The Wall Street Journal, 17 janvier, article payant
‘Fact Checkers’ Become Rent Seekers
The decline of journalism may have hit rock bottom with the end of Meta’s censorship regime.
Read full article here: https://kinzler.org/wp-content/uploads/2025/01/17-janvier.pdf
Le Figaro, 16 janvier, article payant
Eugénie Bastié: «La liberté d’expression est-elle une menace pour la démocratie?»
CHRONIQUE – L’hystérie que déclenche la libération de la parole sur les réseaux sociaux trahit une panique chez un camp progressiste habitué au monopole médiatique qui a oublié les fondements du pari démocratique.
Lire l’article intégral ici : https://kinzler.org/wp-content/uploads/2025/01/16-janvier-2.pdf
Le Figaro, 16 janvier, article payant
David Lisnard et David Angevin : «L’interdiction de X serait un aveu de faiblesse de la part d’une caste à l’agonie»
TRIBUNE – Des voix se font entendre pour supprimer le réseau social d’Elon Musk en Europe, où il représenterait une menace pour les démocraties. La réalité est tout autre, martèlent le maire de Cannes et l’écrivain* : les démocraties occidentales ont été fragilisées, non par la liberté d’expression, mais par des décennies de négation du réel.
* Président de l’Association des maires de France et maire de Cannes, David Lisnard est président de Nouvelle Énergie. David Angevin est écrivain.
Extraits :
(…)Le triomphe de Trump, malgré ses casseroles judiciaires, malgré l’hostilité de la majorité des médias traditionnels (télé, presse écrite) et du monde de la culture (Hollywood, les stars de la musique, les intellectuels, etc.), en dit long sur la perte d’influence des faiseurs de roi. Le décalage entre les aspirations des citoyens et le projet progressiste s’est transformé en gouffre. C’est la grande leçon de ces dernières années : les canaux officiels d’information, considérés à tort ou à raison comme des outils ringards, de propagande, ou de maintien du statu quo, ont perdu le monopole de l’influence. Qu’on le veuille ou non, l’opinion publique se fait désormais aussi sur les réseaux sociaux. Bienvenue dans un monde où un « like » d’un influenceur fait vendre plus de disques, ou ramène plus de bulletins de vote, qu’une couverture des Inrockuptibles ou un passage télé.
Les aspirations conservatrices des électeurs, en France comme à peu près partout en Europe, boostées par les victoires de Milei, Trump ou Meloni, provoquent naturellement la panique des pouvoirs en place. Si le peuple pense mal, et n’adhère plus aux politiques de Joe Biden, Emmanuel Macron ou Angela Merkel, comment pour la caste changer le peuple ? À défaut de calmer la fièvre, l’idée de casser le thermomètre X se fait entendre. S’exprime depuis quelques semaines, dans la bouche de Thierry Breton, Marine Tondelier ou la ministre du numérique Clara Chappaz (et de bien d’autres), l’idée de l’interdiction du réseau social X. La grande vague conservatrice exprimée dans les sondages et dans les urnes serait le fruit d’une manipulation des esprits par les méchants milliardaires de la tech, Elon Musk en tête. Si les peuples se détournent des partis traditionnels, il ne faudrait surtout pas y voir une sanction des politiques menées. Rien à voir donc avec le bilan des politiques socialistes : dette massive, effondrement industriel, vagues migratoires incontrôlées, excès de normes, ou dogmatisme écolo qui détruit nos industries nucléaires et chasse les voitures des plus modestes des centres-villes… Le responsable de nos malheurs s’appelle Elon Musk, et son réseau social ne serait rien de moins qu’une menace pour les démocraties.
Si les provocations d’Elon Musk sont parfois pénibles, en faire le responsable de nos propres turpitudes n’est pas sérieux. C’est aussi une insulte à l’intelligence et au sens civique des électeurs qui se déplacent encore dans les urnes, malgré des décennies de promesses non tenues et de mépris de leurs revendications. Alors, que reprochent ses opposants politiques au patron de X, réseau social librement utilisé quotidiennement par tous les responsables politiques de la planète, de gauche et de droite ? D’abord son succès, dont l’ampleur remet en cause le monopole et l’entre-soi du vieux système médiatique que les élites imaginaient pérenne pour l’éternité. Utilisé quotidiennement par des centaines de millions de personnes, X est un média qui propose une intéressante multiplicité de point de vue et de témoignages.
Le qualifier de média au service « d’une internationale réactionnaire » n’a aucun sens, puisqu’il est – contrairement aux aux médias traditionnels, qui tous défendent une ligne éditoriale – ouvert à toutes les sensibilités politiques. L’extrême gauche française n’utilise-t-elle pas X pour cogner sur notre police nationale, relativiser les crimes du Hamas, ou critiquer Israël en toute quiétude, y compris depuis le rachat par Musk ? Autre grief, Musk a décidé de se passer (suivi par Mark Zuckerberg, patron de Facebook et Instagram) des « factcheckers », dont la neutralité idéologique s’est avérée un leurre, au profit des fameuses « notes de communauté », rédigées par l’ensemble des utilisateurs. Ces « notes de communauté », redoutées par les diffuseurs de « fake news » et autres conspirationnistes, ont fait la preuve de leur efficacité. (…)
Les cris d’orfraie du camp progressiste contre Elon Musk traduisent avant tout une inquiétude. Celle d’un camp qui ne voyait aucune ingérence quand George Soros finançait sa vision du monde, et qui exige désormais la neutralité des milliardaires et de leurs médias quand sa survie en dépend. L’honnêteté intellectuelle oblige à admettre que la neutralité des médias, privés ou publics, n’a jamais existé, y compris avant l’invention des réseaux sociaux. Le banquier de gauche, et grand patron de presse Mathieu Pigasse – actionnaire du journal le Monde, du géant Mediawan, des Inrocks, ou encore de Radio Nova –, admettait avec une louable franchise, dans un entretien accordé à Libération, qu’il faisait exactement comme Vincent Bolloré, George Soros ou Elon Musk : mettre son argent au service de ses opinions politiques. Rien de nouveau depuis l’invention de l’imprimerie. L’important est dans la liberté d’expression et le pluralisme des supports d’information et d’opinion. Plutôt que d’interdire X, concurrençons-le !
À force d’ignorer la volonté d’une partie croissante des citoyens (le fameux « cette fois nous devons entendre le message des Français », classique des soirées électorales depuis 2002), les sociaux-démocrates au pouvoir ont créé de la défiance, de la rancœur, et fait prospérer les populismes. (…) L’interdiction de X, ou demain d’Instragram, idée liberticide et totalitaire, ne changerait rien à la gronde, bien au contraire. (…)
L’Homme n’ayant jamais renoncé dans son histoire à une technologie qui fonctionne, nous ne renoncerons ni au smartphone, ni à l’IA, ni à X, ou aux réseaux sociaux en général. Mais ce nouveau monde doit être accompagné d’une révolution éducative. Il est plus que temps de réarmer notre jeunesse par l’éducation, la raison critique, le décryptage des médias, et tout ce qui permettra demain au citoyen augmenté de disposer du bagage nécessaire pour préserver notre démocratie, notre culture, et nos valeurs humanistes les plus essentielles.
The Economist, 12 janvier, article payant
Meta’s makeover : Mark Zuckerberg’s U-turn on fact-checking is craven—but correct
Social-media platforms should not be in the business of defining truth
Extraits :
Apart from the million-dollar wristwatch, it had the look of a hostage video. On January 7th Mark Zuckerberg posted a clip to Facebook and Instagram in which he announced changes to his social networks’ content-moderation policies in response to what he called the “cultural tipping point” of Donald Trump’s election. There have been “too many mistakes and too much censorship”, he said, adding that Mr Trump’s return provides an “opportunity to restore free expression”. He also appointed Dana White, an ally of Mr Trump’s, to Meta’s board (as well as John Elkann, the boss of Exor, which part-owns The Economist’s parent company).
For all the talk of freedom, Mr Zuckerberg’s video was another example of the capture of American business by the bullying incoming president. Mr Trump has called Facebook an “enemy of the people” and threatened to ensure that Mr Zuckerberg “spends the rest of his life in prison”. Mr Zuckerberg is not the only executive to submit: everyone from Apple’s Tim Cook to OpenAI’s Sam Altman is said to have donated to Mr Trump’s inauguration vanity fund. This week Amazon announced a $40m biopic of the incoming First Lady.
The circumstances may be grotesque and the motives suspect. But the substance of Meta’s sweeping changes is, in fact, correct. Speech online urgently needs to become freer. Making it so will shore up America’s democracy against whatever tests it faces in the years to come.
Mr Zuckerberg was once a free-speech enthusiast, allowing content such as Holocaust denial on Facebook even as many urged him to block it. But following claims of Russian online interference in Mr Trump’s first election, in 2016, and an outbreak of misinformation around the covid-19 pandemic, in 2020, the company cracked down on a broad range of “lawful but awful” content, from quack medicine to crackpot groups such as QAnon.
What first seemed like common sense has placed a growing cost on users’ freedom of expression. Never mind the freedom to be wrong; in some cases perfectly accurate claims have been blocked, as when Facebook suppressed a New York Post story about Joe Biden’s son, Hunter, which turned out to be true. The definition of hate speech has expanded in a way that limits debate about subjects such as transgender rights. Automated filters are so strict that even Meta says 10-20% of the content it removes is taken down in error. Mr Zuckerberg’s promise to replace fact-checking with user-led “community notes”, and loosen the rules on what can be said about testy topics like gender, is welcome.
There are risks. Mr Zuckerberg acknowledges that moderation involves trade-offs and that his new rules will mean more “bad stuff” online. (…) On X, where Elon Musk has dismantled much of the moderation apparatus, posts inciting violence—a criminal offence—spread rapidly during a recent spate of rioting in Britain. Telegram, a libertarian network popular in Russia, has become a haven for crooks owing to its hands-off approach.
The best way to guard against these dangers is to be transparent about how rules are set. Meta’s Oversight Board, an independent standards watchdog set up in 2020, appears to have been wrongfooted by this week’s announcement, first supporting the measures and then expressing concerns. The rules on what can and cannot be said online should be explained and defended transparently, not overturned by the company’s chief executive in a pre-inauguration panic.
For all that, Meta’s moves are a step in the right direction. Social networks should stamp out illegal content. For the sake of advertisers’ business and users’ enjoyment, they will probably want to keep things civil. But it is past time that they got out of the business of ruling on what is right and wrong. Only a fool would claim that his social network was the truth.■
Frankfurter Allgemeine Zeitung, 12 janvier, article payant
Schlagen Community Notes die Faktenchecker?
Faktenchecker genossen lange das Vertrauen der sozialen Medien, nicht aber das aller Nutzer. Nun ersetzt Meta sie durch das Modell Community Notes. Zu Recht?
Extraits :
Meta schafft die Faktenprüfer ab, zumindest im amerikanischen Betrieb seiner Plattformen Facebook und Instagram. Die Ankündigung von Meta-Chef Mark Zuckerberg hierzu erging am vergangenen Dienstag. Die Änderung ist Teil weitreichender Maßnahmen, die laut Zuckerberg die freie Meinungsäußerung auf seinen Plattformen entfesseln soll. Faktenprüfer mit politischer Schlagseite seien ihm zu stark in den Bereich der Zensur vorgedrungen. Stattdessen sollen es nun die Nutzer richten. Phasenweise will Zuckerberg ein System von „Community Notes“ oder Gemeinschaftsnotizen einführen, wie es auch schon auf der Plattform X von Unternehmer Elon Musk gängig ist. (…)
Der Ansatz mit Community Notes soll den Prozess „demokratisieren“. Auf der Plattform X wird der Ansatz schon rege genutzt und gelangte nach der Übernahme der Plattform durch Unternehmer Elon Musk zu Prominenz. Musk sieht in der Kombination maximaler Redefreiheit und kollektiver Intelligenz das beste Mittel zur Wahrheitsfindung, weswegen er stark für Community Notes wirbt. Dabei können für das Programm registrierte Nutzer gut sichtbare Fußnoten für Beiträge auf der Plattform verfassen und sie so mit Kontext versehen oder sie gar widerlegen. Zunächst sind die Fußnoten nur für im Programm angemeldete Nutzer sichtbar. Stufen genügend von ihnen die Fußnote als hilfreich ein, wird sie für die Allgemeinheit freigeschaltet. Auch 110 von Musks Beiträgen wurden schon mit Fußnoten versehen. (…)
Aber wie gut taugen die Community Notes als Ersatz für institutionelle Faktenprüfer? (…)
Eine Studie der Universität Luxemburg unter der Federführung von Yuwei Chuai kam im vergangenen Jahr zu dem Ergebnis, dass Community Notes nicht die Interaktionen mit markierten Beiträgen mindern. Demnach würden die Faktenchecks in der Regel erst durchgeführt, nachdem die Beiträge mit Falschinformationen sich schon verbreitet haben. Die Autoren der Studie merken auch an, dass Nutzer auch mit Beiträgen interagieren, denen sie misstrauen, und solche teilen, die nicht ihren Ansichten entsprechen. Eine Interaktion bedeutet also nicht zwingend, dass ein Nutzer den Inhalt eines Beitrags glaubt oder unterstützt.
Forscher von der Universität Gießen haben das Nutzervertrauen in die Community Notes untersucht und sie mit einfachen Markierungen für Falschinformationen verglichen. Nach einer Befragung von 1810 US-Amerikanern zu mehreren Faktencheck- und Community-Note-Markierungen kamen die Forscher zu dem Ergebnis, dass über alle Bevölkerungsgruppen hinweg den Community Notes mehr Vertrauen geschenkt wird.
Das liege vor allem an dem Kontext und den weiterführenden Links, welchen die Fußnoten Platz einräumen. (…)
Drolsbach und Pröllochs stellen zudem fest, dass einfache Hinweise von Faktencheckern einen belehrenden Charakter haben, der zu Misstrauen führt. Empfänglicher seien Nutzer für Hinweise und Kontext, die ihnen bei der Entscheidungsfindung helfen. (…)
Die EU bevorzugt derzeit das Modell der Faktenchecker. Das EU-Gesetz DSA schreibt vor, dass Social-Media-Plattformen die über sie verbreiteten Inhalte so moderieren, dass von ihnen keine Gefahr für den öffentlichen Diskurs und Wahlen ausgeht oder Desinformation verbreitet wird. Die Kommission hat keinen Zweifel daran gelassen, dass sie Faktenchecker dafür als Mittel der Wahl sieht. (…)
Meta hat in der Zwischenzeit aber den ersten Schritt zur Abschaffung der Faktenchecks auch in der EU gemacht. Den dafür nötigen Bericht zur Risikobewertung der Inhaltsmoderation hat das Unternehmen schon an die EU-Kommission übermittelt. Die Europäische Kommission gehe aber davon aus, dass Meta noch keine Entscheidung gefällt habe, auch in der EU zum Ansatz der Community Notes zu wechseln, hieß es am Donnerstag aus der Behörde. Meta selbst hatte mitgeteilt, das Verfahren erst in den USA testen zu wollen, bevor es auf andere Länder ausgeweitet werde.
The Economist, 11 janvier, article payant
Free speech in France : Ten years after the Charlie Hebdo attack, satire is under siege
Public support is waning for the right to offend
Extraits :
On the morning of January 7th 2015 two men, Chérif and Saïd Kouachi, stormed the offices of Charlie Hebdo, a French satirical newspaper. Armed with Kalashnikovs, the pair murdered 12 people, including eight editorial staff, in less than two minutes. The perpetrators, who were linked to al-Qaeda, did not pick Charlie Hebdo by chance. For years the irreverent newspaper had poked fun at religion, including Islam. It was the start of the worst-ever year of Islamist terrorist attacks in Paris, which killed nearly 150 people.
A decade on, Charlie Hebdo is unbowed and unrepentant, turning out a weekly as tasteless, silly and provocative as ever. But the paper now operates from a secure and undisclosed location. Laurent Sourisseau, a cartoonist known as Riss, survived the massacre and took over the editorship after the attack. Radical Islamists have called for his death, and he lives under police protection. The Economist met him at an unmarked third-party office.
Nothing has since been quite the same for Charlie Hebdo. Yet the paper has nurtured a new generation of cartoonists and published every week since that awful winter morning. Its circulation today is some 50,000—over 25% higher than before the attack. “We think about it all the time, but we don’t talk about it all the time,” says Riss. “You can’t be crushed by this history.” (…)
The merit of drawings, says Riss, is that they are a “simple visual language, understood by everyone, to speak about difficult things”. Founded in 1970, Charlie Hebdo spares nothing and no one. Its caricatures range from the irreligious (the Prophet Muhammad displaying his pimply bottom) to the political (Marine Le Pen shaving her pubic hair). The paper regularly irks the regimes in Iran and Turkey, either for mocking their leaders or for joking about Islam. (…)
In secular France, the law forbids hate speech or incitement to violence but protects blasphemy. Yet Charlie Hebdo is still controversial in its home country. Mediapart, a left-wing newspaper, recently denounced a caricature of the conflict between secular France and hard-line Islamism, which Charlie Hebdo represented as a woman wearing a burqa and a bearded man. It was, said Mediapart, a “sinister” form of Islamophobia lifted straight from the far-right playbook. (Charlie Hebdo dismisses such charges as absurd.)
