheidung (nzz.ch)
Die Eröffnungsfeier der Olympischen Spiele ertrinkt im Regen und in Klischees – und ist trotzdem ein grosses Spektakel
Mehr Paris geht nicht: Bei der Eröffnungszeremonie auf der Seine gab es jede Menge Kitsch, Spektakel und Kulturgeschichte – und natürlich schlechtes Wetter (NZZ, 27 juillet, opinion, article payant)
Excerpt:
(…) «Wenn man die Welt empfängt, muss man etwas bieten», hatte der Geschichtsprofessor Patrick Boucheron, der die Zeremonie mitentworfen hat, am Morgen bei einer Medienkonferenz gesagt. Die Show werde die französische Geschichte und Kultur widerspiegeln, allerdings ohne dabei den Klischees zu verfallen. Eine französische Grossveranstaltung ohne Klischees, das mag man sich kaum vorstellen. Das Versprechen wurde dann auch nur bedingt eingehalten. (…)
An skurrilen Momenten mangelte es nicht: Einmal wurde der Wiederaufbau der Notre-Dame nachgetanzt, einmal ritt ein silberner Reiter auf einem mechanischen Pferd über die Seine. Als die Starsängerin Juliette Armanet, begleitet von dem Pianisten Sofiane Pamart an einem brennenden Klavier, den Song «Imagine» vortrug, schienen alle Klischees ausgereizt. (…)
In dem dramatischen Finale der Zeremonie ritt der Fackelträger auf einem Schimmel auf den hell erleuchteten Eiffelturm zu, der im Regen besonders zu funkeln schien, und legte in einer schier endlosen Prozession die olympische Fahne darunter ab. Für die Fackel war die Reise hier aber noch nicht zu Ende. Stattdessen durfte sie eine letzte kleine Runde durch Paris drehen und noch einmal den Louvre sehen. In den Tuileries entzündeten dann die Leichtathletin Marie-José Pérec und Judoka Teddy Riner das olympische Feuer.
Mehr Paris geht nicht – da passte eigentlich auch der Regen gut.
Olympia-Eröffnungsfeier 2024: Mehr Paris geht nicht (nzz.ch)
Doused by Rain, Paris Opens Its Games With a Boat Party on the Seine
Undeterred by arson attacks on rail lines earlier in the day, the Parade of Nations continued beneath a glittering Eiffel Tower, where Celine Dion belted out a love anthem (NYT, 27 juillet, quelques articles gratuites / sem.)
Excerpt:
In a blaze of French style blending history and artistic audacity, the Paris Olympic Games opened beneath plumes of blue, white and red smoke, as thousands of athletes defied a downpour to sail through the city’s heart, down the Seine toward the Eiffel Tower.
Steady rain and rising security concerns could not deter the athletes from more than 200 delegations. They laughed, they danced and they waved national flags, some from the decks of converted sightseeing boats, in a ceremony dedicated to the theme of togetherness to heal a divided France and a fractured world. (…)
A new and diverse France confronted an old and traditional France. At a moment of sharp political confrontation that has left the country deadlocked, the ceremony was an invitation to think again about the meaning of the nation and the possibility of understanding. The Republican Guard relented at the last and tried some modest dance moves in their military uniforms to Ms. Nakamura’s massive hit “Djadja.”
But diversity in France, and the Games themselves, remain contested subjects. (…)
“This is France!” President Emmanuel Macron declared on X. Later he added: “People will talk about this 100 years from now.”
Conceived by the theater director Thomas Jolly, and built around scenes from French history, including the 1789 Revolution and the beheading of Marie Antoinette, the ceremony was at once a hymn to the beauty of Paris, the first break with the practice of Olympic openings in stadiums, and a statement that France’s revolutionary slogan — “liberty, equality, fraternity” — still offers a foundation for an ever more unequal world.
“There are more people who want to live together, and more people receptive to the idea of otherness, than there are people who reject that,” Mr. Jolly said this week in an interview with The New York Times. “It’s just that you hear them less.” (…)
“Even if France is never in agreement on anything, in the moments that count, we know how to come together,” Mr. Estanguet added. (…)
But even before the ceremony was over the anti-immigrant right had started to raise its voice in protest. Marion Maréchal, a European lawmaker and the niece of Marine Le Pen, the far right leader, decried the “drag queens, the humiliation of the Republican Guard obliged to dance to Aya Nakamura, and the general ugliness of the costumes and choreography.”
Mr. Macron had a powerful retort. He has often been called the “at the same time” president because of his tendency to argue one thing and later its opposite. Over images of the military band dancing to Ms. Nakamura, he said simply on X: “At the same time.”
For a moment at least, he had brought two worlds together.
The German thirst for beer is waning – it’s not cool to be drunk any more
From Berlin’s techno scene to Oktoberfest, a revolution in drinking culture is taking place, and it’s led by young people (The Guardian, 27 juillet, opinion, libre accès)
Excerpt:
The first cliche that comes to mind when many think of Germany is thigh-slapping oompah music, embroidered lederhosen and, above all, litre-sized mugs of beer. And Deutschland’s beer culture is best epitomised by Munich’s Oktoberfest. Millions of revellers descend on the Bavarian capital each September for 16 days of booze, bretzel and bratwurst. But it’s a cliche out of sync with modern Germany, where abstinence is on the up – and boozing is in decline.
One example is Die Null (The Zero). Before the world-famous beer festival kicks off this year on 21 September, a new alcohol-free beer garden has opened in the heart of the city, inaugurated by the mayor of Munich himself. The venue serves a variety of non-alcoholic beverages, from mocktails to alcohol-free lager. (…)
It’s the latest in a string of sober ventures across the country, reflecting a wider trend in German society: beer consumption has been steadily declining since the 1990s, standing now at an average of just 88 litres per capita a year, compared with almost 143 litres after the fall of the Berlin Wall. The decline is also noticeable at Oktoberfest itself: in 2019, 6.3 million visitors drank some 7.3m litres. Last year, a record-breaking 7.2 million people attended, but consumed a comparatively meagre 6.5m litres.
In a sign of the changing times, Augustiner – Munich’s oldest brewery, which is both a partner of Die Null and a mainstay of Oktoberfest – launched an alcohol-free helles for the first time in its long history. (…)
According to the German federal statistical office, production of non-alcoholic beer (classified as containing less than 0.5% alcohol) increased by 74% between 2011 and 2021 and it is now drunk by some 46% of Germans. But this trend is also largely generational. The German Gen Z is less interested in alcohol than its parents: just 24% regularly drink beer, compared with 33% among Millennials or 35% among generation X. There is a similar drop-off with wine.
This phenomenon is by no means confined to the beer tents of Oktoberfest, but also extends to Berlin’s notoriously hedonistic techno scene. Some clubs have even said that declining alcohol consumption is affecting their bottom line. Meanwhile, the queer club Schwuz now hosts a regular “sober party”. And the longstanding techno festival Nation of Gondwana has a “sober bar” (even if harder substances are still very much a staple of dancefloor marathons).
There are many reasons for this shift. Younger people are more aware and critical of alcoholism, functional or otherwise, having seen the damage that addiction has inflicted on generations before them. Many have a stronger focus on health and sport, being all too conscious of the negative effects and high calorie count of alcoholic drinks. The Covid pandemic has undoubtedly accelerated this trend. Moreover, the cost of living crisis, twinned with the economic fallout of the pandemic, has led many young people to tighten their purse strings on a night out.
But above all, in many younger social circles, it’s just not cool to be drunk any more. Lairy behaviour is a faux pas, even at an otherwise uninhibited techno temple such as Berghain (perhaps Berlin’s most celebrated but also exclusive club). (…)
Germany is not alone. In fact, the number of Americans who smoke cannabis on a daily or near-daily basis now exceeds that of daily drinkers, according to research published in the journal Addiction this year. As Germany partially decriminalised cannabis in April, a similar trend might follow. (…)
Nicholas Potter is a Berlin-based journalist and editor at the German newspaper taz. He is co-editor of the German-language book Judenhass Underground
Les Européens restent les plus gros consommateurs d’alcool dans le monde, alerte l’OMS
C’est une cause majeure de mortalité sur le continent, avec environ 800.000 décès chaque année (Le Figaro, 26 juillet, libre accès)
Extraits :
Un record peu glorieux mais qui ne bouge pas depuis plus de 10 ans. Avec une consommation annuelle moyenne de 9,2 litres d’alcool pur par habitant, les Européens sont les plus gros buveurs dans le monde, selon un communiqué diffusé jeudi par la division Europe de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). (…)
Dans le détail, ce sont les hommes qui ont la consommation d’alcool la plus importante en Europe : 14,9 litres par an en moyenne, soit quatre fois plus que les femmes (quatre litres par an). Un adulte sur dix (11%) en Europe souffre d’un trouble lié à la consommation d’alcool et près d’un sur vingt vit avec une dépendance à l’alcool (5,9%), souligne l’OMS Europe qui regroupe 53 pays d’Europe et d’Asie centrale.
«En Europe, l’alcool est une cause majeure de mortalité avec environ 800.000 décès chaque année», relève-t-elle. Il provoque de nombreuses maladies non transmissibles, telles que les maladies cardiovasculaires, le cancer, le diabète et les maladies respiratoires chroniques. Ces maladies «sont responsables de 90% de l’ensemble des décès dans la région (délimitée par l’OMS) et de 85% des années vécues avec un handicap», selon l’OMS. (…)
Les Européens restent les plus gros consommateurs d’alcool dans le monde, alerte l’OMS (lefigaro.fr)
Overlooked No More: Willy de Bruyn, Cycling Champion Who Broke Gender Boundaries
A premiere cyclist in women’s competitions, he helped pave the way for future athletes when he announced that he wanted to live the rest of his life as a man (NYT, 26 juillet, quelques articles gratuites / sem.)
Le cannabis tue, lui aussi
Le cannabis n’est pas une drogue douce. De nouveaux cannabinoïdes de synthèse, beaucoup plus puissants que le THC, ont des effets létaux (Atlantico, 26 juillet, quelques articles gratuites / sem.)
Extraits :
Cette assertion répond à cette autre « le cannabis, lui, ne tue pas ». Cette dernière exprime, de façon péremptoire et sans nuances, qu’à la différence de l’héroïne, qui peut mettre en jeu le pronostic vital si elle est utilisée à de fortes doses (« overdose »), de très fortes doses de cannabis / THC, en aigu, n’attentent pas à la vie. Reprise avec gourmandise par divers médias, cette formule a fait flores. Ceci a contribué à banaliser et à véhiculer la fausse bonne idée et en fait la vraie mauvaise idée que le cannabis est une drogue douce. En effet, il n’existe pas de drogue douce. Des doses même très élevées de cannabis n’induisent pas de paralysie respiratoire. Le bulbe rachidien et son centre respiratoire ne comportent pas de récepteurs CB1 dont la stimulation pourrait paralyser cette fonction. Par contre des récepteurs opioïdes de type mu / m, qui sont la cible des agents morphiniques ou apparentés (opiacés ou opioïdes) sont abondants dans cette région cérébrale où leur stimulation, si elle est intense, paralyse la respiration. Il n’empêche que de nouveaux cannabinoïdes de synthèse, beaucoup plus puissants que le THC, ont en aigu des effets létaux.
Qu’il n’y ait pas « d’overdoses » avec le cannabis, ne permet en rien de généraliser la notion de son innocuité et de la formuler « le cannabis, lui, ne tue pas » ; érigeant cette assertion tel un acte de foi, un mantra, le onzième commandement d’un décalogue devenu undécalogue. C’est pourtant, comme on va le voir, manifestement faux.
Le cannabis tue sur la route ; se situant presque au niveau de l’alcool, utilisé seul il est responsable de 731 morts en 2019 (23% des morts, contre 32% pour l’alcool). Sa fréquente, pour ne pas dire très banale association à l’alcool, à d’autres drogues, et à certains médicaments psychotropes multiplie par 29 le risque d’accidents mortels de la route. Les consommateurs de cannabis ont souvent des troubles psychiques et même psychiatriques, qui leur fait utiliser d’autres drogues (escalade toxicomaniaque) ainsi que divers médicaments psychotropes. (…)
La toxicité du cannabis est supérieure à celle du tabac (responsable de 75.000 morts chaque année en France). Sa toxicité résulte d’une production 6 à 8 fois plus élevée de goudrons cancérigènes (pour la sphère ORL et broncho-pulmonaire) et de 6 à 8 fois plus d’oxyde de carbone / CO avec sa toxicité cardio vasculaire (infarctus du myocarde, accidents vasculaires cérébraux, pancréatites…).
Diffuser l’idée que le cannabis ne tue pas est pire qu’une faute, c’est un crime, car il livre les crédules à la toxicité de cette drogue qui leur est dissimulée.
Le cannabis tue, lui aussi | Atlantico.fr
Accusations contre l’abbé Pierre : souvenirs d’une nuit de terreur
L’ÉDITO DE PEGGY SASTRE. Pourquoi il est heureux que l’enquête sur le fondateur d’Emmaüs, accusé d’agressions sexuelles, ait été conduite par le cabinet Egae de Caroline De Haas (Le Point, 26 juillet, tribune de Peggy Sastre, article payant)
Extraits :
(…) Certes, je savais par a + b quelle sinistre réalité pouvait camoufler le « système » De Haas : des procédures parajudiciaires menées à l’encontre des règles les plus élémentaires de l’État de droit ; des méthodes inquisitoriales bien trop souvent financées sur des deniers publics ; une vilaine petite salade qui, loin de remédier aux lacunes du système pénal eu égard aux violences sexuelles, souligne l’absolue nécessité des protections et des garanties qu’il est le seul à pouvoir offrir. Sauf que j’en étais grosso modo restée à distance, au stade intellectuel, je ne l’avais pas stricto sensu éprouvé. (…)
Quand mes facultés rationnelles se sont remises à peu près à tourner, j’ai pu un tant soit mieux formaliser, expliciter le choc. Saisir que j’étais là face à une version contemporaine d’un procès kafkaïen – ou stalinien, pour une analogie qui ne soit pas fictive. Du fameux collet, le piège sans la moindre issue où plus l’on se débat, plus on est foutu. Et j’ai pu me dire qu’il fallait que je fasse tout ce dont j’étais capable pour que cette réalité soit connue. Mettre un peu de sable dans les rouages de la « gentille » inquisition. Rabâcher qu’il n’est pas là question de personnes, mais de principes, des fondations mêmes de notre civilisation.
Alors quand j’ai appris que Caroline De Haas avait récidivé avec l’abbé Pierre, je l’avoue, j’ai été soulagée. De fait, cette « affaire » ne pourrait mieux révéler l’arnaque de son féminisme prétendant se présenter en « progrès », et le cortège si rétrograde des normes et des valeurs qui l’animent. Nous voilà devant un décalque des « conciles cadavériques » médiévaux, quand on sortait les papes de leur cercueil et qu’on exposait leur dépouille à la vindicte publique. Heureux si cela en console, l’humain demeure un être sur lequel marchent les symboles. Mais, surtout, heureux si cela pouvait à présent occuper tout le temps de Mme De Haas. Qu’elle se contente donc de juger les morts. C’est parfait, car, par définition, plus personne ne courra le risque d’en crever.
Accusations contre l’abbé Pierre : souvenirs d’une nuit de terreur (lepoint.fr)
👎Laïcité Comes for French Olympians (NYT, 26 juillet, chronique, quelques articles gratuites / sem.)
Extraits :
(…) The country’s staunch approach to secularism, or laïcité, has for decades caused tension with the French Muslim community, the largest of any European country. France has outlawed Muslim women from wearing veils in schools and while they work in public offices, but the bans and debates surrounding them have continued into all spheres of public life, from the street to the office — even at the beach.
So it wasn’t a surprise when France’s sports minister announced rules limiting outward religious symbols at sporting events in September. At least one athlete representing France at the Olympic Games, Sounkamba Sylla, running in the 400-meter dash, has come to an uneasy solution: She will wear a cap that covers her hair instead of her typical hijab, a decision reached after a back-and-forth with French sporting authorities. (…)
For Muslims in France, Islamophobia is hardly confined to the far right. President Emmanuel Macron himself pushed forward a 2021 law aimed at curbing “community withdrawal and radical Islamism,” which critics called discriminatory toward Muslims. In fact, many laws that regulate what Muslim women can’t wear have come into effect under leaders from the center and the left. (…)
I’ll be thinking of those girls and the many French Muslim women who can’t compete for their own country when I see Sylla at the Olympics. For them, a defeat for the far right at the polls hardly guarantees their freedoms.
Conversations and insights about the moment. – The New York Times (nytimes.com)
Carole Hooven: «Comment la testostérone explique la différence entre les sexes»
La biologiste évolutionniste explique en quoi cette hormone détermine des comportements différents en matière de compétition, de sexe et de violence. Et elle raconte pourquoi elle a dû quitter Harvard où elle était persécutée par certains étudiants pour ses prises de position scientifiques jugées transphobes (Le Figaro, 25 juillet, entretien, article payant)
Extraits :
Carole Hooven vient de publier «Testostérone. Toute la vérité sur l’hormone qui nous définit et nous divise».
LE FIGARO. – Vous consacrez votre livre à une hormone, la testostérone, que vous qualifiez de « clé des mâles ». En quoi est-ce une variable déterminante dans la différence entre les sexes ?