Today French support for the defiant Charlie Hebdo spirit—known as “Je suis Charlie”—seems more fragile. It was strong in 2020 after Samuel Paty, a school teacher, was decapitated by a terrorist. (He had shown pupils caricatures of Muhammad in a class about free speech.) Yet by 2023 only 58% of the French told a poll “Je suis Charlie”, down from 71% in 2016.
This may reflect a general trend in the West of growing intolerance for causing offence. American stand-up comics including Dave Chappelle have criticised censorious attitudes towards satire. “We can’t say anything anymore!” laments a character in a cartoon in the latest issue of Nouvel Obs, a French magazine; “You can’t say that!” replies his companion. In 2019, after a caricature of Binyamin Netanyahu, Israel’s prime minister, prompted an outcry, the New York Times stopped publishing political cartoons. On January 3rd a cartoonist resigned from the Washington Post after the paper rejected her depiction of its owner, Jeff Bezos, and other bosses kneeling before a statue of Donald Trump.
Self-censorship, rather than the law, now tempers satire. Plantu, a cartoonist at Le Monde, has argued that dessinateurs “no longer [have] the same freedom”. Riss suggests that Charlie Hebdo is “not extraordinarily provocative”, but seems so because “the margin of tolerance” is narrowing. Ten years on, the paper’s voice is gross but precious. “We’re doing exactly the same thing we did before,” Riss insists. “But around us people are much more timid.” ■
Neue Zürcher Zeitung, 11 janvier, article payant
Wie stichhaltig war der «Correctiv»-Beitrag über das «Geheimtreffen» in Potsdam? Ein Jahr später wachsen bei deutschen Medien Zweifel
Dass Rechte am Lehnitzsee die millionenfache «Vertreibung» von Migranten geplant haben sollen, galt vielen deutschen Medien fast als unumstössliche Tatsache. Dieser Konsens existiert nicht mehr.
Extraits :
Vor genau einem Jahr veröffentlichte die Plattform «Correctiv» den Beitrag «Geheimplan gegen Deutschland». Laut den Autoren hatten sich ranghohe «AfD-Politiker», «Neonazis» und «finanzstarke Unternehmer» in einer Villa am Potsdamer Lehnitzsee getroffen. Dort sollen sie «nichts Geringeres als die Vertreibung von Millionen von Menschen aus Deutschland» geplant haben, heisst es in dem Artikel, und zwar aufgrund rassistischer Kriterien.
Er enthielt alle Zutaten, um Politiker, Medien und Hunderttausende Menschen in ganz Deutschland in helle Aufregung zu versetzen. Doch die Zweifel daran, ob die Darstellung stimmt, sind mittlerweile so gross wie nie. Und es sind nicht allein bürgerliche oder liberale Medienhäuser in Deutschland, die skeptisch auf den Beitrag blicken.
Am Mittwoch veröffentlichte die «Zeit» eine kritische Recherche zum Beitrag von «Correctiv». Sie sprach unter anderem mit dem Reporter Jean Peters, der sich unter falschem Namen in der Villa eingemietet hatte, in der sich die Runde traf. Als er gefragt wurde, ob in Potsdam das Wort «Vertreibung» gefallen sei, verneinte Peters. «Aber natürlich war es gemeint», schob er hinterher.
Dabei ist es aus Sicht der «Zeit» bis heute offen, ob die Kernthese des Artikels zutrifft. Was mit dem vermeintlichen «Geheimplan» in Potsdam gemeint gewesen sein könnte, nehme im Beitrag sehr viel Raum ein. Was tatsächlich gesagt worden sei, werde dafür «an den entscheidenden Stellen nur sehr knapp wiedergegeben». (…)
Zuvor hatte das Hamburger Landgericht beziehungsweise das dortige Oberlandesgericht dem ZDF, dem für die «Tagesschau» zuständigen NDR sowie dem SWR mehrere Falschaussagen über das Treffen in Potsdam untersagt. Alle drei öffentlichrechtlichen Sender hatten die Wertungen des «Correctiv»-Beitrags in ihren Beiträgen irreführend wiedergegeben.
Noch am Erscheinungstag des «Correctiv»-Textes berichtete die ZDF-Moderatorin Marietta Slomka im «Heute-Journal», in Potsdam sei die «Deportation von Millionen Menschen, auch solcher mit deutscher Staatsbürgerschaft» geplant worden.
In den Folgetagen und -wochen gingen über eine Million Menschen in ganz Deutschland auf die Strasse, um gegen die angeblichen Vertreibungspläne zu protestieren. Deutsche Regierungspolitiker setzten sich an die Spitze der Proteste. Der Kanzler Olaf Scholz warnte in einer Videoansprache vor «Fanatikern mit Assimilationsphantasien», die Innenministerin Nancy Faeser fühlte sich gar an die Wannseekonferenz der Nationalsozialisten erinnert. (…)
Aus juristischer Sicht meldet nun auch der renommierte Staatsrechtler Christoph Degenhart Zweifel am «Correctiv»-Artikel an. Er schreibt in einer Kolumne für die «Neue Juristische Wochenschrift», vor allem bei öffentlichrechtlichen Sendern habe in der Berichterstattung über das Treffen in Potsdam der «Haltungsjournalismus» über die journalistische Sorgfalt triumphiert. Der Beitrag von «Correctiv» sei «offensichtlich unrichtig» gewesen.
The Jerusalem Post, 27 décembre, article payant
Palestinian antisemitism is now spreading across the US
So thorough is the USA Today network article’s denial of any Palestinian agency that it blames the Jewish state for Palestinian antisemitism.
Extraits:
In 2023, the American Jewish community, which accounts for less than 3% of the nation’s total population, has been on the receiving end of two-thirds of all religion-based hate crimes in the country (1,832 out of 2,699), the Federal Bureau of Investigation revealed in September.
This month, the USA Today news network contributed to the seething cesspool of anti-Jewish bigotry by peddling classic antisemitic tropes.
The nearly 3,000-word article – “‘No one ever asks a Palestinian’: Ohio residents reacting with grief and anger over carnage in the Middle East,” in Ohio’s Canton Repository – appeared December 1 in more than a dozen newspapers across the country, from The Register Guard in Eugene, Oregon to the Palm Beach Post in Florida.
Beyond grief and anger, interviewees unleashed unabashed antisemitism, with one invoking the age-old anti-Jewish myth straight out of The Protocols of the Elders of Zion alleging a Jewish cabal controlling the media, economy, government, and other societal institutions.
“If you have Google behind you, if you have Microsoft behind you, if you have Intel behind you, if you have Lockheed-Martin and Boeing behind you, yeah, of course you’re going to be able to prop yourself up for 76 years,” reporter Charita M. Goshay quoted Hasan Mueheisen without providing further comment. The Palestinian-American interviewee was alluding to alleged Jewish – or perhaps Israeli – control of business and tech giants to sustain the Jewish state. (…)
“We will seek to promote understanding of complex issues,” USA Today network pledges in its “Principles of Ethical Conduct for Newsrooms.” Yet Goshay allows Mueheisan’s antisemitism to pass without comment or challenge, literally giving him the last word.
Goshay extends this deferential treatment to the full roster of her truth-defying interviewees. The anti-Israel accusers freely lob historic and present-day vilification of the “settler-colonialist” State of Israel, bandying about fabricated charges of “genocide, dehumanization, dispossession, and apartheid.”
At no point does the local Ohio reporter, with an out-sized national reach, make clear that the US government has repeatedly rejected the “genocide” smear and repudiated the “apartheid” canard as “absurd.” (…)
GOSHAY, A reporter of local Midwestern affairs, loses her way in Mideast coverage, flailing even with basic nomenclature. “Palestine – also known as Israel,” she confounds the no-longer existent Palestine Mandate with Israel, the West Bank, and the Gaza Strip.
She bungles the 1947 United Nations plan as “partitioning the territory between the new State of Israel, the kingdom of Jordan and Egypt, and the exclusively Palestinian Gaza Strip.” In fact, the Partition Plan had nothing to do with Jordan or Egypt. As the UN explained: “The plan envisages the division of Palestine into three parts: a Jewish state, an Arab State, and the city of Jerusalem, to be placed under an international trusteeship system.”
The proposed Arab state included not only the Gaza Strip but also the West Bank and a huge chunk of what is now central and even southern Israel (including the city of Beersheba), along with a significant patch of land in the north, encompassing Acre and Nahariya.
But in a colossal misjudgment that sealed their people’s unfortunate fate for generations, the Palestinian Arab leadership rejected the seminal Partition Plan and the surrounding Arab countries attacked the nascent Jewish state. Arab leadership in Haifa, Jerusalem, Tiberias, and other locations encouraged residents to flee, resulting in the Palestinian refugee crisis.
Goshay neglects to mention these key historical events, choosing not to intrude on her interviewees’ uninterrupted soliloquy of singular Israeli culpability for Palestinian displacement.
Moreover, Goshay piles on in her own voice: “Palestinians argue that Israel’s Zionist government has trampled on” Balfour Declaration concerns for protection of Palestinian-owned land and religious rights. “They point to the more than 700,000 Palestinians who were displaced in 1948, with many ending up in refugee camps.” (…)
Does USA Today’s news network really want to export the unholy nexus of hate, blame, and violence to communities across America, lending a hand to the most ancient bigotry and supplying perceived justifications for the next hate crime perpetrator?
The writer is the director of the Israel office of the Committee for Accuracy in Middle East Reporting and Analysis (CAMERA).
https://www.jpost.com/opinion/article-834875
Neue Zürcher Zeitung, 26 décembre, article payant
Sie beliefert ARD, «Zeit», «Süddeutsche», NZZ und über hundert andere Medien mit Nachrichten: Die DPA ist der heimliche Riese der deutschsprachigen Medienwelt
Die Deutsche Presse-Agentur hat eine grosse Deutungsmacht. Ihrem Anspruch, sachlich und neutral zu berichten, wird sie nicht immer gerecht.
Extraits:
Auch wenn es nicht so scheint, gehört die DPA-Gruppe zu den grössten und mächtigsten Medienhäusern Deutschlands. Sie beschäftigt weltweit über 1300 Angestellte, von ihnen sind – «je nach Lesart», wie es Gösmann ausdrückt – 800 bis 1000 Journalisten. Diese arbeiten an 137 Standorten, allein in Deutschland gibt es 54 DPA-Büros.
Weltweit verkauft die deutsche Agentur Nachrichten an mehrere hundert Kunden: Organisationen, Institutionen, Unternehmen und vor allem Medienhäuser. Diese dominieren auch unter den 170 Gesellschaftern der DPA, wobei die öffentlichrechtlichen Anstalten den grössten Anteil besitzen.
Die meisten Abnehmer der DPA sind im deutschen Sprachraum tätig, von der ARD über die NZZ bis zu den «Kieler Nachrichten». Dazu erhält die DPA staatliche Fördergelder für verschiedene Projekte. Im Gegensatz zur kriselnden Schweizerischen Depeschenagentur (SDA) erzielt die DPA mit dem Nachrichtengeschäft Gewinne. Immerhin 1,4 Millionen Euro waren es letztes Jahr.
Der Chefredaktor Gösmann erklärt sich den Erfolg unter anderem damit, dass die DPA davon weggekommen sei, ein reiner Nachrichtenticker zu sein. Sie versorgt ihre Kunden mit Einordnungen, Videos, Faktenchecks und Neuigkeiten, die früher als boulevardesk verschmäht worden wären. Zum Beispiel: «Thomas Gottschalk und seine Partnerin Karina Mross sind verlobt». (…)
Grundsätzlich, sagt Homburger, gehe man bei der DPA mit dem Thema Haltung so um: Jeder dürfe eine Meinung haben, aber das dürfe sich nie auf die Berichterstattung auswirken. Berichte hätten nie einem ideologischen Ziel zu dienen. Das sei bei der DPA einer der wichtigsten Grundsätze in der Ausbildung. Im Zweifel sollen die Mitarbeiter auf Label verzichten und bloss darüber berichten, was sie sehen und hören.
Als Beispiel nennt Homburger die gegenwärtigen Demonstrationen gegen Israel, an denen Juden manchmal als Kindermörder dämonisiert werden und Demonstranten den Hitlergruss zeigen. «Obwohl wir immer versuchen, uns einem Thema so sorgfältig wie möglich anzunähern, haben wir auch schon Demonstrationen als propalästinensisch gelabelt, die eindeutig antisemitische Züge hatten. Das ist natürlich schlecht.»
Wenn es um Kriege geht, stehen Nachrichtenagenturen von allen Seiten unter Druck. Sollen sie von Terroristen sprechen, wenn es um die Hamas geht? Und sagt man bei Mitteilungen der israelischen Armee ebenfalls, dass sich die Nachricht nicht unabhängig prüfen lasse?
Die BBC und die französische AFP verzichten darauf, Hamas-Leute Terroristen zu nennen. Dies mit der Begründung, es sei nicht ihre Aufgabe, den Leuten zu sagen, wer die Guten und wer die Bösen seien. Begriffe wie «Terrorist» könnten zudem von Regierungen missbraucht werden. Auch die DPA schrieb nach dem Massaker des 7. Oktober zunächst von «militanten Palästinensern» und «Hamas-Kämpfern», sprach dann aber konsequent von Terroristen. (…)
Politisch unter Beobachtung war die DPA schon immer. Der «Spiegel» stellte die Nachrichtenagentur Ende der 1960er Jahre als regierungshöriges, konservatives Organ dar, das die US-Politik unkritisch begleite und Tränen für die armen Autofahrer vergiesse, die unter höheren Ölpreisen litten. Das Bonner Büro der DPA wurde 1980 von Linksextremen überfallen, die gegen Helmut Schmidts «Propagandamaschinerie» protestierten.
Nachzulesen ist das im Buch «Im Dienst der Nachricht» von Hans-Ulrich Wagner, das dieses Jahr erschienen ist. Wie die DPA berichtet und von wem sie kritisiert wird, ist immer auch Ausdruck des Zeitgeists. Die Strasse, an der die DPA ihren Hauptsitz hat, wurde 2008 in Rudi-Dutschke-Strasse umbenannt. Es war eine späte Rache der Linken am Axel-Springer-Verlag, dem das DPA-Gebäude früher gehörte. Die alte DPA-Meldung im Eingang des Gebäudes wird heute von einer Tafel flankiert, auf der steht, Dutschke habe sich für eine «radikale Veränderung» der Gesellschaft eingesetzt.
Ob das passender ist als «Ideologe», bleibt Ansichtssache.
Le Figaro, 23 décembre, libre accès
États-Unis : la désinformation s’intensifie après le meurtre du patron d’une assurance santé
L’assassinat de Brian Thompson, directeur général d’UnitedHealthcare, suscite une grande attention sur les réseaux sociaux, entre critiques des assurances santé, soutien à ce crime, voire appels à la violence.
Extraits:
L’assassinat du patron d’un géant de l’assurance santé aux États-Unis a déclenché un torrent de désinformation et de menaces en ligne, suggérant un échec des réseaux sociaux à modérer les contenus et faisant craindre un potentiel basculement de certains internautes dans la violence. (…)
«Même s’il existe des désaccords sur quel contenu doit être modéré, voire s’il faut de la modération tout court, la plupart des gens mettraient en haut de la liste les “menaces explicites de violence”», explique à l’AFP Jonathan Nagler, professeur à l’université de New York (NYU). «Donc voir des publications sur les réseaux sociaux qui encouragent explicitement la violence contre quiconque, notamment des patrons des compagnies d’assurance santé, suggèrent que la modération de contenus a échoué», ajoute-t-il.
L’entreprise Cyabra, spécialisée dans l’étude de la désinformation, a identifié des centaines de comptes sur X et Facebook, relayant des théories du complot concernant ce meurtre. (…)
Ce meurtre et les commentaires l’accompagnant ont aussi souligné la colère de la population contre les assurances santé privées aux États-Unis, accusées de refuser régulièrement de prendre en charge des frais médicaux. De nombreux commentaires visant le système de santé américain se sont ainsi transformés en menaces ciblées à l’encontre de patrons médiatisés.
Des hashtags comme «directeur général assassin» se sont multipliés et sur plusieurs publications on pouvait lire: «Qui sera le prochain Brian Thompson?» (…)
«Le danger ici est clair: la haine et la désinformation incontrôlées en ligne peuvent déboucher sur de la violence dans le monde réel», alerte auprès de l’AFP Dan Brahmy, directeur de la société Cyabra. Des réseaux sociaux, comme X, ont réduit leurs équipes de modération. Des décisions qui, pour les chercheurs, les transforment en foyer de désinformation et de haine. (…)
Le Monde, 22 décembre, libre accès
A nos lecteurs
Texte intégral :
Un texte du Figaro, publié mardi 17 décembre, a créé le trouble chez un certain nombre de nos lectrices et de nos lecteurs, en faisant état d’éléments inexacts ou tronqués, tentant d’alimenter la thèse d’une évolution récente, et partisane, hostile à Israël, de notre couverture du conflit israélo-palestinien. Nous le contestons.
Sans revenir sur l’ensemble des points évoqués dans ce texte, qui n’aborde jamais le fond de nos très nombreux articles consacrés à cette guerre, nous tenons à clarifier l’un d’entre eux qui met en scène l’intimité de notre lieu de travail : ce qui est décrit comme un « mur de Gaza » au cœur de notre rédaction, n’est en rien une œuvre collective de journalistes du Monde. Ces images sont affichées à proximité du bureau d’un salarié qui n’est pas journaliste. Cet engagement individuel n’est en aucun cas celui du service où se trouvent ces images, ni évidemment de l’ensemble de la rédaction.
L’existence de ces images était ignorée de la très grande majorité des membres de notre maison et n’avait jamais été signalée aux différentes hiérarchies. Nous comprenons que certaines d’entre elles aient pu choquer, elles ont été supprimées. Nous regrettons qu’une discussion interne, simple à trancher, n’ait pu avoir lieu à leur propos, et qu’elles aient servi à nourrir à notre endroit un procès d’intention, particulièrement hostile, venant alimenter une campagne de dénigrement qui a redoublé de virulence depuis les massacres commis lors de l’attaque terroriste du Hamas, le 7 octobre 2023, et la guerre qui a suivi dans la bande de Gaza.
A l’opposé de ceux qui nous caricaturent ainsi, Le Monde a la chance d’être une collectivité humaine variée, où chacun peut avoir son opinion, et son ressenti, sur le conflit le plus déchirant de l’époque, celui qui oppose Israéliens et Palestiniens. Notre journal ressemble en cela, et c’est une bonne chose, à la société, et à notre lectorat. Nous devons sûrement, à l’intérieur de notre maison, progresser quant à la manière dont nous pouvons discuter de cet engrenage atroce, qui affecte profondément beaucoup d’entre nous, tout autant que nombre de nos lectrices et de nos lecteurs.
Mais une chose est certaine : nous veillons scrupuleusement à ce que notre pratique professionnelle, sur la couverture de ce conflit comme sur tout autre sujet, ne dévie pas des principes de l’indépendance journalistique qui ont présidé à la fondation de notre journalpar Hubert Beuve-Méry, il y a tout juste quatre-vingts ans. Ce travail repose, au service International, sur un réseau de correspondants, unique par son ampleur dans la presse francophone, sur des envoyés spéciaux et sur nos spécialistes de chaque région du monde, relus à Paris par les responsables du service, en lien avec la direction de la rédaction. Ce mode de fonctionnement collégial, fondé sur l’expertise de terrain, nous permet de préserver au maximum notre production éditoriale de biais éventuels.
En ce qui concerne le conflit israélo-palestinien, Le Mondes’efforce,depuis des décennies, et singulièrement depuis le 7 octobre 2023, de vérifier, décrire et qualifier, sans parti pris, les violences subies et commises par chaque camp.
Depuis un an, ce journalisme de terrain a été rendu particulièrement ardu par l’interdiction faite à la presse, par les autoritésisraéliennes, d’accéder à la bande de Gaza. En dépit de ces difficultés, nous avons continué de décrire la destruction de l’enclave palestinienne et d’une bonne part de sa population par les bombardements de l’armée israélienne, avec le même scrupule que nous avionsmis en œuvre pour documenter les atrocités commises au cours de l’attaque terroriste du Hamas, le 7 octobre 2023.
C’est sans doute cette obstination à faire notre métier, à décrire ce dont beaucoup voudraient détourner leurs yeux, qui nous vaut depuis des mois des attaques virulentes, visant nommément l’un des chefs adjoints du service International, Benjamin Barthe, dont l’expertise sur le Proche-Orient fut saluée par un prix Albert Londres, en 2008, et à quinous réitérons notre soutien. Un récent avis de notrecomité d’éthique et de déontologie, instance indépendante dont peu de médias se sont encore dotés, a écarté, le concernant, les accusations de conflit d’intérêts qui le visent régulièrement.
Ce journalisme de terrain, d’enquête et d’expertise ne se résume pas à une pratique professionnelle. Il est imprégné d’engagements et de valeurs que nous défendons depuis la création de notre titre, en 1944. A propos du conflit israélo-palestinien, pour lequel nous sommes attaqués depuis tant d’années, nous avons résumé ainsi les deux principes qui nous guident, dans un éditorial publié le 7 octobre 2023 : « La défense indéfectible de l’existence d’Israël, enracinée dans la prise de conscience de la Shoah et dans un rejet résolu de l’antisémitisme, terreau sur lequel prospèrent toutes les formes de racisme et d’exclusion. La défense des droits légitimes des Palestiniens à une autodétermination qui les conduirait à disposer de leur propre Etat. Nous avons la conviction que ces deux principes ne s’annihilent pas l’un l’autre, mais, bien au contraire, que leur reconnaissance mutuelle constitue la seule issue possible à la crise sans fin qui secoue les deux peuples. »
Nous maintiendrons ces engagements, en dépit de toute la mauvaise foi qui nous est actuellement opposée, pour rester à la hauteur de l’attention fidèle de nos lectrices et de nos lecteurs, que nous tenons à remercier.
Direction de la rédaction
https://www.lemonde.fr/le-monde-et-vous/article/2024/12/20/a-nos-lecteurs_6459358_6065879.html
Le Figaro, 21 décembre, article payant
«Les gens ont peur, c’est l’omerta » : au Monde, un malaise grandissant sur le traitement d’Israël dans le journal
ENQUÊTE – Le cas de Benjamin Barthe, rédacteur en chef adjoint du service international marié à une activiste palestinienne, enflamme la rédaction. Alors que le quotidien fête ses 80 ans, plusieurs journalistes dénoncent un climat délétère.
Voir « Article du Jour » !
PDF: https://kinzler.org/wp-content/uploads/2024/12/18-decembre.pdf
Wall Street Journal, Opinion, 21 décembre, article payant
CEOs, the Deep State and Trumpian Optimism
It isn’t the only factor, but Elon Musk’s takeover of Twitter helped unblock American democracy.
Extraits:
Contrary to a news meme, CEO outreach to Donald Trump didn’t begin after his election victory. It started with Joe Biden’s sickly debate performance and picked up after Mr. Trump’s near-assassination.
Some outreachers drew attention to themselves, like Mark Zuckerberg and venture capitalist Marc Andreessen. Others Mr. Trump himself mentioned, such as Tim Cook.
A diverse lot, CEOs tend to be high on a sense of responsibility and Mr. Biden’s debate performance crystallized the irresponsibility of Mr. Biden’s team, hiding his condition, doing all they could to promote Mr. Trump on a belief Mr. Trump was the only opponent he might beat. (…)
It would be too much to say Elon Musk’s takeover of Twitter would thereupon secure Mr. Trump’s 2024 win. It’s not too much to say his Twitter takeover dismantled a left-wing and government-aided intimidation and cancelation machine that was instrumental in Mr. Biden’s narrow 2020 victory.
The revolution in Twitter’s ownership and management philosophy is only part of the story. Mr. Musk’s emergence late in the race as a second pole of Trumpism, legitimizing Mr. Trump as a revolutionary rather than reactionary force for a pro-technology electorate, is also part of the story.
On another level, the election outcome is the most overdetermined reaction in history—a reaction against a class of mostly white elites who don’t really care about blacks, trans people, immigrants or climate but revel in moral grandiosity and self-righteousness over other, mostly but not exclusively less affluent whites.
Anyone might have seen it coming who paid attention to a series of Pew surveys on public attitudes toward “political correctness” or 2018’s “Hidden Tribes” study that identified the country’s “exhausted majority.” (…)
Last week the veteran conservative anti-Trumper Bill Kristol finally allowed reality to leak into his podcast. Guest and legal scholar Jack Goldsmith forthrightly acknowledged “the Trump people have credible reasons to be upset about some of the things that the [Justice Department and FBI] did to them over many years. . . . There were some deep state shenanigans against him in his first term. So, I get it.”
Don’t expect a lot more of this. A voluminous cowardice still rules in the media, all the more so because it has become so obvious their method of opposing Mr. Trump only strengthened and legitimized him and enabled his re-election. (…)
Le Point, 19 décembre, article payant
Mais pourquoi les journalistes sont-ils aussi conformistes ?
LA CHRONIQUE DE YASCHA MOUNK. Les médias s’enferrent parfois unanimement dans des thèses contestables avant de changer brutalement de ligne… Explications.
Extraits:
Durant la majeure partie de la pandémie, les grands médias étaient sûrs et certains que le Covid-19 ne pouvait absolument pas être le fruit d’une fuite accidentelle dans un laboratoire. Pour le New York Times, le Washington Post ou encore le Guardian, il en allait d’une « théorie du complot ». À en croire moult fact-checkeurs, plus réputés les uns que les autres, cette idée avait même été définitivement « débunkée », discréditée. Des scientifiques de renom furent bannis de Facebook et de YouTube pour avoir exprimé leur opposition à la ligne officielle.
Et puis, en l’affaire de quelques semaines, cette théorie allait subitement cesser d’être taboue. Sur les réseaux sociaux, les éléments prouvant que cette théorie avait de quoi être prise au sérieux n’ont cessé de s’accumuler. En janvier 2021, un article du New York Magazine en détailla les plus solides et sa publication fut un moment charnière. S’il ne révélait pas grand-chose de réellement nouveau, tous les titres de presse les plus prestigieux lui emboîtèrent le pas dans les jours ou les semaines qui suivirent. Et il ne fallut pas longtemps avant que la « fuite du laboratoire » soit considérée comme une origine plausible, et même probable, de la pandémie.
Ce revirement constitue peut-être le cas le plus extrême de pensée moutonnière de l’histoire récente. Mais il est loin d’être le seul exemple de couverture médiatique d’un sujet majeur changeant du tout au tout sur un laps de temps extrêmement bref.
Prenez la santé mentale de Joe Biden. Même quand la question en est venue à préoccuper l’Américain moyen, les journaux étaient toujours des plus réticents à en parler ouvertement. Ou voyez les effets secondaires délétères des traitements hormonaux administrés à des adolescents désirant « changer de sexe » : jusqu’à quand les journalistes mainstream ont pu affirmer que le « consensus scientifique » les jugeait sans danger ? (…)
Autant d’histoires pouvant expliquer, en grande partie, pourquoi le journalisme n’inspire vraiment plus confiance. Bien sûr, qu’un journaliste change d’avis à mesure qu’évolue l’état des connaissances est un phénomène parfaitement normal, voire louable. Reste que lorsque des journalistes ignorent des faits durant des semaines ou des mois pour changer subitement de disque, il est compréhensible – voire inévitable – que le commun des mortels flaire le complot. Si tant de « professionnels » marchent – et font demi-tour – en cadence, quelle autre explication plus simple que des ordres dictés d’en haut ? (…)
Sauf que pour expliquer pourquoi les médias s’agglomèrent autour des mêmes tabous, un grand complot n’est pas nécessaire (…). La véritable raison est bien plus prosaïque. Les journalistes ont envie d’être lus. Ils veulent se façonner un lectorat. Ils cherchent à gagner de l’argent. Mais, bien plus que tout, ils tiennent à ne pas être exclus de leur milieu social.
Ce qui contribue à expliquer comment naissent et meurent les tabous journalistiques. Tel fait ou point de vue semble favoriser les mauvaises personnes. Pour des raisons rationnelles ou non, on croit qu’il exacerbe le racisme anti-asiatiques (fuite de laboratoire), nuit à la lutte pour les droits des personnes transgenres (traitements hormonaux), sape les efforts pour endiguer la pandémie (fermetures d’écoles) ou encore affaiblit la démocratie américaine (acuité mentale de Joe Biden). Ce qui suffit à rendre suspect quiconque en rend compte. (…)
Que les opinions exprimées dans la grande presse soient aussi souvent homogènes, et qu’elles semblent évoluer comme si on les avait changées de partition, cela n’est pas le fruit d’un complot. La chose procède, en simplifiant, du désir de nombreux journalistes de ne pas se faire poser des questions gênantes lors de leur prochain dîner en ville. (…)
Ce qui mène notre monde, ce n’est ni l’idéalisme, ni le matérialisme. C’est le dinérisme.
* Yascha Mounk est professeur de politique internationale à l’université Johns-Hopkins, fondateur du site Persuasion et auteur sur Substack. Il est l’auteur du best-seller Le Peuple contre la démocratie (L’Observatoire, 2018 ; Le Livre de poche, 2019, traduit par Jean-Marie Souzeau). Dans son dernier livre publié en français, Le Piège de l’identité (L’Observatoire, 2023, traduit par Benjamin Peylet), il s’attelle à déconstruire le wokisme pour mieux camper la démocratie libérale sur ses appuis.
Wall Street Journal, 18 décembre, article payant
All the News That’s Suddenly Fit to Print After the Election
New York Times readers finally learn that Biden policies spurred a wave of illegal immigration.
Extraits:
News stories on the New York Times website include this postscript: “When we learn of a mistake, we acknowledge it with a correction. If you spot an error, please let us know.” It’s hard not to chuckle at the faux humility.
The Gray Lady’s political coverage has been due for a major course correction at least since Donald Trump’s shocking victory in 2016. So far, that hasn’t happened. The paper has long leaned left, and Republicans have come to expect less-friendly treatment than what Democrats receive. Still, balanced and straightforward reporting has become more of an afterthought in the Trump era. Even following his re-election last month, which included winning the popular vote, the Times and other major news outlets remain stuck in resistance mode. The goal seems to be to take down the incoming administration, not to cover it.
This phenomenon can manifest itself in what the press chooses to highlight as well as in what it chooses to minimize or ignore. There were innumerable stories about Mr. Trump’s supposed ties to Russia, which turned out to be nonexistent, but next to no interest in former Federal Bureau of Investigation and Central Intelligence Agency officials spreading disinformation about Hunter Biden’s laptop. Joe Biden had to showcase his cognitive decline in a nationally televised presidential debate before most press outlets deigned to give the story the attention it deserved. Democratic efforts to bankrupt Mr. Trump, keep him off the ballot and put him in prison were portrayed by reporters as politics-as-usual, when in fact they were an unprecedented manipulation of the legal system to destroy a political opponent.
What drove the media’s interest or noninterest in these stories had little to do with their intrinsic newsworthiness and almost everything to do with whether the stories hurt Mr. Trump and helped his adversaries. The political press continues to assume the public doesn’t notice.
Take last week’s front-page story in the New York Times highlighting the extraordinary levels of illegal immigration over the past four years. Under a headline “Recent Stream of Immigrants Is Largest Ever,” we are made aware that the pace of arrivals exceeds “any other period on record, including the peak years of Ellis Island traffic, when millions of Europeans came to the United States.” We’re told that around “60 percent of immigrants who have entered the country since 2021 have done so without legal authorization.” And we’re informed that while unrest in Haiti, Venezuela, Ukraine and other places has contributed to the migrant inflow, “the Biden administration’s policy appears to have been the biggest factor.”
There was nothing wrong with the story’s content, but the postelection timing makes you wonder. Five weeks after an election in which illegal immigration was foremost on the minds of many voters, the Times now allows that the current administration’s lax border-security policies, not turmoil abroad, were the main driver of the worst migrant crisis in U.S. history. It’s a story that might have been written dozens of times over the past year but wasn’t because doing so would have helped Mr. Trump advance his signature issue and harmed his political opponents. This is what happens when the press is more interested in shaping public opinion than in reporting the facts. It happens a lot these days.
The gambit failed and Kamala Harris lost. Possibly, the press was one of the reasons she lost. The “over-the-top displays of partisan bias by the media during this election cycle might have helped Trump get elected,” wrote Commentary magazine media columnist Christine Rosen. “This might be the first national election in which media bias proved fatal not for its intended target, but rather for the media themselves and their preferred political party, the Democrats. Unable to identify their own liabilities, they suffocated inside their own partisan bubble.” (…)
When mainstream media outlets consider half of the country to be not only in error but in sin, journalism has a problem. And it’s a problem unlikely to be solved over the next four years.
Wall Street Journal, 17 décembre, article payant
The Economics of Media Bias
In a polarized country and crowded market, partisan coverage allows outlets to differentiate themselves.
Extraits:
Americans have complained about media bias for years, and it’s hard to deny that they’re on to something. The country is divided rather evenly along partisan lines: While Donald Trump comfortably won the Electoral College, the popular-vote margin fell within 2 points. Yet the media, including mainstream sources, rarely tries to appear neutral. From news coverage to editorial columns, different outlets offer radically different views of reality. (…)
Troubled by intense partisanship, Washington Post owner Jeff Bezos this fall announced that his paper’s editorial board would no longer endorse presidential candidates. Liberal subscribers reportedly canceled in droves. It remains to be seen whether the decision will win the paper any credibility with conservatives, given that its editorial pages and news coverage still reliably skew left. Several other major papers, including the Los Angeles Times, the Chicago Tribune and USA Today, made a similar gamble this year.
All of this raises a question: Why are media outlets biased, even when delivering basic news coverage? Economics can help us think the matter through. (…)
Twenty years ago Harvard graduate students Matthew Gentzkow and Jesse Shapiro began developing the ideas that would form a series of foundational papers on the topic. In a 2006 paper, “Media Bias and Reputation,” they outlined the central dynamic on a theoretical level: If consumers perceive news to be of higher quality when it confirms what they already believe to be true, news companies will have an incentive to fit their coverage to their viewers’ pre-existing worldviews. (…)
One theory is that the media landscape’s fragmentation has turbocharged the incentives for product differentiation. Local papers have declined and been replaced by countless alternatives, including online editions of national newspapers, cable news, social media and podcasts. In an increasingly polarized country, political bias can be an effective way to stand out.
Years ago, the Associated Press wire copy and broadcast television network news had to appeal to the broad American public to maximize profit. The entire country’s eyeballs were there for the taking if journalists could keep their own biases in check. Many cities had a dominant newspaper that didn’t want to alienate the local community. It’s difficult not to grant a special role to Donald Trump, though doing so mostly requires stepping away from economic theory and into the realm of punditry. Mr. Trump’s populist, often crude, brand of politics is uniquely distasteful to the educated liberals who work in journalism. Yet that style also turned out to be lucrative thanks to the constant flow of controversial comments. As a Washington Post headline noted after Mr. Trump left the White House in 2021: “Trump predicted news ratings would ‘tank if I’m not there.’ He wasn’t wrong.”