CAROLE HOOVEN. – Cette molécule joue un rôle crucial dans la formation des corps et des comportements masculins, en particulier dans notre espèce. La testostérone explique en grande partie pourquoi, en moyenne, les hommes et les femmes diffèrent de façon significative. Pourquoi les hommes sont généralement plus grands et plus poilus que les femmes, en raison de la forte testostérone pubertaire, et pourquoi les garçons s’adonnent plus souvent à des jeux brutaux, à cause de la testostérone fœtale. Cela ne concerne pas seulement les effets physiques. Nous partageons les mêmes gènes du désir sexuel, mais un taux élevé de testostérone, typique des mâles, modifie la psychologie sexuelle, augmentant considérablement le désir sexuel. Les femmes ayant un taux de testostérone élevé développent un désir sexuel plus proche de celui des hommes. Cela se voit clairement chez les hommes transgenres, qui augmentent leur taux de testostérone pour adopter un rôle sexuel masculin. (…)
Vous avez été confrontée à des théoriciens du genre au cours de votre carrière académique. Votre point de vue sur la biologie était-il minoritaire ?
Oui, en tant que biologiste évolutionniste, j’ai été persécutée. J’ai été amenée à quitter Harvard en raison de la culture d’intolérance qui y règne. J’ai été accusée de transphobie parce que j’ai exprimé mes doutes sur l’emploi de termes tel que « personne enceinte » plutôt que « femme », et la disparition des mots « mâle » et « femelle » dans le vocabulaire des professeurs de médecine qui ne voulaient pas offenser des étudiants. D’ailleurs, j’ai été citée lors de l’audience de Claudine Gay, la présidente de Harvard, après les manifestations antisémites sur le campus. Le représentant Tim Walberg lui a demandé, lors de l’audience : « Carole Hooven, une biologiste évolutionniste, a été contrainte de démissionner parce qu’elle a affirmé que le sexe d’une personne est biologique et binaire. … et donc, madame la présidente, dans quel monde un appel à la violence contre les Juifs est-il un discours protégé, mais une croyance que le sexe est biologique et binaire ne l’est-il pas ? »
On parle beaucoup de « masculinité toxique ». Pourtant, vous montrez dans votre livre que le taux d’agression physique est assez similaire entre conjoints. Comment expliquer alors que les femmes sont plus susceptibles de mourir entre les mains de leur mari que l’inverse ? En quoi l’agressivité masculine diffère-t-elle de l’agressivité féminine ?
C’est une question importante et sensible que j’aborde dans mon livre. J’ai été surprise de découvrir, en approfondissant mes recherches, l’étendue de la violence conjugale perpétrée par les femmes. Les sexes ne diffèrent pas en termes de colère ; les femmes peuvent être tout aussi explosives que les hommes. Ce qui diffère, ce sont les risques physiques que chaque sexe est prêt à prendre et leur réaction face à l’escalade de la violence. Chez les humains et la plupart des autres mammifères, les femelles sont moins disposées à risquer leur sécurité physique, car leur succès reproductif dépend davantage d’une longue vie en bonne santé. Les mâles, quant à eux, peuvent obtenir des avantages reproductifs en prenant des risques pour augmenter leur statut social et acquérir des ressources et des partenaires ; l’équilibre coût-bénéfice est donc différent.
Ainsi, si les femmes peuvent ressentir une colère aussi intense que les hommes, cela se traduit moins souvent par une violence extrême. (…)
Mettre en avant la dimension biologique des différences entre les sexes, n’est-ce pas encourir le risque du fatalisme ? Cela signifie-t-il que nous ne pouvons rien changer à la violence masculine ?
C’est une question extrêmement importante. Premièrement, il faut rappeler que les différences sexuelles existent selon une moyenne. Certaines femmes ont un fort désir sexuel et peuvent être violentes, tandis que certains hommes sont extrêmement pacifiques et n’aiment pas le sexe. Nous sommes tous des individus. Certaines personnes croient que, la biologie, c’est le destin. Que, si les hommes sont plus volages ou plus violents que les femmes, cela est dû à des différences évolutives et hormonales, et que nous devons donc l’accepter. Que les gens ne pourraient pas changer. C’est le concept de « déterminisme biologique », et il est faux. Il suffit de regarder comment les sexes se comportent dans votre culture, puis de comparer avec d’autres cultures à travers le monde. (…)
Carole Hooven: «Comment la testostérone explique la différence entre les sexes» (lefigaro.fr)
Die Publizistin Kaltërina Latifi zerzaust linke Dogmen: «Als Frau mit Migrationshintergrund kann ich mir das offenbar leisten»
Sie ist aus Kosovo zugezogen, nach Deutschland ausgewandert und käme gerne zurück in die Schweiz: ein Gespräch mit Kaltërina Latifi über ihre erste und ihre zweite Heimat (NZZ, 25 juillet, article payant)
Extraits :
Bei ihrem letzten Aufenthalt in Bern musste Kaltërina Latifi in der Stadtbibliothek feststellen, dass die Damentoilette in eine sogenannte genderneutrale Toilette umgewandelt worden war. An der Tür hing ein Zettel: «Infolge vermehrt geäusserten Kund*innenbedarfs sind diese Toiletten neu genderneutral nutzbar. Bei Bedarf nach Nutzung einer getrennten Einzelkabine melden Sie sich gerne bei unseren Mitarbeitenden an der Ausleihtheke im EG. Besten Dank für die gegenseitige Rücksichtnahme.»
Die Stadtbibliothek mag sich mit ihrer WC-Politik besonders woke fühlen, bei Kaltërina Latifi hingegen kam die Abschaffung der Damentoiletten schlecht an. Sie griff das Thema in einer ihrer Samstagskolumnen auf, die sie für das «Magazin» des «Tages-Anzeigers» schreibt. Dabei fasste sie in Worte, was viele Frauen denken: «Mein Bedürfnis wurde nicht erfüllt, als Frau verspüre ich nämlich keinerlei Wunsch, beim Toilettengang einem Mann zu begegnen.» Und weiter: «Die stille Hinnahme, dass gewisse Dinge nun einmal progressiv seien und entsprechend umgesetzt werden müssten – ich finde sie anmassend und potenziell gefährlich.»
Nun ist Kaltërina Latifi keine konservative Frau. Sie bezeichnet sich als Linke und als Feministin. Gleichwohl schreibt sie gegen linke Dogmen an, gegen Cancel-Culture, gegen die oft so wohlfeile Mehrheitsmeinung und gegen die zeitgeistige Heuchelei – und das im «Magazin», das gerne von Personen gelesen wird, die sich als progressiv und linksliberal sehen. Anders gesagt: Latifi sticht mit ihren Kolumnen heraus. Sie wagt sich an Tabus heran, stets differenzierend, aber klar. (…)
Wann immer Latifi besuchsweise nach Kosovo zurückgeht, fällt ihr die zunehmende Islamisierung ihrer ersten Heimat auf. «Kurz nach dem Krieg von 1998/99 haben wir die Familie in Kosovo besucht. Dabei hörte ich zu meinem Erstaunen plötzlich den Muezzin auf Arabisch rufen. So etwas kannten wir in meiner alten Heimat vorher nicht. Auch dass sich nun so viele Frauen verschleiern, ist eine neue Entwicklung.» (…)
Warum kann sie unverstellt über Themen reden, von denen viele Linke lieber die Finger lassen? «Wäre ich ein alter weisser Mann, würde ich die Dinge wohl nicht so klar benennen – dann würde ich schnell einmal als rechtsradikal abgestempelt werden. Doch als Frau mit Migrationshintergrund kann ich mir das offenbar leisten.» (…)
Kaltërina Latifi hält die Schweiz für einen ausgesprochen angenehmen Ort, gerade auch, um dort als Frau zu leben und sich weiterzuentwickeln. «Natürlich ist nicht alles perfekt, wo ist es das schon. Aber ich habe mich als Frau in der Schweiz immer frei gefühlt.» Was wäre aus ihr geworden, wenn ihre Eltern nicht nach Adelboden ausgewandert wären und sie in Kosovo geblieben wäre? «Im Norden Albaniens gibt es Frauen, die beschliessen, als Männer zu leben, damit sie frei sein und allein über ihr eigenes Leben bestimmen können. Sie kleiden sich wie Männer und werden von der Gesellschaft als Männer akzeptiert. Wahrscheinlich wäre ich eine von ihnen geworden.»
Kaltërina Latifi: Gespräch über Migration, Feminismus und linke Dogmen (nzz.ch)
Une partie de la jeune génération prône la libération du poil : « Une flemme devenue politique »
Encouragées par le mouvement « body positive » sur les réseaux sociaux, les femmes de moins de 25 ans sont de plus en plus nombreuses à refuser le choix du glabre pour reprendre le contrôle sur leur corps (Le Monde, 24 juillet, article payant)
Extraits :
(…) Aujourd’hui, les femmes de moins de 25 ans – qui sont les plus sujettes aux injonctions de beauté – sont toujours celles qui s’épilent le plus, et de plus en plus jeunes. Mais portées par l’émergence de la quatrième vague féministe dans les années 2010, et du mouvement « body positive » en ligne, qui prône l’appréciation de tous les types de corps, une partie de la nouvelle génération remet en cause le « diktat » de l’épilation, et s’épile de moins en moins souvent. Selon un sondage IFOP paru en 2021, 34 % des 18-24 ans disent avoir réduit leur pratique épilatoire après le premier confinement, lors de la pandémie de Covid-19, contre 18 % des femmes tous âges confondus. (…)
La démarche de Maya s’inscrit dans ce contexte de plus en plus propice à la libération du poil. « Je n’aurais pas arrêté de m’épiler si je n’avais pas vu, sur les réseaux sociaux, que de plus en plus de femmes arrêtaient également », témoigne-t-elle. Si l’étudiante a été l’une des premières de son groupe d’amies à garder ses poils, elle constate aujourd’hui qu’elles sont plusieurs à avoir « ralenti sur l’épilation ». (…)
« Le mouvement “body positive” permet de mieux représenter la diversité des corps féminins et encourage à questionner les standards de beauté totalement ancrés, que l’on retrouve dans les magazines, les films ou les émissions télévisées », explique celle qui considère la pilosité féminine comme « encore taboue », mais observe une vraie libération de la parole chez les nouvelles générations.
« Le rôle du poil est politique, analyse Miléna Younes-Linhart, doctorante spécialiste de la sociologie de l’épilation. Ne pas s’épiler, c’est refuser que son corps soit conforme au désir des hommes et aux normes corporelles intériorisées de l’hétérosexualité. » La représentation des poils par des mannequins participe alors à « légitimer et même à valoriser les idées féministes liées au corps, au-delà des cercles militants », explique la chercheuse. (…)
Pour Maya, le refus de s’épiler est un parfait exemple de « microféminisme », un concept récemment popularisé par des utilisatrices de TikTok au printemps 2024. « C’est une tendance où tu racontes les petits gestes que tu fais, dans ta vie quotidienne, pour ébranler les injonctions patriarcales », explique-t-elle. Encouragée par ce mouvement, l’étudiante actuellement en stage assume de plus en plus de montrer ses poils dans le milieu du travail, quitte à « choquer ». (…)
« Le fait de ne pas s’épiler par féminisme n’est pas un phénomène nouveau, mais il a été démocratisé et remis au goût du jour par Internet, explique Sophie Barel, chercheuse doctorante à l’université Rennes-II et spécialiste de la représentation politique du corps dans les pratiques numériques. Les réseaux sociaux ont permis la diffusion des théories féministes et ont offert une assise intellectuelle à de nombreuses jeunes qui trouvaient déjà l’épilation pénible. » Garder ses poils apparaît alors comme une manière de créer d’autres perspectives que celle de l’humiliation, à laquelle sont souvent confrontées les jeunes femmes dans leur apprentissage de l’épilation. (…)
«Afrika braucht keine Dekolonisierungsdiskurse», sagt der in Nigeria geborene Professor Olúfẹ́mi Táíwò
Praktiken wie Kinderheirat oder religiöser Obskurantismus seien auf kein Kolonialerbe zurückzuführen: In «Against Decolonisation» rechnet Táíwò mit der Obsession ab, alles auf westliche Einflüsse zurückführen zu wollen (NZZ, 24 juillet, article payant)
Extraits :
In seinem Buch «Against Decolonisation» rechnet Táíwò auf ebenso scharfsinnige wie streitbare Weise mit dem grassierenden Trend zur «Dekolonisierung» ab. Für ihn ist der Begriff zu einem bedeutungsentleerten Modewort verkommen, das sich in Slogans wie «decolonise the university», «decolonise geography» oder sogar «decolonise the food» manifestiert, ohne ernsthaft zur intellektuellen Debatte beizutragen. Diese Schlagworte definieren den sogenannten «decolonial turn», den Táíwò kritisch hinterfragt.
Afrikaner sind keine Opfer der Moderne
Táíwò unterscheidet zwei Formen der Dekolonisierung: Die erste Form bedeutet die politische Unabhängigkeit ehemaliger Kolonien von ihren Kolonialmächten. Dies ist in Afrika weitgehend erreicht. Die zweite, problematischere Form fordert, dass sich die Ex-Kolonien von sämtlichen kulturellen, intellektuellen Einflüssen der Kolonialzeit «reinigen» müssen. Hier setzt Táíwòs Kritik an.
Ein Kernpunkt seiner Kritik ist, dass die sogenannten Dekolonisierer beispielsweise die Moderne als weiss und damit als etwas intrinsisch Anti-Schwarzes codieren. Diese Position verurteilt Afrikaner dazu, lediglich «Widerständler oder Opfer der Moderne» zu sein, anstatt sich die Moderne kritisch anzueignen. Die «Verabsolutierung des europäischen Kolonialismus» mache Afrikaner zu «permanenten Subalternen in ihrer eigenen Geschichte».
Táíwò attestiert dem Diskurs über die Entkolonialisierung eine reaktionäre Schlagseite. Die unkritische Beschwörung vorkolonialer Traditionen als Hort authentischer Afrikanität führe oft zu einem «Nativismus», der alles «Eigene» von Fremdeinflüssen freihalten wolle. (…)
Die Vorstellung eines präkolonialen Afrikas, das frei von jeglichen fremden Einflüssen war, ist eine Imagination. In Wirklichkeit gab es schon immer äussere Einflüsse und Ideen, die von Afrikanern aufgegriffen wurden, sei es freiwillig oder unter Zwang.
Ein Beispiel dafür ist der Islam, der heute in vielen Teilen Afrikas heimisch geworden ist und die Kulturen nachhaltig geprägt hat. Die Aneignung und Domestizierung solcher ursprünglich fremder Elemente ist ein natürlicher Prozess kultureller Entwicklung. Eine romantisierende Verklärung eines «reinen» vorkolonialen Zustands blendet die historischen Realitäten aus. (…)
Mit seiner «Verabsolutierung des europäischen Kolonialismus» versperre der Dekolonisierungsansatz auch den Blick auf andere Quellen von Unterdrückung, sagt er im Zoom-Gespräch. Praktiken wie Kinderheirat, Kastenwesen oder religiöser Obskurantismus seien eben nicht ursächlich auf das Kolonialerbe zurückzuführen, sondern eigenständig zu problematisieren. Gerade die Obsession mit der Dekolonisierung vermeintlich westlicher Einflüsse immunisiere solche Traditionen gegen Kritik und verhindere Afrikas Fortschritt. (…)
Auf die Frage, was Afrika braucht, antwortet Táíwò via Zoom klar: «Afrika braucht keine Dekolonisierungsdiskurse, sondern es muss in seiner Philosophie und Geschichte ernst genommen werden.» Er illustriert dies am Beispiel von Olaudah Equiano, einem afrikanischen Schriftsteller des 18. Jahrhunderts und Zeitgenossen von Thomas Jefferson. Beide publizierten zum Thema Freiheit, doch während Equianos Buch acht Neuauflagen erlebte, wird nur Jefferson in Anthologien zur Aufklärung aufgenommen. (…)
Olúfẹ́mi Táíwò kritisiert Dekolonisierungsdebatten: Ein neuer Blick auf Afrika (nzz.ch)
«Das Erwachsenwerden ist für Anfänger eine Zumutung, ausserdem wird es überschätzt», sagt Ronja von Rönne
Sie sei zweiunddreissig und habe ihre Finanzen nicht im Griff, liebe noch immer Achterbahnen und hüpfe auf der Stelle, wenn sie sich freue, schreibt Ronja von Rönne. Man bleibe Kind, auch wenn man erwachsen werde (NZZ, 24 juillet, tribune, article payant)
Extraits :
Sex. Und vielleicht auf kurze Sicht Drogen, das war’s. Das ist die komplette Liste von Dingen, für die sich Erwachsenwerden wirklich lohnt. Die linke Spalte mit den Pros ist zwei Zeilen stark, und auf der Contra-Seite stehen die Inflationsrate, die Erderwärmung, das dumpfe Wissen, dass man sich längst entliebt hat, die laute Stimme im Hinterkopf, die einen nachts um vier weckt und behauptet, dass man nichts im Leben erreicht habe. Dass man nicht ausreiche. Dass man längst einen Termin beim Hautarzt hätte ausmachen müssen, weil das Muttermal auf dem Schlüsselbein seltsam dunkel sei.