This combination of vulgarity and profitability proved potent, especially when mixed with journalists’ natural desire to see themselves as heroes bringing down corrupt politicians. Mainstream outlets, especially those with flagging popularity, leaned into Trump coverage. They did so, however, with outrage rather than objective reporting, which attracted more liberal viewers.(…)
With several papers declining to make presidential endorsements this year, one hopes there’s a future for unifying, objective sources of news. My hunch is that it will get worse before it gets better. I am skeptical that there is enough demand for objectivity and believe there are powerful economic forces pushing media outlets to give audiences the red meat they desire. If we truly want less-biased media, we need to stop consuming the unhealthy options on offer. The market will give us what we want.
Neue Zürcher Zeitung, 17 décembre, article payant
Das Leibblatt der Israel-Feinde
«Haaretz» gilt im Westen als die führende israelische Zeitung. Nicht weil sie so wichtig wäre, sondern weil sie so links ist.
Extraits:
Die israelische Tageszeitung «Haaretz» ist der klassische Scheinriese: imposant aus der Ferne, von nahe ziemlich mickrig. Im Westen ist «Haaretz» eine Instanz, die israelische Zeitung schlechthin und so den medialen Dinosauriern wie «BBC», «New York Times» oder «Le Monde» ähnlich. Kein israelisches Blatt wird öfter zitiert, jahrzehntelang galt «Haaretz» als Inbegriff der Seriosität, als beispielhafte vierte Gewalt. Das ist zum einen so, weil sie auch auf Englisch erscheint, mehr aber noch, weil sie so angenehm links und regierungskritisch ist, ganz anders als beispielsweise die «Jerusalem Post», die ebenfalls auf Englisch zu haben ist, mit den Rechten in Israel aber besser kann.
Schreiben, was ist, dekretierte Rudolf Augstein. Wer immer nur in die «Haaretz» schaut, mag eine Portion israelischer Lebenswirklichkeit mitbekommen, an der Medienwirklichkeit geht er vorbei. Die Zeitung ist weder gross noch beliebt, vielen Israeli ist sie verhasst. Knapp 5 Prozent Israeli lesen sie, im Jahres-Ranking 2023 wird sie von «Israel Hayom» (mit fast 27 Prozent) und «Yedioth Ahronoth» (mit knapp 22 Prozent) weit abgehängt. Zitiert werden diese Blätter dennoch kaum. Eine valide Entschuldigung dafür gibt es nicht, da vortreffliche Übersetzungsdienste täglich eine breite Auswahl an Artikeln und knackigen Zitaten aus all diesen Zeitungen anbieten.
So wird dem westlichen Leser eine linke Sicht der Dinge untergejubelt, die da lautet, Netanyahu habe Israel gekapert, befinde sich in Fundamentalopposition zum Volk und gleiche darin, wie die «Süddeutsche Zeitung» einst befand, einem Putin oder Erdogan. Realitätsfremder geht’s nicht. Netanyahu ist gewählt, und auch wenn es moralisch avancierte Linke quält: Viele Israeli sind mit seiner Politik einverstanden.
Gegen die herrschende Meinung zu sein, war schon immer das Markenzeichen von «Haaretz». (…)
Als Korrespondent in Israel habe ich die «Haaretz» geschätzt. Sie ist links und manchmal scharf, aber das belebt den Diskurs, und welcher Israeli möchte das missen? Dazu ist sie spannend und innovativ und garniert ihre ideologische Tagesration mit einer angenehmen Fülle von Unpolitischem. Die Wirtschafts-Beilagen sind hochklassig, vom Internetauftritt können europäische Blätter lernen, und als Forumszeitung gibt sie auch anderen Meinungen Raum. Der Kolumnist Israel Harel schreibt aus dezidiert rechter Warte über Sicherheit und Siedlungspolitik. Ari Shavit war ein reflektierter Zentrist. Yossi Klein Halevi gibt Fragen jüdischer Identität einen nationalistischen Drall, der Historiker Gadi Taub vertrat bis zu seinem Rausschmiss einen offensiven Zionismus und ärgerte sich über interventionistische Tendenzen beim Obersten Gericht.
Die englische Ausgabe, lanciert 1997, ist linker als die hebräische, die mehr Unverbindliches enthält. Das befeuert den Vorwurf, sie werde mit Absicht für Ausländer geschrieben, um gegen Israel Stimmung zu machen und die Reputation des Landes zu schädigen.
In den letzten zehn Jahren sei die «Haaretz» stark nach links gerückt, sagen die Rechten. Das ist richtig, halbwegs aber auch verständlich. Die «Haaretz» reagiert auf politische Veränderungen, und sie agiert in einem freien, demokratischen Milieu, einzigartig in der Region. Man darf es grässlich finden, dass sich Netanyahu mit rassistischen Rechtspolitikern ins Bett legt. Man darf ihm Korruption vorwerfen. Man darf die annexionswütigen Siedler im Westjordanland kritisieren. Man darf der Ansicht sein, Armee und Geheimdienste hätten beim Massaker der Hamas vom 7. Oktober 2023 versagt. Man darf die Versuche Netanyahus, die Schuld an diesem Versagen auf andere zu schieben, als himmeltraurig bezeichnen. Man darf das Vorgehen der Armee in Gaza kritisieren. Man darf sich entsetzt zeigen über die emotionale Kälte, mit der Rechte die Zehntausende von zivilen arabischen Toten als Kollateralschäden abtun. Und ja, man darf das israelische Vorgehen als Genozid bezeichnen. Das Letzte ist falsch und dumm. Aber sagen darf man es.
Man sollte sich allerdings nicht wundern, wenn dann gewisse Leute böse werden. (…)
Die linken Aschkenasim in Tel Aviv verzweifeln nicht nur an der Politik der Rechten. Sie sind auch frustriert, weil sie die Führung des Landes verloren haben und weil ihre ureigene Klientel, die Arbeiter und die Misrachim (die meist ärmeren orientalischen Juden), längst für «König Bibi» stimmen, für Netanyahu.
Sie sind böse, weil sie das Gefühl haben, sie schmissen mit ihrer grandiosen Startup-Kultur das Land, und doch zusehen müssen, wie nicht sie, sondern die kleinen Leute und die Religiösen in Jerusalem bestimmen, wohin die Reise geht. Die «Haaretz» ist frustriert, weil sie ihren Status verloren hat und weil es ihr einfach nicht gelingt, die Auflage zu steigern, obwohl in Tel Aviv Millionen leben, die links ticken.
Die Rechten wiederum ärgern sich über die Impertinenz der «Haaretz». Unermüdlich suchen sie Fehler, Lügen, Verdrehungen und falsche Übersetzungen. Und sie werden fündig. Viel zu oft muss sich die «Haaretz» korrigieren, denn in der englischen Ausgabe wird Hebräisches manchmal zuspitzend oder schlicht falsch übersetzt. Die Website «Camera» («Committee for Accuracy in Middle East Reporting and Analysis») hat das belegt. «Camera» ist eine stark proisraelische Interessengruppe, aber ihr Einspruch hat Gewicht. (…)
Die «Haaretz» ist in den letzten Jahren tatsächlich auf die schiefe Bahn geraten. Die «New York Times», gewiss kein rechtes Kampfblatt, schrieb schon 2017, die israelische Zeitung habe kein realistisches Bild des Landes mehr und irre sich oft mit ihren Prognosen. Das sei ernüchternd. «Das Problem ist nicht, dass Israel nicht zuhört. Das Problem ist, dass Israel nicht zuhört und trotzdem Erfolg hat.»
Nur eben: Lügen und Verdrehungen sind kein Prärogativ der «Haaretz». Wer in Israel behauptet, Netanyahu lüge nicht, erntet Hohngelächter, auch von Rechten. Diese sind derzeit äusserst motiviert. Der Justizminister Yariv Levin will Bürger, die zu internationalen Sanktionen gegen Israel, seine Führer oder die Sicherheitskräfte aufrufen, künftig als Verbrecher einstufen und mit bis zu zehn Jahren Haft bestrafen. Im Kriegsfall soll die Strafe verdoppelt werden können. Das richtet sich direkt gegen die «Haaretz», und es sind solche Exzesse, die die Zeitung bisher zuverlässig angeprangert hat. Es wäre gut, es bliebe dabei. Demokratie braucht den Diskurs. Und Israel überlebt nur als demokratischer Staat.
https://www.nzz.ch/feuilleton/das-leibblatt-der-israel-feinde-ld.1862231
Le Figaro, 13 décembre, article payant
Marguerite Stern, poursuivie en justice pour ses propos sur l’islam: «Je m’en prends à l’immigration, c’est le crime suprême»
Coauteur d’une enquête sur le «transactivisme» qui lui a valu des menaces de mort, l’ex-Femen est poursuivie par SOS-Racisme pour avoir souligné la surreprésentation des hommes d’origine africaine ou maghrébine chez les agresseurs de femmes.
Extraits:
Les cheveux de Marguerite Stern ne sont plus bleus et elle ne manifeste plus seins à l’air pour défendre ses idées mais, à 35 ans, l’ex-Femen se bat toujours contre tout ce qui entrave les libertés en général et la liberté d’expression en particulier. Elle en revendique une conception radicale, qui la fait « regretter » que le Conseil d’État ait validé l’interdiction de la conférence de Rima Hassan à Sciences Po, mais qui lui vaut, aussi, d’être traînée en justice par SOS-Racisme.
Son crime : avoir affirmé le 16 juillet 2023 sur la chaîne YouTube du média Frontières que « proportionnellement, les personnes issues de l’immigration […] africaine et moyen-orientale […], en majorité musulmane mais pas uniquement […] agressent plus les femmes que les Français de culture française ».
Dans ce long entretien, Marguerite Stern aggrave son cas en s’interrogeant sur le caractère « inné ou acquis » de ce qu’elle appelle la «masculinité toxique» aussi bien chez « les Blancs, les Français de souche », que chez « les hommes de culture et issus de l’immigration africaine et moyen-orientale. Pourquoi sont-ils plus violents avec les femmes ?, interroge-t-elle. Est-ce une question de nature ? Houlala, si on dit ça… Pour moi, aucune question génétique n’est interdite, ajoute-t-elle. Est-ce une question de culture ? On peut se poser la question mais par contre, je n’ai pas la réponse. »
« Je sais qu’on va me traiter de raciste », dit-elle au cours de l’interview qu’elle accorde à Erik Tegnér, journaliste et directeur de la publication de Frontières. Ça n’a pas raté : le Parquet les a renvoyés tous les deux devant le tribunal pour « injures publiques en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la religion ou la race », alors que les statistiques sur les agressions contre les femmes confortent l’analyse de Marguerite Stern. (…)
Marguerite Stern « ne regrette rien ». Sauf, peut-être, qu’il ne se trouve toujours personne à gauche pour la défendre, comme lorsqu’elle a été menacée de mort après la publication de Transmania : enquête sur les dérives de l’idéologie transgenre (de Dora Moutot et Marguerite Stern, éditions Magnus, 398 pages, 21€). « Là, je m’en prends à l’immigration, c’est le crime suprême », soupire-t-elle. (…)
Marguerite Stern assume de dire qu’« il y a une religion qui pose problème en France, c’est l’islam », tout en faisant « la distinction entre l’islam et les musulmans » : « Je ne considère pas du tout que tous les musulmans soient un danger pour la France », insiste-t-elle. La jeune femme, née en Auvergne dans un milieu modeste, a vécu à Marseille, à la Belle de Mai, quartier dont la population est issue à une majorité écrasante de l’immigration extra-européenne, et aussi à Belleville, à Paris. Quand elle affirme « je ne supporte plus de voir des femmes et même des petites filles voilées », elle parle d’expérience. Voilà qui ne devrait pas arranger son cas, d’autant que le mois dernier, elle a présenté ses « excuses aux catholiques » pour avoir « abîmé une partie de la France » en pénétrant en hurlant dans Notre-Dame, il y a plus de dix ans.
The Jerusalem Post, 11 décembre, article payant
Gen Z and the intifada: social media’s role in shaping anti-Israel narratives – opinion
How TikTok and Instagram are shaping Gen Z’s sympathy for Palestine and igniting campus protests.
Extraits:
The confluence of online misinformation, pro-Palestinian groupthink activism, and protesting methods is igniting hatred against Israel and Jews.
Pro-Palestinian protests have reoccupied college campuses across the US, again capturing headlines. Saturated with calls to “Globalize the Intifada” and “End the occupation,” these demonstrations have become common in major American universities and cities. The movement uses social media to amplify its messages and extend its reach to Gen Z students, and it is having a considerable effect on the campus climate.
Consider that #FreePalestine is used in 35 million videos on TikTok and 11.1 million posts on Instagram, about 28 times more than #StandwithIsrael. Compared to previous generations, adults ages 18-29 are more likely to say their sympathies lie either entirely or mostly with the Palestinian people, and they have a more favorable opinion of them than of Israel.
Younger adults appear to be sympathizing with Palestinians over Israelis. They are more critical of Israel’s reasons for fighting and less critical of Hamas, as compared to older adults.
At the heart of this shift is the younger generation’s reliance on social media for news, with 78% of adults ages 18-29 surveyed indicating that, at least sometimes, they get their news from social media – almost double the rate for traditional media. About six out of 10 teens (63%) and six out of 10 (62%) US adults under 30 use TikTok, while around four out of 10 say they regularly get their news there, double the percentages from 2020. (…)
HATRED IS and avoidable behavior are learned, but so are empathy and understanding. While violence may have permeated the media we engage with, or the chants we hear on our commute to class, it can be countered by reaffirming the values of respect and democratic discourse.
Accountability, both personal and collective, is key to fostering an environment of progress, combating misinformation, and preventing toxic influences from spreading.
We cannot afford to take at face value what we see on social media, painted on a sign, or shouted from a campus quad. Instead, we must better inform ourselves by looking beyond captions and infographics.
The writer is a sophomore journalism student at the University of Florida and a campus fellow for the Committee for Accuracy in Middle East Reporting and Analysis (CAMERA).
https://www.jpost.com/opinion/article-832884
Neue Zürcher Zeitung, Opinion, 6 décembre, article payant
Vergeblich kämpft die FDP gegen den Zeitgeist und eine linke Schmutzkampagne.
Extraits:
Man nehme ein zweitrangiges Detail, füge eine Portion Empörung hinzu und rühre das Ganze so lange, bis der Brei der Halbwahrheiten schön sämig ist. Dann serviere man ihn der Öffentlichkeit als feststehende Tatsache.
Das ist das Rezept für eine perfekte Medienkampagne, wie sie gerade die FDP erlebt.
Die Liberalen sollen nicht nur einen von langer Hand geplanten Verrat an ihren Koalitionspartnern begangen haben. Sie demonstrieren angeblich ihre niedere Gesinnung auch durch martialische Wortwahl und Wählertäuschung.
In einem internen Papier der Parteizentrale fand sich der Begriff «D-Day». Das sei doch «Kriegssprache», schleuderte die ARD-Moderatorin Jessy Wellmer dem Parteichef Christian Lindner entgegen. Wie die Liberalen dazu kämen, den Koalitionsbruch mit der Befreiung Europas vom Nationalsozialismus zu vergleichen.
Es war weniger ein Interview als ein Verhör. ARD und ZDF sehen sich als heilige Inquisition – zumindest wenn es um bürgerliche Politiker geht.
Tatsächlich meint D-Day zunächst den Tag der alliierten Landung in der Normandie. Allerdings definiert der Cambridge Dictionary den Begriff auch als «Tag, an dem etwas Wichtiges geschieht». Wer eine Kampagne inszeniert, kann sich nicht mit Feinheiten wie dem metaphorischen Sprachgebrauch aufhalten.
Worüber sich zarte Seelen aufregen können
Was ist so schlimm an einem ursprünglich aus der militärischen Sphäre stammenden Wort, dass es den Rücktritt eine Generalsekretärs und eines Bundesgeschäftsführers rechtfertigt?
Nichts; aber es verrät viel über den deutschen Geisteszustand. In keinem anderen Land würde die Verwendung des Begriffs zu einem Rücktritt führen.
Der Vulgärpazifismus ist so tief ins kollektive Bewusstsein eingedrungen, dass er sich jederzeit für parteipolitische Propaganda instrumentalisieren lässt.
Während in der Ukraine seit bald drei Jahren ein barbarischer Krieg tobt, sind die zarten deutschen Seelen bereits verwundet, wenn sie das D-Wort hören. (…)
Le Point, Débats, 4 décembre, article payant
Russie, Chine, Hamas : les Français croient-ils en leurs « bobards » ?
Une étude de la Fondation Descartes montre la réceptivité, ou non, de l’opinion publique française aux récits étrangers. Verdict.
Extraits:
Enfin, une photographie précise ! La Fondation Descartes vient de publier une étude sur la pénétration, dans l’opinion publique française, des récits étrangers concernant les conflits qui secouent notre époque. Le sociologue Laurent Cordonier, auteur de ces travaux, a testé auprès de 4 000 répondants, issus d’un panel représentatif de la population, leur sensibilité au récit du Hamas sur Israël, au narratif russe sur l’Ukraine et à celui de la Chine sur Taïwan.
Il en ressort – et fort heureusement – que les Français adhèrent peu aux versions de l’histoire racontées par les régimes illibéraux et autoritaires. Concernant la Russie, 67,6 % des répondants se disent « plutôt pas d’accord » ou « pas du tout d’accord » avec l’affirmation selon laquelle le pays de Poutine a dû attaquer l’Ukraine pour se défendre contre l’élargissement de l’Otan. De même, 69,7 % rejettent l’idée que cette invasion visait à protéger les populations russophones vivant à l’est de l’Ukraine, et 73,3 % ne souscrivent pas au récit selon lequel il s’agirait de libérer l’Ukraine d’un gouvernement néonazi dirigé par Volodymyr Zelensky.
Les Français prennent également leurs distances avec le récit chinois sur Taïwan, île de facto indépendante depuis 1949, mais revendiquée par Pékin. (…)
Enfin, le récit du Hamas, groupe terroriste palestinien auteur d’un pogrom le 7 octobre 2023, fonctionne lui aussi assez peu. L’affirmation selon laquelle le Hamas a ciblé uniquement des soldats israéliens et des personnes armées n’est pas crue par 66,7 % des Français. Une majorité relative de personnes (45,1 %) ne souscrit pas à l’idée selon laquelle l’attaque du 7 Octobre est un acte de résistance face à l’oppression israélienne (oui, c’en est un : 31 % ; sans avis : 23,9 %). Le récit du Hamas performe seulement sur la question du supposé génocide israélien à Gaza : 45,5 % des Français y souscrivent.
Sans surprise, l’opinion politique influence la sensibilité des Français aux différents récits. La gauche est plus sensible au récit du Hamas, à l’inverse de la droite et du centre, plus sensible au récit israélien. L’extrême droite et l’extrême gauche sont quant à eux les seuls à être, en moyenne, plus perméables au narratif russe et chinois, probablement en raison de leur opposition à l’Otan. (…)
Davantage que la caractéristique politique des individus, le comportement d’information est le facteur qui influence le plus les Français. « Les personnes s’informant avant tout via les médias traditionnels sont plus sensibles aux discours ukrainiens, taïwanais et israéliens », constate le réalisateur de l’étude. En revanche, ceux qui s’informent le plus souvent via les réseaux sociaux, YouTube et les messageries instantanées seront plus perméables aux arguments russes, chinois et du Hamas. (…)
Du côté russe et chinois, l’objectif n’est peut-être pas tant de convaincre que de fracturer la société sur des sujets de politique intérieure et de société. Un exemple frappant : les étoiles de David taguées sur des murs à Paris après le 7 Octobre. « Nous avons appris par la suite que cette opération avait été orchestrée par des réseaux russes, rappelle Laurent Cordonier. Ces stratégies cherchent à exploiter nos failles pour semer la discorde. » Et force est de constater que cela fonctionne.
Le Figaro, 4 décembre, article payant
Arnault, Bolloré, Saadé et les Dassault relancent l’ESJ Paris
L’école de journalisme était victime d’une gestion désastreuse. Les actionnaires pourraient en faire un vivier de talents pour les médias qu’ils possèdent.
Extraits:
Il est rare de voir autant de monde se pencher sur le sort d’une école. C’est aujourd’hui le cas pour l’école de journalisme ESJ Paris, qui n’a aucun lien avec l’ESJ Lille, institution centenaire qui jouit d’une très bonne réputation. Bernard Arnault, via sa holding Financière Agache, Vincent Bolloré (Compagnie de l’Odet), les Dassault (avec Koodenvoi, du groupe Habert Dassault Finance) et Rodolphe Saadé (CMA Media) viennent de racheter l’ESJ Paris.
Ils sont accompagnés par d’autres investisseurs, tels que Groupe Bayard Presse, l’ex-président du Medef Pierre Gattaz, Financière de la Lance (Vianney d’Alançon), Spes, Stanislas et Godefroy de Bentzmann, Watchers & co et TSV Immobilier. Contactés, ceux-ci n’ont pas souhaité détailler le projet de relance ni le montage financier. (…)
Fondée en 1899 par la romancière Dick May afin de former des journalistes de talent après les affres de l’affaire Dreyfus, l’ESJ Paris était en crise depuis plusieurs mois, comme l’a révélé l’enquête du Point. Elle était dirigée depuis 2009 par Guillaume Jobin, un médecin âgé de 65 ans connu pour ses penchants pro-palestiniens et pro-russes. La dérive de l’ESJ Paris, une école privée non reconnue par la profession qui coûte environ 7 000 euros l’année, a commencé fin 2021. Les professeurs étaient payés de façon très aléatoire et certains cours n’étaient plus assurés. Par le passé, l’ESJ Paris a employé des enseignants controversés comme Jean-Paul Ney ou Anne-Laure Bonnel. (…)
Située rue de Tolbiac, dans le 13e arrondissement de Paris, l’école va déménager dans de nouveaux locaux. Elle devrait tenter d’obtenir la reconnaissance de la profession, c’est-à-dire la certification « RNCP », qu’elle n’a plus depuis 2015, ce qui l’empêche de signer pour ses étudiants des contrats de professionnalisation. Les personnalités qui participent à sa relance pourraient en faire une pépinière de journalistes pour les nombreux médias qu’ils détiennent : Prisma et ses magazines Capital, Géo… (Vincent Bolloré), Les Échos, Le Parisien, Paris Match, Radio Classique, 40 % du magazine Challenges… (Bernard Arnault), BFMTV, RMC, BFM Business, La Tribune… (Rodolphe Saadé) ou encore La Croix (Bayard).
L’ESJ Paris, à ne pas confondre avec le CFJ Paris, autre école, a accueilli des enseignants et intervenants célèbres, comme Anatole France, Charles Péguy, le musicien Maurice Ravel, le sociologue Émile Durkheim, et d’autres hommes politiques tels que Maurice Schumann et Gaston Doumergue, ex-président de la République. Plusieurs figures de la télévision, notamment Audrey Pulvar et Samuel Étienne, y ont étudié.
Neue Zürcher Zeitung, 2 décembre, article payant
Friedrich Merz ist «populistisch», Robert Habeck «pragmatisch»: So ungleich behandeln deutsche Medien linke und rechte Politiker
Lieben die Medien Robert Habeck mehr als den Oppositionsführer Friedrich Merz? Die NZZ hat mehr als 5000 Artikel deutscher Leitmedien analysiert, um das zu überprüfen. Das Ergebnis: Ein anderer Politiker kommt noch viel schlechter weg.
Extraits:
Vor einigen Jahren sagte der CDU-Chef einmal in einem Interview: «Alle 90 Sekunden verliebt sich ein deutscher Journalist in Robert Habeck.» Diesen Satz konnte man auch so verstehen, dass sich deutsche Journalisten deutlich seltener in Merz verlieben. Seither sind zahlreiche Magazine mit Habeck auf der Titelseite erschienen. Die dazugehörigen Schlagzeilen lauteten etwa «Unser nächster Kanzler?» im «Stern» oder «Die Leidfigur. Wie Robert Habeck die Deutschen in der Krise für sich einnimmt» im «Spiegel».
Die Titelgeschichten über Merz in der gleichen Zeit lauteten beispielsweise «Friedrich der Falsche» oder auch «Die Dämonen des Friedrich Merz». Auf den ersten Blick scheint Merz’ Beobachtung also zu stimmen: Journalisten beurteilen Robert Habeck deutlich wohlwollender als den Kanzlerkandidaten der CDU. Aber stimmt das wirklich? Was sagen die Zahlen?
Um diese Frage zu beantworten, hat die NZZ mehr als 5000 Artikel der «Frankfurter Allgemeinen Zeitung» («FAZ»), der «Zeit» und des «Spiegels» über Merz und Habeck ausgewertet und auf die im Text transportierte Haltung untersucht. Sie arbeitete dabei mithilfe zweier grosser KI-Modelle von Open AI und Google. In die Auswertung flossen nur Texte ein, die überwiegend von den jeweiligen Politikern handelten; Meldungen von Nachrichtenagenturen wurden herausgefiltert.
Das Ergebnis: Merz und Habeck kommen fast gleich gut oder vielmehr gleich schlecht weg. (…)
Das überrascht. Denn die deutsche Wirtschaft steht ebenso wie die grüne Partei heute schlechter da als zu Beginn von Habecks Amtszeit im Dezember 2021. Bei der Merz-CDU verhält es sich genau umgekehrt: Vor seiner Wahl zum Vorsitzenden im Januar 2022 lag die Partei in Umfragen bei 23 Prozent, heute kratzt sie an der 35-Prozent-Marke. Auch in Umfragen zur Beliebtheit von Politikern liegt Merz mal mehr, mal weniger deutlich vor Habeck. (…)
Dennoch gehen die untersuchten Medien mit dem konservativen Oppositionsführer ähnlich hart ins Gericht wie mit dem grünen Minister.
Messen die Medien also doch mit zweierlei Mass? Dieser Verdacht erhärtet sich, wenn man sich anschaut, mit welchen Worten Habeck und Merz sowie ihre Politik in den untersuchten Artikeln beschrieben werden. Dabei zeigt sich: Stark negativ besetzte Adjektive fallen in deutschen Leitmedien häufiger, wenn es um den konservativen Oppositionsführer geht.
Dennoch zeigt die Wortwahl eine Tendenz: Habeck gilt bei Journalisten eher als Pragmatiker, Merz hingegen eher als Scharfmacher. Damit drängt sich eine Frage auf: Gibt es in den Redaktionen mehr Sympathien für den erfolglosen Wirtschaftsminister als für Merz?
Nun wollte die NZZ erfahren, wie Habeck und Merz im Vergleich zu anderen Politikern bewertet werden. Dazu hat sie die Untersuchung in einem zweiten Schritt ausgeweitet und weitere mit einbezogen: den deutschen Kanzler Olaf Scholz, Finanzminister Christian Lindner, Aussenministerin Annalena Baerbock sowie die Co-Vorsitzende der AfD, Alice Weidel.
Dabei erreichte eine Politikerin Bewertungen, von denen Merz und Habeck nur träumen können: Aussenministerin Annalena Baerbock.
Ausschlaggebend für die positive Bewertung war aber etwas anderes, nämlich die Vielzahl an Reisen, bei denen Journalisten der Zeitung die Aussenministerin begleiteten. Die KI-Modelle stuften diese Berichte in der Regel als positiv ein. Aber auch Baerbocks «feministische Aussenpolitik» kommt in der «FAZ» überraschend gut weg.
Der Anteil neutraler und positiver Artikel über Politiker ist in der «FAZ» allerdings auch insgesamt deutlich höher als bei den anderen untersuchten Medien. Die Zeitung ist also im Umgang mit Spitzenpolitikern generell milder. Die einzige Ausnahme bildet Alice Weidel.
Das zweite Ergebnis der Untersuchung: Hinter Alice Weidel von der AfD ist der mit Abstand unbeliebteste Spitzenpolitiker unter Journalisten nicht etwa der Christlichdemokrat Friedrich Merz. Sondern der liberale Finanzminister Christian Lindner.
Bis zum «Ampel»-Aus am 7. November stuften die KI-Modelle über alle Medien hinweg betrachtet 58 Prozent der Berichte über Lindner als negativ ein. Nur 11 Prozent waren positiv. Dabei ist der Ärger über die D-Day-Enthüllung noch gar nicht berücksichtigt.
Zwar schrieb die «FAZ» insgesamt positiver über den Finanzminister. Dafür kommt Lindner beim «Spiegel» sogar noch schlechter weg als die Co-Chefin der AfD, Alice Weidel.
«Spiegel»-Artikel über Lindner waren zu 73 Prozent negativ, bei Alice Weidel waren es nur 59 Prozent. Positiv bewerteten die KI-Modelle im «Spiegel» sowie in der «Zeit» nur jeden 25. Artikel über Linder. Zum Vergleich: Bei Robert Habeck war es jeweils rund jeder sechste.
Eine grundsätzliche Beschwerde über diese Ungleichbehandlung ist von Christian Lindner bisher nicht überliefert. Anders als von Friedrich Merz.
https://www.nzz.ch/visuals/medien-analyse-politiker-habeck-merz-lindner-baerbock-ld.1854395
Frankfurter Allgemeine Zeitung, 28 novembre, article payant
Der „Backgroundcheck“ des ZDF ist voller Mängel
Christian Lindner hat den „Backgroundcheck“ von „ZDFheute“ zum Thema „Superreiche“ und Steuern kritisiert. Der Beitrag ist in der Tat eine Katastrophe. Und es melden sich weitere Kritiker. Kritik nicht nur von Lindner
Extraits :
Schaut man sich den „Backgroundcheck“ der „heute“-Redaktion des ZDF unter dem Titel „Deutschland als Steuerparadies: Was kosten uns die Reichen?“ an, könnte man denken, man sei bei der Satire der „heute-Show“ gelandet. Der Präsentator Oliver Klein redet sich derart in Rage, dass er an die fiktive Witzfigur Gernot Hassknecht erinnert. Jeden Augenblick scheint er vor Entrüstung zu platzen. Dass dieser Beitrag mit einem – inzwischen entfernten – Bild des FDP-Chefs und früheren Finanzministers Christian Lindner, der im Film nur ganz kurz vorkommt, beworben wurde, passt: Hier geht es um maximale Zuspitzung. (…)
Der „Backgroundcheck“ des ZDF ruft aber nicht zur Debatte auf, er agitiert. Er bombardiert die Zuschauer mit Zahlen, von denen nicht klar ist, wo sie herkommen, und hat in der Hauptsache zwei Stichwortgeber: den 28 Jahre alten studierten Ökonomen Maurice Höfgen, der für einen Bundestagsabgeordneten der Linkspartei arbeitet, und eine Vertreterin der Lobbygruppe Netzwerk Steuergerechtigkeit. Sie reichen dem „Backgroundchecker“ Klein an, was er braucht, um am Ende des 18 Minuten langen Films, in dem die Bundesrepublik als sozialer Horrorstaat erscheint, sagen zu können: „Die aktuelle Situation ist besorgniserregend: Eine wachsende Schere zwischen Arm und Reich; zu hohe Konzentration an Reichtum, das ist erwiesenermaßen auch schlecht für den Glauben an die Demokratie eines Landes. So wächst das Misstrauen in die Politik, der Eindruck, dass sich das System nur um die Reichen kümmern würde. Über die Hälfte der Wähler der AfD beschreibt die eigene wirtschaftliche Lage als schlecht und erwartet sogar, dass sie noch schlechter wird.“ Aber, sagt Klein, es gebe einen „Lichtblick“: Die G 20 hätte die Vermögensteuer auf die Agenda gesetzt, in den USA fordere Joe Biden eine Mindeststeuer für Milliardäre, sogar Bill Gates sei für höhere Steuern für „Superreiche“. Vielleicht komme es auch in Deutschland zum Umdenken. Für den Fall habe das „Netzwerk Steuergerechtigkeit“ Vorschläge gemacht, die 75 Milliarden Euro einbrächten. „Das ist Geld, das uns jetzt gerade allen fehlt – für Schulen, für Kinderbetreuung, für Straßen, für Brücken oder für das Bürgergeld.“
Das ist kein „Backgroundcheck“. Ein solcher würde Quellen ausweisen, Zahlen nicht aus der Luft greifen, die verschiedenen Steuerarten erklären und nicht unerwähnt lassen, dass die öffentliche Hand mehr Steuern einnimmt denn je – 916 Milliarden Euro waren es 2023 – und die Sozialausgaben einen Höchststand erreicht haben. Wir haben es hier mit einem Pamphlet zu tun, es wirkt wie Wahlwerbung für die Linke oder das BSW, vielleicht noch für Grüne oder SPD. Dem Urteil von Christian Lindner, dessen Werbebild erst entfernt wurde, nachdem er sich beschwert hatte, darf man sich anschließen: Das sei „ein an Einseitigkeit nicht zu übertreffender Beitrag“, sagte er: „Das ist kein Journalismus, das ist Aktionismus. Mit Geld der Gebührenzahler.“ (…)
Le Point, 26 novembre, article payant
Pourquoi le Soudan n’est-il pas traité comme Gaza ?
LA CHRONIQUE DE KAMEL DAOUD. Que des musulmans tuent d’autres musulmans, cela n’émeut guère les indignés patentés ou les humanitaires à l’émotion sélective. La preuve avec le Soudan.
Extraits :
Le Nil ancien raconte l’histoire des pharaons, mais ignore le Soudan, berceau de ses eaux. Il passe sous silence les conflits qui ont marqué ce pays, qu’ils soient passés ou actuels. Qui pourrait s’y retrouver ? Une guerre qui oppose des milices islamistes (FSR, Forces de soutien rapide) à une ex-armée régulière (FAS, Forces armées soudanaises), un général (Al-Bourhane) contre un autre général (« Hemetti », Mohammed Hamdan Daglo de son vrai nom), une guerre à 150 000 morts et 13 millions de déplacés.
On s’y intéresse un moment, puis on revient à un monde plus compréhensible. Nous lisons actuellement une série d’articles émouvants sur le seul métier qui prospère dans ce pays en ruine : les fossoyeurs. On enterre des cadavres là où l’on peut, là où l’on trouve des morceaux. À défaut, les chiens prennent en charge les dépouilles. Les femmes soudanaises perdent leur corps dans les viols, murant la guerre dans le silence.