Erwachsenwerden ist nichts für Anfänger, und trotzdem wird es nur blutjungen Mittzwanzigern zugemutet. (…)
Dabei sind die Ernsthaftigkeit und das Pathos in diesem Gedanken nicht etwa meinen zweiunddreissig Lebensjahren zu verdanken. Der Grund, warum ich Angst vor dem E-Wort habe, liegt (wie anscheinend die meisten Probleme) in der Kindheit. In einem Prägungsmoment, für den weder Michael Ende noch mein achtjähriges Ich etwas konnten, las mir beim Zubettgehen mein Vater folgendes seiner Zitate vor: «Wenn wir ganz und gar aufgehört haben, Kinder zu sein, dann sind wir schon tot.» (…)
Als Kind hatte ich Angst davor, dreissig zu werden. Dreissig war die magische Grenze, und in meinem Kopf bedeutete das: Ab der Sekunde, in der man nicht mehr neunundzwanzig ist, muss man sich die Haare zu einer «flotten» Kurzhaarfrisur schneiden lassen, mit Nordic Walking anfangen, schwanger sein und nur noch auf Partys gehen, die sich um Tupperware drehen. (…)
Und egal, wie sehr wir uns bemühen und den Wirtschaftsteil der Zeitung lesen und Hypotheken aufnehmen und uns Sorgen um den einen komischen Leberfleck machen: Kinder bleiben wir trotzdem. Manchmal bedeutet das Achterbahn und Zuckerwatte und manchmal, an schlimmen Tagen, Angst vor der Dunkelheit. Aber man ist nicht tot, wenn man aufhört, Kind zu sein. Man ist viel zu beschäftigt mit Elternsprechtagen und Krankenkassenanträgen und, wenn man Glück hat, auch mit Geburtstagen, Herumhüpfen und Baumhausbauen.
Tot ist man tatsächlich erst, wenn man aufhört zu sein. Egal, was.
Ronja von Rönne: Das Erwachsenwerden ist nichts für Anfänger (nzz.ch)
‘When a bad Trump joke becomes an affair of state, Germany has lost more than its sense of humour
The dropping of comedian Sebastian Hotz and Elon Musk’s intervention raise serious questions about freedom of speech (The Guardian, 24 juillet, chronique libre accès)
Extraits :
“The point of comedy is to make fun of everyone,” a Berlin friend told me recently. What matters, he argued, is that you make yourself look silly too. But along the way, you’re allowed to disrespect everyone as long as you are being creative enough. That, in his opinion, is what the genre is for.
I get what he means. Yet having followed enough of Germany’s tortured discussions around comedy and satire over recent years, something about this argument doesn’t feel right.
If German comedians make a joke at the expense of marginalised communities, whether immigrants, black people, queer people or Jewish people, any pushback tends to be simultaneously belittled as hurt feelings and blown up, usually in the mainstream media, as a threat to our democracy. (…)
Upholding freedom of expression is obviously one of the most defining democratic values. I happen to agree with the German Jewish author Kurt Tucholsky (1890-1935) who wrote: “What is satire allowed to do? Everything!” I just wonder why this argument seems to be made with the most conviction when the joke punches downwards at minorities who are already humiliated on a daily basis. Is free speech degenerating into the establishment’s weapon against “wokery”? (…)
There does seem, however, to be a fine line in German bourgeois morality when it comes to dark humour punching upwards. This line was overstepped last week when the satirist Sebastian Hotz ridiculed the shooting of Donald Trump; the aftermath turned into something of an affair of state.
Hotz, 28, known by the pseudonym “El Hotzo” on social media, developed a huge following during the pandemic with cynical, left-leaning jokes about everything from nationalism to corporate culture and masculinity. This content has gained him a couple of jobs over the years, including a radio show at public broadcaster RBB, from which he was dropped after asking on X (formerly Twitter) what the last bus and Trump have in common. His answer: “Unfortunately, just missed.”
GLAUBE ALS GUT: Warum Religionen nicht totzukriegen sind
Kirchen bringen immer noch Menschen zum gegenseitigen Nutzen zusammen. Sie erfüllen damit dieselbe Funktion wie Tinder, leisten aber mehr: Sie schaffen soziale Zugehörigkeit. Doch alles hängt am Vertrauen ins Personal (FAZ, 24 juillet, article payant)
Extraits :
(…) Weder Säkularisation (die Enteignung der kirchlichen Machtbasis) noch Säkularisierung (die Entzauberung einer Welt mittels philosophischer Aufklärung und Naturwissenschaft) haben es geschafft, der Religion den Garaus zu machen. Das liegt, ökonomisch gesprochen, an der Innovations- und Anpassungsfähigkeit der Kirchen, die all jene übersehen, die Religion als ein archaisches Relikt betrachten. Der Blick auf Europa und die Missbrauchspraxis der christlichen Kirchen trübt zudem den Blick.
Zwar erleben Katholizismus und Protestantismus in Europa (mit Ausnahme Polens) tatsächlich einen dramatischen Niedergang. Dieser wird indessen zahlenmäßig überkompensiert durch den Zulauf, den die katholische Kirche in Afrika erlebt und die Evangelikalen und Pfingstkirchen in Südamerika oder in China. Ganz zu schweigen von der Attraktivität, die der Islam zwischen Indonesien und dem Maghreb auf die Menschen ausübt oder der staatlich geförderte Hinduismus in Indien. Das religiöse Geschäftsmodell ist robust und resilient. (…)
Der Inhalt des Glaubens, gar die theologische Lehre ist zweitrangig, häufig sogar eher ein „Marketingnachteil“. Zwar sagen 31 Prozent der amerikanischen Katholiken, sie glauben an die Lehre der „Transsubstantiation“. Doch niemand verlangt von ihnen, dass sie sagen können, dass und wie die Hostie sich im Drama der heiligen Messe in den Leib Christi wandelt. Die Beschlüsse der Konzilien der alten Kirche über die knifflige Beziehung zwischen Vater, Sohn und Heiligem Geist in der Trinität brauchen auch die meisten heutigen Theologen nicht mehr zu verstehen.
Der Marketingnachteil wandelt sich gleichwohl in einen Vorteil der Zugehörigkeit und der Abgrenzung: Wir, die wir hier zusammenkommen, glauben Sachen, die unsere Umwelt nicht teilt. Viel überzeugender als theologische Inhalte sind ohnehin eher die packenden Erzählungen von Weihnachten, Exodus oder Kreuzigung. Zudem brauche es ein kirchliches Personal, das diese Erzählungen im Gottesdienst lebendig vorzutragen versteht. (…)
Warum Ökonomen an die Religion glauben (faz.net)
Extreme wealth has a deadening effect on the super-rich – and that threatens us all
In a kayak off the Devon coast I witnessed the kind of entitled mindlessness that has ravaged society, and our planet (The Guardian, 24 juillet, chronique libre accès)
Extraits :
On a calm and beautiful morning off the coast of south Devon last week, I was watching a small pod of dolphins from my kayak. I had spotted them from half a mile away, feeding and playing on the surface. They were heading my way, so I sat on the water and waited.
But from round the headland, at top speed, came a giant twin-engined maritime wankpanzer. Though the dolphins were highly visible and it had plenty of time either to stop or avoid them, it ploughed towards them at full throttle. As it passed, missing them by a few metres, the driver turned and glanced at them, but never checked his speed. The dolphins dived. They briefly reappeared much farther from the coast, after which I didn’t see them again. I could hear the boat long after it disappeared: it sounded like a jetliner. God knows what distress it might have caused the dolphins, which are highly sensitive to sound.
I was overwhelmed by two sensations. One, obviously, was disgust. The other was puzzlement: where’s the joy? If there is one thing that almost everyone loves and – if they’re lucky enough – delights in seeing, it’s dolphins. I don’t know anyone who wouldn’t stop and watch. Though I’ve experienced this good fortune dozens of times, because I’m so often at sea, I never cease to find it thrilling. The elation stays with me for weeks.
But to the driver of that boat, it seemed, the sea was just a highway on which to race towards the horizon. It reminded me of something I’ve seen many times: the deadening effect of wealth. (…)
Why the Olympics still has a doping problem
Cheating with drugs has again become an organised affair (The Economist, 23 juillet, article payant)
Extraits :
Not so long ago it seemed that the Olympics was winning its battle with drug cheats. Retests of samples from competitors at the Beijing and London games led to more than 100 medalists being disqualified for doping. This tally highlighted the prevalence of drugtaking in Olympic sports, but also the success of anti-doping authorities. The creation of the World Anti-Doping Agency (wada) in 1999 had shown that the sports world was serious about ending cheating. High-profile dopers, such as Marion Jones, an American athlete, were punished retroactively. Meanwhile a new generation of athletes like Usain Bolt and Michael Phelps broke records without the help of banned substances.
That all changed in late 2014. In a documentary aired on ard, a German television network, Yuliya Stepanova, a Russian athlete, gave evidence that her country’s government, sports federations and drug testers were working together to enable widespread cheating. As the story grew, Grigory Rodchenkov, the director of Russia’s national anti-doping programme, admitted that he had run a vast doping operation during the 2014 Winter Olympics in Sochi. He and his team had built a laboratory inside the site of the games, allowing them to replace dopers’ urine tests with clean samples produced months before. Russia topped the medal table and none of the cheats were caught. A decade later, has international sport cleaned up its act?
Russia was not the first country to try state-sponsored doping. In 1974 East Germany secretly launched State Plan 14.25, which mandated systemic doping to help its athletes win. Some 9,000 are believed to have taken performance-enhancing drugs. The programme only ended in 1990, after the fall of the Berlin Wall, when East Germany merged with West Germany—but few East German athletes failed drugs tests at competitions and a number of their world records still stand. (…)
Russia is probably not alone. In April the New York Times discovered that a group of Chinese swimmers had tested positive for a banned steroid months before the Tokyo games. Members of that group went on to win three gold medals. An investigation by the Chinese anti-doping authority, Chinada, suggested that they had accidentally ingested the drug by eating spiked food at a restaurant. wada, which learned of the incident prior to Tokyo, accepted Chinada’s version of events. (…)
These cases show that parties at every level still have incentives to cheat. Some athletes believe that the advantage conferred by banned substances outweighs the risks of being caught. Some sports bodies are willing to bend the rules to help their teams. And some governments believe the sight of their citizens on the podium is well worth cheating for. ■
Why the Olympics still has a doping problem (economist.com)
A positive step forward’: Mattel launches first blind Barbie
Toymaker created the doll, which carries a cane, to create a ‘sense of belonging’ for children with vision impairment (The Guardian, 23 juillet, libre accès)
Extraits :
(…) In addition to its first blind Barbie, Mattel has also partnered with the American organisation the National Down Syndrome Society to launch its first black doll with Down’s syndrome. It follows the release of a white doll with Down’s syndrome last year. Guided by the NDSS, the doll features a shorter frame, longer torso and low muscle tone to reflect the physical characteristics some people with the genetic condition have. The doll also features a braided hair texture, a key feature requested by a focus group made up of Black individuals from the Down’s syndrome community that the NDSS worked with.
Both dolls are part of the Barbie Fashionistas range that originally launched in 2009 and for the first time offered a small selection of dolls with different body types and skin tones. In 2019 the range was expanded to include 176 dolls with nine different body types, 35 skin tones and 94 hairstyles. It also debuted a doll with a prosthetic leg and a wheelchair user. In 2022 the first deaf Barbie was released along with a Ken doll with vitiligo, an autoimmune disease that causes the skin to lose pigment.
‘A positive step forward’: Mattel launches first blind Barbie | Disability | The Guardian
Ils ont changé de sexe et le regrettent : le grand tabou de la «détransition» de genre
ENQUÊTE – Les transitions de genre augmentent, les détransitions aussi. Derrière ce phénomène se cache un immense mal-être d’une partie de la jeunesse pays (Le Figaro, 23 juillet, article payant)
Extraits :
(…) Sophie, a-t-elle fait partie de ces jeunes gens qui «détransitionnent» en revenant en arrière dans ce lourd processus ? A-t-elle accepté son nouveau corps ou poursuivi sa transition ? «La dernière fois que je l’ai vue, il y a quelques années, elle avait toujours son apparence androgyne et était empêtrée dans une profonde anorexie». Des histoires comme celles-là, il en existe quelques-unes dans le monde. En France, elles sont extrêmement rares. Car si les transitions de genre ont été multipliées par dix en dix ans et concernaient 9000 personnes en 2020, selon les chiffres de la Caisse nationale d’assurance-maladie (Cnam), les données concernant le retour en arrière, la détransition, sont floues. Les diverses études parlent de taux allant de 0,3%… à un tiers des cas. Toutes ne définissent pas le terme de la même manière, les cohortes sont souvent réduites, la méthodologie diffère et le suivi des personnes ayant changé de sexe ne se fait pas forcément dans la durée.
En définitive, personne ne sait vraiment l’ampleur du phénomène. Mais il est pris au sérieux en France : dans leur rapport sur la transidentité, auquel a collaboré l’Observatoire de la Petite Sirène, une association d’experts dirigée par la pédopsychiatre Caroline Eliacheff et la psychanalyste Céline Masson, les sénateurs LR consacrent un chapitre entier à la détransition. «Il y a des cas», se contente de dire le sociologue Arnaud Alessandrin, joint par Le Figaro. Pour ce proche de la communauté LGBT, auteur d’une publication de 16 pages sur la thématique du regret dans le changement de genre, «ce qui est sûr, c’est que les chiffres augmentent car le nombre de transitions augmente, mais ils restent très faibles». Anaïs Perrin-Prevelle, directrice de l’association Outrans – la seule structure de support aux personnes trans qui a accepté de répondre à nos questions -, affirme même que le sujet «relève avant tout du fantasme», cette dernière n’ayant rencontré qu’un seul «détrans» en «cinq ans de groupes de parole réunissant chacun plus de 50 personnes». Mais le phénomène est-il faible, ou bien invisible ? Une militante, proche de ce milieu, est catégorique : «Ce sont des personnes très fragiles qui souffrent beaucoup du mépris de leur ex-communauté. Elles se cachent et évitent de s’exprimer en public». «Il est trop tôt pour dire ce qui nous attend, car les détransitions se font dans le temps. On risque d’avoir une forte hémorragie de cas dans les prochaines années», craint la maman d’une adolescente qui a, un temps, voulu transitionner, avant de se «désister». (…)
Ils ont changé de sexe et le regrettent : le grand tabou de la «détransition» de genre (lefigaro.fr)
MORALSPEKTAKEL: Die korrekte Haltung will gezeigt werden
Philipp Hübl analysiert den Aufstieg moralischer Selbstdarstellung. Dabei zeigt er, warum wir den Eindruck haben, die Gesellschaft sei gespalten, während die politischen Ansichten der Deutschen mehrheitlich in der Mitte liegen (FAZ, 23 juillet, critique de livre, article payant)
Extraits :
(…) Wer kennt sie nicht, die Spiralen öffentlicher Empörung, die sich in den neuen Medien oft besonders schnell drehen? Zunächst wird jemand für eine Äußerung oder Handlung kritisiert, dann werden immer schärfere Konsequenzen für den Kritisierten gefordert und schließlich sogar jene gebrandmarkt, die je mit ihm in Kontakt standen. Etwas Ähnliches konnte man zuletzt wieder bei den Reaktionen auf die ausländerfeindlichen Gesänge auf Sylt beobachten. Bisweilen kann man dabei den Eindruck gewinnen, dass den Anklägern weniger daran gelegen ist, einen Missstand wie Xenophobie wirkungsvoll zu bekämpfen, als daran, sich durch möglichst radikale Forderungen als besonders moralisch zu präsentieren.
Philipp Hübl würde das, was hier passiert, als „Moralspektakel“ bezeichnen. Ein solches liege immer dann vor, „wenn es in der moralischen Auseinandersetzung nicht um die Sache, sondern vorrangig um Selbstdarstellung geht“. Der Philosoph und Publizist glaubt, dass dies in den vergangenen Jahren immer häufiger der Fall gewesen ist, möchte Erklärungen dafür bieten und die Nachteile dieser Entwicklung aufzeigen.
Hübls Ausgangspunkt ist die Überlegung, dass auch Moral, wie etwa Bildung oder Besitz, zum gesellschaftlichen Status eines Menschen beitragen kann. Welches Ansehen ich genieße, hängt nicht nur davon ab, was ich weiß oder wie wohlhabend ich bin, sondern auch davon, ob ich als moralisch gut gelte. So weit, so wenig überraschend. Man fragt sich vielleicht, wie Hübl „Moral“ definiert, was also das Spezifikum des „moralisch“ guten Menschen ist. In der Praxis ist seine Terminologie aber intuitiv verständlich.
Hübls erster Kunstgriff besteht dann auch darin, für diese Funktion der Moral den Begriff des „moralischen Kapitals“ einzuführen, in Anlehnung an die Soziologie Pierre Bourdieus und dessen Rede vom „ökonomischen“ oder „kulturellen“ Kapital. Denn wie in die eigene Bildung könne man auch in seine moralische Darstellung Zeit und Mühe investieren, etwa indem man sich politisch korrekte Sprache aneigne; man könne sein moralisches Kapital durch öffentliche Auszeichnungen erhöhen und es schließlich auch in andere Kapitalformen umwandeln: Ein gegen Rassismus engagierter Pianist erhalte mehr Auftritte als ein ähnlich begabter, aber unpolitischer Konkurrent. Das ist ein bestechender Gedanke, der eine gängige Erfahrung für soziologische Status-Diskurse nutzbar macht. (…)
Gegen Ende erkennt man dann, dass diese Art der Argumentation für Hübl nicht nur Methode, sondern auch Teil der Lösung ist. Denn seine Antwort auf Moralspektakel lautet kurz gesagt: „Fakten“. Um Überbietungswettkämpfe zu verhindern, möchte er den moralischen Diskurs wieder stärker auf wissenschaftliche Evidenzen zurückführen. Anstatt irgendwelche „Zeichen“ setzen zu wollen, sollten wir Vorschläge und Kritik danach beurteilen, welcher Nutzen oder Schaden durch eine Handlung tatsächlich entsteht. So könnten Morallabels nach objektiven Kriterien das „Greenwashing“ von Unternehmen unterbinden und Diversitätstrainings durch nachweislich effektivere Mentoringprogramme ersetzt werden. Auch hier möchte man Hübl folgen. „Moralspektakel“ bleibt in Erinnerung, als Begriff und als Buch.