Pourquoi le Soudan n’est-il pas traité comme Gaza ? Pourquoi ne bloque-t-on pas les universités pour protester contre la guerre ? Pourquoi le monde ne porte-t-il pas de keffieh pour montrer sa solidarité avec les Soudanais ? Pourquoi cette guerre ne provoque-t-elle aucune indignation, aucune incrimination, ni aucune accusation de génocide ? Pourquoi n’y a-t-il pas de photos de crimes et de morts, ni de mutilés ?
La raison en est simple : les Soudanais ne sont pas des Palestiniens. Pour qualifier le conflit entre Israël et la Palestine, on a abusé de l’expression « trop d’histoire, pas assez de géographie ». Le Soudan est quant à lui un pays vaste : trop de géographie, pas assez d’histoires, en somme.
L’invisibilité du conflit soudanais s’explique par l’absence de judéité criminalisée. Les musulmans y tuent d’autres musulmans, ce qui équivaut à zéro. Deux cent mille Algériens et 500 000 Syriens ou Irakiens ont subi le même sort. La mort ne devient importante que si elle suscite des émotions collectives à travers un casting précis.
Les Soudanais sont africains, noirs, c’est-à-dire accessoires, peu humains à cause de leur futilité décrétée, invisibles, car sans terres sacrées. « On en parle aujourd’hui pour faire oublier la guerre à Gaza », commente un professeur d’université algérien sous le « lien » menant à des reportages réalisés par un journal français. Les Soudanais sont dévalorisés, qu’ils soient vivants ou qu’ils passent de vie à trépas. Leur mort est même considérée comme une tromperie et une abstraction. (…)
Pourquoi ne puis-je pas exprimer cela sans être étiqueté « scélérat » en raison de mon exclusivité ? Pourquoi évoquer le Soudan et ses 150 000 morts ne suscite-t-il que de la confusion sur mes intentions, un doute sur ma bonne foi ? « La Palestine reste une question de colonisation, et l’on y est plus sensible qu’à ce qui se passe au Soudan », me répond une voix amie. Peut-être, mais cela renforce mon hésitation. Une « abstraction » passionnée prétend être supérieure à l’être humain. Le corps d’un Soudanais est-il moins choquant parce qu’il n’a pas d’histoire qui nous ressemble ?
Ici, on s’indigne de la neutralité, qu’on cultive pourtant partout ailleurs. « Non, dit Rambert avec amertume, vous ne pouvez pas comprendre. Vous parlez le langage de la raison, vous êtes dans l’abstraction », écrit Camus dans La Peste. Suis-je coupable ? Oui, de voir l’homme partout, pas seulement dans mes « abstractions favorites ».
Le Figaro, 26 novembre, article payant
Riss: «Les anti-Charlie font du bruit, mais nous aussi, et ils vont devoir nous supporter encore longtemps»
ENTRETIEN – Dix ans après l’attentat islamiste qui a décimé une partie de la rédaction, Charlie Hebdo sort Charlie Liberté. Le journal de leur vie, un livre en hommage aux disparus.
Extraits :
Riss, 58 ans, était dans la salle de rédaction de Charlie Hebdo, lorsque deux terroristes islamistes y ont fait irruption, assassiné 8 membres de la rédaction – 12 personnes au total – et blessé plusieurs autres. Dix ans plus tard, il est encore sous haute garde policière et reçoit dans un endroit neutre à Paris. Sa détermination est pourtant intacte : « Nous ne voulons pas être réduits au 7 janvier 2015 », dit le rédacteur en chef, pointant les photos, textes et dessins de Charlie Liberté. Le journal de leur vie. En librairie le 5 décembre, ce livre a pour but de faire perdurer la mémoire de ses confrères disparus. « Nous ne baissons pas la tête, nous croyons à nos valeurs et nous serons encore là dans dix ans », lance-t-il.
LE FIGARO. – Pourquoi, et pour qui, sortir un livre sur les 8 membres de la rédaction assassinés ?
RISS. – Tous les ans, depuis dix ans, on se demande comment faire en sorte que Cabu, Elsa Cayat, Charb, Honoré, Bernard Maris, Mustapha Ourrad, Tignous et Wolinski ne disparaissent pas vraiment. Les années passent et, parfois, nous croisons des gens qui confondent la date du 7 janvier 2015 avec une autre. Cela nous fait mal au cœur. Leurs opinions, leur mauvaise foi, leur liberté, leur lucidité et leur humour nous manquent. Le livre pose des jalons pour des artistes qui méritent d’être gardés dans les mémoires. Il se décline en huit chapitres, avec des photos et des dessins de chacun. (…)
Aujourd’hui, comment vont le journal et la rédaction ?
Au lendemain du 7 janvier, certains pensaient que le journal était foutu, et que plus personne ne voudrait venir travailler pour Charlie Hebdo. Je savais, moi, qu’en y consacrant du temps, on arriverait à renaître. Cela a été un travail de longue haleine, mais nous y sommes parvenus. Même si cela n’a pas été toujours facile, nous avons réussi à recruter des nouveaux journalistes, et nous sommes désormais une quarantaine de salariés. (…)
The Guardian, 26 novembre, libre accès
Turkish woman convicted under anti-terror laws for sharing Guardian article
Peri Pamir given suspended sentence after posting article about UK woman killed fighting with Kurdish forces in Syria
Haaretz, 25 novembre, article payant
Israeli Government Imposes Sanctions on Haaretz, Cuts All Ties and Pulls Advertising
The resolution approved on Sunday did not appear on the government’s agenda published ahead of the weekly cabinet meeting, and Prime Minister Benjamin Netanyahu approved it without it undergoing the customary legal review
Extraits :
Israel’s government approved on Sunday a proposal by Communications Minister Shlomo Karhi that mandates any government-funded body refrain from communicating with Haaretz or placing advertisements in the paper. The proposal was approved by Prime Minister Benjamin Netanyahu.
The decision, according to the government’s explanation, is a reaction to “many editorials that have hurt the legitimacy of the state of Israel and its right to self defense, and particularly the remarks made in London by Haaretz publisher, Amos Schocken, that support terrorism and call for imposing sanctions on the government.” (…)
In a speech at the Haaretz conference in London last month, Schocken said “the Netanyahu government doesn’t care about imposing a cruel apartheid regime on the Palestinian population. It dismisses the costs of both sides for defending the settlements while fighting the Palestinian freedom fighters, that Israel calls terrorists.” (…)
Schocken’s comments prompted Karhi to launch a renewed campaign urging a government boycott of the newspaper. A year ago, he approached the cabinet secretary, Yossi Fuchs, with a draft resolution to cease the Government Advertising Bureau’s publications in Haaretz and to halt all subscriptions to the newspaper by state employees — including in the IDF, the police, the Israel Prison Service, government ministries, and state-owned companies.
Haaretz reacted to the government decision with the following statement: “The opportunist resolution to boycott Haaretz, which passed in today’s government meeting without any legal review, is another step in Netanyahu’s journey to dismantle Israeli democracy. Like his friends Putin, Erdoğan, and Orbán, Netanyahu is trying to silence a critical, independent newspaper. Haaretz will not balk and will not morph into a government pamphlet that publishes messages approved by the government and its leader.”
The Jerusalem Post, 25 novembre, article payant
Gov’t says it is cutting all ties with the ‘Haaretz’ newspaper
This decision came “in light of the recent statements by the publisher of ‘Haaretz’, Amos Schocken, who expressed support for terrorism and called for sanctions against the government”.
Extraits :
The exact quotes from Schocken’s speech were, “The Netanyahu government wants to continue and intensify illegal settlement in the territories that were meant for a Palestinian state. It doesn’t care about imposing a cruel apartheid regime on the Palestinian population. It dismisses the costs of both sides for defending the settlements while fighting the Palestinian freedom fighters that Israel calls terrorists.” (…)
“Not only did they continue building settlements, but the present government also supports the ethnic cleansing of Palestinians from parts of the occupied territories. In a sense, what is taking place now in the occupied territories and in part of Gaza is a second Nakba of sending, creating refugees, even people who lived in the occupied territories in Area C and the people who live in the northern part of Gaza,” Schocken said.
He added that “a Palestinian state must be established, and the only way to achieve this, I think, is to apply sanctions against Israel’s leader, against the leaders who oppose it, and against the settlers who are in the occupied territories in contravention of international law.”
“Zionism is still a justified idea for the Jewish people, but the conduct of successive Israeli governments has distorted its meaning beyond recognition. Israel needs to be put back on the right path, and unfortunately, the main way to do it, I think now, is by international pressure,” Schocken concluded.
According to Karhi, “It is unacceptable for the publisher of an official newspaper in the State of Israel to call for sanctions against it and support the state’s enemies in the midst of a war, while international bodies harm the legitimacy of the State of Israel, its right to self-defense, and actually impose sanctions, including criminal sanctions, against it and against its leaders.
https://www.jpost.com/israel-news/article-830510
Neue Zürcher Zeitung, 23 novembre, article payant
Nun flüchten sie wieder – unter viel medialem Applaus verlassen Prominente, Fussballklubs und Traditionszeitungen Elon Musks Plattform X
Der FC St. Pauli, Stephen King oder der «Guardian»: Sie alle verzichten aufs Twittern, weil sie angeblich genug von Hetze und Desinformation haben. Ihre Wahrnehmung ist jedoch oft sehr selektiv.
Extraits :
Der Rückzug des deutschen Bundesligaklubs war dem Schweizer Radio und Fernsehen einen ganzen Artikel wert. «St. Pauli stellt sich gegen Musks ‹Hass-Maschine›», lautete der Titel. Der Hamburger Klub, so erfuhr man am 14. November, ist nicht mehr auf der Plattform X aktiv. Dies, weil Elon Musk das ehemalige Twitter von einem «Debatten-Raum» in einen «Hass-Verstärker» verwandelt habe, der Rassismus und Verschwörungstheorien verbreite.
Das Pathos, das in dieser eigentlich unbedeutenden Meldung mitschwingt – ein kleiner Klub «stellt sich» mutig gegen den mächtigen Hassmaschinenmann –, ist charakteristisch für die mediale Debatte über X und Elon Musk. Seit der Unternehmer das soziale Netzwerk 2022 für 44 Milliarden Dollar gekauft hat, werden Journalisten, Politiker, Manager, Marketingabteilungen und andere Öffentlichkeit Suchende von der Frage gequält, ob «man» sich dort noch sehen lassen darf.
Das Dilemma ist umso grösser, als Musk inzwischen zu Donald Trumps «Bro» Nummer 1 aufgestiegen ist, nachdem er früher als Unterstützer der Demokraten bekannt war. Obendrein hat er das ehemalige Twitter durch die Aufhebung von Sperrungen und Kontrollen noch mehr zu einem Tummelplatz für Extremisten gemacht. (…)
Die derzeitige Debatte um X hat unter anderem die linke britische Zeitung «The Guardian» lanciert, die nach eigenen Angaben 1,1 Millionen Digital-Abos hat. Mitte November teilte die Redaktion auf X mit, sie ziehe sich von dieser «toxischen Medienplattform» zurück. Allzu oft würden dort «beunruhigende Inhalte» verbreitet, wie rechtsextreme Verschwörungstheorien und Rassismus.
Diese Formulierungen haben andere Aussteiger wie St. Pauli und Werder Bremen zum Teil fast wortgleich übernommen. (…)
Gleichzeitig melden sich einige Prominente mit demselben Pathos auf X zurück, mit dem sich andere verabschieden. Zum Beispiel die SPD oder der grüne Kanzlerkandidat Robert Habeck. Der schrieb nach Trumps Wahl und dem Scheitern der Ampelkoalition: «Orte wie diesen den Schreihälsen und Populisten zu überlassen, ist leicht. Aber es sich leicht zu machen, kann nicht die Lösung sein. Nicht heute. Nicht in dieser Woche. Nicht in dieser Zeit. Deshalb bin ich wieder auf X.»
All diese Verlautbarungen sollen wohl Standhaftigkeit, Mut, Moral und Haltung ausdrücken. Bei näherer Betrachtung scheint es jedoch in vielen Fällen eher um «virtue signalling» zu gehen, um die Vorspiegelung von Werten, die sehr selektiv gelten.
X alias Twitter war schon vor Elon Musk das Medium der Häme, der Bösartigkeit, der Verschwörungstheoretiker und der Hetzer. In etwas geringerem Ausmass, aber sichtbar für alle, die heute wie der «Guardian» über «oft beunruhigende Inhalte» klagen. Der frühere Präsident von Iran, Ali Khamenei, darf hier seit 2009 seine Ansichten verbreiten, etwa über «Zionisten», die man ausrotten solle.
Bloss störte das vor allem Linke weniger, weil sie vor Musks Übernahme die Debatten dominierten. Bei allem Schmutz ist X bis heute auch eine Nachrichten- und Informationsquelle, die vieles ans Licht bringt, was früher verschleiert werden konnte oder schlicht niemand erfuhr. Für Politiker ist es immer noch die wichtigste Plattform, um in den Medien Gehör zu finden – trotz Alternativen wie Threads, Mastodon oder Bluesky.
Wer soziale Netzwerke meidet, weil er all den Schmutz nicht erträgt – was nachvollziehbar ist –, müsste zumindest konsequent sein. Namentlich die von der chinesischen Regierung beeinflusste Plattform Tiktok ist ähnlich toxisch wie X, aber noch weniger gehaltvoll. Seit dem 7. Oktober 2023 wird die App geflutet mit antiisraelischer und antisemitischer Propaganda. (…)
Das ist offenbar weder für den FC St. Pauli noch für Werder Bremer noch für den «Guardian» ein Problem. Sonst wären nicht alle auf Tiktok aktiv, der «Guardian» mit über 400 000 Followern. Die linke britische Traditionszeitung fällt auch redaktionell mit einer selektiven Wahrnehmung auf, was Verschwörungstheorien und Rassismus betrifft. Das zeigt ihr Umgang mit der antiisraelischen Boykottbewegung BDS.
Die «Guardian»-Kolumnistin Naomi Klein hat Anfang dieses Jahres offen zur Unterstützung von BDS aufgerufen. (…)
Doch um heute ein «Zeichen» zu setzen, braucht es keine Werte, sondern vor allem das richtige Ziel. «Wer ein E-Auto kauft, setzt ein Zeichen gegen Trump», war kürzlich in der «Süddeutschen Zeitung» zu lesen. Wie St. Pauli, Stephen King und andere beweisen, geht es noch billiger.
IREF / Contrepoints, 22 novembre, libre accès
« 28 minutes » de désinformation sur Arte
Extraits :
Arte se présente comme une « chaîne publique culturelle et européenne ». Financée à 95 % par des fonds publics français et allemands, le téléspectateur pourrait s’attendre à une information aussi objective que possible. Il n’en est rien et ce, depuis sa création voulue, rappelons-le, par François Mitterrand.
Le 15 novembre, nous regardions l’émission d’actualités « 28 Minutes ». Trois invités comme d’habitude autour des journalistes et d’un dessinateur (engagé). Logiquement, il devrait s’agir d’une personne de droite, d’une personne de gauche et d’une dernière du centre ou neutre. Mais, comme souvent, nous avons eu la stupéfaction de constater que les intervenants étaient le correspondant européen de Libération, le rédacteur en chef de Politis, et une essayiste effacée, soit au moins un homme de gauche et un homme d’extrême gauche. Le pluralisme du service public en action.
Premier reportage : « Sur le front social, l’hiver sera chaud ? » ; second reportage sur « Les enseignants travaillent-ils assez ? ». A chaque fois, le journaliste de Politis développe son argumentaire très à gauche (le gouvernement a le devoir de mettre autour de la table les partenaires sociaux pour une négociation salariale et l’augmentation des salaires ; l’Education nationale nécessite des dépenses supplémentaires et « la gauche a fait la démonstration qu’elle pouvait trouver 60 milliards d’euros »…) sans être le moindrement contredit, ni par un autre intervenant ni par un journaliste.
Puis un reportage, factuel, est consacré à Elon Musk. Réaction de notre gauchiste, là encore sans son de cloche différent : les trumpistes « pensent que la culture ne sert à rien, que l’Education nationale ne sert à rien ».
Pour finir en beauté, une série d’animation « Dérive des continents » sur la proposition de Thomas Piketty de taxer les riches à hauteur de 100 milliards d’euros : « Riche… quand raqueras-tu ? ». Nous avons consacré un article aux élucubrations de l’économiste. Ici, sous couvert d’humour très dirigé, le téléspectateur n’est pas informé du fait que la prétendue masse fiscale concernée ne se trouve pas sur des comptes en banque, mais qu’il s’agit d’une valorisation d’actifs. Le reportage ne dévoile pas plus la proposition, fort confuse, de Thomas Piketty. Qu’à cela ne tienne, le journaliste qui dirige l’émission arbore juste après un large sourire en indiquant : « 100 milliards, c’est pas rien (sic) ». Un chroniqueur ajoute : « Cet homme (Thomas Piketty) mériterait d’être Président », une observation manifestement très appréciée sur le plateau.
Informations dirigées et fallacieuses, présentations tronquées, absence de pluralisme : il faudrait « 28 Minutes » pour privatiser Arte. A la clef : plus de 300 millions d’économies chaque année. En attendant, le « régulateur » de l’audiovisuel, l’Arcom, ne risque pas d’intervenir pour rappeler la chaîne à ses obligations, trop occupée qu’elle est à sanctionner les chaînes d’« extrême droite »…
Le Monde, 22 novembre, article payant
La cabale de la dictature algérienne contre Kamel Daoud (avec la complicité du « Monde »)
L’ÉDITO D’ÉTIENNE GERNELLE. Le régime d’Alger orchestre une campagne ignoble contre l’écrivain, qui le dérange, relayé avec complaisance par quelques petits télégraphistes français…
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Les dictatures ne font pas toujours dans la délicatesse, et le régime en place à Alger ne s’est pas donné plus de peine que cela pour son opération de représailles contre Kamel Daoud.