Philipp Hübl: „Moralspektakel“. Wie die richtige Haltung zum Statussymbol wurde und warum das die Welt nicht besser macht. Siedler Verlag, München 2024. 336 S., geb., 26,– €.
Philipp Hübls Buch „Moralspektakel“ (faz.net)
Die Wokeness ist am Ende. In Erinnerung bleiben wird sie als kurioses Artefakt der Pop-Kultur
Die Identitätspolitik ist nicht zu vergleichen mit der Frauen- oder Bürgerrechtsbewegung. Mit ihrer Irrfahrt im Gaza-Krieg hat sich die progressive Bewegung endgültig diskreditiert (NZZ, 23 juillet, article payant)
Extraits :
Weltanschauliche Trends gehorchen den gleichen Gesetzen wie die Börse: Ihr Kursverlauf bestimmt sich durch Angebot und Nachfrage. Ist der Herdentrieb einmal geweckt, steigt ihr Wert. Immer mehr Leute springen auf, die Stimmung überhitzt sich. Masslosigkeit und Irrationalität laufen aus dem Ruder. Eine Weile lang geht das gut, aber irgendwann kracht’s. Weil plötzlich jeder erkennt, dass alles nur heisse Luft war. Katerstimmung macht sich breit. Aber der nächste Trend kommt bestimmt.
Diesem Schweinezyklus unterliegen auch der progressive Zeitgeist und seine prominenteste Inkarnation, die Wokeness. Das mag verblüffen, hat sie sich doch in wenigen Jahren in sämtliche Lebensbereiche gedrängt. In den liberalen Demokratien ist sie ein durchschlagender Erfolg. Als Gesprächsthema ist sie unausweichlich, als Reiz- und Unwort auch. (…)
Dieses Kalkül des «Virtue Signalling», das aus moralischer Überlegenheit soziales Kapital schlägt, haben sich auch Universitäten, Tech-Unternehmen aus dem Silicon Valley und immer mehr Grosskonzerne aus aller Welt zu eigen gemacht.
Diesem Rückenwind ist zu verdanken, dass es noch nie eine ideologische Strömung gab, die sich so schnell in den Institutionen festsetzen konnte wie die Wokeness. In kürzester Zeit ist ein Apparat entstanden, der staatliche Organe, Wirtschaft und Zivilgesellschaft gleichermassen durchdringt. Sein klingender Name: «Diversity Industrial Complex».
Er manifestiert sich in Form von Diversitäts-Richtlinien, Quoten, Sprachregelungen und Sensitivitäts-Trainings, die von einer gutbezahlten und selbstsicheren Kaste von Sittenwächtern durchgesetzt werden. Allein im Jahr 2020 nahm die Zahl an DEI-Jobs (Diversity, Equity, and Inclusion) in amerikanischen Unternehmen um 120 Prozent zu. (…)
Gegen dieses Diktat regt sich Widerstand: Der Medienkonzern Disney verliert unablässig Zuschauer, seit die Film- und Streaming-Produktionen des Unternehmens einen penetrant moralisierenden Einschlag haben. Der Gründer des Finanzgiganten Blackrock braucht Polizeischutz, seit er die Firma konsequent auf Nachhaltigkeit ausrichtet.
Schwarze Intellektuelle wie Glenn Loury beklagen den quotenbedingten Zerfall akademischer Exzellenz an den Hochschulen, die sich mit medienwirksamen Gründungen wie dem Center for Antiracist Research selbst diskreditieren. Vor einigen Woche prangerten zwei abtrünnige Jury-Mitglieder des Internationalen Literaturpreises Berlin öffentlich an, wie der Qualitätsanspruch willkürlichen Diversity-Kriterien geopfert wird.
Diese Beispiele zeigen, wie das intolerante und herrische Auftreten der woken Sittenwächter die breite Bevölkerungsmehrheit von sich entfremdet. (…)
Seit dem Gaza-Krieg hat die Wokeness nun eine Eskalationsstufe gezündet, die nicht mehr rückgängig zu machen ist. Es ist der Wendepunkt, der ihren Niedergang einläutet. Die Solidarisierung mit den Palästinensern ist dabei nicht das Hauptproblem. Das Problem ist die Art und Weise, wie sie begründet und ausgelebt wird.
Die Protestierenden an den Universitäten, viele davon Elite-Institutionen, zeichnen sich primär dadurch aus, dass sie antikolonialistische und antikapitalistische Tiraden der 1950er und 1960er Jahre nachplappern. Ihnen fehlt aber jegliches historische Bewusstsein. (…)
Wie also sieht das Nachspiel aus? Die Wokeness wird vor allem eines gewesen sein: ein grosses Geschäft für deren lauteste Wortführer, gebaut auf dem kollektiven schlechten Gewissen westlicher Eliten und immensem sozialem und medialem Druck. In der Erinnerung bleiben wird sie uns nicht als grosser Moment des Aufbruchs, wie etwa die Frauen- oder Bürgerrechtsbewegung, sondern als kurioses Artefakt der Pop-Kultur. (…)
Wokeness am Ende: Niedergang einer progressiven Bewegung (nzz.ch)
Ewiges katholisches Frankreich: Ein ganzer Freizeitpark steht im Dienst einer konservativen Geschichtsklitterung
Der Puy du Fou ist ein riesiger Besuchermagnet – und feiert eine Vergangenheit ohne Muslime, Protestanten und Napoleon (NZZ, 21 juillet, article payant)
Extraits :
Die Römerarena bebt. Tausende fiebern mit der Gallierin Soline und ihrem Beschützer mit, dem Zenturio Damien. Beide sind Christen, beiden droht der Märtyrertod. Der heidnische Gouverneur, der Christen hasst, hat Damien vor schwere Prüfungen gestellt. Wird der Held sie bestehen? Und dadurch seine Geliebte Soline und weitere Glaubensgenossen retten?
Willkommen im Puy du Fou, einem Erlebnispark in der Vendée im Westen Frankreichs. Mehr als zwei Millionen Menschen pilgern Jahr für Jahr hierher, nur Disneyland in Paris zieht von den französischen Freizeitparks noch mehr Besucher an. Dass der Park dennoch ausserhalb des Landes kaum bekannt ist, liegt an seinem Programm: Er richtet sich vorwiegend an den Stolz der Einheimischen. Und überwältigt sie mit spektakulären Shows. (…)
Aber es sind nicht diese Mängel, die dafür sorgen, dass es bisweilen laute Kritik am Puy du Fou gibt. Es geht dabei vielmehr um das Geschichtsbild, das der Park vermittelt. Besonders genau seziert haben es vier Historiker. Die Experten für unterschiedliche historische Epochen besuchten den Puy du Fou und schrieben darüber 2022 ein vielbeachtetes Buch. Es heisst nicht «Puy du Fou», Hügel der Rotbuche. Sondern «Puy du Faux», Hügel der Fälschung. (…)
Die Historiker werfen den Parkgründern vor, die Vergangenheit absichtlich zu verfälschen und für politische Zwecke zu instrumentalisieren. Transportiert werde das Geschichtsbild der extremen Rechten, nämlich die Betonung eines Frankreich als heilige katholische Nation, deren Wurzeln 1700 Jahre zurückreichten. (…)
Der Puy du Fou steht in der Tradition des «roman national», der eine imaginierte Kontinuität von Vercingetorix über Karl den Grossen bis zu Louis XVI herstellt. Diese Geschichtserzählung von grossen Figuren kam im 19. Jahrhundert auf und diente mit ihrer grossen Verführungskraft dem Ziel, den nationalen Zusammenhalt zu fördern – ähnlich wie der Mythos der Abwehrschlacht gegen die Habsburger in der Eidgenossenschaft. (…)Dass dieses konservative Narrativ im Puy du Fou auf raffinierte Art allgegenwärtig ist, hat viel mit dem Mastermind des Parks zu tun. Philippe de Villiers, 75 Jahre alt, ist eine schillernde Figur. Er hat adlige Vorfahren, sass lange Jahre in der Nationalversammlung und im Europäischen Parlament, kandidierte zweimal für die Präsidentschaft und gründete seine eigene Partei, das Mouvement pour la France.
Vor allem aber inszeniert sich de Villiers als Kämpfer für seine Heimat. Die Vendée taucht in den französischen Geschichtsbüchern wegen der Bürgerkriege nach der Revolution von 1789 auf. Die königstreuen Bauern erhoben sich, die Republikaner schlugen die Aufstände blutig nieder. Obwohl diese Ereignisse mehr als 200 Jahre zurückliegen, ist das kollektive Trauma in der Vendée immer noch präsent. (…)
Puy du Fou: Wenn ein Freizeitpark das heilige Frankreich glorifiziert (nzz.ch)
British politics : A former adviser to Keir Starmer on what his victory can teach the global left
You don’t have to splurge to woo back working people, says Claire Ainsley (The Economist, 17 juillet, article payant)
Extraits :
(…) For the global centre-left, not least the Democrats as they approach the election in America in November, it is critical to draw the right conclusions from Labour’s victory. It won by focusing on the values and interests of working-class people. It has shown there is a way back by prioritising non-college-educated voters. Of course centre-left parties have to build a wider electoral coalition to win. But with the professional classes over-represented in politics, they have to work harder to speak to and for working people. Starmer did this by putting them at the heart of his policy decision-making, including by restoring Labour’s reputation for backing the nation’s defence.
Labour’s policy prospectus shifted from a more leftist agenda under its previous leader, Jeremy Corbyn, to one exemplifying the new centrism: of an active state that works with the private sector to boost growth, rather than relying on redistribution to further its economic and social goals. Starmer moved away from previous Labour commitments to nationalise industries, preferring to develop new models, such as the creation of GB Energy, a publicly owned company designed to spur investment in clean energy and increase Britain’s energy independence.
His success would not have been possible without his thorough overhaul of the party, including a root-and-branch operation to rid it of antisemitism. The internal conflict that ensued made it harder for him to unify Labour, but it crystallised the need to put the interests of the country above those of the party—and signalled that he was prepared to do just that. (…)
A former adviser to Keir Starmer on what his victory can teach the global left (economist.com)
Married, with chiding : What a $600m wedding says about India’s attitude to wealth
The Ambani nuptials enticed everyone from Justin Bieber and Shah Rukh Khan to John Kerry (The Economist, 17 juillet, article payant)
Extraits :
(…) Indeed, Anant’s extravaganza looks likely to be the last of its kind for a while. That is not just because he was the last unwed child of Mukesh, the Ambani clan’s patriarch, and because no one (with the possible exception of the family of Gautam Adani, India’s second-richest industrialist) can match the Ambanis’ deep pockets. Mr Modi’s government has become increasingly aware of voters’ distaste for rising inequality, which may have cost his Bharatiya Janata Party its absolute majority in a general election earlier this year.
Strong gdp growth and a soaring stockmarket have created more wealth for India’s rich but not that many new jobs or wage gains for its poor. Between Isha’s and Anant’s weddings India’s gdp per person rose from $2,000 to $2,500 (not adjusted for inflation). By comparison, in the same period the Ambani family fortune swelled from $47bn to $122bn.
More gallingly to many Indians, it has shot up by $10bn in the past month alone. Reliance’s share price rose by 8% after the company’s Jio telecoms business raised prices for its 470m customers. To the Ambanis, this may have made their $600m celebrations look like a bargain. To almost everyone else, it makes them look disconnected from India’s economic and social reality. ■
What a $600m wedding says about India’s attitude to wealth (economist.com)
Die westliche Kultur ist in Gefahr. Bedroht wird sie von innen wie von aussen
Die Errungenschaften der Moderne haben an Attraktivität eingebüsst. Die westliche Gesellschaft gerät in die Geiselhaft von Aktivisten. Es ist Zeit, sich dagegen zu wehren, findet Tito Tettamanti (NZZ, 13 juillet, tribune, article payant)
Extraits :
Der Beginn der Neuzeit wird gewöhnlich auf das Jahr 1492 festgelegt. Ab diesem Zeitpunkt kann man von einer «westlichen Zivilisation» sprechen, die für uns erkennbare Konturen hat. Eine Zivilisation mit fernen mediterranen Wurzeln, griechischen Wurzeln (Philosophie und Naturkunde), römischen Wurzeln (Recht und öffentliche Verwaltung) und jüdisch-christlichen Wurzeln (Würde des Individuums), die über Jahrhunderte hinweg gepriesen wurden.
Die westliche Zivilisation geriet 1683 mit der Belagerung Wiens durch die Osmanen in eine gefährliche Krise, indem zwei Zivilisationen und zwei Religionen aufeinanderprallten. Den Wienern wurde angeboten, ihr Leben zu retten, sofern sie den Islam als ihre Religion annehmen und unter der Herrschaft des Sultans leben würden. Glücklicherweise kam der König von Polen mit seiner Armee den Wienern zu Hilfe. Die Osmanen wurden besiegt, und damit begann der langsame Niedergang dieses riesigen Reiches.
Eine weitere schwere Krise erlebte unsere Zivilisation im letzten Jahrhundert. Blutrünstige und kulturell entchristlichte Diktaturen wie die Kommunisten und die Nazis, Letztere verbündet mit dem Faschismus, wollten die humanistische und liberale Gesellschaft auslöschen, die im 19. Jahrhundert aufgeblüht war und sich im 20. Jahrhundert demokratisierte. Der Mut des britischen Volkes und das Eingreifen der Vereinigten Staaten ermöglichten die Verteidigung und Wiederbelebung unserer Werte.
Leider sieht sich der Westen im 21. Jahrhundert mit einer vielleicht noch gefährlicheren Krise konfrontiert. Sie kommt von innen und zersetzt unsere Strukturen. Sie stellt eine existenzielle Gefährdung dar.
Wir werden Zeugen einer masochistischen Zerstörungswut gegen unsere Institutionen und besorgniserregender Formen der Intoleranz. Wir begegnen durchaus legitimen Forderungen, die sich in blinden Fanatismus verwandeln. Es äussert sich darin ein Verlangen nach Rebellion um jeden Preis und gegen alles. Manchmal wird daraus ein Selbstzweck ohne Sinn und Verstand. Dennoch entsteht daraus ein bedeutendes, aber unverhältnismässiges Echo, wenn diese Anliegen von kleinen, aber lautstarken Minderheiten unterstützt werden. Solche Vorgänge beschränken sich heute keineswegs mehr nur auf die akademische Welt. Sie sind längst in die Geschäftswelt vorgedrungen.
In den USA kämpfen afroamerikanische Aktivisten nicht mehr gegen jegliche Form von Diskriminierung und für eine echte Gleichstellung. Vielmehr streben sie das Gesetz der Vergeltung an, damit die Weissen die gleichen Ungerechtigkeiten erleiden, die sie erlitten haben. Unterstützt werden sie von Weissen, die sich für die Vergehen ihrer Vorfahren schuldig fühlen. (…)
Der Westen in der Krise: Eine Selbstbesinnung ist erforderlich (nzz.ch)
Les femmes sont de moins en moins nombreuses sur les bancs de l’Assemblée nationale
À l’issue des élections législatives anticipées, les femmes ne représentent plus que 36% des 577 députés. Un taux en baisse, justifié par certains par l’urgence de la campagne (Le Figaro, 9 juillet, libre accès)
Extraits :
(…) N’ayant eu que quelques jours pour investir des candidats, les femmes ont été victimes de l’urgence dans laquelle étaient plongés les différents partis. Le recul final du nombre de députées élues «tient en partie aux conditions et au contexte dans lequel la dissolution a eu lieu, avec des partis politiques qui ont essayé de sauver les meubles en présentant des sortants, et c’est plutôt des candidats masculins», expliquait à l’AFP Sandrine Lévêque, professeure en science politique à Lille. Et cela se voit sur les résultats puisque 408 députés de la précédente assemblée ont été réélus. (…)
Selon le classement établi par l’Union interparlementaire (UIP), l’Andorre compte 50% de femmes dans son Assemblée, la Suède 46,7% et l’Espagne 44,3%.
Les femmes sont de moins en moins nombreuses sur les bancs de l’Assemblée nationale (lefigaro.fr)
Comment les idées d’extrême droite se sont banalisées dans le monde intellectuel français (Le Monde, 9 juillet, article payant)
Extraits :
(…) Mais le RN « ne ressemble plus à la vieille extrême droite », rétorque Alain Finkielkraut, intarissable contre cette gauche qui ne peut se passer de son meilleur ennemi et qui semble s’exclamer, affirme-t-il : « Le fascisme ne trépassera pas ! » Dans un entretien accordé en janvier 2022 à La Revue des deux mondes, l’historien Marcel Gauchet est explicite : « Tout cela est mort et enterré ou ne subsiste plus qu’à l’état résiduel. » L’ancien rédacteur en chef de la revue Le Débat en est convaincu : « Est réputé d’extrême droite le discours politique hostile à une immigration hors de contrôle et aux effets du multiculturalisme. » Et de conclure : « L’étiquette d’extrême droite fonctionne en réalité comme le moyen de disqualifier un discours qui dérange par rattachement à un passé honni. » (…)
Dans un entretien accordé à Valeurs actuelles sur la question migratoire, le 31 octobre 2019, le président de la République désigna les représentants des associations de défense des migrants comme des « droits-de-l’hommistes la main sur le cœur ». Emmanuel Macron juge désormais le programme du Nouveau Front populaire « totalement immigrationniste », a-t-il déclaré lors des commémorations du 84e anniversaire de l’appel du 18 juin. Comme le fait remarquer François Dosse, « c’est le mot employé par Jean-Marie Le Pen et tous les idéologues de l’extrême droite consacrés par Le Figaro, d’Eric Zemmour à Ivan Rioufol ».C’est aussi le terme du sociologue Paul Yonnet dans Voyage au centre du malaise français, publié en 1993 aux éditions Gallimard dans la collection « Le Débat », puis réédité en 2022 à L’Artilleur. Immigrationnisme : ce néologisme désigne « une valorisation de l’immigration justifiant l’opposition à toute mesure de contrôle ou de restriction de ses flux », explique Marcel Gauchet dans sa préface. Dans cette perspective, déclare-t-il, « la vocation » de la France n’est autre, en fin de compte, que de « disparaître en tant que patrie singulière, au nom des droits universels de ceux qui demandent à la rejoindre ».
Comment les idées d’extrême droite se sont banalisées dans le monde intellectuel français
Michel Houellebecq, Alain Finkielkraut, Sylvain Tesson: «Contre l’effacement des crimes du 7 octobre» (Le Figaro, 7 juillet, manifeste, article payant)
Les écrivains Michel Houellebecq, Sylvain Tesson, l’académicien Alain Finkielkraut étaient à la Mutualité, mercredi 3 juillet, à l’occasion de la publication du livre «7 octobre : manifeste contre l’effacement d’un crime», auxquels ils participent
Verirrter Kämpfer gegen rechts – Edwy Plenel ist das Sprachrohr der linken Volksfront in Frankreich. Er wittert überall Faschismus. Für die islamistische Gefahr ist er blind (NZZ, 8 juillet, article payant)
Mit seiner Online-Zeitung «Médiapart» gehört Edwy Plenel zu den umstrittensten Stimmen Frankreichs. Begegnung mit einem Missionar, der keine kritischen Fragen duldet
Extraits :
(…) Edwy Plenel gehört zu den bekanntesten und schillerndsten Journalisten Frankreichs, er wird geliebt, bewundert und gehasst. Mit seinem Schnurrbart und seinem schelmischen Grinsen erinnert er an den Chansonnier Georges Brassens. Oder, wie das linke Satiremagazin «Charlie Hebdo» einmal spottete, an Josef Stalin.
Einst Starreporter und Chefredaktor von «Le Monde», hat Plenel mit Gesinnungsgenossen ab 2008 eine neue Online-Zeitung aufgebaut, «Médiapart». Sie zählt 220 000 Abonnenten, ist werbefrei, selbsttragend und mittlerweile die Nummer drei auf dem französischen Markt – hinter «Le Monde» und «Figaro». Seine Anteile an «Médiapart» hat Plenel für 2,9 Millionen Euro verkauft, im März ist er aus der Geschäftsleitung zurückgetreten. Aber als Autor bleibt er Spiritus Rector der Online-Zeitung. (…)
Kritiker werfen Plenel denn auch vor, er gefährde die Glaubwürdigkeit von «Médiapart» mit seinem «hemmungslos ideologischen Aktivismus», wie es die Autorin Fatiha Boudjahlat einmal ausdrückte. Der Soziologe und Islamismusexperte Gilles Kepel, einst ein LCR- und «Rouge»-Mitstreiter von Edwy Plenel, hält seinen ehemaligen Genossen für «einen der wichtigsten linken Türöffner für den politischen Islam in Frankreich».
Wie andere einstige Linksextreme und Dritte-Welt-Aktivisten hat Plenel in den Muslimen die neuen Verdammten dieser Erde entdeckt, die es in Europa gegen Rechtsextreme und angeblich «verirrte» (also laizistische) Linke zu verteidigen gilt. Ein rabiater, manchmal offen judenfeindlicher Antizionismus gehört zu den Klammern dieser links-islamistischen Allianz, genauso wie der Glaube, dass der französische Staat strukturell rassistisch sei. (…)
“Mediapart”-Gründer Edwy Plenel: Schrecken der Mächtigen und linker Missionar (nzz.ch)
Americans Increasingly Likely to View Antisemitism as ‘Very Serious Problem,’ Survey Finds (Haaretz, 8 juillet, article payant)
A new Gallup polls suggests that while Jewish Americans are not alone in experiencing faith-based prejudice, Jews experience it more frequently and more acutely than members of other large U.S. religious groups
Extraits :
(…) According to the poll, the first of its kind since 2003, 49 percent of Americans consider prejudice against Jewish people a “very serious problem,” representing a 40 percent spike over the past 21 years. (…)
Older Americans are more likely to describe antisemitism as a very serious problem, with 66 percent of those 65 and older holding this view compared to 36 percent of those aged 18 to 49 years old. American views on antisemitism as a very serious problem also breaks down on party lines, with 63 percent of Republicans believing it is serious, compared to 49 percent of Democrats. (…)
“Americans are significantly less likely to view prejudice against Muslim people as a very serious problem (33 percent) than to say prejudice against Jewish people is,” Gallup notes. “However, the combined 74 percent who consider anti-Muslim prejudice to be either very or somewhat serious is closer to the 81 percent combined figure for anti-Jewish prejudice.” (…)
Fertile ground : Will IVF really be the next frontier in America’s culture wars? (The Economist, 5 juillet, article payant)
Banning it would be political suicide. But it could get harder to find in conservative states
Moral inconsistency is a pretty normal part of the human condition. Attitudes to in-vitro fertilisation (ivf) are a case in point. While the vast majority of Americans support access to the technology, which now accounts for over 90,000 births per year, many struggle with a key component of it: the destruction of embryos in the process. Indeed, whereas 82% of Americans believe ivf is morally acceptable, only 49% say the same about destroying excess embryos, according to recent polling by Gallup. This presents moral purists with a conundrum. (…)
So far, Americans have mostly been able to hold such competing views. Even among those who believe that an embryo is a person with rights, only about one in ten say access to ivf is a “bad thing”, according to Pew Research Centre. Yet state courts, state legislatures and pressure from the Christian right are making the contradiction harder to sustain. In February Alabama’s Supreme Court ruled that embryos created through ivf counted as children under state law, causing the temporary closure of fertility clinics. In June the Southern Baptist Convention, which represents 13m Christian evangelicals, overwhelmingly voted to oppose ivf as currently practised, calling it “dehumanising”, and calling on the government to curtail it. (…)
The most realistic threat, though, is that ivf will become harder to get in some conservative states. (…)
Americans are far from alone in having complex feelings about embryos. In Germany, embryos have a particular status which falls short of “personhood” but is more than just gametes, a legacy of the Nuremberg trials. Several countries prohibit genetic testing or donation of embryos. Most European countries prohibit selecting embryos based on sex, though America allows it. Yet whereas most other countries allow for moral flexibility, whereby politicians can be anti-abortion but pro-ivf, or pro-ivf but uncomfortable with embryo destruction, in America cultural wars around reproductive rights leave less room for such elasticity.■
Will IVF really be the next frontier in America’s culture wars? (economist.com)
A bunker mentality : Panic rooms and private bunkers are all the rage in Germany
Everyone from tycoons to typical middle-class families seeks shelter (The Economist, 5 juillet, article payant)
Kim kardashian spotted the trend early, true to form. In 2021 the American reality-television star and her sister Khloé went bunker shopping. They tested a $200,000 facility made by a firm called Atlas Survival Shelters which provides 46 square metres (500 square feet) of safe space. Mark Zuckerberg, the billionaire founder of Meta, a social-media empire, is reportedly building a less cramped 450-square-metre facility under his ranch on a remote Hawaiian island. Now many Europeans, too, are running for cover. And not just plutocrats. (…)
Panic rooms and private bunkers are all the rage in Germany (economist.com)
Chantal Delsol: «Seule la gauche peut soutenir des terroristes et continuer à donner des leçons de morale» (Le Figaro, tribune, 4 juillet, article payant)
Le « front républicain » contre le Rassemblement national a d’autant moins de sens aujourd’hui que les caractères dégoûtants qui faisaient repousser l’extrême droite (le négationnisme, le racisme, l’antisémitisme), sont aujourd’hui l’apanage d’une certaine gauche, analyse la philosophe
(…) On ne va plus « faire barrage » à la droite parce qu’elle est antisémite (c’est la gauche qui est désormais antisémite), on va « faire barrage » juste parce que c’est la droite. Le roi est nu.
Il y a parfois des phénomènes collectifs qui dépassent l’entendement, tant ils sont lourds de mythes inconscients et de vieilles histoires oubliées mais structurantes. C’est le cas ici. Nous sommes les héritiers d’une histoire où l’on pardonne tout au communisme et où l’on attribue tous les vices au nazisme. Ce paradoxe a été bien étudié par des auteurs comme Furet ou Nolte. Le communisme était le fils monstrueux des Lumières, ou de l’émancipation, pendant que le nazisme était le fils monstrueux des anti-Lumières, ou de l’enracinement.
(…) pour juger la droite, on amalgame l’ensemble du groupe à son élément le plus extrême, qui suffit à infecter tout l’ensemble. En revanche, pour juger la gauche, on assure qu’il faut considérer les éléments « au cas par cas » et que, si certains sont extrémistes, bien d’autres ne le sont pas, qui seront dès lors respectables. Autrement dit, la droite est pourrie par ses quelques extrêmes, mais la gauche est valorisée par ses quelques modérés.
Ainsi la gauche décide-t-elle de la teneur du Bien au regard de son exigence du moment, comme n’importe quel dominant persuadé de pouvoir, dans sa toute-puissance, décréter le Bien et le Mal au jour le jour. (…)
La guerre contre l’extrême droite, pour des raisons diverses, selon la définition du Mal que donne la gauche à chaque époque, occupe toute notre vie politique, emplit tous les discours et nous tient lieu de science politique. C’est une guerre si longue, si cruelle, si existentielle qu’elle empêche, et surtout évite, de se poser les vrais problèmes de la dette, de l’autorité, de l’école, de la santé ou de l’immigration. L’Ennemi est si important qu’on garantit son existence en parlant de lui sans cesse, si utile qu’il faut chaque jour redorer le brillant de ses maléfices. Il attire sur lui tous nos vices et occulte toutes nos impérities politiques, notre incapacité à nous réformer, qui nous entraîne par le fond.
Quel ennemi précieux ! Comme il est rassurant de le détester, alors que nous ne savons même plus pourquoi…
👍Si « Charlie Hebdo » n’en parle pas, qui le fera ? (Charlie Hebdo, édito, 28 juin, article payant)
Extraits :
(…) Pour le moment, la gauche se présente unie sous la bannière Nouveau Front populaire (NFP). Que vaut cette coalition de circonstance, actuellement en deuxième position dans les sondages, derrière le RN ? (…) Voter pour ce mouvement, est-ce voter pour la gauche ou pour La France insoumise ? Car La France insoumise ne représente qu’une partie de la gauche en France. Et elle a de plus en plus de mal à cacher ses divisions. Mais gare à celui qui ose le dire, il risque d’être écarté comme certaines figures historiques de ce parti ou, pire, d’être accusé de faire le jeu du RN et des fascistes.
Charlie Hebdo a toujours emmerdé le Front national et continuera de le faire. Mais Charlie Hebdo emmerde aussi une gauche autoritariste qui voudrait nous tordre la main pour nous forcer à glisser dans l’urne le bulletin de vote en sa faveur. Votre liberté n’est pas à vendre, et dans l’isoloir, vous agirez comme bon vous semblera, n’obéissant qu’à votre conscience. (…)
Ce sera donc à vous, électeurs, de juger seuls, pas uniquement les programmes (dont on sait qu’ils ne sont jamais respectés), mais aussi la personnalité des candidats, leur parcours, leurs décisions et leurs déclarations passées. Ont-ils soutenu, après le 7 janvier 2015, Charlie Hebdo pour avoir publié les caricatures du Prophète ? Ont-ils donné raison à Samuel Paty d’avoir voulu discuter avec ses élèves des caricatures du Prophète ? Ont-ils voté des lois qui ont renforcé la laïcité à l’école. Ont-ils défendu le droit au blasphème ? Sont-ils partisans de l’universalisme ou du communautarisme ? Ont-ils déclaré que le combat des femmes iraniennes contre le port du voile était légitime ? Ont-ils participé aux manifestations contre l’antisémitisme après les pogroms du 7 octobre 2023 ? (…)
Pourquoi insister sur cette question cruciale, mais que tout le monde évite ? Parce que, en politique, il faut distinguer entre ce qui est structurel et ce qui est conjoncturel. Augmenter le smic ou diminuer les impôts, ce n’est pas structurel, et un gouvernement peut redéfinir sa politique en fonction des circonstances. Le budget et les lois de finances sont discutés et votés chaque année, et peuvent être adaptés aux impératifs économiques et sociaux du moment. On voit ça tout le temps. Par contre, les règles de la laïcité, elles, touchent aux fondements mêmes de la démocratie. Elles ne sont pas négociables, et faisaient consensus depuis 1945. La gauche se veut l’héritière du Conseil national de la Résistance (CNR), où siégeaient des personnalités issues des différentes familles politiques.
Certains candidats qui défendent ces valeurs sont peut-être de droite ou centristes. Et alors ? François Bayrou et Nicolas Sarkozy avaient bien témoigné en faveur de Charlie Hebdo lors du procès des caricatures, en 2006. Les heures tragiques de l’histoire de France imposent parfois de mettre de côté les divergences pour défendre les valeurs communes à tous, qui structurent durablement nos vies et notre pays. Nous vivons ces heures difficiles. Dans ces moments-là, pour le salut de notre démocratie, il n’y a pas de honte à se retrouver aux côtés de femmes et d’hommes qui ne pensent pas toujours comme vous sur d’autres sujets plus conjoncturels.
À gauche aussi, dans ce gloubi-boulga indigeste qu’est ce Nouveau Front populaire, il y a certainement des femmes et des hommes politiques respectables, qui n’ont jamais transigé avec les valeurs que nous venons d’évoquer. Ils méritent votre voix. À vous de les identifier et de bien les juger.(…)
Il y a des candidats désignés par ce Nouveau Front populaire qui nous font honte, qui font honte à la gauche, par leur cynisme, par leur malhonnêteté intellectuelle, par leurs trahisons incessantes à l’égard des valeurs républicaines. Ils ne représentent rien de ce que vous êtes, alors ne votez pas pour eux. Ils ne vous méritent pas. Ce n’est pas à vous de rattraper les erreurs de la direction du NFP, en vous forçant à voter pour des usurpateurs qui osent prétendre représenter et diriger la gauche ! Ne souillez pas votre carte d’électeur en votant pour des candidats sans foi ni loi, abusivement qualifiés « de gauche ». À la place, votez blanc ou nul. Vous en avez le droit. Dans l’isoloir, vous êtes souverain et n’obéissez qu’à votre conscience. Parce que vous êtes libre, à la fin, c’est vous qui déciderez. L’enjeu de cette élection est double : s’opposer au Rassemblement national, mais aussi débarrasser la gauche de ceux qui la prennent en otage depuis des années.
Si « Charlie Hebdo » n’en parle pas, qui le fera ? – Charlie Hebdo
👎Arié Alimi et Vincent Lemire : « L’antisémitisme de gauche connaît une résurgence incontestable et il est instrumentalisé pour décrédibiliser le Nouveau Front populaire » (Le Monde, tribune, article payant)
Il n’y a pas d’équivalence entre l’antisémitisme contextuel, populiste et électoraliste, utilisé par certains membres de La France insoumise, et l’antisémitisme fondateur, historique et ontologique du Rassemblement national, affirment l’avocat et l’historien
Extraits :
Non, l’antisémitisme n’est pas « résiduel » en France, il explose. Le ministère de l’intérieur indique que le nombre d’actes antisémites est passé de 436 en 2022 à 1 676 en 2023, soit une multiplication par quatre. C’est après les massacres terroristes du 7 octobre [2023] et le début de la riposte israélienne à Gaza que ce déchaînement a été constaté, avec une moyenne de 500 actes antisémites par mois fin 2023, contre cinquante en moyenne lors des mois précédents, selon le Conseil représentatif des institutions juives de France. Clairement, le contexte tragique au Proche-Orient a donc été le carburant mortifère d’une haine antijuive débridée.
La gauche, aujourd’hui rassemblée pour contrer la menace xénophobe du Rassemblement national [RN], ne peut se détourner de ce combat prioritaire, il y va de la cohérence du Nouveau Front populaire et de sa justification même.
Non, il n’y a pas d’équivalence entre l’antisémitisme contextuel, populiste et électoraliste instrumentalisé par certains membres de La France insoumise, et l’antisémitisme fondateur, historique et ontologique du Rassemblement national, qui défend la préférence nationale, dénonce les ressortissants binationaux et attaque l’« anti-France » depuis toujours et avec constance. Le premier, nous devons le combattre pied à pied, programme à l’appui, sans baisser les yeux, en prenant les électeurs à témoin pour démontrer que l’antisémitisme est la négation même de nos valeurs communes. Le second, nous devons le battre, dans les urnes et dans l’urgence, pour éviter que la France ne renie son identité républicaine en renouant avec les pires pages de son histoire.