Une femme, Saâda Arbane, en Algérie, accuse donc l’écrivain (par ailleurs chroniqueur au Point) d’avoir, pour son dernier roman Houris (Gallimard), lauréat du prix Goncourt 2024, utilisé son histoire et surtout son dossier médical par l’intermédiaire de l’épouse de celui-ci, psychiatre, qui exerçait autrefois à Oran.
Le propos est ridicule sur le fond : Kamel Daoud connaît par cœur le sujet de la guerre civile algérienne, pour l’avoir couverte comme journaliste, et n’a donc besoin de personne pour trouver une matière inspirante. Et puis c’est un roman !
La manipulation, surtout, est pâteuse : l’avocate de la plaignante est une intime du pouvoir, tout comme l’homme qui l’a interviewée à la télévision algérienne. Houris est interdit en Algérie, et néanmoins, c’est au moins une quarantaine d’articles de journaux qui y ont été publiés pour le fustiger ! Et maintenant, cette émission de télévision à grand spectacle… (…)
Kamel Daoud, bête noire des islamistes comme du régime – cela coûte de défendre la liberté, notamment celle des femmes –, a dû quitter l’Algérie l’an dernier et voit l’étau se resserrer autour de lui : son éditeur algérien a été perquisitionné, et lui-même pourrait se voir infliger une grosse peine de prison par contumace, ce qui lui interdirait de retourner en Algérie avant très longtemps. Des méthodes soviétiques qui traduisent un durcissement du régime, sur fond de tensions croissantes avec la France mais qui, au fond, n’étonneront pas les connaisseurs du sujet. (…)
Plus surprenante, en revanche, est l’abjecte complaisance avec laquelle certains médias ont relayé cette cabale de bas étage. Le Monde y a, par exemple, consacré un long article, donnant du crédit à cette histoire à dormir debout. « En Algérie, l’écrivain Kamel Daoud et sa femme accusés de “viol de l’intimité” par une victime du terrorisme », titre le quotidien, qui se demande avec une ingénuité perfide : « Le roman Houris (Gallimard), de Kamel Daoud, prix Goncourt 2024, a-t-il été bâti sur une violation du secret médical ? » (…)
Pour Le Monde, quand la Corée du Nord, le Venezuela ou la Russie lancent des accusations, celles-ci sont donc a priori crédibles ? Pour ce journal, en tout cas, les calomnies grossières de la dictature algérienne ne valent pas moins que la parole d’un écrivain qui a risqué sa vie pendant des années pour la cause de la liberté. Cinq minutes pour l’un, cinq minutes pour l’autre…
Le paysage n’est pas joli : l’AFP n’a pas brillé par sa perspicacité, Libération et Courrier international non plus : tout en citant le démenti catégorique de Gallimard, tous ont accordé beaucoup de crédit à la cabale des despotes d’Alger. Mais Le Monde demeure, dans le genre, un modèle d’absence de scrupules. D’ailleurs, le journal du soir n’en est pas à son coup d’essai en ce qui concerne Kamel Daoud. Il avait publié en 2016 une tribune suffocante de violence contre l’écrivain, accusé d’« islamophobie ». Obscène et écœurant, quand on sait ce que cela peut coûter…
Que le régime algérien, qui se braque au fur et à mesure qu’il s’affaiblit, n’ait pas supporté le prix Goncourt de Kamel Daoud, c’est une chose. Que des petits télégraphistes français lui prêtent main-forte, c’est à vomir…
The Economist, Briefing, 22 novembre, article payant
Poster boy : Elon Musk’s transformation, in his own words
Our analysis of 38,000 posts on X reveal a changed man
Extraits :
“Sure, you might say something silly once in a while, as I do, but that way people know it’s really you!” As part of a plea for “political & company leaders” to join him in holding forth on X, his social network, Elon Musk has repeatedly stressed that such posts offer an unusual and engaging authenticity. We have taken him at his word. What do his tweets say about him?
To work out what subjects preoccupy Mr Musk and how his views have changed over time, The Economist analysed his activity on Twitter (as it was) and X (as it became in 2023). Using artificial intelligence to trawl through his 38,358 posts between December 2013 and November 2024, we found that he is posting far more often and with a far more political bent. Climate change and clean energy used to be the realm of policy on which he opined the most, but he now bangs on much more about immigration and free speech.
Mr Musk posts vastly more than he used to. From December 2013 to the middle of 2018, he tweeted just over a dozen times a week, on average. Between then and October 27th 2022, when he completed the purchase of X, he was posting 50 times a week. Since the takeover, that has risen to around 220 a week.
Those who follow him—and over 200m do—may also have noticed a shift in subject-matter. From 2016 to 2021 between 30% and 50% of his tweets each year were about Tesla or SpaceX, his two biggest companies. These days only 11% are. Meanwhile the share of his posts that are political has risen from less than 4% in 2016 to over 13% this year.
The shift in the topics of such posts is even more dramatic. In 2022, as he was buying Twitter, posts about free speech surged. This was followed by a leap in 2023 and 2024 in talk of immigration, border control, the integrity of elections and the “woke mind virus”. (The vicissitudes of poor regulation has remained a common topic throughout.)
Despite his considerable business interests outside America, few posts mention other countries. (…)
To his followers Mr Musk advocates a fierce focus on missions he sees as urgent, such as making humans an “interplanetary species” by colonising Mars. But his own posts reveal shifting interests over the past few years, with the only truly intense focus on the act of posting itself. He may have more money than anyone else on Earth and the ear of the next president, but to a casual observer, he may not seem that different from any other American man in his 50s: lurching rightward politically, online a huge share of the time, complaining about immigration and mocking the left.■
https://www.economist.com/briefing/2024/11/21/elon-musks-transformation-in-his-own-words
IREF / Contrepoints, 21 novembre, libre accès
Financement de l’audiovisuel public : le chemin de (La) Croix du contribuable
Extraits :
A l’occasion de l’examen à l’Assemblée nationale d’un projet de loi visant à pérenniser le mode de financement de l’audiovisuel public par prélèvement sur la Tva, La Croix (19 novembre 2024) a consacré une double page à « L’audiovisuel public, indispensable et critiqué » dont le titre même démontre le soutien que les chaînes du service public reçoivent de la part du quotidien chrétien de gauche.
Mais le meilleur se trouve en une dans l’éditorial de son rédacteur-en-chef (« Le socle du service public »). Il s’agit d’un dithyrambe sur le service public : « Dans un univers concurrentiel ouvert à l’investissement privé, l’audiovisuel public exerce une mission de service… public, notamment dans la transmission de l’information et le soutien à la culture ». Jean-Christophe Ploquin ajoute sans rire : « Financé par la communauté nationale, il est astreint à des principes particuliers – la continuité du service, la neutralité, l’adaptabilité aux évolutions technologiques-, et on compte sur lui pour refléter la diversité du pays ». Il conclut, toujours sans plaisanter : « Un audiovisuel public puissant, diversifié et indépendant rend service à la démocratie ».
A croire que le rédacteur-en-chef de La Croix ne regarde ou n’écoute jamais les chaînes du secteur public ! La partialité, l’absence de pluralisme, le biais de gauche y sont quotidiens. Quant à la continuité du service, elle est régulièrement mise à mal, particulièrement sur les antennes de Radio France, touchées par la gréviculture…
Rappelons que La Croix est gavée de subventions publiques avec plus de 9,2 millions d’euros d’aides en 2023, soit la bagatelle de 0,34 centimes d’euro par exemplaire vendu (Ministère de la Culture, Tableau des titres de presse aidés, 21 juin 2024). Comment un quotidien de gauche, largement financé par l’État, pourrait-il être indépendant et critiquer le service public ?
Frankfurter Allgemeine Zeitung, 21 novembre, article payant
Wie Musk manipuliert: Das tödliche Gift der Plattform X
Das Netzwerk X ist zum Propagandakanal von Elon Musk und Donald Trump geworden. Soll man dort bleiben? Zwei australische Forscher geben Hinweise, warum es vielleicht wirklich Zeit ist zu gehen.
Extraits
Robert Habeck und die SPD handeln antizyklisch. Sie hatten die Plattform X verlassen, jetzt sind sie wieder da. „Back for good“ schrieb Habeck, der den von Elon Musk übernommenen Kanal vor fünf Jahren hinter sich gelassen hatte, nun aber offenbar glaubt, als Kanzlerkandidat der Grünen auf diesen nicht verzichten zu können. „Orte wie diesen den Schreihälsen und Populisten zu überlassen, ist leicht“, schrieb Habeck mit anschwellendem Pathos. (…)
Spannend wird es bestimmt auf X, einigermaßen sonnig ist die Einschätzung allerdings schon. Denn eine offene Plattform, die der demokratischen Meinungsbildung dient, ist X nicht mehr. Elon Musk hat sie zu seinem persönlichen Propagandakanal gemacht, zur Echokammer von Autokraten, Rechtsextremisten, Antisemiten, Rassisten und Sexisten. X, das ist heute ein vergifteter Ort und – es ist das Megafon der künftigen amerikanischen Regierung, die dann über gleich zwei Digitalplattformen verfügt – über Donald Trumps „Truth Social“ und über den Meinungsmarktplatz seines Chefberaters Musk. Damit zieht der künftige US-Präsident in seinem Einfluss auf die digitale Medienwelt mit dem chinesischen Regime und dessen Einfluss auf Tiktok mindestens gleich.
Eine Reihe von Medienhäusern und Prominenten hat daraus den Schluss gezogen, X zu verlassen. (…)
Die einen kommen, die anderen gehen, wiederum andere bleiben (so die F.A.Z.). Und in den USA ist zu beobachten, dass Unternehmen zunehmend Werbung auf X schalten. Deren Kalkül dürfte darauf lauten, sich mit dem digitalpolitischen Komplex, den Trump und Musk aufgebaut haben, gut zu stellen. (…)
Die Australier Timothy Graham von der Queensland University of Technology in Brisbane und Mark Andrejevic von der Monash University in Melbourne haben Elon Musks X-Account im Vergleich mit denen anderer Prominenter mit sehr großer Reichweite untersucht, und im zweiten Schritt die Accounts von Politikern und Unterstützern der Republikaner und der Demokraten. Mitte Juli dieses Jahres, schreiben Graham und Andrejevic in ihrem Papier, habe es bei X eine „strukturelle Verschiebung“ gegeben. Es gebe auch einen Stichtag: den 13. Juli 2024, das war der Tag, an dem Elon Musk bekannt gab, dass er Donald Trump unterstützt. Danach, so die Forscher, sei die Sichtbarkeit von Musks Tweets um 138,7 Prozent gestiegen. Und auch die Accounts von Republikanern legten an Reichweite signifikant zu. Das lege die „Möglichkeit“ nahe, formulieren Graham und Andrejevic vorsichtig, dass wir es mit „einer algorithmischen Priorisierung“ zu tun haben. Schlagseite für die Republikaner habe X auf jeden Fall, den hatte die Plattform auch zuvor schon. (…)
Sich von X zu verabschieden ist eine Option, mit der man sich nicht nur dem vergiftenden Einfluss der Plattform auf den demokratischen Exkurs entzieht, sondern auch signalisiert, dass man nicht Teil dieses Machtgefüges sein will. Wirkung erzielt das aber wohl nur, wenn es zu einer großen Abwendung von Musks Manipulationsmaschine kommt und Plattformen wie Bluesky oder Mastodon noch größeren Zulauf als in den vergangenen Wochen erhalten, in denen vor allem Bluesky zugelegt hat. „Leicht“ macht es sich, anders als Robert Habeck meint, wohl niemand mit dieser Entscheidung.
Le Point, 19 novembre, article payant
Chers journalistes : arrêtez d’essayer de sauver la démocratie
LA CHRONIQUE DE YASCHA MOUNK. Les journalistes qui confondent information et militantisme ne font que saper les institutions démocratiques.
Extraits :
(…) En 2006, je faisais un stage au bureau parisien de l’International Herald Tribune.
L’autre moment mémorable fut celui où on me renvoya chez moi changer de tenue. J’avais mis sans y réfléchir un tee-shirt offert par un ami pendant la campagne présidentielle quelques années auparavant : une reproduction du tableau Le Cri, d’Edvard Munch, portant la mention : « Bush Again ? » Je doute que quiconque au bureau ait été offensé par ce tee-shirt. En fait, j’imagine que la grande majorité des employés de l’IHT ressentaient la même chose. Mais les directeurs de la salle de rédaction prirent très au sérieux à la fois leur devoir de neutralité et celui d’être perçu comme tels. À cette époque d’avant les réseaux sociaux modernes, le risque que mes choix vestimentaires douteux ne fuitent frôlait sans doute la nullité ; quand bien même, ils n’étaient pas prêts à le courir.
Cet épisode résume bien l’attitude des journalistes d’autrefois. En tant que groupe, ils ont toujours penché à gauche et le feront peut-être toujours. Mais ils avaient également une conception très rigoureuse de leur rôle et de la déontologie qu’il impliquait : leur travail consistait à être des arbitres impartiaux et à rendre compte de l’actualité sans peur et sans favoriser personne. Cela impliquait de poser des questions désagréables à tout le monde et sur tous les sujets. Et pour ce faire, il leur fallait cultiver un solide détecteur de fumisteries, en partant du principe que toutes les personnes à qui ils s’adressaient avaient leur propre version très personnelle de chaque histoire. Certes, le journalisme, même à son âge d’or, n’a jamais été totalement à la hauteur de ces aspirations ; mais leur simple existence a beaucoup fait pour atténuer les inclinations partisanes de la profession et préserver un minimum de confiance dans les organes de presse généralistes.
Tout cela est parti en fumée lorsque Donald Trump est entré en politique. Les spécialistes des sciences politiques comme moi ont averti que les populistes autoritaires pouvaient représenter un réel danger pour la démocratie. D’autres analystes sont allés encore plus loin et ont affirmé que Donald Trump devait tout bonnement être considéré comme un fasciste. Confrontés à ce qu’ils considéraient comme une véritable urgence, de nombreux journalistes jeunes et progressistes en sont venus à croire qu’il leur fallait renverser la conception traditionnelle de la mission de leur profession. Plutôt que de rejeter l’esprit de parti, ils se sont mis à prôner ouvertement le fait de prendre celui des gentils. Et loin de se battre pour l’objectivité, ils ont résolu d’offrir à leurs lecteurs une « clarté morale ». En adoptant le slogan « La démocratie meurt dans l’obscurité », en février 2017, le Washington Post n’a fait que formaliser le consensus en train d’émerger.
Cette nouvelle conception de leur métier, adoptée par une large part des journalistes américains, était à la fois moins exigeante et plus gratifiante que celle qu’elle remplaçait. (…)
Cette nouvelle vision éveille chez moi une certaine compassion. C’est vrai que la démocratie est assiégée dans le monde entier. Et en tant que citoyens, nous avons l’obligation de faire notre possible pour soutenir des principes comme la liberté d’expression et l’État de droit. Les démocraties ont besoin de citoyens engagés – et s’il faut que certains d’entre eux éprouvent un sentiment hypertrophié de leur potentielle efficacité pour les aider à avancer, pourquoi ne pas leur laisser leurs illusions.
Mais si nous avons peut-être tous, y compris les journalistes, l’obligation civique de nous battre pour préserver notre système politique, estimer que les journalistes doivent placer cette aspiration au centre de leur identité professionnelle relève de la faute catégorielle. (…)
u vu des quatre dernières années, j’irai même plus loin. L’ambition de nombreux journalistes de sauver la démocratie ne s’est pas seulement montrée contre-productive parce qu’elle détournait une grande partie de leur lectorat de la presse généraliste. Elle a également privé les démocrates de faits cruciaux dont ils auraient eu besoin pour prendre de bonnes décisions stratégiques – ce qui, par une ironie du destin, a contribué à consolider exactement les mêmes forces politiques que les journalistes qui s’évertuaient à sauver la démocratie essayaient de contenir. (…)
Les Américains ont cessé de faire confiance à nombre de leurs institutions en bonne partie parce que tout en se posant en arbitres de la vérité et de la science, les médias traditionnels et les institutions de l’establishment interprètent et comprennent mal les aspects les plus basiques de la vie américaine. Les raisons de ce déplorable état de choses dépassent largement la décision de nombreux journalistes de s’offrir l’autosatisfaction de penser qu’ils ont pour mission de sauver la démocratie. Mais s’ils veulent résoudre ce problème, la première chose que les journalistes devront faire sera de revenir à la vieille vision routinière de leur travail qui les a relativement bien servis par le passé : cultiver une saine méfiance de tout le monde, sans distinction, y compris de ceux dont on pense secrètement qu’ils sont du bon côté de l’histoire, et relayer les informations sans peur et sans favoriser personne.
IREF / Contrepoints, 19 novembre, libre accès
LaFA : un lobbying audiovisuel qui unit secteur public et capitalisme de connivence
Extraits :
Le 13 novembre, un communiqué de presse a fait part de la création d’une association dénommée « LaFA, la filière audiovisuelle », constituée de groupes audiovisuels (France Télévisions, TF1 et M6, bientôt Arte, paraît-il, mais pas Canal+), des principales organisations de gestion collective (telle la Sacem) et de syndicats de producteurs. Il vaut le détour.