Diversität dient heute oft als Feigenblatt für ideologischen Konformismus / La diversité sert aujourd’hui souvent de feuille de vigne au conformisme idéologique (NZZ, tribune, article payant)
Das Schlagwort «Diversity» ist heute in aller Munde. Bezieht sich Diversität aber primär auf Kriterien wie Hautfarbe oder Geschlecht und nicht auf Meinungsvielfalt, verliert die demokratische Gesellschaft / Le concept de “diversité” est aujourd’hui sur toutes les lèvres. Mais si la diversité se réfère en premier lieu à des critères tels que la couleur de peau ou le sexe et non à la diversité des opinions, la société démocratique est perdante
Extraits :
Wir haben uns mittlerweile daran gewöhnt, dass beispielsweise in einer Stellenanzeige steht, dass «Frauen bei gleicher Qualifikation grundsätzlich vorrangig aufgenommen» werden. Hinter solchen Massnahmen, die heute unter «Diversity» fallen, verbirgt sich das Prinzip der positiven Diskriminierung. Dieser vermeintlich progressive Ansatz verstösst jedoch gegen den Gleichbehandlungsgrundsatz und spielt Gesellschaftsgruppen gegeneinander aus. Ihm zu widersprechen, gilt allerdings weithin als Tabubruch.
Grundlegender Denkfehler
Der amerikanische Sozialökonom Thomas Sowell hat die negativen Auswirkungen positiver Diskriminierung bereits 2004 empirisch beschrieben. So befeuert «ausgleichende» Ungleichbehandlung Ressentiments und Vorurteile gegenüber den Zielgruppen. Ferner kann die Unterminierung meritokratischer Kriterien zugunsten identitätsbezogener Erwägungen, bei der auch immer eine gewisse Herablassung gegenüber den Begünstigten mitschwingt, auf alle Beteiligten demoralisierend wirken und dadurch die allgemeine Produktivität senken. Auch sinkt zwangsläufig das Qualifikationsniveau, wenn die angestrebte Quote den tatsächlichen Pool potenzieller Kandidaten aus einer bestimmten demografischen Gruppe übersteigt.
Den grundlegenden Denkfehler sieht Sowell darin, anzunehmen, dass alle relevanten Bevölkerungsgruppen stets überall entsprechend ihrem Anteil an der Gesamtbevölkerung vertreten wären, würde dies nicht durch ein grossangelegtes Foulspiel verhindert. Genauso wie ein deutlich unter 50 Prozent liegender Frauenanteil gerne als Ausdruck patriarchaler Strukturen gedeutet wird, gilt die relative Unterrepräsentation ethnischer Minderheiten in erstrebenswerten Positionen häufig als Beweis für strukturellen Rassismus. Im Kern folgt dies derselben verqueren Logik wie der Antisemitismus, der hinter einer Überrepräsentation von Juden stets eine Verschwörung vermutet.
Doch Gruppen sind Gruppen, weil sie sich grob voneinander unterscheiden. Zusätzlich zu den Parametern heutiger Diversitätsbürokraten können diese Unterschiede beispielsweise kultureller Natur sein, die interne Altersstruktur betreffen oder Interessen und Präferenzen anbelangen. Solche durchschnittlichen Unterschiede, die im Übrigen keine Rückschlüsse auf Einzelpersonen in den jeweiligen Identitätssparten zulassen, wirken sich in nachvollziehbarer Weise gesellschaftlich aus, werden jedoch bei der Bewertung von Repräsentationsunterschieden kaum berücksichtigt. (…)
Diversitäts-Debatte als Gefahr für Meinungsvielfalt und Demokratie (nzz.ch)
Today’s Teenagers Have Invented a Language That Captures the World Perfectly (NYT, tribune de Stephen Marche, auteur de “The Next Civil War.”, 26 juin, quelques articles gratuites / sem.)
Extraits :
My son just completed high school and when he leaves for college in the fall my life will change in ways I’m still struggling to contemplate. Among the things I’ll miss most are his lessons in teenage slang. My son has always been generous with me, and I’ve found the slang of his generation to be so much better and more useful than any that I’ve ever used. His slang has also offered me an accidental and useful portrait of how he and his generation see the world.
The primary value of slang has been to create linguistic shibboleths, a way to differentiate yourself quickly from other people. Sometimes the distinction was generational, sometimes it was racial, and sometimes it was ideological, but the slang itself was ultimately a form of social etiquette. From one generation to the next, the terms changed, but the meanings typically didn’t. New words were routinely adopted to express familiar concepts: one generation’s “cool” becomes another’s “dope” and so on.
Members of my son’s generation have a vastly superior approach to slang. They’ve devised a language that responds to the new and distinct reality they face. (…)
“Glazed” has a similarly impressive precision. When my son describes something as glazed, it’s meant to signify not lying, exactly, or even exaggerating, but the act of positively spinning a judgment. “Glazed” indicates a gilding of information; sports commentary, for example, is 90 percent glaze. When Stephen A. Smith, the quintessential glazer, likens Anthony Edwards to Michael Jordan, a proper response might be “The Ant glazing is crazy.” But glaze is also the perfect description of the way social media works: The world you encounter online is perpetually glazed, with everything taking on an artificially positive, unreal and not entirely trustworthy gloss.
There are other revealing terms I’ve learned from my son: “Sus,” short for “suspicious” or “suspect,” suggests a world that’s dubious enough that you need a diminutive to describe it. “Cringe” is the perfect catchall for that jarring brand of performative sincerity that’s so common online. Young people need diminutives to describe these realities; they’ve become so commonplace.
But my favorite new slang word is “based” — short for “based in fact” or “based in reality” and often used as a term of assent when someone states a controversial opinion. “Canada should join the United States,” one might say, to which someone else might reply, “Based.” It’s typically used for political subjects but it can have a wider social utility: “Luka Doncic should be the M.V.P. of the N.B.A.” “Based.”
“Based” can have a more malevolent connotation in certain alt-right circles, where being based alludes to allegiance to a contrarian viewpoint. But to my ear, “based” is a perfect word, a necessary word, to describe the informational chaos we inhabit. The fact that being based in reality now qualifies as a compliment is evidence that kids like my son have come of age in a climate in which misinformation, hype and fraud are so endemic that exceptions are notable. For them, to encounter something based in reality is rare enough to deserve its own distinct shorthand. (…)
“The left-liberal zeitgeist is on the retreat: Europe is becoming more conservative” (June 14)
Pay wall :Green idealism has outlived its usefulness. Since the elections, more realism is possible in Europe, for example in climate policy or the asylum issue. But this does not solve the main problem: the stagnation of the EU / Der linksliberale Zeitgeist ist auf dem Rückzug: Europa wird konservativer : Der grün gefärbte Idealismus hat sich überlebt. In Europa ist seit den Wahlen mehr Realismus möglich, in der Klimapolitik etwa oder der Asylfrage. Doch das löst das Hauptproblem nicht: die Stagnation der EU (NZZ, Opinion)
Excerpt :
The left-liberal zeitgeist has outlived its usefulness, both in Germany and in Europe. The voters have punished the self-appointed saviors of the world for their arrogance and self-righteousness. (…)
For the foreseeable future, there will be no fresh impetus from a revision of the treaties. The European Court of Justice is stepping into this gap. It is transforming the treaties, which are concluded and amended by nation states, into a kind of constitution. Their interpretation is the responsibility of no one other than the Court of Justice itself. This pseudo-constitution is increasingly immune to political intervention.
It is no longer elected governments that form the supreme legislator in the European Council, but judges with no democratic legitimacy. In this way, the democratic deficit of the EU, the detachment of the European institutions, is constantly increasing, allowing national conservative protest parties to flourish. (…)
The United States is gaining ground, the united Europe is making no progress politically or economically. America is prospering, regardless of which president is in power. Is the EU stagnating, regardless of how power is distributed in Brussels? The answer to this question is probably yes. That is the biggest problem in Europe, not the lamented “shift to the right”, especially in Germany.
Europawahl: Scholz und Macron verlieren, die Konservativen gewinnen (nzz.ch)
“The college predicament of adhering to the ‘oppressor vs. oppressed’ narrative” (June 13)
Some free articles / week :The college predicament of adhering to the ‘oppressor vs. oppressed’ narrative – The fact that the protesters see all underdogs beyond reproach demonstrates how colleges aren’t doing an adequate job of educating their students (Jerusalem Post, Opinion)
Excerpt :
The truth, of course, is far more complicated, and the fact that the protesters see all underdogs beyond reproach demonstrates how colleges aren’t doing an adequate job of educating their students; the mere existence of groups like Queers for Palestine – it would be laughable if it weren’t so serious – illustrates just how dire the problem is. Ideological indoctrination overrides a nuanced, balanced, and pluralistic learning process. (…)
The idea of sympathizing with the underdog, facts be damned, is understandable on a psychological level, but as the scorn of the protesters and activists is reserved for Israel alone, it suggests sinister motives. These suspicions are all but confirmed when they skip over the reasonable debate over Israel’s policies and jump to denying the legitimacy of the Jewish state and calling for its destruction. (…)
And make no mistake: Advocating for Israel’s destruction is nothing less than outright antisemitism.
But it matters not whether it comes from misplaced sympathy for the underdog or overt racism. Either way, some serious education is in order. Students must begin to delve beyond their knee-jerk emotional reactions (which they often view as “hard evidence” that “true harm” had been committed, as Jon Haidt and Greg Lukianoff demonstrate). Colleges must educate with facts, history, and research.
The oppressor vs oppressed narrative, which places terrorists in the category of puppies or infants, must be replaced with serious discussion on what is truly happening in Gaza and what happens the world over during wartime.
Disabusing students of the underdog narrative will not be a simple endeavor, but education is what colleges are for. It’s time to find out if university leaders can rise to the task.
“How the elites have become dumber and dumber” (June 9)
Free access : Comment les élites sont devenues de plus en plus bêtes (Contrepoints)
Excerpt :
(…) ceci revient à écraser la sélection des personnes vers la moyenne globale de l’intelligence, et pas vers l’excellence. En effet, les plus conformistes choisissant aussi les personnes conformistes, elles vont assez naturellement fort peu s’écarter de leur propre niveau intellectuel, amenant à éliminer progressivement (notamment des postes de direction) les personnes les plus atypiques (dont les plus intelligentes) ce qui entraîne un abaissement global de l’intelligence des directions des organisations dans lesquelles elles auraient dû se trouver. (…) Ceci se traduit par la disparition de la méritocratie, remplacée par les réseaux, les groupes de copains-coquins, les accointances, la promotion canapé, ou la diplomocratie transformée en une diplomosclérose particulièrement visible en France actuellement.
On pourrait soupirer et espérer simplement que cette tendance se calme un peu, mais malheureusement, l’avènement des médiocres et de la conformité se traduit très concrètement par la ruine du modèle occidental, et surtout la mort plus ou moins directe de millions d’individus : l’arrivée de semi-habiles au pouvoir, ce sont des empilements de décisions imbéciles qui conduisent des personnes tout à fait compétentes à être écartées pour y placer de parfaits inutiles voire nuisibles (mais conformes).
Ce qui se passe avec Boeing (et ses avions qui perdent des pièces en vol), ce qu’on observe sur les plateaux télé et leurs experts de Prisunic, les idées consternantes qui remplissent toute la culture occidentale actuelle depuis ses films jusqu’à sa musique en passant par la politique ou son industrie, sont autant d’exemples qui attestent de ce grand remplacement des personnes capables mais honteusement non conformes et politiquement incorrectes, par des conformes affûtées comme du beurre chaud.
Comment les élites sont devenues de plus en plus bêtes – Contrepoints
The way AI defines the image of a beautiful woman “is problematic” (June 8)
Pay wall : « La façon dont l’IA définit l’image d’une femme belle peut créer des ravages » : Les stéréotypes avec lesquels l’intelligence artificielle répond quand on l’interroge sur la beauté humaine s’avèrent problématiques (Le Monde, Opinion)
« La façon dont l’IA définit l’image d’une femme belle peut créer des ravages » (lemonde.fr)
Sciences Po: “How many teachers will have to pay the price of the inquisition before we react?” (June 8)
Pay wall : Pascal Perrineau écarté de Sciences Po : «Combien de professeurs devront faire les frais de l’inquisition avant qu’on ne réagisse?» L’IEP de Paris a refusé que Pascal Perrineau conserve son statut de professeur émérite, une première dans l’histoire de l’établissement. Alors que le politologue cultivait une certaine liberté de ton, sa mise à l’écart est un signe inquiétant pour le pluralisme dans l’institution, estime l’écrivain Julie Girard (Le Figaro, Guest Essay)
“Belgium, the other country of anti-Semitic convergence” (June 7)
Free access : La Belgique, l’autre pays de la convergence antisémite : Extrême droite, extrême gauche et musulmans se sont trouvé un ennemi commun chez nos voisins, montre un sondage Ifop. Sur fond d’ignorance phénoménale… (Le Point)
La Belgique, l’autre pays de la convergence antisémite (lepoint.fr)
“Non-Christian people are in the majority for the first time. But if we lose Christianity, we lose a lot”
Pay wall : The decline in religiosity means that fundamental values of faith are also diminishing: Charity, humility, a “listening heart”, as the Bible calls it – which is exactly what our self-expressive and competitive society already lacks anyway / Konfessionslose sind zum ersten Mal in der Mehrheit. Aber verlieren wir das Christentum, verlieren wir viel – Durch den Rückgang der Religiosität nehmen auch fundamentale Werte des Glaubens ab: Nächstenliebe, Demut, ein «hörendes Herz», wie es die Bibel nennt – genau daran mangelt es unserer selbstdarstellerischen und kompetitiven Gesellschaft ohnehin schon (NZZ, Guest Essay)
Konfessionslose: Was wir mit der Erosion des Christentums verlieren (nzz.ch)
Ayaan Hirsi Ali: “We Have Been Subverted”
Free access : What is at stake in our ability to see the threat plainly? Nothing less than the preservation of our way of life (The Free Press)
Ayaan Hirsi Ali: We Have Been Subverted | The Free Press (thefp.com)
“‘You can do anything here!’ Why Lithuania is the best place in the world to be young”
Free access : University is free, the economy is thriving and the club scene is hot. Is it any wonder young people in Vilnius are smiling? (The Guardian)
In “Le Monde”, whatever happens in the world is interpreted through the prism of the far right. Here are two exemples:
Pay wall : A l’extrême droite, un autre point de vue sur l’Europe – ENQUÊTE : Malgré un fonds nationaliste commun, les différentes extrêmes droites européennes réinvestissent aujourd’hui l’Europe et l’Union européenne pour des raisons stratégiques et, parfois, idéologiques (Le Monde)
A l’extrême droite, un autre point de vue sur l’Europe (lemonde.fr)
Pay wall : Les nouveaux habits pro-israéliens de l’extrême droite européenne : Si, officiellement, la diplomatie israélienne n’entretient pas de relations avec de nombreux partis européens d’extrême droite, ces derniers s’affirment comme soutien inconditionnel à l’Etat hébreu (Le Monde, Opinion)
Les nouveaux habits pro-israéliens de l’extrême droite européenne (lemonde.fr)
Pope Francis on homosexuals: “And that’s not supposed to be homophobic?”
Pay wall : Pope Francis refers to homosexuals as “faggots”. His PR team immediately set about trivializing the statement. Well-meaning media join in / Das soll nicht homophob sein? – Papst Franziskus spricht von Homosexuellen als „Schwuchteln“. Sofort legt seine PR-Truppe los und verharmlost den Ausspruch. Wohlgesinnte Medien machen dabei mit (FAZ, Opinion)
Papst Franziskus über Homosexuelle: Das soll nicht homophob sein? (faz.net)
“Denying the biological differentiation of the sexes, the totalitarian project behind trans ideology”
Some free articles / week : Nier la différenciation biologique des sexes, ce projet totalitaire qui se cache derrière l’idéologie trans : La différenciation biologique des sexes ne relève pas de l’opinion mais de la réalité scientifique. Il est cependant possible de respecter la biologie et les droits et la dignité des personnes trans
“Our schools don’t prepare young people for life. National service could change that”
Free access : Forget the military, but working under supervision in the NHS, care sector or for a charity could be hugely beneficial for many (The Guardian, Opinion)
“A modern Orwellian tale : What if calling someone stupid was a crime?”
Pay wall : Lionel Shriver imagines cancel culture going to even greater extremes (The Economist, Book Review)
What if calling someone stupid was a crime? (economist.com)
“Divided society: Is the East just an invention of the East?”
Pay wall : Gespaltene Gesellschaft: The majority of the East German population still perceives differences between East and West Germans. The reverse is less often the case. On the causes of this discrepancy / Ist der Osten nur eine Erfindung des Ostens?
Die Mehrheit der ostdeutschen Bevölkerung nimmt noch Unterschiede zwischen Ost- und Westdeutschen wahr. Andersherum ist das seltener der Fall. Über die Ursachen dieser Diskrepanz FAZ)
Nicht alle Deutschen nehmen Unterschiede zwischen Ost und West wahr (faz.net)
“Stalin, Che Guevara, Mao Zedong: fanatical belief has always replaced reason”
Pay wall : Intellectuals glorified mass murderers in the process : The “clever fools” and their idols: Left-wing revolutionaries have always sought the utopia of a different world and role models to point the way to it /Stalin, Che Guevara, Mao Zedong: Der fanatische Glaube hat schon immer den Verstand ersetzt. Intellektuelle verklärten dabei selbst Massenmörder – Die «gescheiten Trottel» und ihre Idole: Immer schon suchten linke Revolutionäre die Utopie einer anderen Welt und Vorbilder, die den Weg dorthin weisen (NZZ, Opinion)
Stalin, Che Guevara, Mao Zedong: die Idole der «gescheiten Trottel» (nzz.ch)
„You are not on the Autobahn!” – What we can learn from the Americans when driving
Pay wall : Our author experienced just how relaxed it can be behind the wheel in the USA of all places – the country where everyone else is fighting for themselves. Germans should take the American driving style as a model / Was wir beim Autofahren von den Amerikanern lernen können: Wie entspannt es hinter dem Lenkrad sein kann, hat unsere Autorin ausgerechnet in den USA erlebt – dem Land, in dem sonst jeder für sich selbst kämpft. Den amerikanischen Fahrstil sollten sich Deutsche zum Vorbild nehmen (FAZ)
Was Deutsche beim Autofahren von Amerikanern lernen können (faz.net)
“Educated barbarians: The new anti-Semitism shows how Western science and culture are abolishing themselves”
Pay wall : Students demonstrate for Palestine. But above all against Israel. The fact that the agitation is coming from the universities is significant when you know what is taught in the humanities / Gebildete Barbaren: Der neue Antisemitismus zeigt, wie westliche Wissenschaft und Kultur sich selbst abschafft: Studenten demonstrieren für Palästina. Vor allem aber gegen Israel. Dass die Agitation von den Hochschulen ausgeht, ist bezeichnend, wenn man weiss, was in den Geisteswissenschaften gelehrt wird (NZZ, Guest Essay)
Der neue Antisemitismus: Wie westliche Wissenschaft und Kultur sich abschafft (nzz.ch)
Who is actually responsible for what? The zeitgeist of the mea culpa
Pay wall : There is nothing wrong with acting responsibly. It’s just that too much bad news is currently landing on the shoulders of the individual. If you don’t limit your personal responsibility, you become incapable of acting Wer ist eigentlich wofür verantwortlich? / Zum Zeitgeist des Mea culpa: Nichts ist falsch an verantwortungsvollem Handeln. Nur landen derzeit zu viele schlechte Nachrichten auf den Schultern des Einzelnen. Wer da die persönliche Verantwortung nicht eingrenzt, wird handlungsunfähig (NZZ, Guest Essay)
Für was wir alles schuld sein müssen (nzz.ch)
Can we change reality by changing the words of gender?
Pay wall : «Cisgenre», «stealth»… Peut-on changer la réalité en changeant les mots du genre ? L’essayiste Sami Biasoni, docteur en philosophie, revient sur le militantisme que cache la prolifération de ces termes liés aux transidentités (Le Figaro, Interview)
«Cisgenre», «stealth»… Peut-on changer la réalité en changeant les mots du genre ? (lefigaro.fr)
“Why Did a Group of U.S. Journalism Professors Attack the New York Times’ Story on Hamas Sexual Violence?”
Pay wall : It was highly unusual for 59 journalism and communications professors to collectively challenge the reporting in a single news story. That of all Gaza war stories, only the NYT’s investigation of Hamas rapes raised their ire – to the extent they contended it endangered journalists and may have helped precipitate ‘genocide’ – raises questions about their motivation (Haaretz, Opinion)
Speech against anti-Semitism: Biden draws a direct line from the Holocaust to Hamas terror
Pay wall : The pro-Palestinian protest movement in the US is trying to force the President to change course on the Gaza war. However, in a speech commemorating the Holocaust, Joe Biden made it clear that his support for Israel is unwavering / Die propalästinensische Protestbewegung in den USA versucht, den Präsidenten im Gaza-Krieg zu einer Kurskorrektur zu zwingen. In einer Rede zum Gedenken an den Holocaust machte Joe Biden aber klar: An seiner Unterstützung für Israel gibt es nichts zu rütteln (NZZ)
Gegen Antisemitismus: Biden zieht direkte Linie vom Holocaust zum Hamas-Terror (nzz.ch)
“In China, Ruled by Men, Women Quietly Find a Powerful Voice”
Some free articles / week : Women in Shanghai gather in bars, salons and bookstores to reclaim their identities as the country’s leader calls for China to adopt a “childbearing culture.” (NYT)
In China, Ruled by Men, Women Quietly Find a Powerful Voice – The New York Times (nytimes.com)
“Leaked Students for Justice in Palestine texts show support for massacres of Israelis”
Some free articles / week : National Students for Justice in Palestine and American Muslims for Palestine are currently getting sued by nine American and Israeli survivors and victims of the Oct. 7 Massacre (The Jerusalem Post)
SJP members show support for October 7 massacre in leaked messages – The Jerusalem Post (jpost.com)
“How Counterprotesters at U.C.L.A. Provoked Violence, Unchecked for Hours”
Some free articles / week : The New York Times used videos filmed by journalists, witnesses and protesters to analyze hours of clashes — and a delayed police response — at a pro-Palestinian encampment on Tuesday (NYT)How Counterprotesters at U.C.L.A. Provoked Violence, Unchecked for Hours – The New York Times (nytimes.com)
“Why the Student Protests Help Trump“
Some free articles / week : Why the Protests Help Trump (NYT, Opinion)
Opinion | The Protests Help Trump – The New York Times (nytimes.com)
“Students who take over campuses should not be granted amnesty”
Some free articles / week : Granting amnesty to bullies is a losing endeavor, whether they’re Hamas terrorists or student activists. (The Jerusalem Post, Opinion)
Amnesty for students’ withdrawal from campus should not be granted – The Jerusalem Post (jpost.com)
College protests in the US and France “Curriculum-based hatred”
Pay wall : The blind resentment against Israel and Jews at American universities is a reflection of the theories taught there. Impressions from Columbia University/ Hass nach Lehrplan : Das blinde Ressentiment gegen Israel und Juden an amerikanischen Universitäten ist ein Abbild der dort gelehrten Theorien. Eindrücke von der Columbia-Universität (FAZ)
Amerikanische Universitäten: Israelhass nach Lehrplan (faz.net)
American universities are completely out of kilter. Only a fresh start can help: what does the West owe to institutions that are committed to destroying their own way of life? / Die amerikanischen Universitäten sind völlig aus dem Lot. Es hilft nur ein Neuanfang: Was schuldet der Westen Institutionen, die sich der Zerstörung der eigenen Lebensweise verschrieben haben? (NZZ, Opinion)
Universitäten: In den USA sind sie völlig aus dem Lot. Es braucht einen Neustart (nzz.ch)
Campus Protests Aren’t Going Away. Colleges Need to Draw Lines: Student protests across the country continue to escalate, leading to mass arrests and police action. – In this conversation with politics editor Sarah Wildman, the Times Opinion columnist David French argues that while free speech needs to be upheld and even encouraged on campuses, there’s a line between civil disobedience and lawlessness, and universities need to clearly articulate where that line is. (NYT, Opinion)
Pay wall : Clumsy college crackdowns: Efforts to tackle student protests in America have backfired badly: Police intervention at Columbia has provoked protests at other universities (The Economist)
Efforts to tackle student protests in America have backfired badly (economist.com)
NPR: Many people only tune in to this American radio station for “hate listening”
Pay wall : Many people only tune in to this American radio station for “hate listening”: In the USA, the well-known public radio station NPR is being criticized for its left-wing woke programming. The new CEO Katherine Maher doesn’t take the truth too seriously / Diesen amerikanischen Radiosender schalten viele nur noch zum «Hass-Hören» ein : In den USA steht der bekannte öffentliche Radiosender NPR wegen seines links-woken Programms in der Kritik. Die neue CEO Katherine Maher nimmt es mit der Wahrheit nicht so genau (NZZ)
NPR und Katherine Maher: neue CEO des Radiosenders in der Kritik (nzz.ch)
What are the rules governing protests on American campuses?
Pay wall : What are the rules governing protests on American campuses?They vary, and are hard to enforce (The Economist)
What are the rules governing protests on American campuses? (economist.com)
Columbia begins suspending pro-Palestine protesters after ultimatum ignored
Free access : University says move is ‘to ensure safety on campus’ after talks to reach compromise fail (The Guardian)
What Makes a Protest Antisemitic?
Some free articles / week : Universities Face an Urgent Question: What Makes a Protest Antisemitic? Pro-Palestinian student activists say their movement is anti-Zionist but not antisemitic. It is not a distinction that everyone accepts (NYT)
College protests in the US and in France
Pay wall : Efforts to tackle student protests in America have backfired badly – Police intervention at Columbia has provoked protests at other universities (The Economist)
Efforts to tackle student protests in America have backfired badly (economist.com)
Some free articles / week : College Protests Over Gaza Deepen Democratic Rifts : Scenes of chaos unfolding on campuses across the country are stoking internal divisions and carry political risk as a major election year unfolds (NYT)
College Protests Over Gaza Deepen Democratic Rifts – The New York Times (nytimes.com)
Pay wall : Prises à leur propre piège, les universités américaines ont toutes les difficultés à reprendre le contrôle de leurs campus : Ces institutions, qui enseignent volontiers les théories les plus radicales sur l’identité ou sur la race, ont vu leurs étudiants retourner contre elles ces discours en les appliquant, parfois extrêmement violemment, au conflit israélo-palestinien (Le Figaro)
Pay wall : The campus is coming for Joe Biden:As in 1968, the Democrat risks being the candidate of chaos and war (The Economist)
The campus is coming for Joe Biden (economist.com)
Some free articles / week : What Students Read Before They Protest (NYT, Opinion)
Opinion | What Students Read Before They Protest – The New York Times (nytimes.com)
Is France an Islamophobic hell? Hardly…
Pay wall : La France, enfer islamophobe ? « Le Monde » consacre au malaise des Français musulmans une enquête complaisante, au risque de l’aveuglement (Le Point, Opinion)
La France est-elle islamophobe ? (lepoint.fr)
Pay wall : Ces Françaises et Français de confession musulmane « bien installés » qui songent de plus en plus à émigrer – Ces citoyens sont banquier, fonctionnaire, professeur… Ils racontent leur malaise face à la défiance qu’ils pensent susciter, encore plus depuis le 7 octobre 2023, jour de l’attaque du Hamas en Israël. Et dénoncent une « atmosphère suffocante », une « assignation » ou encore un « immense gâchis » (Le Monde)
“It’s hard being black in France”, says Omar Sy
Free access : It’s hard being black in France, says Omar Sy after Aya Nakamura racism row : Star of Lupin says notions of justice, equality and fraternity have been shaken along with his optimism (The Guardian)
It’s hard being black in France, says Omar Sy after Aya Nakamura racism row | France | The Guardian
TikTok: “Sell TikTok or we’ll ban it”
Pay wall : Social media and security: Congress tells China: sell TikTok or we’ll ban it – Only America’s courts can save the video app now (The Economist)
Congress tells China: sell TikTok or we’ll ban it (economist.com)
Abortion rights in Europe
Some free articles / week : Italy’s New Abortion Law Is a Lesson in How Meloni Governs : The measure, largely restating existing law, shows the prime minister’s skill at reassuring her right-wing base without sacrificing her increasingly mainstream image (NYT)
Italy’s New Abortion Law Is a Lesson in How Meloni Governs – The New York Times (nytimes.com)
Pay wall : ABORTION DEBATE IN POLAND : During the election campaign, all parties in the current government promised to liberalize the abortion law, which had been radically tightened by the PiS. But they disagree on how far it should go / Die gespaltene Regierung – Alle Parteien der jetzigen Regierung haben im Wahlkampf eine Liberalisierung des von der PiS radikal verschärften Abtreibungsrechts versprochen. Aber sie sind uneins, wie weit sie gehen soll. FAZ)
Streit über Abtreibung in Polen: Die gespaltene Regierung (faz.net)
Abortion rights in Germany
Free access : Abortions in first 12 weeks should be legalised in Germany, commission expected to say – Most cases of abortion are illegal in Germany, which report is expected to say is not compatible with international standards (The Guardian)
« Down with inclusive writing! »
Pay wall : À bas l’écriture inclusive ! Dans un pamphlet informé par l’histoire du français et deux décennies d’enseignement, Olivier Rachet, agrégé de lettres modernes, démonte la supercherie de l’écriture inclusive (Le Point, Book Review)
« L’Écriture exclusive », d’Olivier Rachet, Tinbad, février 2024, 116 pages, 17 euros.
L’écriture inclusive sous le scalpel d’un agrégé de lettres modernes (lepoint.fr)
Liberty of speech in Europe
Pay wall: How a conservative conference morphed into a crisis of liberalism : A Brussels hard-right confab descends into a mix of farce and petty tyranny (The Economist)
How a conservative conference morphed into a crisis of liberalism (economist.com)
“Generation Z is unprecedentedly rich“
Pay wall : Earning power : Millennials were poorer at this stage in their lives. So were baby-boomers (The Economist)
Generation Z is unprecedentedly rich (economist.com)
Woke : “Those who carelessly destroy traditions weaken the democratic process of negotiation“
Pay wall : Wokeness is considered progressive. But those who carelessly destroy traditions weaken the democratic process of negotiation – while the tried and tested was once considered the standard against which every innovation had to be measured, today the old has to prove itself. Woke people act with a sovereignty of interpretation that reinterprets historical events according to their own interests / Wokeness gilt als progressiv. Aber wer Traditionen achtlos vernichtet, schwächt den demokratischen Prozess der Aushandlung – (NZZ, Opinion)
Wokeness schwächt den demokratischen Prozess der Aushandlung (nzz.ch)
Rough sex
Some free articles / week : The Troubling Trend in Teenage Sex (NYT, Editorial)
Opinion | The Troubling Trend in Teenage Sex – The New York Times (nytimes.com)
Antisemistism: “In class, no one sits next to me anymore”
Free access : «En cours, plus personne ne se met à côté de moi » : le malaise des étudiants juifs de Sciences Po à Menton – Depuis l’attaque du Hamas contre Israël, les étudiants juifs se sentent rejetés. Ils tirent la sonnette d’alarme (Le Figaro)
The rights and wrongs of assisted dying
Pay wall : The sense of an ending : The rights and wrongs of assisted dying – Britain’s next great social reform is coming. Here’s how it should work (The Economist, Leader)
The rights and wrongs of assisted dying (economist.com)
“We have to relearn what progress means – war, the collapse of democracy, climate catastrophe”
Pay wall : The time of great expectations is over: We have to relearn what progress means – war, the collapse of democracy, climate catastrophe: The present is characterized by doomsday scenarios. Can we still believe that the world will get better? / Die Zeit der grossen Erwartungen ist vorbei: Wir müssen neu lernen, was Fortschritt heisst – Krieg, Zerfall der Demokratie, Klimakatastrophe: Die Gegenwart ist von Untergangsszenarien geprägt. Darf man noch daran glauben, dass die Welt besser wird? (NZZ)
Die Zeit der Erwartungen ist vorbei: Wir müssen neu lernen, was Fortschritt ist (nzz.ch)
The possible unintended consequences of legalising assisted dying
Free access : When the right to die becomes the duty to die, who will step in to save those most at risk? – Proponents of legalising assisted dying are right to stop and think of the possible unintended consequences (The Guardian)
“The soft life: why millennials are quitting the rat race”
Free access : The soft life: why millennials are quitting the rat race – Ambition once came with a promise: a home, a salary, progress and fulfilment. What happens when that promise is broken? Meet the women who are turning their backs on consumerism, materialism and burnout (The Guardian)
The soft life: why millennials are quitting the rat race | Women | The Guardian
Language learning
Free access : I stopped apologising for my poor German, and something wonderful happened; After a decade in Germany, I was still anxious talking to native speakers – then I realised my language skills weren’t the problem (The Guardian, Guest Essay)
“Political correctness robs language of its status as a common good“
Free access : « Le politiquement correct prive la langue de son statut de bien commun » – «Hôtesse de caisse», «contenu explicite»… Les formules visant à enjoliver le réel ont envahi notre langage. Françoise Nore, linguiste, analyse l’origine de ce phénomène (Le Figaro, Interview)
«Le politiquement correct prive la langue de son statut de bien commun» (lefigaro.fr)
France Inter: What is „progressive“?
Pay wall : Adèle Van Reeth: «France Inter est une radio progressiste et elle l’assume» – ENTRETIEN – La directrice de la radio la plus écoutée de France détaille sa stratégie et répond aux accusations de «gauchisme» (Le Figaro, Interview)
Adèle Van Reeth: «France Inter est une radio progressiste et elle l’assume» (lefigaro.fr)
Germany is legalizing Cannabis
Free access : L’Allemagne devient le plus grand pays de l’UE à légaliser le cannabis pour un usage récréatif : Depuis lundi 1ᵉʳ avril à minuit, la consommation de cannabis est autorisée pour les adultes outre-Rhin du fait d’une réforme qui suscite autant d’attentes que de craintes. Une approche diamétralement opposée à celle de la France.
Free spech is under threat at university
Free access : « À l’université, la liberté d’expression se porte bien… à condition d’être de gauche » – Trois délégués nationaux de l’UNI, syndicat étudiant classé à droite, dénoncent l’effondrement de la liberté d’expression et l’explosion de la violence à l’université, après l’agression de plusieurs militants par des activistes d’extrême gauche (Le Figaro, Guest Essay)
«À l’université, la liberté d’expression se porte bien… à condition d’être de gauche» (lefigaro.fr)
Abortion in America
Pay wall : Down is up: Fewer states allow abortions, yet American women are having more. What’s going on? (The Economist)
Fewer states allow abortions, yet American women are having more (economist.com)
“Is it Jewish self-hatred?”