Il s’agit d’assurer la solidité du modèle économique de la filière audiovisuelle française, d’accompagner sa transformation, de garantir la diversité et le renouvellement de la création, et « d’assurer le rayonnement de l’exception culturelle française ».
Les signataires déclarent jouer un rôle essentiel « pour apporter un accès gratuit (sic) et universel à une information de référence ». « Elles garantissent la diversité de la création audiovisuelle et musicale, et son exposition par des programmes mettant en avant toute la diversité de la société française et véhiculant des messages positifs d’inclusion (sic) et fédérateurs ».
Le lecteur se pince en lisant pareilles billevesées : la « gratuité » revendiquée coûte plusieurs milliards d’euros aux contribuables chaque année (coût du service public, subventions aux divers organismes privés, régime des intermittents du spectacle…). Environ 300 films sont produits chaque année en France, dont une bonne partie n’est vue par personne et dont la réputation de gauchisme est loin d’être usurpée pour bon nombre d’entre eux. Quant à l’information délivrée tout particulièrement dans l’audiovisuel public, elle est d’une partialité sans nom.
Le communiqué appelle ensuite de manière œcuménique à un « financement public élevé » de « l’audiovisuel public », au fait de « favoriser le développement des acteurs privés de la TNT en clair », à « assurer la pérennité du régime d’indemnisation des intermittents du spectacle », à promouvoir une Intelligence artificielle « éthique » et à « soutenir un cadre de régulation (sic : réglementation) des plateformes numériques en Europe ».
Au-delà de l’affichage publicitaire, LaFA constitue en réalité une vaste entreprise de lobbying avec l’union du secteur public, imposé aux auditeurs et aux téléspectateurs, et de ce que l’on peut appeler un faux secteur privé, à savoir un capitalisme de connivence, afin d’étendre une réglementation française pernicieuse aux acteurs étrangers qui ne la subissent pas.
En substance, il s’agit d’unir les forces du public et du privé pour combattre les plateformes américaines, telles Netflix, Paramount ou YouTube, sur lesquelles ne pèsent pas les mêmes obligations, notamment de création. Pour le dire autrement, il s’agit d’étendre à l’international le socialisme français.
Au contraire, l’Iref appelle une nouvelle fois à :
- la libéralisation du secteur audiovisuel français pour lui permettre de lutter à armes égales avec ses concurrents ;
- et au démantèlement du secteur public, qui coûte annuellement 4 milliards d’euros aux contribuables tout en violant quotidiennement ses obligations de neutralité et de pluralisme.
The Jewish Chronicle, 19 novembre, libre accès 👎
Meet the man who shapes millions of Twitter users’ view of Israel’s war
Stefan Tompson, the man behind Viségrad 24, has seen his following explode since October 7
Extraits :
Stefan Tompson could be the most powerful new news mogul that you have never heard of.
He is the mastermind behind Visegrád 24, one of the most influential Twitter/X accounts posting news about the Middle East, with just over 900,000 followers.
Describing itself as a “current affairs news aggregator and curator”, since it was launched in 2020 the pro-Israel account has grown so rapidly that in peak months it achieves one billion impressions – more than mainstream broadcasters like BBC World on Twitter. (…)
When he’s not tweeting, Tompson runs a PR firm which has received grants from the previous Polish government. Some have accused him of taking money from the state to run the channel but he swears that he has “never had a penny to run Visegrád”.
Tompson sees Visegrád as part of the fight for the West: “There’s nothing extraordinary in what I’m doing, what is extraordinary is that are not more people who haven’t spoken up.”
The Guardian, 14 novembre, libre accès
Why the Guardian is no longer posting on X
We will stop posting from our official editorial accounts on the platform, but X users can still share our articles
Extraits :
We wanted to let readers know that we will no longer post on any official Guardian editorial accounts on the social media site X (formerly Twitter). We think that the benefits of being on X are now outweighed by the negatives and that resources could be better used promoting our journalism elsewhere.
This is something we have been considering for a while given the often disturbing content promoted or found on the platform, including far-right conspiracy theories and racism. The US presidential election campaign served only to underline what we have considered for a long time: that X is a toxic media platform and that its owner, Elon Musk, has been able to use its influence to shape political discourse. (…)
Social media can be an important tool for news organisations and help us to reach new audiences but, at this point, X now plays a diminished role in promoting our work. Our journalism is available and open to all on our website and we would prefer people to come to theguardian.com and support our work there.
Thankfully, we can do this because our business model does not rely on viral content tailored to the whims of the social media giants’ algorithms – instead we’re funded directly by our readers. You can support the Guardian today from just £1/$1.
https://www.theguardian.com/media/2024/nov/13/why-the-guardian-is-no-longer-posting-on-x
IREF, 13 novembre, libre accès
Journal de désinformation de France 2 : mais que fait l’Arcom ?
Extraits :
L’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) a, on s’en souvient, sanctionné plusieurs fois CNews sous les applaudissements nourris de la gauche et de l’extrême gauche. Si une chaîne privée doit selon la loi respecter le principe d’impartialité, il devrait a fortiori en être de même des chaînes de l’Etat, ne serait-ce que parce que l’audiovisuel public coûte environ 4 milliards d’euros chaque année aux contribuables. Pourtant il y a loin de la coupe aux lèvres.
Le 24 mai était dévoilé un rapport de l’Institut Thomas More selon lequel les trois chaînes et les trois stations du service public manquaient à leurs obligations d’impartialité et de pluralisme. Il avait cependant été écarté d’un revers de la main par une grande partie de la presse qui l’accusait de ne pas être représentatif. (…)
Le 10 novembre, nous avons pris notre courage à deux mains et nous avons choisi de suivre l’intégralité du journal de 20 heures sur France 2 présenté par Laurent Delahousse. Voici ce que nous avons pu voir :
- Un reportage intitulé « Vers une saignée industrielle ? », autour des fermetures de sites de plusieurs grandes entreprises, dont Auchan et Michelin. La parole est presque immédiatement donnée à la secrétaire générale communiste de la CGT, suivie d’un économiste de l’OFCE, un organisme économique néokeynésien. L’explication de la situation est faite par Axel de Tarlé. Après avoir tout de même cité les normes, le coût du travail, celui de l’électricité et la fiscalité, le chroniqueur avance : « La seule solution, c’est le rapport Draghi, qui préconise de subventionner les énergies propres pour les rendre moins chères » et d’« investir dans les nouvelles technologies pour rattraper notre retard ». Pas un mot sur les 800 milliards d’euros par an d’investissements préconisés par l’ancien président de la Banque centrale européenne, mais le téléspectateur aura retenu qu’il ne faut toucher ni à la fiscalité ni à la réglementation ;
- Un « grand format » intitulé « Dans les coulisses de l’Intelligence artificielle », plus précisément sur les « petites mains » employées par les géants américains aux Philippines parce qu’elles sont là-bas « bon marché ». Nous apprenons qu’un étudiant en informatique est employé 7 heures par semaine pour un salaire de 30 euros par mois par une société américaine… ce qui lui permet, doit reconnaître le reportage, d’aider sa mère à lui payer ses études supérieures. A Manille, le personnel employé dans l’IA est rémunéré 250 euros par mois, mais le reportage doit concéder tout de même qu’il s’agit d’« un peu moins que le salaire moyen philippin ». Le téléspectateur aura retenu que les ignobles multinationales américaines exploitent de pauvres Philippins ;
- Une information sur la victoire de Donald Trump, suivie d’un reportage sur la « campagne anti-migrants » à Springfield dans l’Ohio. Il est rappelé que le futur président avait prétendu lors de la campagne électorale que les Haïtiens y mangeaient « des chiens et des chats ». Au-delà de cette déclaration évidemment stupide, le journaliste indique que la ville contient près de 20.000 Haïtiens, dont on comprend que beaucoup sont de clandestins, soit… un tiers de la population. Il tance ensuite la responsable républicaine du comté : « C’était une fake news (fausse nouvelle) et vous avez gagné en partie grâce à ça ! ». La responsable répond qu’aux Etats-Unis, il n’existe pas de réglementation contre cela. « Le mensonge est lourd de conséquences », s’étrangle le journaliste. Le téléspectateur aura donc compris que Donald Trump a uniquement gagné grâce à de fausses déclarations. Ce n’est pas en France que cela arriverait ! Nous apprenons ensuite qu’un Haïtien questionné gagne 600 euros par semaine chez un sous-traitant de Tesla (là sans doute, beaucoup de Français doivent songer à leur somptueuse feuille de paye…). Si les Haïtiens sont expulsés, « l’industrie de l’État de l’Ohio va s’écrouler », allègue une personne. Le journaliste reprend immédiatement la parole : « Une réalité (sic) qu’entendent changer Donald Trump et ses partisans ». Le téléspectateur en conclut que les républicains veulent commettre la bêtise de renvoyer tous les immigrés chez eux afin que le pays s’écroule aussitôt.
En bref, nous avons dû supporter une demi-heure durant l’absence totale d’impartialité et de pluralisme sur une chaîne de télévision financée par les contribuables. Il va de soi que nous aurons tous en tête des émissions quotidiennes de la même farine sur France Télévisions ou Radio France.
Nous ne sommes généralement pas tendres avec le Rassemblement national ou avec Reconquête!, mais quand ces partis recommandent la suppression du secteur public de l’audiovisuel, il est difficile de ne pas les suivre. On pourrait ajouter la disparition de l’Arcom qui ne chagrinera pas grand monde…
Agrégé des facultés de droit, ancien professeur des universités, maître de conférences à SciencesPo, avocat à la Cour de Paris. Dernier ouvrage paru : “Exception française. Histoire d’une société bloquée de l’Ancien Régime à Emmanuel Macron”, Odile Jacob, 2020.
Neue Zürcher Zeitung, 12 novembre, article payant
Viktor Orban hat angeblich sämtliche Medien unter Kontrolle. Was für ein Blödsinn
Glaubt man Schweizer Medien, beherrscht der ungarische Ministerpräsident alle Zeitungen und öffentlichen Sender. Orbans Problem ist vielmehr, dass er die Medien nicht unter Kontrolle hat. Das rächt sich nun.
Extraits :
Im Boulevardblatt «Blikk», der grössten Zeitung in Ungarn, ist der Politiker Peter Magyar derzeit fast täglich in den Schlagzeilen. Der «Blikk» dokumentiert gern und ausführlich sein Privatleben und zeigt ihn im Fitnessstudio, wo er seine Muskeln präsentiert.
Beim Fernsehsender RTL Klub, dem grössten TV-Kanal in Ungarn, ist der Politiker Peter Magyar ebenfalls Dauergast. RTL interviewt ihn gern und ausführlich im Studio und zeigt ihn auf Veranstaltungen von Budapest bis Debrecen, wo ihn seine Anhänger feiern.
Peter Magyar ist Ungarns populärster Oppositionspolitiker. Lange war er ein treuer Gefolgsmann von Ministerpräsident Viktor Orban und gar mit dessen Justizministerin verheiratet. Vor einem Jahr wechselte er spektakulär die Seite und liess sich scheiden.
Heute liegt Peter Magyar in den Umfragen gleichauf mit Viktor Orban. Für Orban ist das eine Novität. Seit seiner Wahl im Jahr 2010 gab es noch nie einen politischen Widersacher, der ihm auch nur annähernd das Wasser reichen konnte.
Der spektakuläre Aufstieg des Oppositionspolitikers Peter Magyar und seiner Tisza-Partei gründet zu gutem Teil auf seiner Unterstützung durch die Journalisten. Sie haben, von «Blikk» bis RTL, Orbans Widersacher gross herausgebracht. Denn die führenden Medien Ungarns sind allesamt Orban-kritisch.
Aber hallo, denken Sie nun, bisher habe ich doch immer gehört und gelesen, dass Orban die Medien in Ungarn total im Griff habe und beherrsche. Orban, sagt etwa die «Tagesschau» von SRF, «hat die Medien auf seinen Kurs gebracht». Der «Tages-Anzeiger» schreibt über Orban: «Sämtliche Massenmedien sind unter seiner Kontrolle.»
Das ist nun der grösste Blödsinn, den ich jemals über Ungarn gelesen habe. Das Problem von Orban ist in Wirklichkeit, dass er die Massenmedien nicht unter Kontrolle hat. (…)
Fassen wir zusammen: Viktor Orban hat keinen Einfluss auf die grösste Boulevardzeitung des Landes, keinen Einfluss auf die grösste Tageszeitung des Landes, keinen Einfluss auf das grösste Newsmagazin des Landes, keinen Einfluss auf den grössten TV-Sender des Landes und keinen Einfluss auf das grösste Online-Portal des Landes. Alle stehen in kritischer Distanz zu Orbans Regime.
Es braucht darum schon eine gute Portion an journalistischer Phantasie, um zu sagen, Orban habe «alle kritischen Medien unter seine Kontrolle gebracht», wie es das Schweizer Fernsehen formulierte. (…)
In achtzehn Monaten sind Wahlen in Ungarn. Viktor Orban wird erneut antreten. Bis dahin wird er sein grösstes Problem nicht los: Er hat die Medien nicht unter Kontrolle.
Kurt W. Zimmermann war unter anderem Chefredaktor der «Sonntags-Zeitung» und Herausgeber des Magazins «Facts». Heute ist er Medienkolumnist der «Weltwoche». Er ist mit einer Ungarin verheiratet und lebte lange in Budapest.
WSJ, opinion, 19 septembre, article payant
TikTok’s Bad Free-Speech Case
The real question is foreign control, as the judges seem to realize.
Extraits :
The fate of TikTok, the popular Chinese-owned social-media app, is now before three judges at the D.C. Circuit Court of Appeals, who seem to see through its unsound First Amendment pleas. Amid worries about spying and propaganda aimed at American users, Congress passed a law in April to prohibit TikTok from U.S. app stores unless it cuts ties to China by Jan. 19.
On Monday the D.C. Circuit heard oral argument in TikTok v. Garland, but the company’s theory of the case didn’t get many likes. “TikTok Inc. is a U.S. entity,” said its lawyer, Andrew Pincus, so “the speech here that’s being banned, we would say, or at the minimum burdened, is the speech of a U.S. speaker.” (…)
But Congress didn’t restrict speakers on TikTok. What’s really at issue is Chinese control of the app, and TikTok is owned by ByteDance, a Chinese company. TikTok is welcome to keep operating and its users to keep posting. The law merely says TikTok cannot do so while remaining what Congress calls a “foreign adversary controlled application.”
TikTok’s Bad Free-Speech Case – WSJ
Immer weniger Personen lesen Nachrichten: «Die Informationsflut versetzt uns in einen permanenten Alarmzustand», sagt der Medienpsychologe
Der Experte Daniel Süss sagt, was Negativschlagzeilen mit Fast Food gemeinsam haben. Und wie man gegen das Gefühl der Ohnmacht ankommt (NZZ, 15 juillet, interview, article payant)
Extraits :
Zuerst kam die Pandemie, dann der Krieg in der Ukraine und nun der Krieg in Gaza. Globale Krisen haben die vergangenen Monate und Jahre geprägt. Gleichzeitig informieren sich immer weniger Personen über das Weltgeschehen. Das zeigt eine neue repräsentative Studie des Reuters Institute der Universität Oxford. Auch in der Schweiz sinkt das Interesse an Nachrichten. Ein Drittel der Bevölkerung verzichtet auf Nachrichten, in der Forschung spricht man von «News-Deprivierten». (…)
Daniel Süss, was sind das für Menschen, die bewusst keine Nachrichten mehr lesen?
Es ist ein globaler Trend, dass sich Menschen von Qualitätsjournalismus und Nachrichten abwenden. Es gibt jedoch Bildungsunterschiede, wer welches Nachrichtenangebot nutzt: Politisch Interessierte und Akademiker nutzen tendenziell eher Qualitätsmedien und eine grössere Auswahl an Quellen. Auffällig ist der Unterschied zwischen den Geschlechtern.
Inwiefern?
Mehr Frauen wenden sich von den Nachrichten ab. Sie sind noch immer unterrepräsentiert in den journalistischen Redaktionen und in den Nachrichten. Ausserdem sind sie weniger in Führungspositionen vertreten als Männer. Sie erleben möglicherweise ein schwächeres Gefühl von Einflussnahme. Wenn eine Person den Eindruck hat, ohnehin nichts verändern zu können, ist das Interesse an News geringer.
Krisen und Kriege gab es schon immer. Wieso wenden sich gerade jetzt so viele von den Nachrichten ab?
Das Internet hat die Art, wie wir uns informieren, grundlegend verändert. Wir haben eine Informationsflut, die überfordert, die zur Erschöpfung führen kann. Auf Social Media findet man wild gemischt seriöse Quellen, unseriöse Inhalte und Fake News. Es herrscht eine Empörungsökonomie: Polarisierende Inhalte erzeugen mehr Aufmerksamkeit und Engagement. Viele Menschen können glaubwürdige Inhalte nicht mehr von unseriösen trennen. Sie misstrauen Informationen grundsätzlich, bewegen sich auf Social Media in einer Filterblase und glauben an Verschwörungstheorien. Das hat man während der Pandemie exemplarisch gesehen. Viele betitelten die Medien als Lügenpresse und tauschten sich nur noch mit Gleichgesinnten aus. (…)
Informationsflut: Wie Nachrichtenmüdigkeit entsteht und was hilft (nzz.ch)