Pay wall : Is it Jewish self-hatred? – From Omri Boehm to Judith Butler: Jews are increasingly becoming critics of Israel. They don’t know what they’re doing / Ist es jüdischer Selbsthass? – Von Omri Boehm bis Judith Butler: Immer öfter legen sich Juden als Israel-Kritiker ins Zeug. Sie wissen nicht, was sie tun (NZZ, Opinion)
Jüdischer Selbsthass? Von Glazer bis Butler treten Juden als Israel-Kritiker auf (nzz.ch)
Some free articles / week : Jonathan Glazer goes beyond self-hatred – Accepting an Oscar for his Holocaust film The Zone of Interest, Jonathan Glazer used the opportunity to demonstrate just how vile Jewish self-loathing can be (The Jerusalem Post, Opinion)
Michael Freund on Jonathan Glazer and self-hating Jews – The Jerusalem Post (jpost.com)
“Most Germans insist their ancestors weren’t Nazis”
Free access : The Zone of Interest is a portrait of guilt. No wonder it has divided opinion in Germany – Most Germans insist their ancestors weren’t Nazis. Jonathan Glazer’s film pries away at the cracks in this narrative (The Guardian)
Israel-haters at Zurich top university
Pay wall : Elite university ETH Zurich has a problem with Israel-haters in the architecture department. This is also shown by the planned appearance of a Hamas supporter – he celebrates Hamas’ terror as liberation, but has no sympathy for the Israeli hostages. Despite this – or perhaps because of it – French activist Léopold Lambert is popular in university circles. Now he is coming to Zurich / Die ETH Zürich hat ein Problem mit Israelhassern im Architekturdepartement (NZZ)
Israelhasser an der ETH Zürich: Nun soll ein Hamas-Unterstützer auftreten (nzz.ch)
Controversy surrounding the service provided by a London hospital specializing in the care of transgender minors
Pay wall : Au Royaume-Uni, la clinique pour ados trans de Tavistock sur le point de fermer – Retour sur la polémique autour du service du centre hospitalier londonien spécialisé dans la prise en charge des mineurs transgenres. Les autorités sanitaires ont décidé d’interdire la prescription de bloqueurs de puberté dans les hôpitaux publics dès le 1ᵉʳ avril et de fermer la structure”
Au Royaume-Uni, la clinique pour ados trans de Tavistock sur le point de fermer (lemonde.fr)
Antisemitism in Berlin
Pay wall : ‘I’m Not Applying for My Postdoc in Berlin. Being anti-Zionist Has Become Very Trendy in That Bubble’ – This week at Ben-Gurion Airport: A postdoctoral candidate ponders Israel’s special relationship with Germany on her way to meet her partner in Greece, and a musician returns to Tel Aviv after an eye-opening tour in the U.S. (Haaretz)
The Royals: The Princess of Wales’s cancer diagnosis is a very public ordeal
Pay wall : Illness and the royals: The Princess of Wales’s cancer diagnosis is a very public ordeal – Britain’s royal family ends weeks of feverish speculation (The Economist)
The Princess of Wales’s cancer diagnosis is a very public ordeal (economist.com)
Legalization of cannabis: Second thoughts…
Free access : L’Allemagne, nouvel eldorado des fumeurs de cannabis ? À partir du 1er avril, l’Allemagne autorise la consommation et la culture de cannabis sous certaines conditions. Une nouvelle loi très controversée (Le Point)
L’Allemagne, nouvel eldorado des fumeurs de cannabis ? (lepoint.fr)
Pay wall : From high to low: Drug decriminalisation in Europe may be slowing down – An increase in gang violence and open-air drug use is changing politicians’ minds (The Economist)
Excerp: “Such policies, and similar ones in the Netherlands, are credited with reversing epidemics of addiction in the 1980s and 1990s, limiting drug-related crime and disease. Despite political resistance, many European countries have gradually followed this trend towards harm reduction. But second thoughts are rising. In some countries open-air use of hard drugs is more visible; in others, such as Sweden and the Netherlands, gang violence is up. This has led some politicians to go back to advocating tougher law enforcement.”
Drug decriminalisation in Europe may be slowing down (economist.com)
Pay wall : Against the advice of doctors, psychologists, lawyers and safety experts, the traffic light coalition are pushing ahead with the legalization of cannabis. The Federal Council will not be able to stop the planned law / Die bekiffte Geisterfahrt der Ampel -Gegen den Rat von Medizinern, Psychologen, Juristen und Sicherheitsfachleuten treibt die Ampel die Legalisierung von Cannabis voran (FAZ, Opinion)
Geisterfahrt der Ampel bei Cannabis-Legalisierung (faz.net)
Sciences Po in trouble: Wokeness at French elite compuses
Pay wall : «Si tu n’es pas de gauche, tu es classé facho» : à Sciences Po, la chappe de plomb qui pèse sur les étudiants de droite – D’anciens étudiants des instituts d’étude politique de Paris ou de région dépeignent une atmosphère asphyxiante pour qui ne pense pas comme la majorité estudiantine ou enseignante, marquée à gauche (Le Figaro)
Pay wall : Le « bogo », bourgeois de gauche de Sciences Po et d’ailleurs : Cette catégorie qui prolifère sur les réseaux sociaux pour diffuser son idéologie islamo-gauchiste et « antisioniste » a gagné les plus hautes institutions (Le Point Editorial)
Le « bogo », bourgeois de gauche de Sciences Po et d’ailleurs (lepoint.fr)
Pay wall : Sciences Po, chronique d’une dérive annoncée : Wokisme, antisémitisme… Depuis vingt ans, la direction de l’école est bousculée par les minorités radicales. Dernier exemple, l’incident de l’« amphi Gaza », à Paris (Le Point)
Antisémitisme, wokisme… Sciences Po, chronique d’une dérive annoncée (lepoint.fr)
Abortions in the US are on the rise. Why ?
Pay wall : Down is up: Americans are having more abortions even though fewer states allow the procedure. What’s going on? (The Economist)
Americans are having more abortions even though fewer states allow the procedure (economist.com)
Babylonian Confusion of Tongues
Pay wall : Sionisme, génocide, apartheid : le grand dévoiement des mots. CHRONIQUE. L’époque est au détournement des mots à des fins partisanes et politiciennes. Mal nommer les choses, c’est hystériser le débat (Le Point, Guest Essay)
Sionisme, génocide, apartheid : le grand dévoiement des mots (lepoint.fr)
Pay wall : Also for a better libido: women are experimenting with the “male” hormone – testosterone is said to improve the symptoms of the menopause and increase libido. But it is not officially approved for women. / Auch für eine bessere Libido: Frauen experimentieren mit dem «männlichen» Hormon – Testosteron soll die Symptome der Wechseljahre verbessern und die Libido steigern. Aber für Frauen ist es offiziell nicht zugelassen. (NZZ)
Testosteron: Frauen experimentieren mit dem “männlichen” Hormon (nzz.ch)
Ultra-Orthodox Jewish women’s Sex strike: It works
Pay wall : Unorthodox ways: Ultra-Orthodox Jewish women are staging a sex-strike. It worked in ancient Greece; it might work in New York state (The Economist)
Ultra-Orthodox Jewish women are staging a sex-strike (economist.com)
The tricky definition of rape?
Pay wall : Définition du viol : l’ajout de la notion de consentement dans la loi fait débat. Emmanuel Macron s’est prononcé, le 8 mars, pour « inscrire dans le droit français » la notion de consentement. Une position qui divise. Une mission parlementaire doit rendre prochainement ses conclusions sur le sujet (Le Monde)
Viol : faut-il introduire la notion de consentement dans la loi ? (lemonde.fr)
A knife to Canadian Jews: Government Antisemitism in Canada
Free access : The blocking of kosher slaughter is one of the most severe blows ever dealt to the community – and it’s unquestionably antisemitic (The Times of Israel, Guest Essay)
A knife to Canadian Jews | Eric Grossman | The Blogs (timesofisrael.com)
Antisemitism and islamism on campuses
Pay wall : Antisémitisme à Sciences Po: «Il est temps d’agir concrètement contre le wokisme dans l’enseignement supérieur» (Le Figaro, Guest Essay)
Free access : «Boycotter Israël» : sur le campus de Sciences Po Menton, polémique autour d’étudiants pro-Palestine. Une initiative étudiante nommée «Sciences Palestine» sur le campus de Menton a défendu «des résistants de Gaza» sur les réseaux sociaux. La députée de la circonscription, Alexandra Masson (RN), a écrit à la direction, qui envisage des sanctions (Le Figaro)
Some free articles / week : Harvard, M.I.T. and Systemic Antisemitism (NYT, Opinion)
Opinion | On Harvard, M.I.T. and Systemic Antisemitism – The New York Times (nytimes.com)
Free access: Prières et port du voile intégral à l’université : ces incidents qui se multiplient et inquiètent (Le Figaro)
Feminism and antisemitism
Pay wall : Quand l’antisémitisme gangrène les mouvements féministes : Le vendredi 8 mars, à Paris, lors de la marche organisée pour la Journée internationale des droits des femmes, des féministes juives, victimes d’antisémitisme, ont été agressées (Le Point)
Quand l’antisémitisme gangrène les mouvements féministes (lepoint.fr)
Antisemitism and Anti-Zionism
Pay wall: Where Antisemitism and Anti-Zionism Collide (NYT, Opinion)
Christianisme, hédonisme, wokisme...
Pay wall: Pascal Bruckner: Aux racines de l’idéologie victimaire» (Le Figaro, Guest Essay)
Social media: Antifeminism on the rise
Pay wall: Ces influenceuses antiféministes qui réhabilitent le mythe de la « bonne épouse » (Le Monde)
Ces influenceuses antiféministes qui réhabilitent le mythe de la « bonne épouse » (lemonde.fr)
Feminism Ukrainian style: More and more women are enlisting in the army
Some free articles / week: ‘It’s a Way of Life’: Women Make Their Mark in the Ukrainian Army: As Ukraine struggles against Russian assaults and its losses mount, there has been a surge of women enlisting, and they are increasingly volunteering for combat roles (NYT)
‘It’s a Way of Life’: Women Make Their Mark in the Ukrainian Army – The New York Times (nytimes.com)
The wokish left’s annoying double standards
Some free articles / week: Where’s the solidarity with Jewish women? As Jews are facing an increasingly dangerous moment in time, Jewish women must now be doubly vigilant. Their sisters do not have their back (The Jerusalem Post, Opinion)
Where’s the solidarity with Jewish women? – The Jerusalem Post (jpost.com)
Pay wall: Activist Slashes Painting of Balfour, British Author of Jewish Homeland Declaration. ‘Balfour’s declaration began the ethnic cleansing of Palestine by promising the land away – which the British never had the right to do,’ said the Palestinian group behind the act. (Haaretz)
Being queer in Gaza? In Europe nobody cares 😫
Some free articles / week: ‘Queer in Gaza’ campaign aims to raise awareness about Hamas LGBTQ+ persecution: “Living as a Queer person in Gaza is punishable by torture and death by Hamas, the rulers of Gaza” the campaign notes (The Jerusalem Post)
Femicide is a new concept and is now established. But does it help women?
Pay wall: What used to be considered “relationship drama” is now “femicide”: Does this help women? In Switzerland, a woman is killed by her partner or a family member every two weeks. This is increasingly being referred to as “femicide”. But it is not at all clear what is meant by this / Was früher als «Beziehungsdrama» galt, ist heute ein «Femizid»: Hilft das den Frauen? (NZZ)
Femizid: Was bringt der Begriff den Frauen? (nzz.ch)
Wokeness fatigue on the left
Pay wall: « Certaines pratiques moralistes dans les collectifs militants créent une fatigue qui est contre-productive ». Dans un essai paru fin 2023, la jeune activiste Elsa Deck Marsault interroge les mécanismes de pureté militante et de dénonciation « poussés à l’extrême » qui minent les milieux engagés et les entraînent à se « tirer une balle dans le pied » (Le Monde)
Gender politics : Why does gender pope Judith Butler like Hamas?
Some free articles / week: Judith Butler soutien du Hamas : dérive personnelle de la théoricienne des études de genre ou disqualification de son travail ? La philosophe Judith Butler a déclaré que les attaques du 7 octobre perpétrées par le Hamas étaient un acte de “résistance armée”. Cela remet-il en cause la totalité de son travail intellectuel, notamment sur les études de genre ? (Atlantico)
IVF: Is France a model for the world? France enshrines its liberal abortion laws in the constitution? Other coutries shouldn’t follow suite. (see my editorial of March 5, 2024)
Pay wall: Abortion rules : Why France has made abortion a constitutional right. Lessons from America and Poland (The Economist)
Why France has made abortion a constitutional right (economist.com)
Pay wall: IVG dans la Constitution : Macron salue une « fierté française » et « un message universel » : Les 925 parlementaires du pays, sénateurs et députés, étaient réunis en Congrès ce lundi au Château de Versailles. (Le Dauphiné libéré)
Pay wall: L’inscription de l’IVG dans la Constitution, un message envoyé à « toutes les femmes du monde » (Le Monde, Opinion)
IVG dans la Constitution : un moment important pour la démocratie: Motif de fierté pour les femmes, l’inscription de l’avortement dans la Constitution est aussi un signe positif pour le système démocratique, qui a réussi à surmonter les tensions politiques. (Le Monde, Editorial)
IVG dans la Constitution : un moment important pour la démocratie (lemonde.fr)
Free access: Le nombre d’IVG progresse à nouveau en France : En 2022, 234.000 IVG ont été enregistrées en France, soit 17.000 de plus qu’en 2021, et 7.000 de plus qu’en 2019. Une augmentation qui succède à deux années de baisse. (Les Echos)
Le nombre d’IVG progresse à nouveau en France | Les Echos
Some free articles / week: Pensée magique : Inscription de l’IVG dans la Constitution : les illusions (démocratiquement) dangereuses (Atlantico, Opinion)
Pay wall: The case of Germany: IVG dans la Constitution : comment l’Allemagne a raté le coche en 1989 : Responsables politiques, représentants des Églises et des mouvements de la société civile est-allemande avaient élaboré, à l’époque, un texte qui comprenait des avancées majeures. (Le Point)
IVG dans la Constitution : comment l’Allemagne a raté le coche en 1989 (lepoint.fr)
Pay wall: Roe’s last stand: The Supreme Court erases the constitutional right to abortion. The five-decade-old decision in Roe v Wade is overruled (The Economist, June 14, 2022)
The Supreme Court erases the constitutional right to abortion (economist.com)
Pay wall: Schwangerschaftsabbruch: Frankreichs Mission. Mit der Aufnahme des Rechtes auf Abtreibung in die Verfassung sieht sich Frankreich wieder einmal als „Heimat der Menschenrechte“ – und wappnet sich für dunkle Zeiten. (FAZ)
Recht auf Abtreibung in Frankreichs Verfassung (faz.net)
Free access: The moment that electrified France – and could push forward abortion rights around the world. Some had grumbled it was mere politicking from Macron, yet enshrining the right to abortion felt like a rare moment of unity (The Guardian)
Hot potato: Polarization over the Gaza war
Pay wall: Views of the Middle East: The culture war over the Gaza war (The Economist)
The culture war over the Gaza war (economist.com)
Linguistic decolonization
Pay wall: «Couleur chair», «Métropole»… Cette folie militante qui veut décoloniser la langue (Le Figaro)
«Couleur chair», «Métropole»… Cette folie militante qui veut décoloniser la langue (lefigaro.fr)
The boomerang of Wokeness
Pay wall: «On a soutenu les immigrés pour l’appel à la prière et maintenant ils menacent nos droits»: à Hamtramck, aux États-Unis, les LGBT se sentent rejetés par le maire d’origine yéménite (Le Figaro)
Cancel Culture in the Film Indiustry
Pay wall: « Jusqu’où aller dans l’effacement des œuvres et des artistes au nom d’un juste combat contre les violences sexuelles ? » (Le Monde, Chief Editor, Opinion)
We don’t need inclusive language. Nobel Prize winner Annie Ernaux doesn’t agree
Pay wall: Annie Ernaux, militante de l’écriture inclusive, défend l’usage du «iel» (Le Figaro)
Annie Ernaux, militante de l’écriture inclusive, défend l’usage du «iel» (lefigaro.fr)
Pay wall: Alain Bentolila: «La défaite de la langue, c’est la défaite de la pensée» (Le Figaro, Guest Essay)
Alain Bentolila: «La défaite de la langue, c’est la défaite de la pensée» (lefigaro.fr)
The Beginning of the End of Wokeness?
Pay wall: Le sursaut de la gauche anti-woke (Le Point)
Gauche anti-woke : l’heure du grand sursaut ? (lepoint.fr)
Far Left: Licence to Hate
Pay wall: Hommes, riches, golfeurs… Et la gauche délivra un permis de haïr. Les riches, les golfeurs, les hommes… sont dans le viseur des Insoumis et de l’écoféministe Sandrine Rousseau (Le Point, Editorial)
Hommes, riches, golfeurs… pour le permis de haine, à gauche toute ! (lepoint.fr)
Business and the culture wars
Pay wall: How to cut through the cacophony over DEI? Outrage on right and left obscures both the costs of DEI and the benefits of diversity (The Economist)
How to cut through the cacophony over DEI (economist.com)
The end of wokeness? Not yet, I’m afraid
Pay wall: «Dans le monde anglo-saxon, ces voix qui s’élèvent pour contrer le wokisme»
«Dans le monde anglo-saxon, ces voix qui s’élèvent pour contrer le wokisme» (lefigaro.fr)